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cumulonimbus

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  1. cumulonimbus

    12 cm de neige à Uccle

    Il y a comme un air de ressemblance. Carte prévue pour le 6 avril 2008.
  2. Merci ElNiño27 pour ces images, ce 360° et ces informations. Une petite question : est-ce que la Niña n'accentue pas ce phénomène ? (Eau plus froide que d'habitude sous une couche d'air chaud, favorisant la condensation sous l'inversion.) Cumulonimbus
  3. cumulonimbus

    Mars 1991

    Bonjour à tous, Dans le cadre d'un futur article consacré au printemps en Belgique, j'ai fait diverses recherches dans les données et je me suis notamment intéressé au mois de mars 1991, le plus doux de la série (ex-aequo avec 1957). Ces données se trouvent dans un de mes fichiers Excel et j'y ai vu une moyenne des maxima de 13,8°C et une moyenne des minima de 6,3°C, alors que dans les données de l'IRM, ces moyennes sont respectivement de 13,1°C et 5,9°C. La moyenne mensuelle de 9,5°C correspond par contre à la moyenne de l'IRM. J'ai tout d'abord pensé à une ou des fautes de frappe de ma part, et j'ai soigneusement vérifié mes données. Elles étaient pourtant correctes. Ensuite, j'ai pris ma calculette, en pensant avoir commis une erreur de formule dans Excel, et à chaque fois, je retombe sur 13,8°C et 6,3°C. Y aurait-il des erreurs à l'IRM ? Par ailleurs, je trouve aussi une bizarrerie à la date du 13 mars de cette même année 1991. Je me souviens très bien de cette journée. Il faisait particulièrement doux et surtout un peu lourd, ce qui est très inhabituel pour la saison. L'après-midi s'est ensuite terminé sur un bel orage, qui faisait déjà penser à l'été. Dans les données METAGRI, jadis disponibles, le lendemain, au secrétariat de l'IRM (données que j'ai conservées), je trouve un maximum à Uccle de 22,2°C dans les données synoptiques, relevées à 19h. L'orage, quant à lui, a donné un total de précipitations de 6 mm. Dans les données climatologiques, par contre, le maximum de ce jour est de 19,7°C. Cela fait une différence de 2,5°C. Je sais bien qu'il y a parfois une petite différence entre l'abri synoptique et l'abri climatologique, tous les deux des abris fermés (en 1991), mais situés à des endroits différents du parc climatologique, mais 2,5°C, ça me paraît beaucoup. Plus inquiétant encore, je ne retrouve pas les 6 mm de précipitations dans les données climatologiques. Or l'orage était bien là, à Forest comme à Uccle, et il devait concerner au moins la partie sud de Bruxelles. Alors il me paraît impossible qu'il y ait eu 0 mm dans le pluviomètre de la climatologie. Je n'ai pas encore eu le temps de pousser plus avant mes recherches, mais en tout cas, ces erreurs dans un seul mois m'inquiètent beaucoup, et je crains que ces problèmes n'apparaissent ailleurs dans les séries climatologiques. Je demanderais donc à ceux qui sont responsables des données de vérifier la validité des chiffres. Je dois avouer que je n'ai pas fort envie de poursuivre mes commentaires sur le printemps en Belgique si je dois me baser sur des chiffres qui me semblent suspects. Cumulonimbus
  4. cumulonimbus

    Mars 1991

    Effectivement...
  5. cumulonimbus

    12 cm de neige à Uccle

    Après la journée du 25 mars, où il a encore neigé en journée, la couche de neige est finalement arrivée à 46 cm au Mont Rigi et à 41 cm à Elsenborn le matin du 26 mars. À mon avis, le maximum a été atteint, mais ce n'est pas encore tout à fait certain. À voir avec les chiffres d'aujourd'hui, que j'aurai demain. Il est possible que la pluie d'hier soit tombée sous forme de neige sur les plus hauts plateaux et ait encore ajouté un peu à la couche... Cb
  6. cumulonimbus

    12 cm de neige à Uccle

    Parmi les stations officielles, l'enneigement le plus important, hier, a été de 39 cm à Mont Rigi (toujours selon la même source de SkyStef, voir lien plus haut). La station de Mont Rigi est à peu près comparable avec Botrange (différence d'altitude : 24 mètres, toutes les deux stations se situant sur le plateau des Hautes Fagnes). On est donc loin des 55 cm observés à Botrange le 5 avril 1975. Par ailleurs, dans un passé beaucoup plus récent, on a encore observé 61 cm de neige au Mont Rigi le 13 mars 2005. 3 jours plus tard, la température dépassera les 15°C en Ardenne, avec le curieux phénomène des 28 cm de neige à Elsenborn à 19h, qui avaient résisté à une température de 16,6°C (fonte de 8 cm seulement) ! En 2006, on observait 34 cm au Mont Rigi le 18 mars. Si l'on prend toutes ces données ensemble (du 13 mars au 5 avril), on peut considérer que l'épisode neigeux autour du 25 mars 2008 n'a pas été exceptionnel en haute Ardenne. Par contre, il l'a été dans bien des régions de basse et moyenne Belgique. Il est rare que la masse d'air soit à la fois assez froide et assez instable pour permettre un enneigement significatif dans les régions de faible altitude en Belgique à cette saison. En Ardenne par contre, des masses d'air moins froides mais plus instables ou plus durablement instables ont déjà fait mieux. Cumulonimbus. P.S. Bien évidemment, toute la Belgique n'est pas couverte par un réseau de mesures. Il n'est pas exclu qu'une couche de neige extraordinairement épaisse ait été observée quelque part en Ardenne. Mais ce qui est vrai pour cet épisode neigeux l'est pour les précédents aussi. On ne connaîtra jamais le record réel de neige en Belgique, tout comme on ne connaîtra jamais le record réel de température, de précipitations ou de vent. C'est particulièrement vrai pour ce dernier paramètre. Le record réel de vent devrait être détenu par Léglise lors du passage de la célèbre tornade du 20 septembre 1982, sans doute la plus puissante jamais observée en Belgique.
  7. cumulonimbus

    12 cm de neige à Uccle

    En Ardenne, les chiffres les plus remarquables en matière de neige tardive restent les 105 cm du 8 mars 1988 à Botrange, les 55 cm du 5 avril 1975 à Botrange également, et les 45 cm du 25 avril 1903 dans la région de Saint-Hubert. (Source : les événements marquants du 20e siècle de l'IRM.) Autant 1988 que 1975 ont été des hivers très doux, qui se sont réveillés tardivement. Pour 1903, il faudrait vérifier, je n'ai pas les chiffres sous la main pour le moment. Il faut voir combien de cm de neige il y a eu à Botrange ce matin. Peut-être que l'observateur de MétéoBelgique l'a noté. Sinon, demain, on pourra normalement avoir les données d'Elsenborn (d'aujourd'hui) via le site de SkyStef. Cumulonimbus
  8. cumulonimbus

    Saison cyclonique 2007-2008

    Je n'oublie sûrement pas les cyclones près de l'Île Maurice. J'y étais il n'y a pas si longtemps, et mes amis y sont toujours car ils y habitent. Cb
  9. cumulonimbus

    De la neige à Pâques ?

    Voici encore quelques infos pour la petite histoire. Pâques les plus chaudes ont été de loin celles de 1949, où l'on a atteint presque 28°C à Uccle (17 avril). Le lundi de Pâques (18 avril), le thermomètre indiquait encore 27°C. 1952 a fait un peu moins bien avec 22°C à Pâques (13 avril) et 24°C le lundi de Pâques (14 avril). Mais ces deux jours s'intègrent dans une période de 11 jours consécutifs avec plus de 20°C, où le thermomètre oscillait même entre 22 et 24°C (du 9 au 19 avril). En 2007, Pâques sont tombées juste un peu trop tôt pour bénéficier des températures exceptionnelles. Le 8 avril (Pâques), la température atteignait 16,4°C et le 9 avril (lundi de Pâques), la température atteignait 17,6°C. Quelques jours plus tard, le 15 avril, on battra le record d'avril avec 28,7°C ! (Le 13, on observera le premier jour d'été avec 25,6°C). En 1907, on vit des Pâques précoces (31 mars) mais très douces avec 19°C. Pour trouver des Pâques glaciales, il faut remonter jusqu'en 1853 avec un maximum à peine supérieur à 4°C et un minimum un peu inférieur à -4°C (le 27 mars). Trois jours plus tôt, on observait encore une gelée permanente, ce qui est extrêmement tardif (la plus tardive connue pour Bruxelles). En 1845, on observait à Pâques (23 mars) 2°C au petit matin et 6°C l'après-midi. Ce n'est pas exceptionnel, mais c'est le premier jour sans gel de ce mois-là et vu l'intensité de ce gel (encore -13°C le 14 mars et 8 gelées permanentes au cours du mois), il est probable que les étangs, canaux et petits lacs étaient encore complètement gelés le jour de Pâques (unique dans l'histoire de la Belgique). En 1888, on a observé des températures à Pâques (1er avril) du même ordre qu'en 1845, mais au sein d'une énorme période froide s'étalant du 16 mars au 12 avril. Le 19 mars, le maximum n'a guère dépassé les -4°C et au vu des précipitations, il devait y avoir près de 7 cm de neige. En avril, on observa 10 gelées nocturnes consécutives et le 10 avril, la température ne dépassa pas 2°C. Dommage que les données de neige ne commencent qu'en 1889, il y avait sûrement plusieurs jours avec de la neige au sol au printemps 1888. En 1938, c'est le lundi de Pâques qui, quoique tardif (18 avril), a été glacial avec un minimum inférieur à -3°C. En 1977 aussi, Pâques ont été particulièrement froides pour la date (10 avril) avec un minimum de -1,9°C et un maximum de 7,0°C. En 1975, c'est le maximum qui a été bas avec 4,0°C seulement (30 mars). Deux jours plus tôt (vendredi saint), le maximum n'a pas dépassé 2,6°C et on observait 6 cm de neige, persistant assez longtemps en matinée. En 1951, la seule fois où l'on observait de la neige au sol (1 cm) à Pâques même (25 mars), il gelait certes légèrement le matin, mais l'après-midi, la température est remontée jusqu'à près de 6°C, ce qui fait que la neige n'a pas fait long feu. Cumulonimbus Source : IRM P.S. Toutes les températures anciennes ont été évaluées (le mieux possible) en fonction de l'abri fermé actuel (souci d'homogénéisation).
  10. cumulonimbus

    De la neige à Pâques ?

    En 1985, le 7 avril, la température atteignait 12,4°C à Uccle (maximum) après un minimum de 5,2°C. Pour le centre du pays, cela me paraît beaucoup trop pour de la neige. Dans les Hautes Fagnes, des averses de neige (fondante) auraient été possibles vu l'abondance des précipitations de ce jour-là. Le plus caractéristique de cette période-là ont toutefois été les 24,3°C du 4 avril. D'une façon générale, si l'on se réfère aux températures au niveau 850 mb, plusieurs remarques s'imposent. Il peut arriver que ce niveau soit extrêmement bas, vers 1200 mètres (dans le cas de très basses pressions). Ce fut le cas du 25 novembre 2005 où de très bonnes averses de neige (21 cm à Uccle) ont été possibles par -5°C au niveau 850 mb. Si l'on prend l'altitude moyenne de ce niveau (1450 à 1500 mètres), on était évidemment beaucoup plus bas ce jour-là (sans doute -8°C, vu la configuration de l'atmosphère). D'autre part, cette règle des -7°C vers 1450 mètres pour avoir de la neige ne vaut que pour des masses d'air instable d'origine polaire, où la neige tombe sous la forme d'averses. Lors d'un retour d'est, par exemple, les règles sont tout autres. Il se peut, même au mois de mars, que des masses d'air froides de nord-est, sous un ciel couvert, donnent des gelées permanentes. Vers 1200 mètres d'altitude (par exemple), on arrive dans l'air perturbé, humide et doux du retour d'est. La température est de 0°C (ce qui est doux pour cette altitude). À 1450 mètres, dans cet air stable, la température est à peine inférieure avec -1°C. Mais comme l'inversion se situe à 1200 mètres avec 0°C et qu'en-dessous, l'air est plus froid, il n'existe aucun niveau où la température dépasse 0°C. Ce qui signifie que toutes les précipitations tombent sous forme de neige même en plaine. C'est un peu ce qu'on a vécu le 28 mars 1975 (en matinée tout au moins), ce fameux vendredi-saint avec 6 cm à Uccle (et des dizaines de cm dans les Hautes Fagnes). La seule lecture des cartes de températures à 850 mb ne suffit donc pas pour déterminer (que ce soit a posteriori ou dans le cadre d'une prévision) les chances qu'on a d'avoir de la neige. Cumulonimbus
  11. cumulonimbus

    A propos du réchauffement climatique

    Un mois mondialement trop froid, cela existe encore ! Janvier 2008 a été plus froid que la moyenne. Les causes en sont notamment la vague de froid extrême qui a régné en Asie, ainsi que la Niña. Ce froid n'a été que partiellement compensé par la douceur de l'Europe de l'ouest et l'extrême douceur dans les régions polaires européennes. Ce n'est hélas pas le signe d'une amélioration au niveau du réchauffement climatique, mais simplement une oscillation naturelle accidentellement forte, qui a dépassé en grandeur la tendance générale au réchauffement. Tout comme les vagues de froid dans notre pays, ce type de phénomène se fera sans doute de plus en plus rare à l'avenir. Quand le réchauffement mondial aura largement dépassé le degré, il n'y aura quasi plus aucune chance d'encore rencontrer un mois qui présente mondialement une moyenne inférieure à celle de 1961-1990. (Sauf bien entendu en cas d'éruption volcanique majeure.) Pour plus d'infos (en néerlandais), voir http://www.knmi.nl/VinkCMS/news_detail.jsp?id=41296 Cumulonimbus
  12. cumulonimbus

    climat italien

    Voici un lien pour tous les événements et caractéristiques du climat italien : http://www.meteogiornale.it/news/archive.php Cb
  13. cumulonimbus

    climat italien

    La Sicile est parfois le siège de phénomènes climatiques très intéressants, comme par exemple le 26 juin 2007. Voir : http://www.meteobelgium.be/forums/index.ph...pic=3571&st=534
  14. cumulonimbus

    climat italien

    Bonjour dj-snow et bonjour à tous. Me voilà de retour de vacances (pas en Italie) et je peux à nouveau répondre aux posts, et en créer moi-même. Le climat italien est un climat typiquement méditerranéen avec toutefois des nuances. Le total des précipitations est souvent à peu près équivalent au nôtre, mais la répartition dans l'année est tout autre. La saison des pluies correspond à ce qu'on pourrait appeler l'hiver au sens large, c'est-à-dire la "mauvaise" saison qui s'étend d'octobre à avril, avec un maximum principal en automne ou au début de l'hiver, et parfois un maximum secondaire au printemps. Les pluies tombent généralement sous forme d'averses assez brèves, mais des journées entièrement pluvieuses ne sont pas à exclure, surtout au nord. Les étés quant à eux sont secs, et cette sécheresse va s'accentuant du nord au sud. Le nord de l'Italie est déjà bien ensoleillé durant les mois d'été, mais les orages restent possible. Au sud, ces orages se font rares et des mois peuvent s'écouler sans aucune goutte de précipitations, surtout le long des côtes. L'intérieur souvent montagneux attire le peu de convection qui reste, et des averses sporadiques peuvent s'y produire. Les températures en hiver tournent souvent autour de 12°C le jour le long des côtes. Les minima sont plus variables et dépendent de la configuration de la côte. Près de Gênes, la température descend à peine la nuit, ailleurs où l'influence de l'intéerieur des terres se fait plus sentir par effet de brise de mer, il n'est pas rare qu'il gèle. En été, il fait souvent autour des 30°C le long des côtes le jour, et entre 17 et 23°C au petit matin. À l'intérieur des terres (plaine ou vallée), il fera plus frais en hiver et plus chaud en été. Mais dès qu'on monte en altitude (Appenins), il fera rapidement plus frais en toutes saisons. Le nord-est de l'Italie (plaine du Pô et côte adriatique au nord de Rimini) forme une exception au climat italien. En effet, le climat y est continental avec des hivers froids (plus froids que chez nous) et des étés chauds, voire très chauds. Les précipitations ont une autre répartition aussi. Les hivers sont plus secs et les étés sont plus orageux. Ceci n'est évidemment qu'un survol du climat italien. Il reste plein de nuances que je n'ai pas encore décrites. Comme illustration, voici quelques chiffres. (max, min, précip.) Aéroport de Roma Fiumicino (situé en bord de mer) J 13 04 081 F 14 04 075 M 15 06 065 A 18 08 055 M 22 12 032 J 26 16 016 J 29 18 015 A 29 18 033 S 26 16 068 O 22 12 093 N 17 08 111 D 14 05 090 Catania (au sud, la sécheresse estivale s'accentue) J 13 05 075 F 16 05 053 M 18 07 046 A 20 08 035 M 24 12 019 J 28 16 006 J 32 19 005 A 32 19 009 S 29 17 045 O 25 14 106 N 20 10 062 D 17 07 086 Piacenza (la plaine du Pô connaît un climat continental) J 04 -3 063 F 07 -1 070 M 13 02 077 A 17 06 078 M 22 10 071 J 26 13 063 J 29 16 038 A 27 16 067 S 24 13 057 O 17 09 094 N 10 03 091 D 05 -2 070 J'espère que j'ai déjà un peu répondu à ta question. Cumulonimbus. source : http://www.eurometeo.com/italian/climate
  15. cumulonimbus

    Saison cyclonique 2007-2008

    Bonjour a tous, Comme promis, voici quelques nouvelles de Hondo, en direct depuis l'Ile Maurice. A 13h50 heure locale, on observe des rafales de secteur nord de 50 a 60 km/h environ. Hier, on a observe des precipitations assez consistantes, aujourd'hui, il n'y a plus que quelques averses, cumulonimbus mal developpes, sinon beaucoup de stratocumulus et de cumulus fractus de turbulence. Le plafond est assez bas et la nebulosite de 6 a 7/8. Pas de beau temps de touriste, mais bien chaud malgre tout pour un Belge comme moi. A bientot, Cb.
  16. cumulonimbus

    Absences des membres

    Bonjour à tous, Sous peu, je quitterai la Belgique, ses brumes et ses nuages stratifiés pour aller rejoindre les nuages convectifs des tropiques. Je ne serai donc plus là pour des commentaires sur le climat belge, mais je vous informerai dès qu'il se passe quelque chose de particulier sur l'Île Maurice. Je reviendrai le 2 mars. À bientôt Cumulonimbus
  17. cumulonimbus

    Saison cyclonique 2007-2008

    Va bien à l'ouest, Ivan, et fous la paix aux Mauriciens. Cb
  18. cumulonimbus

    17,1°C à Uccle samedi dernier

    Merci pour ces infos, Marc. Cumulonimbus
  19. Bonjour à tous, Le week-end dernier a été l’un des plus beaux qu’on puisse s’imaginer en février. Voyez les chiffres de l’insolation. Vendredi 8 : 8h45 ; samedi 9 : 8h45 ; dimanche 10 : 9h00. La température a aussi été particulièrement élevée le 9 février. À Uccle, on relevait 17,1°C. C’est très exceptionnel pour la première décade de février. Seule l’année 1899 a fait encore mieux, avec près de 18°C le 10 février. Des températures similaires ont également été relevées aux Pays-Bas ce jour de 1899, tandis qu’à Aix-La Chapelle en Allemagne, on relevait même 20°C. Pour en revenir aux 17,1°C de samedi dernier, ils étaient liés à une situation très privilégiée sur le plateau d’Uccle, où l’inversion a réussi à se résorber complètement durant quelques heures dans l’après-midi. Ailleurs, cela n’a été que partiellement le cas, et les températures ont été plus modestes, généralement autour de 15°C en basse et moyenne Belgique (15,3°C à Bierset ; 14,6°C à l’aéroport de Bruxelles-National). Cette situation très privilégiée observée à Uccle apparaît plus souvent à Bierset en cas d’inversion, et sur les plateaux ardennais, mais cela n’a pas été le cas samedi dernier. En 2004, des températures très élevées ont également été relevées en Belgique en début février, mais sous un ciel très nuageux à couvert. Le 4 février, on relevait 16,5°C à Uccle (mais avec 1 heure d’insolation seulement) ; 16,4°C à Beauvechain ; 15,7°C à Bierset et 17,6°C à Kleine Brogel. Un peu plus tard dans la saison, le 15 février 1998, Uccle a connu, avec 17,2°C, une température quasi similaire à celle de samedi dernier. Mais cette fois-là, le reste du pays en a bénéficié aussi, avec 17,1°C tant à Bierset qu’à Beauvechain, et même 18,5°C à Hastière. Ce jour-là, il a certes fait beau, mais un voile de cirrus et de cirrostratus a donné moins d’éclat à la journée (insolation à Uccle : 6h05). À la fin février, les hautes températures sont déjà plus fréquentes. Le 28 février 1959, les températures ont été voisines de 18°C presque partout en basse et moyenne Belgique. Les 28 et 29 février 1960, c’était à nouveau le cas, avec même un pointe jusqu’à 19,6°C à Zaventem. Le 24 février 1990, les 20°C ont été atteints à Bierset. Ce fut également le cas à Aix-La Chapelle, tandis qu’à Elsenborn, le thermomètre affichait 17,0°C. À la mi-février, en 1961, Bierset a déjà connu 18,7°C le 17 février, tandis que des valeurs proches de 18°C ont été relevées en de nombreux endroits le 14 et le 17 de ce même mois. Il est curieux de constater que février a « fait fort » pendant trois années consécutives, en 1959, 1960 et 1961. Si l’on ajoute encore les 16,2°C du 10 février 1958 à Virton (près de 15°C à Uccle ce jour-là), on peut même parler de quatre années consécutives. Enfin, dans des lieux très privilégiés, le printemps a même déjà été vu en janvier. Ce fut notamment le cas à la Baraque Michel en 1949 où, au-dessus de l’inversion, on notait 15,9°C le 29 janvier. À Uccle, le 16 janvier 1947, le thermomètre a légèrement dépassé les 15°C sous un soleil généreux. Pourtant, c’était au cœur de l’un des hivers les plus rigoureux du siècle. Cumulonimbus Sources : IRM, ECA&D, SkyStef’s aviation page
  20. cumulonimbus

    17,1°C à Uccle samedi dernier

    À mon avis, l'écart entre les températures de ce samedi était lié à un brassage très irrégulier de l'air sous l'inversion. En effet, vendredi soir et samedi midi, j'ai ressenti par moment de petites bouffées d'air chaud, puis l'instant d'après, l'air se faisait plus frais. J'ai donc l'impression que l'abri du grand parc climatologique a été influencé par une telle "bouffée" alors que les différents abris du petit parc climatologique ne l'auraient pas été. Qu'en penses-tu, Marc ? Cb
  21. Voici quelques journées particulières du passé : 18 juillet 1964 : 133 km/h de vent à Uccle sous une downburst lors d'un orage spectaculaire qui a traversé tout le pays, avec l'arcus certainement le plus impressionnant du siècle. 8 juin 1983 : un maximum de 24,4°C à Uccle. Quoi de plus ordinaire ! Mais à quelques centaines de mètres d'altitude, à l'air libre (à midi), la température atteignait 28°C ! C'est l'inversion la plus curieuse que je connaisse. 15 janvier 1982 : avec une épaisse couche de neige, la température est descendue jusqu'à -21,4°C à Chièvre. À 450 mètre d'altitude, à l'air libre, la température était de +8°C ! 3 août 1986 : à Uccle, on observait 13,5°C au petit matin et 34°C l’après-midi, soit une montée de 20,5°C. 25 janvier 1990 : à Beauvechain, la plus forte rafale de vent jamais enregistrée, avec 168 km/h. 3 et 4 novembre 1993 : respectivement 17,0°C et 17,9°C à Uccle sous un manignifique soleil automnal. Curieux pendant un des mois de novembre les plus froids du siècle. 16 mars 2005 : à Elsenborn, la température maximale atteignait 16,6°C. Mais le plus bizarre, c'est qu'au soir de cette magnifique journée printanière, le sol était encore couvert de... 28 cm de neige ! (36 cm la veille). 15 avril 2007 : à Zelzate (près de Gand), la température maximale atteignait 29,1°C. À Middelkerke, ce même jour, le maximum n'était que de 15,0°C. 16 avril 2007 : à Kleine Brogel, la température atteignait 30,7°C pour chuter, la nuit suivante, jusqu’à 5,1°C, soit une baisse de 25,6°C. 22 avril 2007 : à Kleine Brogel, il a gelé le matin (-0,3°C) tandis que l’après-midi, la température a atteint 24,1°C, soit une montée de 24,4°C. 22 décembre 2007 : à Elsenborn, minimum de -9,7°C et maximum de 11,8°C, soit une montée de 21,5°C ! Cumulonimbus Sources : IRM, divers postes du forum
  22. cumulonimbus

    17,1°C à Uccle samedi dernier

    C'est vrai qu'il faut dans ce cas attendre la confirmation de cette valeur. Pourtant j'ai bien l'impression qu'elle est juste. Moi qui habite à Forest, juste à côté d'Uccle, j'ai été surpris par l'extrême douceur qui y a régné à 14h30. À 15h00, j'étais à Enghien et je n'y ai pas retrouvé la même douceur. Et je vois dans les relevés de MétéoBelgique que la température maximale y était de 15,0°C. Bien sûr, la température ressentie peut être trompeuse. À voir donc... Cb
  23. cumulonimbus

    Offre d'emploi de climatologue

    Voici un concours de recrutement d'un "expert technique" climatologue ( niveau B ) à l'IRM. http://www.selor.be/ExamAdv/AFG08002.htm Cb
  24. cumulonimbus

    40 ans d'abri fermé

    Bonjour à tous. Ce vendredi, l’abri fermé à Uccle fête ses 40 ans. En effet, il est devenu opérationnel très exactement le 1er février 1968. Ce qui signifie que nous disposons à présent d’une série de 40 ans d’observations très homogènes, non seulement au niveau de la méthode de mesure, mais aussi de l’environnement autour du point de mesure. L’urbanisation d’Uccle (quartiers résidentiels) s’est opérée pour la majeure partie avant 1968. Après cette date, le tissu urbain ne s’est que peu modifié. Voici donc le tableau des valeurs moyennes et extrêmes au cours de ces quarante années. MaxJ et MinJ = moyenne des extrêmes journaliers, c’est-à-dire des maxima et des minima. MaxM et MinM = moyenne des extrêmes mensuels, c’est-à-dire la moyenne des températures les plus élevées et les plus basses relevées au cours d’un même mois. MaxA et MinA = extrêmes absolus, c’est-à-dire les températures les plus élevées et les plus basses de toute la série de 40 ans (avec l’année où l’extrême s’est produit). Pour ce qui concerne les températures moyennes mensuelles, voir note à la fin de cet article. Mois Janv Févr Mars Avr. Mai. Juin Juil Août Sept Oct. Nov. Déc. MaxJ 05,8 06,4 10,0 13,5 17,8 20,4 22,5 22,4 19,0 14,7 09,3 06,2 MinJ 01,0 00,7 02,9 05,0 09,0 11,7 13,7 13,5 11,0 07,8 03,9 01,7 MaxM 12,0 12,9 17,4 21,7 26,2 28,8 30,4 30,0 25,2 21,6 15,9 12,7 MinM. –6,3 –5,4 –2,6 –0,4 03,2 06,5 08,8 08,9 06,2 02,3 –2,0 –5,1 MaxA 14,9 18,3 23,0 28,7 31,7 34,0 36,2 35,3 30,0 26,6 20,3 16,7 Date 2007 1990 1968 2007 2005 1976 2006 1990 1973 1985 1995 1989 MinA -16,8-13,1-10,2 –4,7 –1,0 02,5 04,4 05,9 03,3 –3,5 –7,4-12,0 Date 1985 1991 1971 1986 1981 1975 1984 1987 1979 2003 1998 1968 Pour pouvoir déterminer le réchauffement climatique à Uccle au cours des dernières décennies, il serait intéressant de couper la série en deux, c’est-à-dire prendre en considération deux séries complètes de 20 ans, dont la première s’étend du 1er février 1968 au 31 janvier 1988, et la seconde, du 1er février 1988 au 31 janvier 2008. Je sais que 20 ans, c’est encore un peu court pour une série climatique complète (qui devrait avoir 30 ans), mais cela donne déjà une bonne image de ce qui se passe. Ci-dessous, la première série concerne les maxima et minima moyens de la période de 20 ans la plus ancienne, la seconde série concerne la période de 20 ans la plus récente. Mois Janv Févr Mars Avr. Mai. Juin Juil Août Sept Oct. Nov. Déc. MaxJ 05,2 05,5 09,1 12,6 17,0 20,0 22,1 21,9 18,8 14,6 09,2 06,1 MinJ 00,5 -0,1 02,3 04,6 08,5 11,5 13,5 13,2 10,9 07,8 03,9 01,4 MaxJ 06,4 07,3 10,9 14,3 18,5 20,8 23,0 22,9 19,1 14,8 09,5 06,4 MinJ 01,5 01,5 03,6 05,4 09,5 12,0 14,0 13,8 11,0 07,8 03,9 01,9 La première série (01-02-1968 – 31-01-1988) est encore peu affectée par le réchauffement climatique. On y reconnaît assez bien le climat d’Uccle tel qu’il a toujours été. Ces moyennes ressemblent fort aux normes (homogénéisées) à très long terme calculées par l’IRM. Ces moyennes ressemblent aussi à la série 1931-1960 et à la série 1961-1990 (toutes deux homogénéisées également). La seconde série (01-02-1988 – 31-01-2008) est par contre très fortement influencée par le réchauffement climatique. Celui-ci tourne autour de 1°C pour les maxima et est à peine plus faible pour les minima. Le réchauffement est le plus marqué à la fin de l’hiver et au printemps, et il est le moins marqué en automne et au début de l’hiver (et ce, malgré la présence de deux automnes consécutifs exceptionnellement chauds, en 2005 et 2006). Le réchauffement marqué en février et en mars a déjà été commenté par le KNMI aux Pays-Bas. Le KNMI se rallie à l’hypothèse selon laquelle la modification de température dans les basses couches atmosphérique est (plus ou moins) inversement proportionnelle à la modification de température dans la stratosphère. Ce qui signifie donc que le climat est en train de se refroidir au niveau de la stratosphère pendant qu’il se réchauffe (effet de serre renforcé) dans les couches plus basses. Comme le réchauffement est le plus intense aux pôles, le refroidissement stratosphérique y est le plus intense aussi, ce qui augmente les contrastes thermiques à ces altitudes et y renforce les vents d’ouest aux latitudes moyennes. En outre, la température stratosphérique atteint son minimum à la fin de la nuit polaire (février – mars), ce qui fait que le vent d’ouest stratosphérique atteint son maximum à cette saison. Ces courants d’ouest auraient une influence sur les vents d’ouest dans la troposphère, en augmentant leur fréquence. Cela expliquerait cette douceur marquée, dans nos régions, à la fin de l’hiver et au début du printemps. Plus tard au printemps, le réchauffement perdure en raison des effets de retour des hivers trop doux. En effet, la Mer du Nord trop chaude atténue la froideur des courants polaires directs. En outre, la fonte des neiges plus précoce sur la Scandinavie et l’Europe orientale (également affectées par ces vents d’ouest) y provoquent un réchauffement plus rapide en raison de l’albédo. Avril 2007 a été très caractéristique de ces courants continentaux chauds avant l’heure. Le réchauffement estival a probablement une autre explication. Elle serait plutôt liée à une modification de la position moyenne de l’anticyclone des Açores, qui remonterait plus au nord et nous placerait plus souvent sous son influence (air (sub-)tropical). Il n’existe pas d’explication claire pour le réchauffement moindre en automne. Il semblerait que cette saison, chez nous, soit le moins affectée par les modifications dans le patron global de la circulation atmosphérique. Le petit réchauffement qu’on observe quand même suivrait tout simplement le réchauffement global de la planète, alors qu’aux autres saisons, le réchauffement est plus marqué chez nous qu’ailleurs dans le monde (pôles exceptés). Et qu’en est-il des autres paramètres ? Voici un petit tableau des précipitations, entre 1968 et 1988 d’une part (en haut), et entre 1988 et 2008 d’autre part (en bas). Tot. = moyenne des totaux mensuels de précipitations Jpr. = moyenne du nombre de jours par mois avec précipitations mesurables Mois Janv Févr Mars Avr. Mai. Juin Juil Août Sept Oct. Nov. Déc. Tot. 70,6 48,2 78,0 54,3 74,1 80,2 71,3 60,9 59,4 64,4 81,2 65,1 Jpr. 21,7 15,4 20,0 18,4 19,7 17,6 16,0 16,7 16,3 17,6 20,1 19,7 Tot. 71,5 72,0 60,8 53,3 64,5 65,5 80,3 84,2 67,8 67,8 73,7 82,9 Jpr. 18,0 17,3 17,0 14,4 14,7 14,1 14,0 13,7 15,3 15,4 17,8 19,1 Les précipitations tendent à augmenter au niveau de la quantité, et à diminuer au niveau de la fréquence. Toutefois, en ce qui concerne la quantité, les précipitations ont un caractère trop aléatoire pour en tirer des conclusions. On voit bien qu’il pleut désormais davantage pendant certains mois, et qu’il pleut moins pendant d’autres mois sans qu’on puisse y attribuer une règle particulière, sinon celle du hasard. Toutefois, cela reste un paramètre à surveiller à l’avenir pour détecter les changements climatiques. Annuellement, on observait 807,7 mm de précipitations en moyenne entre 1968 et 1988, tandis que ce chiffre est passé à 844,3 mm entre 1988 et 2008. Il faudrait des périodes plus longues, et surtout la comparaison avec d’autres stations pour en dégager les tendances précises. En ce qui concerne la fréquence des précipitations, on voit une très nette diminution sur presque tous les mois. Là encore, il convient d’être prudent. La Belgique est un pays qui compte un grand nombre de jours avec de très faibles précipitations. Or, il faut savoir exactement à partir de quel critère on passe de précipitations non mesurables (gouttes) à des précipitations mesurables (0,1 mm). Une légère redéfinition de ce critère peut amener des changements non négligeables dans la comptabilité des jours avec précipitations mesurables. Il me semble par ailleurs que l’annotation « gouttes » était beaucoup plus fréquente dans les années 1970 que dans les années 2000. C’est quelque chose qu’il faudrait vérifier. Malgré tout, une augmentation de la quantité des précipitations et une diminution de leur fréquence cadrent bien avec le réchauffement climatique, où les masses d’air tendent à devenir plus instables. Voyons l’insolation maintenant (heures). Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Ins. 046 079 105 150 179 182 185 180 147 112 061 045 Ins. 059 069 114 160 203 195 203 198 139 112 067 042 L’insolation a aussi connu une nette augmentation au cours des dernières années. Cette fois-ci encore, il convient de vérifier si ces données sont bien homogènes. La méthode de Campbell pouvait présenter des imprécisions lors d’une « demi-insolation », c’est-à-dire en présence de cirrostratus ou d’altostratus translucidus. Il se peut que les méthodes actuelles soient plus précises, mais moins comparables avec des données plus anciennes. Une augmentation de l’insolation, néanmoins, cadre aussi très bien avec le réchauffement climatique, pour les mêmes raisons que pour les précipitations. En outre, l’augmentation marquée des heures de soleil en été peut justement être liée à une influence plus grande de l’anticyclone des Açores sur nos régions. Pour finir, voyons les paramètres directement liés à l’augmentation de la température. En premier : les jours d’été et de chaleur (canicule), c’est-à-dire les jours où la température, respectivement, atteint ou dépasse les 25°C et les 30°C. Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc JÉté 0,0 0,0 0,0 0,1 1,5 5,1 7,4 6,7 1,6 0,1 0,0 0,0 JCha 0,0 0,0 0,0 0,0 0,1 0,6 1,4 0,6 0,1 0,0 0,0 0,0 JÉté 0,0 0,0 0,0 0,5 3,0 5,3 9,8 8,5 2,1 0,1 0,0 0,0 JCha 0,0 0,0 0,0 0,0 0,3 0,8 1,8 1,9 0,0 0,0 0,0 0,0 Il est évident qu’une augmentation des températures a comme corollaire une augmentation des phénomènes caniculaires. Jusqu’à présent, les extrêmes mensuels moyens suivent assez bien l’augmentations des extrêmes journaliers, ce qui signifie que la variabilité de notre climat n’a pas changé, tout est seulement plus chaud. Des étés caniculaires comme 1852, 1911, 1921, 1947 ou 1976 seraient de nos jours encore un peu plus chauds, c’est-à-dire encore plus catastrophiques. En 2003, la Belgique y a échappé belle (excepté le sud), avec un été qui n’a été « que » comparable à celui de 1976 (avec tout de même 0,5°C de plus dans les moyennes). En 2006, pendant un mois, nous avons déjà vu de quoi le climat peut désormais être capable. Les jours de gel et d’hiver sont de toute évidence en diminution. En voici le tableau : Mois Janv Fév. Mars Avr. Mai. Juin Juil Août Sept Oct. Nov. Déc. JGel 11,8 13,0 08,3 02,1 00,1 00,0 00,0 00,0 00,0 00,2 04,8 10,8 JHiv 03,4 02,7 00,4 00,0 00,0 00,0 00,0 00,0 00,0 00,0 00,4 02,3 JGel 10,6 09,4 05,0 01,5 00,0 00,0 00,0 00,0 00,0 00,6 05,0 10,0 JHiv 01,6 01,0 00,2 00,0 00,0 00,0 00,0 00,0 00,0 00,0 00,5 01,8 Seul l’automne, moins touché par le réchauffement climatique, peut encore occasionnellement présenter une fréquence de valeurs « froides » un peu plus élevée, au gré des fluctuations. Enfin, c’est au niveau de la neige que les changements sont les plus dramatiques. JNge = nombre moyen de jours où des chutes de neige ont été observées JSol = nombre moyen de jours où le sol a été, ne fût-ce que partiellement, couvert de neige Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc JNge 5,8 4,9 3,8 2,6 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2,1 3,9 JSol 7,9 8,2 2,3 0,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,5 5,0 JNge 2,3 5,4 3,0 0,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,1 1,1 3,2 JSol 2,4 4,0 1,4 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,7 2,2 Notamment les jours où la neige persiste au sol au diminué de plus de moitié ! Les averses de neige qui, en raison d’une fluctuation aléatoire, ont été un peu plus fréquentes en février entre 1988 et 2008 (par rapport à la période 1968-1988) n’ont toutefois rien fait pour améliorer la présence de neige au sol. Le soleil plus fort de février (ce qui a toujours été le cas), associé à des gelée persistantes rares (ce qui n’a pas toujours été le cas) n’est franchement pas favorable au maintien d’une couche de neige au sol. Au début de l’hiver, c’est le retour trop rapide du dégel et de la pluie (circulation zonale plus fréquente) qui est néfaste à la neige. Il n’y a presque plus aucune chance d’avoir un enneigement valable en mars. La dernière fois, c’était en 1971. En 1946, la neige a persisté au sol du 1 au 13 mars avec un maximum de 15 cm les 2 et 3. En novembre, on a encore connu 21 cm en 2005, mais cette neige a fondu bien trop vite. Voilà tout ce qu’on peut dire de l’évolution de notre climat jusqu’à présent. L’avenir, très vraisemblablement, nous en dira plus. Cumulonimbus Source : IRM via MétéoBelgique, avec tous mes remerciements à Philippe, qui a récemment compilé et publié toutes ces données. Note : au début, l’abri fermé n’était utilisé que pour les températures maximales et minimales. De février 1968 à mai 1983, les températures moyennes continuaient à être celles de l’abri ouvert. À l’heure actuelle, les températures moyennes publiées pour cette période ont été corrigées pour les ramener à celles de l’abri fermé (comme d’ailleurs toutes les moyennes antérieures à février 1968) grâce à des correctifs d’homogénéisation. C’est pour cela que dans cet article, exclusivement réservé aux températures mesurées dans l’abri fermé, je n’ai pas mentionné les températures moyennes. Note 2 : ces données d’Uccle sont assez représentatives pour une grosse portion du territoire belge, sur une région limitée par Tournai, Courtrai et Gand à l’ouest, par Anvers au nord, par Liège à l’est et par Namur, Charleroi et Mons au sud. Il faut seulement tenir compte des particularités locales (vallée, plateau, plaine) et des phénomènes habituels qui y sont liés, pour affiner la connaissance du climat du lieu où l’on habite (ce qui est d’ailleurs vrai partout dans le monde). La côte, la Campine, l’Ardenne et la Gaume connaissent par contre des climats très différents de celui d’Uccle. Les stations à longue série d’observations, représentatives pour ces régions et permettant également une étude des modifications climatiques, sont Middelkerke, Kleine Brogel (mais attention ! Un abattage d’arbres y a modifié l’environnement), Elsenborn, Rochefort et Virton. Edit : j'ai corrigé encore quelques fautes de français qui traînaient
  25. cumulonimbus

    A propos du réchauffement climatique

    Je crois que le réchauffement climatique ne fait plus aucun doute. Il ne reste plus qu'à déterminer si celui-ci est de 0,6°C, de 0,7°C ou de 0,8°C par rapport à une période X dans le passé qui peut servir de référence. Ces quelques hésitations peuvent justement être liées à des reconstructions relatives à quelques parties du globe où l'on ne dispose pas de suffisamment de données. Mais le problème ne se situe pas là. Il est beaucoup plus difficile de déterminer les causes exactes de ce réchauffement climatiques. On connaît les responsables principaux du réchauffement climatique, en l'occurence le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d'azote (N2O) et l'ozone (O3). Il y en a encore d'autres, dont les interactions sont plus floues. On connaît également les principaux responsables du refroidissement, qui sont notamment les aérosols. On pense que ce sont ces derniers qui ont empêché le réchauffement climatique jusqu'au milieu des années 70. À présent, ce sont les facteurs réchauffants qui priment nettement sur les facteurs refroidissants. En dehors de cela, il existe les facteurs non anthropogènes (donc "naturels") qui agissent sur le climat. À long terme, ce sont les variations dans l'orbite de la Terre, c'est-à-dire l'excenticité de l'ellipse et la précession, et les variations dans l'inclinaison de l'axe de la rotation de la Terre (paramètres de Milankovitch). À plus court terme, ce sont des variations dans l'activité solaire, les éruptions volcaniques, etc.. À cela, il faut encore ajouter les effets de retour. Une diminution des calottes polaires ou des glaciers continentaux modifient l'albédo et accentuent encore le réchauffement climatique qui a mené à cette diminution. La circulation thermohaline peut également être affectée par les changements climatiques et peut soit les accentuer, soit les diminuer. Une grande inconnue reste le facteur biologique, dont dépend aussi la quantité de CO2 présente dans l'atmosphère. La combinaison des effets décrits ci-dessus est très complexe et nécessite beaucoup d'études. Un autre grand point d'interrogation est l'optimum climatique du Moyen-Âge. Les scientifiques ne sont pas d'accord entre eux sur l'amplitude de ce réchauffement. Certains croient qu'il a été plus important que ce que l'on vit de nos jours, d'autres pensent plutôt qu'il a été minime par rapport au réchauffement actuel. De toute façon, on ne dispose de témoignages ou d'informations indirectes (forages dans la glace, analyse d'arbres) que pour certaines parties du globe. En tout cas, les causes de cet optimum climatique sont très floues. Un autre point d'interrogation est le "petit âge glaciaire" (minimum de Maunder). Certains se posent des questions sur une activité volcanique plus importante à l'époque, qu'on ne connaît pas puisque des parties du globe étaient encore inexplorées à l'époque. Des géologues, à l'heure actuelle, pourraient soit confirmer, soit infirmer cette théorie. À voir... À mon humble avis, je dirais toutefois que l'homme est le principal responsable du réchauffement climatique. Il faut toutefois savoir exactement ce qu'on fait. On a déjà vu cela : la réduction des particules fines (une bonne chose dans la lutte contre la pollution immédiatement nocive pour la santé) peut avoir des répercussions très défavorables sur le climat (ces particules fines compensaient en partie le réchauffement climatique). Donc, à l'avenir, il faut veiller, en luttant contre un problème, de ne pas en créer un autre ailleurs. La modification radicale des biotopes par la pratique de l'agriculture a probablement créé des facteurs anthropogènes modifiant le climat depuis bien plus longtemps que la période généralement admise d'une trentaine d'années. La déforestation des latitudes moyennes par exemple, a été très intensive au Moyen-Âge. Je crois que d'ici dix à vingt ans, on en saura plus sur les responsabilités réelles de l'homme. Ce qui ne doit pas nous empêcher de réduire de toute façon la pollution, car la pollution est nocive à plus d'un égard. Cumulonimbus
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