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cumulonimbus

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  1. cumulonimbus

    Printemps 2019

    28 mars 2019 L’anticyclone se développe à présent en plein sur nos régions. Pendant la première moitié de la journée, le noyau principal se trouve encore un peu à l’ouest de notre pays, alors qu’en soirée, il est déjà à l’est. Ceci se marque bien dans l’évolution du temps, avec d’abord des stratocumulus de la Mer du Nord, poussés vers nos contrées par des vents de nord-ouest à nord, puis une lente dispersion (éclaircies dans un mix de cumulus et stratocumulus) sous des vents variables, puis un ciel bleu en fin de journée sous des vents soufflant en moyenne de nord-est. La Gaume, plus à l’abri, connaît des éclaircies dès le matin , avec cirrus et altocumulus, puis un ciel presque serein avec quelques cumulus. À l’inverse au littoral, les stratocumulus persistent davantage, avec des éclaircies moins marquées. Dans le sud du pays, la nuit est assez froide avec des températures proches de 0°C en Gaume, voire légèrement négatifs dans certaines vallées ardennaises. Dans les plaines de la moitié nord, sous les nuages, les températures ne descendent guère en dessous de 7°C. En journée, on notre de 12 à 14°C en plaine et 8 à 10°C sur les hauteurs. En Gaume, sous le soleil, le thermomètre affiche localement 15°C. 29 mars 2019 L’anticyclone, à présent centré sud l’Europe centrale, nous envoie des vents d’est à sud-est secs et doux. Le temps est beau, avec un ciel souvent serein sur l’ouest et le centre, et peu nuageux l’après-midi avec cumulus humilis sur l’est et le sud. Après un matin souvent fort frais, les températures sont très douces pour la saison l’après-midi, avec quelques 17 à 18°C en plaine et dans les vallées, et 14 à 16°C sur les hauteurs. Au littoral, sous l’emprise d’une brise de mer de nord-nord-est soufflant l’après-midi, les maxima ne dépassent pas 13°C en bordure de l’eau, et 15 à 16°C dans les dunes. 30 mars 2019 Les hautes pressions demeurent sur le continent. Malgré une tendance des vents à souffler de sud-ouest (en raison de la forme de l’anticyclone), le temps demeure beau. Le matin, on observe ici et là quelques altocumulus / stratocumulus, puis de rares cirrus et de modestes cumulus. Au littoral, le ciel est quasi serein (très rares résidus de cumulus). Les températures maximales grappillent encore quelques degrés, avec 18 à 20°C en plaine et dans les vallées, et 15 à 16°C sur les hauteurs. Les plus fortes valeurs reviennent à Kruishoutem et Koersel avec 20,2°C, suivis d’Hastière qui, avec 19,9°C, n’atteint tout juste pas la barre des 20°C. Au littoral, la température parvient à monter jusqu’à 16°C vers midi, puis la brise de mer se lève et refait baisser la température de plusieurs degrés. 31 mars 2019 Un anticyclone océanique développe rapidement une crête vers les Îles Britanniques puis la Mer du Nord, au-dessus de laquelle un nouveau noyau se forme. L’anticyclone continental, quant à lui, forme un nouveau noyau sur la Suisse, mais s’affaiblit rapidement pour faire place à un marais barométrique, au sein duquel stagne l’air continental doux. Le nouvel anticyclone commande de l’air plus frais, qui est précédé par un front de basses couches qui traverse une bonne partie de notre avant de s’immobiliser sur le sud de celui-ci et de s’établir l’après-midi sur une ligne allant grosso modo de Charleville-Mézières (FR) à Trèves (DE) en passant par Florenville et Arlon (avec cependant quelques disparités liées au relief). Au sud de cette ligne, le temps est beau et chaud pour la saison avec, l’après-midi, formation de cumulus humilis et parfois mediocris. Les températures atteignent voire dépassent les 20°C dans les vallées et zones à basse altitude. À Aubange, le maximum atteint 20,0°C tandis qu’il atteint 21,2°C à Charleville-Mézières, juste au sud de nos frontières. Les stations MB en Gaume donnent un maximum de 20,6°C à Virton et de 20,8°C à Torgny. Au nord de cette ligne, le temps est beaucoup plus frais avec un vent pénétrant de nord-est. Les maxima se situent le plus souvent entre 13 et 14°C en plaine et entre 11 et 12°C au littoral. Le temps est beau aussi, mais plus brumeux, avec cirrus et altocumulus et, temporairement plus nuageux avec stratocumulus doublés de cumulus fractus. Vers le nord, on observe aussi des cumulus s’aplatissant rapidement contre l’inversion avant de se dissiper. Vers le sud de la zone fraîche, on note des altocumulus castellanus liés au soulèvement de l’air plus chaud en altitude. On note même un peu d’activité orageuse sur la frontière belgo-allemande à l’est et au sud-est de Saint-Vith. Les Hauts Plateaux se trouvent souvent à la limite des deux masses d’air. Saint-Hubert, avec 16,2°C à 557 mètres d’altitude, se trouve du côté chaud. Mont-Rigi, avec 13,4°C à 673 mètres, se trouve du côté chaud aussi (au-dessus de l’inversion), mais est déjà quelque peu influencé par l’air plus frais. À plus basse altitude, des localités comme Dourbes (16,7°C) et Hastière (18,1°C) se trouvent aussi à la lisière des deux masses d’air. Cette zone tampon, où l’air doux se mélange à l’air frais, a une largeur de quelques dizaines de kilomètres (avec des variations liées au relief). Ceci termine un énième mois beaucoup trop chaud, même s’il a encore réussi à rester, avec ses 8,5°C de moyenne, dans la « plage » du normal à Uccle. Avant les années du réchauffement climatique actuellement en cours (dont le début est marqué, dans notre partie du monde, par le saut climatique de 1987-1988), un mois de mars à 8,5°C, aurait reçu le prédicat d' « exceptionnel » (≤ 1 fois par 30 ans) et aurait occupé la 4e place sur plus de 150 ans, après 1957 (9,5°C), 1981 (9,1°C) et 1938 (8,7°C), et ex-aequo avec 1948 (8,5°C). En considérant les années de ces mois de mars les plus chauds de l'époque, on peut même en conclure que sur la période 1833-1937 (plus de 100 ans !), un mois de mars à 8,5°C aurait carrément été le plus chaud de la série ! Ce n’est qu’une preuve de plus qu’en matière de chaleur, l’« exceptionnel » tend de plus en plus à devenir du « normal ».
  2. cumulonimbus

    Printemps 2019

    Période du 16 au 27 mars 2019 16 mars 2019 Le front froid, temporairement sur notre pays la nuit du 15 au 16, remonte par la suite sous forme de front chaud à l’approche d’une nouvelle perturbation à secteur chaud très ouvert. Ce secteur chaud influence le temps sur nos régions tout au long de la journée. On note d’abord de faibles pluies intermittentes, cessant en cours de matinée sous un nimbostratus évoluant en stratocumulus. Ces stratocumulus se déchirent petit à petit durant l’après-midi. L’air est certes assez doux, mais en raison des nuages, du vent soutenu et de l’origine très maritime de la masse d’air, les températures maximales ne montent pas si haut que ça, avec des valeurs souvent proches de 12°C en plaine et de 6 à 7°C sur les hauteurs. Les rafales sont encore fortes, surtout au littoral et à l’ouest. Quelques chiffres : Dunkerque (FR) : 94 km/h (entre 15 et 16h) Cadzand (NL) : 86 km/h (entre 04 et 05h) Zeebruges : 83 km/h (entre 10 et 11h et entre 16 et 17h) Middelkerke : 83 km/h (entre 13 et 14h) Lille (FR) : 79 km/h (entre 05 et 06h) Coxyde: 76 km/h (entre 13 et 14h et entre 14 et 15h) Semmerzake : 76 km/h (entre 13 et 14h) Sur le centre et l’est du pays, les rafales maximales sont le plus souvent comprises entre 60 et 70 km/h. 17 mars 2019 Le front froid traverse le pays en seconde moitié de nuit et place notre pays dans de l’air plus frais. Mais la chute de la température est surtout perceptible en altitude. Vers 3000 mètres, on passe de –2°C à –16°C, soit une chute de 14°C. En surface par contre, à heure égale, la baisse des températures entre le 16 et le 17 mars ne représente que 3°C environ. Ceci, bien évidemment, a des conséquences immédiates sur l’instabilité, d’autant plus qu’au niveau 500 hPa, on passe même de –18 à –35°C ! Nous retrouvons donc les typiques giboulées de mars, avec (après l’évacuation des derniers nuages frontaux) de belles éclaircies en alternance avec des averses de pluie, de grésil voire de neige, parfois accompagnées d’orages, le tout avec des cumulus et cumulonimbus se détachant très bien dans le ciel bleu. Sur les Hautes-Fagnes, la neige accroche au sol dès le début de la soirée. Ailleurs, c’est parfois la grêle qui blanchit temporairement le sol. Comme souvent par ce type de temps, on peut observer de très beaux ciels, comme par exemple au-dessus du Brabant Wallon. Crédit photo : Mathieu Lévêque Les températures maximales : autour de 10°C en plaine, autour de 6°C sur les hauteurs. Sous les averses, surtout en fin d’après-midi, les températures sont beaucoup plus basses. À Beauvechain par exemple, la température descend temporairement à 2°C à 17h30. 18 mars 2019 Les courants polaires maritimes persistent, mais se stabilisent rapidement. Le temps est assez beau, avec des cumulus qui ont une petite tendance à s’étaler, mais dont quelques-uns se développent encore jusqu’au stade de cumulonimbus avec averses, plus particulièrement dans la moitié sud du pays. Au littoral, on observe en matinée des restes de cumulus avec pas mal de stratocumulus d’étalement, ensuite le temps devient très beau avec quelques rares cumulus. Les températures minimales sont plus basses, de l’ordre de 2°C en plaine ainsi qu’en Moyenne Belgique (répartition assez homogène) tandis qu’il gèle en Haute Belgique et parfois dans l’Entre-Sambre-et-Meuse. À Mont-Rigi, on observe le matin une couche de neige d’environ 3 cm, et Wirtzfeld est blanc aussi. Les températures maximales se situent à nouveau autour de 10°C en plaine et entre 4 et 7°C sur les hauteurs. Quelques rares averses plus consistantes font encore temporairement chuter la température, comme à Gosselies avec 4°C à 15h et 3°C à 17h. La neige fond en journée même sur les hauteurs. À Mont-Rigi, il ne reste plus que des traces l’après-midi ; à Wirtzfeld, la neige a déjà disparu en milieu de journée. 19 mars 2019 Notre pays se trouve de plus en plus sous influence anticyclonique. Le temps est beau avec d’abord un ciel serein, puis la formation de cumulus se développant jusqu’au stade mediocris. L’après-midi, le ciel devient plus nuageux avec des stratocumulus le plus souvent peu épais et parfois discontinus. Au littoral, les bancs de stratocumulus apparaissent plus tôt, dès le milieu de la matinée, mais refont place à des éclaircies en cours d’après-midi. Il n’y a pas de cumulus. Dans le sud du pays, les conditions sont plus franchement anticycloniques, avec du beau temps en Gaume : ciel bleu et quelques cumulus très aplatis. Au-dessus de l’Ardenne, les cumulus sont aplatis aussi, mais il subsiste encore quelques bancs de stratocumulus. Les températures minimales sont assez basses avec des gelées quasi généralisées. Les valeurs sont comprises entre 1 et –3°C en plaine et entre –3 et –6°C sur les hauteurs. Elsenborn descend à –6,5°C, Gouvy à –5,0°C, Bièvre à –4,8°C, Mont-Rigi à –4,1°C, Buzenol à –3,1°C, Aubange à –3,0°C, Kleine Brogel à –2,7°C et Genk à –2,6°C. Ces valeurs n’ont toutefois rien d’exceptionnel. En journée, les maxima se situent entre 11 et 13°C en plaine et entre 7 et 8°C sur les hauteurs. La Gaume, en dépit du beau temps, ne dépasse pas 10 à 11°C. 20 mars 2019 Une vaste zone anticyclonique s’étend à présent des Açores à l’Europe centrale. Elle est composée d’une partie fraîche (à l’est) qui est d’origine thermique et d’une partie chaude (à l’ouest) qui est d’origine dynamique (ondulation du jet-stream, qui forme une crête). Du côté frais, il s’agit d’air polaire maritime qui se continentalise peu à peu. Du côté chaud, il s’agit d’air tropical maritime. En altitude, on ne retrouve évidemment que la partie chaude de l’anticyclone, la partie fraîche étant thermique et « pelliculaire ». À la limite des deux, nous avons la partie sud d’un front chaud qui traverse très lentement notre pays. Source : KNMI Il s’ensuit que le temps n’est pas encore tout à fait beau. Un voile d’altitude, essentiellement composé de cirrostratus, mais souvent doublé de bancs d’altocumulus / stratocumulus, occupe le ciel une partie de la journée. Par la suite, le voile se déchire en cirrus, mais les bancs d’altocumulus tendent à persister. En dessous, des cumulus se forment l’après-midi, mais ne dépassent pas le stade d’humilis et s’étalent parfois en stratocumulus. Au littoral, le temps est plus nuageux avec temporairement de l’altostratus et un nombre plus important de stratocumulus. Au sud et à l’est du pays, la nuit est froide avec –3,2°C à Aubange et –4,1°C à Elsenborn. Ailleurs, il n’y a en général plus de gel nocturne. En journée, les maxima sont déjà assez doux, avec le plus souvent 13 à 14°C en plaine et dans les vallées, et autour de 9°C sur les hauteurs. 21 mars 2019 Nous sommes désormais sous l’influence de l’anticyclone chaud, mais comme son noyau est encore du côté ouest par rapport à nos régions, notre pays connaît – surtout dans sa partie ouest – des infiltrations maritimes en provenance des eaux froides de la Manche et de la Mer du Nord. Sur une très large bande côtière, le ciel est couvert de stratus / stratocumulus. La limite des nuages bas se situe vers midi sur une ligne s’étendant de Tournai à Anvers en passant à l’est de Gand. En cours d’après-midi, les nuages bas se dissipent sur l’ouest de la province d’Anvers ainsi que sur le Hainaut Occidental, et sur une grande partie de la Flandre Orientale et la partie sud-est de la Flandre Occidentale, si bien que la limite, vers 16 heures, se trouve sur une ligne allant de Courtrai à Zelzate en passant tout juste à l’ouest de Gand. Source : IRM En d’autres termes, le littoral belge ainsi que des villes comme Ypres, Roulers et Bruges se retrouvent dans la grisaille toute la journée, alors que Mouscron, Gand et Saint-Nicolas connaissent des éclaircies l’après-midi. Ailleurs dans le pays, le temps est beau et doux avec quelques cirrus et, sur le centre, quelques cumulus l’après-midi. Ces cumulus par ailleurs deviennent plus nombreux vers l’ouest, au fur et à mesure que l’on s’approche de la limite des stratus / stratocumulus, avec là une tendance à l’étalement. Les vents sont variables, mais avec une prédominance ouest à nord sur une bonne moitié ouest du pays. De ce fait, les températures les plus élevées sont enregistrées nettement à l’est et au sud-est, avec 18,1°C à Koersel ; 17,4°C à Genk et 17,2°C à Kleine Brogel et à Hastière. Sur les hauteurs ardennaises et fagnardes, les températures atteignent encore 14 à 15°C. Au centre du pays, on observe également 14 à 15°C, tandis que sous les nuages de l’ouest, on ne dépasse pas 10 à 12°C 22 mars 2019 Cette fois-ci, le printemps est vraiment là. Les noyaux principaux des hautes pressions sont à l’est par rapport à nos régions, avec comme conséquence un flux d’air tropical en grande partie continentalisé. Les températures sont fort élevées surtout sur l’est du pays, avec 22,2°C à Bilzen ; 22,1°C à Angleur ; 21,1°C à Koersel ; 21,0°C à Genk et encore 20,0°C à Genk et à Hastière. Sur les hauteurs, on atteint 16 à 17°C et en plaine, le plus souvent 18 à 20°C, sauf à l’ouest de la ligne Courtrai – Gand, où les maxima ne dépassent guère 16°C. Au littoral, avec 11-12°C, il fait encore plus frais. Le temps est très beau, avec quelques cirrus surtout présents en matinée. Localement, on observe du brouillard le matin. Sur l’ouest du pays, les brouillards sont plus répandus et ont plus de mal à se dissiper. À 10 heures, toute la région à l’ouest de Gand est encore dans la grisaille et à 11 heures, c’est encore le cas pour le littoral. Là, d’importants bancs de brouillard / stratus reviennent l’après-midi mais, cette fois-ci, ne pénètrent pas loin vers l’intérieur des terres (quelques kilomètres seulement). Retenons pour finir que, même si les températures ont été fort élevées pour la saison à certains endroits de la Belgique, elles resteront, pour les annales à venir, complètement à l’ombre des températures exceptionnelles de février dernier. 23 mars 2019 La Gaume et une partie de l’Ardenne restent encore un moment dans la douceur et le beau temps, puis l’après-midi, le temps devient plus brumeux et en partie nuageux avec des altocumulus. Le reste du pays se retrouve sous l’influence d’un front froid qui avance certes très lentement, mais qui est responsable de beaucoup de nuages. Principalement, on y observe des stratocumulus avec un temps brumeux, avec temporairement même des stratus. Les températures les plus élevées sont relevées à Gouvy avec 18,0°C, suivi d’Aubange avec 16,4°C. Les maxima, dans cette région, sont souvent observés vers midi ou en tout début d’après-midi. Sinon, les températures sont en forte baisse, avec 11 à 13°C en plaine (10°C au littoral) et 7 à 9°C sur les hauteurs (mais très localement 12-13°C en Province du Luxembourg même sur les hauteurs). 24 mars 2019 Un nouvel anticyclone prend la relève, mais se place un peu mal pour la Belgique avec son noyau au sud-ouest de l’Irlande. Nous restons donc du côté frais, avec des températures sensiblement les même que la veille, mais une insolation en général (bien) meilleure. Sur la moitié ouest du pays, le temps est très beau, avec d’abord parfois quelques stratocumulus, puis de larges éclaircies avec cirrus et quelques cumulus, puis un ciel serein l’après-midi. À l’est et au sud de Bruxelles, on observe le matin des bancs de stratocumulus plus importants, avec parfois des stratus en dessous, nuages qui mettent de plus en plus de temps à se disperser au fur et à mesure qu’on se dirige vers l’est ou le sud. Mais par la suite, bien souvent, on assiste là aussi à une phase avec cumulus et cirrus avant que le ciel ne se dégage tout à fait. Les températures maximales : 9 à 10°C au littoral, 11 à 12°C en plaine et 7 à 9°C sur les hauteurs. 25 mars 2019 La position et la forme de l’anticyclone sont telles que les dépressions qui tournent autour de lui, et les perturbations associées à ces dépressions puissent influencer le temps sur nos régions. Le temps en ce 25 mars est légèrement instable, avec cumulus se développent jusqu’au cumulonimbus donnant de petites averses, avec quelques éclaircies mais aussi beaucoup de stratocumulus. Notamment sur l’est et le sud du pays, l’instabilité est plus marquée, avec des cumulonimbus mieux développés mais aussi des éclaircies plus belles, et donc un temps plus lumineux. Les températures minimales sont légèrement négatives (0 à –1°C) sur les hauteurs et plus nettement négatives en Gaume (–3°C). Ailleurs, il ne gèle pas. En journée, les maxima se situent autour de 10°C en plaine et entre 4 et 7°C sur les hauteurs. Là, les températures perdent quelques degrés sous les averses, si bien qu’à Mont-Rigi, sous une averse, la neige parvient à tenir au sol un petit quart d’heure en début d’après-midi. 26 mars 2019 L’anticyclone bouge relativement peu, tandis que de l’air tropical maritime nous revient par le nord-ouest. En ce 26 mars à la mi-journée, cet air se trouve encore en altitude, vers 2000 mètres, au-dessus d’une inversion assez marquée. En dessous, nous avons toujours de l’air polaire maritime certes assez dénaturé, mais conservant une certaine instabilité. Des cumulus se forment donc, mais ils viennent buter contre l’inversion où ils s’étalent en stratocumulus. Les éclaircies deviennent de moins en moins fréquentes et, quand il y en a, on y voit les altocumulus liés au front chaud affaibli par l’anticyclone. Webcam IRM – Diepenbeek – 26 mars 2019 à 12h00 C’est encore au littoral que le temps est le meilleur. Avec moins de cumulus, il y a moins d’étalement et les éclaircies sont assez larges en dehors des passages nuageux liés au front chaud. En Gaume, le temps est un peu meilleur aussi parce qu’elle est protégée par le massif ardennais. Les cumulus s’y aplatissent aussi contre l’inversion, mais s’étalent moins en raison de l’humidité moindre. Webcam MB – Virton – 26 mars 2019 à 16h00 Les températures maximales sont de saison, avec le plus souvent 10-11°C en plaine et 4-6°C sur les hauteurs. 27 mars 2019 Un secteur chaud au sein d’une circulation d’ouest à nord donne en général le temps le plus monotone qu’on puisse s’imaginer. Il s’agit en général d’un air très doux à l’origine, mais qui se refroidit quelque peu par la suite en contournant l’anticyclone, ce qui le stabilise fortement avec des quasi-isothermies, des isothermies voire des inversions. Il s’ensuit que le temps est souvent gris, avec peu de précipitations, peu de vent et des températures qui ne sont que peu supérieures aux normes saisonnières. Ce 27 mars, pourtant, ne commence pas trop mal, avec en début de matinée quelques éclaircies parmi de vastes bancs d’altocumulus (et parfois du brouillard/stratus ou des cumulus à base très basse). Mais bien vite, les stratocumulus apparaissent, avec un ciel qui devient très nuageux à couvert. Juste le sud du pays, plus éloigné de la mer et moins humide, connaît un temps plus lumineux, avec des stratocumulus moins nombreux et à nouveau des cumulus très plats. Au littoral par contre, le ciel est désespérément gris toute la journée (stratocumulus avec peu de relief). Les températures maximales sont un peu plus élevées que la veille, avec 11-12°C en plaine et 8-9°C sur les hauteurs.
  3. cumulonimbus

    Printemps 2019

    Première quinzaine de mars Le grand retour des courants perturbés atlantiques ! 1er mars 2019 Différentes perturbations traversent notre pays, mais elles sont généralement faibles. Le temps est très gris, avec stratus / stratocumulus distillant quelques petites pluies ou bruines. Ici et là, les stratocumulus s’amincissent et s’espacent en toutes petits éclaircies en fin d’après-midi. Surtout sur l’est du pays, les nuages sont parfois suffisamment bas pour former temporairement du brouillard à certaines stations. Le total des précipitations est le plus souvent très faible, en dessous de 1 mm. Localement, les précipitations sont toutefois plus importantes comme par exemple à Mont-Rigi (6,3 mm) ou à Angleur (4,6 mm). Les températures maximales sont de saison, avec des valeurs de 7 à 9°C en plaine et de quelques 5°C sur les hauteurs. 2 mars 2019 Une très profonde dépression sur l’Atlantique se déplace vers les Îles Shetlands, au nord de l’Écosse. De vieilles occlusions traînent encore sur notre pays en journée, tandis qu’une perturbation frontale à secteur chaud ouvert s’apprête à aborder le pays la nuit suivante. Le temps est très gris, avec principalement des stratocumulus distillant à nouveau de petites pluies ou bruines. Parfois les stratocumulus présentent quelques déchirures, qui laissent deviner le voile d’altitude. En Gaume, on observe encore temporairement des cumulus qui se forment sous le voile de cirrostratus / altostratus. Les précipitations sont faibles et les maxima, en légère hausse grâce au secteur chaud, atteignent 10 à 11°C en plaine et 6 à 7°C sur les hauteurs. 3 mars 2019 La dépression principale reste au nord de l’Écosse tandis une dépression secondaire, située le matin au large de l’Irlande, se retrouve le soir entre l’Irlande et le Pays de Galles. Notre pays est tout juste du côté chaud d’un train de perturbations frontales qui ondule entre les Açores et le sud de la Baltique en passant par l’Angleterre. Le temps est très doux mais gris, assez venteux et pluvieux en matinée ainsi que le soir. Le nimbostratus pluvieux de la matinée fait place ensuite à un ciel couvert de stratocumulus, parfois doublés de cumulus. Dans les déchirures des stratocumulus, l’altostratus située au-dessus devient visible. Les températures maximales : autour de 13°C en plaine et de 8°C sur les hauteurs. 4 mars 2019 Un front froid traverse le pays durant la nuit du 3 au 4, nous replaçant dans de l’air plus frais. En matinée, le temps est variable et très venteux, ensuite les éléments se calment quelque peu. Quelques rafales maximales : Zeebruges : 104 km/h (entre 5 et 6h) Cadzand (NL) : 104 km/h (entre 4 et 5h) Dunkerque (FR) : 101 km/h (entre 3 et 4h) Mont-Rigi : 101 km/h (entre 8 et 9h) Charleroi : 97 km/h (entre 6 et 7h) Uccle : 97 km/h (entre 6 et 7h) Middelkerke : 94 km/h (entre 5 et 6h) Spa : 94 km/h (entre 8 et 9h) Zaventem : 90 km/h (entre 3 et 4h et entre 4 et 5h) Humain : 90 km/h (entre 6 et 7h) Kleine Brogel : 90 km/h (entre 6 et 7h) Le ciel est d‘abord variable, avec des éclaircies et des averses, parfois orageuses le matin. Certaines des rafales précitées ont sûrement aussi une origine convective. L’après-midi, les cumulus sont plus modestes, en dessous d’un voile d’altitude. À côté de cela, on note aussi des stratocumulus, en quantité variable selon les endroits. Les températures maximales : 9 à 11°C en plaine, 5 à 7°C sur les hauteurs. Les températures plus basses sous les averses provoquent un enneigement temporaire du sol à Mont-Rigi entre 13 et 14h, les derniers restes de neige fondant peu avant 15h. À Wideûmont, quelques traces de neige sont observées peu avant 14h. 5 mars 2019 Notre pays se trouve dans un flux d’ouest-sud-ouest tandis qu’un front chaud nous atteint en soirée. Sommes toutes, la journée ne sera pas trop mauvaise, avec certes encore pas mal de stratocumulus le matin – avec même parfois encore un faible averse – mais aussi de belles éclaircies l’après-midi avec des cumulus, et des cirrus / cirrostratus en fin de journée. Au littoral, il fait beau, avec des cumulus en début de matinée, faisant place à un ciel serein. En deuxième moitié d’après-midi, on observe un voile d’altitude. Dans le sud du pays par contre, il pleut en matinée et le ciel reste couvert de stratocumulus l’après-midi. Les températures maximales atteignent 10 à 12°C en plaine et 5 à 6°C sur les hauteurs. Dans le sud du pays, le total des précipitations est supérieur à 5 mm. 6 mars 2019 La majeure partie du pays se trouve dans l’air doux d’un secteur chaud. Le front froid qui suit s’immobilise et ondule légèrement très près de côte belge. Le temps est doux, mais sans relief : d’abord gris, puis faiblement pluvieux. Le ciel est couvert d’altostratus, parfois temporairement encore cirrostratus. Avec les précipitations, on note aussi quelques fractus. Parfois, on observe aussi quelques bancs d’altocumulus et/ou stratocumulus et, plus rarement, quelques petits cumulus se formant sous l’altostratus. Les températures maximales atteignent 11 à 13°C en plaine et 8 à 9°C sur les hauteurs. La nuit, et plus spécifiquement en deuxième partie de nuit (donc déjà le 7 mars), les précipitations se renforcent nettement. Dans les totaux relevés à 8h, nous avons 20,9 mm à Bièvre ; 15,5 mm à Kruishoutem ; 15,2 mm à Sivry ; 13,8 mm à Chièvres ; 13,7 mm à Passendaele et 13,2 mm à Beitem. Quelques autres stations encore présentent des totaux supérieurs à 10 mm. 7 mars 2019 Le front froid finit par traverser le pays durant la nuit du 6 au 7. Des lignes post-frontales au sein d’une traîne active nous concernent durant la journée du 7. Avec une dizaine de degrés en plaine, des précipitations ne dépassant nulle part les 15 mm et des rafales atteignant un petit 100 km/h sur l’extrême ouest de la côte belge, cette journée ne figurera certainement pas dans les annales pour un quelconque record, mais c’est une journée exceptionnelle malgré tout grâce à la beauté de ses ciels. Les lignes post-frontales évoquée ci-dessus « boostent » la convection, générant de l’activité orageuse dès la fin de la matinée. En début d’après-midi, les orages se concentrent surtout sur le nord-ouest et le nord du pays, tandis que plus tard durant l’après-midi, on observera quelques orages le long de la Meuse. En soirée, une petite ligne orageuse se développera en Haute Belgique. Si en matinée, on note encore pas mal de nuages « parasites » (stratocumulus cumulogenitus), l’après-midi le ciel acquiert une limpidité extraordinaire, avec des cumulonimbus visibles de très loin et se détachant dans un ciel magnifiquement bleu. Cellule orageuse observée depuis la tour de contrôle de Steenokkerzeel dans la province du Brabant Flamand – crédit photo : Samina Verhoeven (Belgorage) Ceci est lié d’une part à une bonne dynamique et d’autre part à une bonne instabilité des basses couches durant l’après-midi grâce au soleil déjà plus fort de mars dans un contexte bien maritime, avec quelques 10°C en surface (localement un peu plus) pour 0°C vers 1000 mètres et –2°C vers 1300 mètres (niveau 850 hPa). Au-dessus de la mer par contre, les 8-9°C qu’on y observe ne suffisent tout juste pas pour une bonne convection, avec là surtout des cumulus de taille modeste, mais qui se détachent dans un ciel tout aussi bleu. Enfin, le 7 mars 2019 se caractérise par un nombre exceptionnellement élevé d’arcs-en-ciel. On se serait vraiment cru le long des côtes irlandaises ou galloises. 7 mars 2019 vers 15h30 à Bellecourt – Crédit photo : Alisson Staquet 8 mars 2019 Une partie de la journée, notre pays connaît encore une situation de traîne (après des pluies nocturnes liées au passage d’une occlusion), ensuite l’approche de nouvelles perturbations atlantiques rend le ciel de plus en plus nuageux. La traîne, cette fois-ci, est moins actives et les averses, moins nombreuses. Bien souvent, on n’observe que des cumulus, qui à partir de l’après-midi tendent à s’étaler tandis qu’un voile de cirrostratus puis d’altostratus apparaît au-dessus. Au sud du pays, les nuages de l’occlusion de la nuit d’avant restent encore présents toute la matinée. Avec des maxima de 10 à 12°C en plaine et autour de 6°C sur les hauteurs, les températures restent légèrement supérieures aux normes saisonnières. 9 mars 2019 Plusieurs perturbations traversent le pays dans le cadre d’un flux d’ouest (avec en surface des vents d’ouest à sud-ouest). Le temps devient encore un peu plus doux que la veille, mais graduellement venteux et instable avec des averses. Avant la tempête qui sévira le lendemain, les valeurs de vitesse du vent (rafales maximales) sont déjà élevées, avec : Dunkerque (FR) : 86 km/h (entre 13 et 14h) Cadzand (NL) : 86 km/h (entre 13 et 14h et entre 14 et 15h) Lille (FR) : 86 km/h (entre 13 et 14h) Deurne : 83 km/h (entre 16 et 17h) Humain : 83 km/h (entre 13 et 14h) Zeebruges : 79 km/h (entre 14 et 15h) Coxyde : 76 km/h (entre 14 et 15h) Zaventem : 76 km/h (entre 15 et 16h et entre 16 et 17h) Schaffen : 76 km/h (entre 15 et 16h) Le ciel est couvert le matin avec stratocumulus, tandis que l‘après-midi, on observe des cumulonimbus avec averses (plus spécifiquement au nord du pays) mais aussi des éclaircies. À cela s’ajoute un voile d’altitude en fin de journée. Les températures maximales : 12-13°C en plaine, 8-9°C sur les hauteurs. 10 mars 2019 (copie du post intitulé « la tempête du 10 mars 2019 ») Un vaste complexe dépressionnaire détermine le temps sur nos régions. Deux noyaux sont plus ou moins fixes : l’un au sud-ouest de l’Islande, l’autre au sud-est de l’Islande. À côté de cela, nous avons deux noyaux mobiles, situés le matin, respectivement, au nord de l’Irlande et sur le sud de l’Angleterre. C’est ce deuxième noyau qui, en se dirigeant rapidement vers le sud de la Mer du Nord, nous vaut la tempête. Source : KNMI Les plus fortes rafales de la journée sont les suivantes : Stabroek : 122 km/h (entre 13 et 14h, et entre 14 et 15h) Zeebruges : 119 km/h (entre 13 et 14h) Lille : 115 km/h (entre 11 et 12h) Middelkerke : 112 km/h (entre 13 et 14h) Cadzand (NL) : 112 km/h (entre 12 et 13h) Beitem : 112 km/h (entre 12 et 13h) Zaventem : 112 km/h (entre 13 et 14h) Bierset : 112 km/h (entre 14 et 15h) Melle : 108 km/h (entre 13 et 14h) Deurne : 104 km/h (entre 13 et 14h, et entre 14 et 15h) Dunkerque (FR) : 104 km/h (entre 11 et 12h) Saint-Hubert : 101 km/h (entre 13 et 14h, et entre 14 et 15h) Humain : 101 km/h (entre 13 et 14h, et entre 14 et 15h) Gosselies : 101 km/h (entre 11 et 12h) Uccle : 101 km/h (entre 13 et 14h) Sint-Katelijne-Waver : 101 km/h (entre 13 et 14h) 10 mars 2019 à 15h20 – Source : Hotel Uilenspiegel à Nieuwpoort-Bad Au niveau des dégâts, on signale notamment des arbres arrachés, des toitures envolées, des branches entravant des routes et des poteaux électriques renversés. À Bruxelles, une partie du toit du centre commercial « Dockx Bruxsel » s’est envolée, tandis que la circulation est complètement à l’arrêt sur le ring, côté Forêt de Soignes, à cause de la chute d’un arbre (RTL Info). Le temps sur nos régions est d’abord influencé par le secteur chaud d’une perturbation, avec des températures assez douces relevées en matinée, de 12-13°C en plaine et de 8-9°C sur les hauteurs. La présence de cet air doux est d’autant plus courte que l’on se dirige vers le nord : dans l’extrême nord de notre pays, les températures ne dépassent 10°C que durant 2 heures, de 11 à 13 heures, alors qu’au sud, l’air reste doux entre 7 et 15 heures (Entre-Sambre-et-Meuse et Gaume). Aux Pays-Bas, au nord de De Bilt, l’air doux du secteur chaud ne se manifeste plus du tout. Les vents y soufflent d’est avant de tourner au nord, puis à l’ouest et les températures sont même suffisamment basses pour donner temporairement de la neige fondante en plaine. Le temps en Belgique : assez instable même dans le secteur chaud avec embedded Cb’s (stratocumulus auxquels se mêlent des cumulonimbus, quelques rares éclaircies), ensuite ciel de traîne avec averses (cumulus et cumulonimbus, et encore pas mal de stratocumulus cumulogenitus, mais aussi des éclaircies plus larges). En fin d’après-midi et en soirée, certaines averses s’accompagnent d’orages. Plus tard, en raison du refroidissement, les précipitations prennent un caractère neigeux sur les hauteurs, dès le début de soirée sur le Plateau des Tailles. Le lendemain matin, on observe un sol enneigé par exemple à Fraiture, Mont-Rigi, Wirtzfeld et Bastogne, et dans une moindre mesure à Witry et Wideûmont. 11 mars 2019 Des hautes pressions sur l’Océan, au large du Portugal, avec une extension vers le Golfe de Gascogne, nous valent temporairement un flux d’ouest-nord-ouest. Le temps est plus froid, avec dans les Hautes-Fagnes une couche de neige de 3 cm qui persiste toute la journée. Le Plateau des Tailles reste enneigé toute la journée aussi tandis qu’à Wirtzfeld, le peu de neige présent en matinée fond l’après-midi. Après une réactivation des orages la nuit et – sur le nord-est du pays – le matin, le temps devient instable avec des flocons de neige fondante jusqu’au centre du pays. En matinée, les éclaircies sont encore assez rares en raison des nombreux stratocumulus entre les averses, mais l’après-midi, on note de larges éclaircies avec des cumulus et encore quelques cumulonimbus générant des averses, parfois de grésil. Au nord-est, les ciels demeurent plus menaçants tout au long de la journée, avec des enclumes de cumulonimbus visibles de loin. En Haute Belgique, ce sont de typiques giboulées, avec un ciel devenant blanchâtre sous les averses de neige. En Gaume, le temps n’est que faiblement instable, avec de larges éclaircies tout au long de la journée, avec cumulus et quelques cumulonimbus. Enfin au littoral, le temps est beau avec de modestes cumulus et parfois une petite tendance à l’étalement. Les minima : 1 à 4°C en plaine, –1 à –2°C sur les hauteurs. Les maxima : 7 à 9°C en plaine, 2 à 4°C sur les hauteurs. 12 mars 2019 Les courants d’origine océanique continuent à déterminer notre temps, avec des vents de sud-sud-ouest à l’avant d’une perturbation qui s’occlut rapidement, et avec des vents d’ouest-sud-ouest en soirée, à l’arrière du système. À nouveau de fortes rafales sont observées : Lille (FR) : 90 km/h (entre 14 et 15h) Uccle : 86 km/h (entre 16 et 17h) Zeebruges : 83 km/h (entre 15 et 16h et entre 16 et 17h) Zaventem : 83 km/h (entre 20 et 21h) Humain : 83 km/h (entre 19 et 20h) Chièvres : 79 km/h (entre 11 et 12h) Deurne : 76 km/h (entre 16 et 17h) Semmerzake : 76 km/h (entre 19 et 20h) Le ciel est voilé avec des altostratus, souvent translucidus, doublés de bancs d’altocumulus. Temporairement, on observe aussi des cirrostratus. Au littoral, les nuages sont plus épais. Au sud-est du pays (déjà dans le Namurois), les nuages tendent vers l’asperatus undulatus l’après-midi. 12 mars 2019 vers 17h15 à Scy – Crédit photo : Benjamin Gillet Au littoral, il se met à pleuvoir vers 16-17 heures, tandis qu’à Liège et Kleine Brogel, cette pluie arrive vers 20 heures. Avant l’arrivée de cette pluie, l’air est parfois fort sec, plus particulièrement sur l’est du pays où les taux d’humidité descendent ici et là en dessous de 40%. Après le passage du front en soirée, la température chute de quelques 5°C. Mais cela ne suffit tout juste pas pour la neige dans les Hautes Fagnes. La neige présente sur le sol continue d’ailleurs à fondre lentement, même la nuit. 13 mars 2019 Un noyau dépressionnaire se déplace de la Mer du Nord au Danemark. L’occlusion qui lui est associée traverse le pays en journée tandis qu’une perturbation post-frontale affecte le pays (surtout le nord et l’est) en fin d’après-midi. Les vents, revenant temporairement au sud-ouest, s’orientent de plus en plus vers l’ouest en cours de journée. En dépit des perturbations précitées, nous nous trouvons avant tout dans de l’air post-frontal instable. Mais les éclaircies sont rares et, plus particulièrement sur l’est, les pluies sont continues, avec des averses qui ne donnent que des pluies temporairement plus fortes. À partir de quelques 500 mètres d’altitude, ces précipitations tombent en partie sous forme de neige, mais ne donnent pas lieu à un nouvel enneigement (maxima de 3 à 4°C sur les hauteurs, de 9 à 10°C en plaine). En fait, les cumulonimbus viennent littéralement s’encastrer dans la masse de stratocumulus, voire de nimbostratus qui recouvre le pays. Quelques éclaircies apparaissent l’après-midi sur l’ouest et le centre du pays, et plus rarement aussi sur l’est. En milieu d’après-midi, le ciel devient particulièrement menaçant sur Diepenbeek avec la formation d’un arcus. Webcam IRM – Diepenbeek – 13 mars 2019 à 16h50 Au même moment, à peu de choses près, une tornade allemande parcourt quelques dizaines de mètres sur le territoire belge. Mais avant de nous pencher sur cette tornade, faisons d’abord un peu d’histoire pour bien comprendre pourquoi. Les Cantons de l’Est (Eupen, Malmédy et Saint-Vith) faisaient jadis partie de l’Allemagne. Il est donc logique que la ligne de chemin de fer, construite en 1889 et reliant Aix-la-Chapelle à Raeren, Montjoie, Sourbrodt, Waimes et Saint-Vith, ait été entièrement sous autorité allemande aussi. En raison de son passage dans les Hautes-Fagnes, cette ligne a reçu le nom de « Vennbahn », ce qui signifie en français « Ligne des Fagnes ». Des suites du Traité de Versailles, après la première guerre mondiale, ces territoires ont été rattachés à la Belgique. Le problème : la Ligne des Fagnes traverse en partie des territoires restés allemands et en partie des territoires devenus belges. C’est ainsi que des enclaves allemandes ont été créées sur le territoire belge et des enclaves belges ont été créées sur le territoire allemand. Au fil des décennies, ces enclaves ont été plusieurs fois modifiées, notamment en 1922, 1949 et 1956. De nos jours, c’est essentiellement la ligne de chemin de fer qui est restée belge. On peut même dire désormais : l’ancienne ligne de chemin de fer car sur un large tronçon, elle a été désaffectée et reconvertie en piste cyclable et en parcours de « draisines ». Mais elle est restée belge. La carte ci-dessous montre ces excroissances de la Belgique, larges de quelques dizaines de mètres en moyenne, qui suivent l’ancienne voie ferrée. Les « enclaves » allemandes ne sont d’ailleurs séparées du restant du territoire allemand que par ces quelques (dizaines de) mètres de « Belgique » de part et d’autre de l’ancienne voie ferrée. Reprenons à présent la même carte avec le parcours de la tornade et la zone impactée par les dégâts. (Frontières en blanc, parcours de la tornade et zone impactée par les dégâts en noir.) Il s’agit donc bel et bien d’une tornade née en territoire allemand et qui poursuit sa route en territoire allemand mais… qui traverse la bande étroite de l’excroissance du territoire belge le long de l’ancienne voie ferrée. En ce sens, la présence de cette tornade dans les rubriques de MétéoBelgique se justifie pleinement. Analysons à présent la tornade proprement dite. Selon une première enquête de terrain, réalisée par l’équipe allemande « WTINFO Tornado Research Project », la tornade a parcouru 7,73 km selon une direction ouest-nord-ouest – est-sud-est. L’intensité exacte de la tornade reste encore à déterminer, mais à en juger les dégâts observés sur les bâtiments et la végétation, le niveau F2 a même été temporairement atteint. Source : T-Online Au niveau météorologique, le temps dans la région de la tornade est mauvais et assez froid pour la saison, avec des précipitations tout au long de la journée, d’abord sous forme de pluies continues, puis sous forme d’averses. Mais le ciel ne se dégage pas pour autant entre les averses. Au nimbostratus pluvieux de la matinée succèdent des cumulonimbus à l’aspect menaçant qui alternent avec des moments où le ciel est juste un peu plus clair, avec des stratocumulus laissant voir par moment l’altostratus qui est au-dessus. À cela s’ajoutent encore un bon nombre de fractus liés aux précipitations. Les webcams voisines d’Eichercheid, Simmerath et Montjoie montrent bien une absence (quasi) complète d’éclaircies dans la région. À partir du milieu de l’après-midi, nous avons de l’activité orageuse sur la moitié nord de la Belgique, qui se généralise par la suite sur le pays, puis se propage vers l’est-sud-est en dépassant nos frontières, entre autres vers l’Eiffel en Allemagne, où a eu lieu la tornade (vers 16h30). Il fait humide et froid. Roetgen se situant entre 400 (parties basses) et 500 mètres d’altitude (partie hautes) a connu au moment de l’arrivée de la tornade des températures de quelques 4 à 5°C, suivis par une baisse temporaire de 2 à 3°C sous les précipitations. À partir de 550 mètres d’altitude, on observe temporairement de la neige, et des traces de neige sont également encore présentes au sol. Ce froid des basses couches donne une instabilité médiocre sur les 1000 premiers mètres au-dessus du sol. Au-dessus, l’instabilité devient très bonne. En plus, on observe de beaux cisaillements tournants, avec selon le modèle Arôme des vents en moyenne d’ouest-sud-ouest en surface et dans les basses couches, d’ouest-nord-ouest dans les couches moyennes et de nord-ouest dans les couches supérieures de l’atmosphère, où l’on se trouve en plus en sortie gauche d’un jet-streak. Un petit coup de pouce est certes d’abord nécessaire en surface, mais après, des cellules virulentes peuvent facilement se développer. Le coup de pouce, c’est sans doute le relief qui l’a donné. Si l’on suit le parcours de la tornade, l’on constate qu’elle s’est formée sur un point haut de la région, à un petit 450 mètres d’altitude, puis qu’elle est redescendue en dessous de 400 mètres en se renforçant, puis qu’elle est remontée à 500, puis 550 mètres en s’affaiblissant. C’est d’ailleurs quasiment à cette altitude que l’on perd sa trace. Enfin, voici encore un témoignage, traduit de l’allemand : [Elle a ouvert la fenêtre de sa terrasse.] « Là, la tornade a foncé sur moi. Je l’ai vue. C’était un tourbillon gris, et il venait très vite. Les branches volaient dans les airs. » [Elle n’a pas eu le temps d’avoir peur, elle s’est précitée dans la cave.] « Tout était déjà fini. Le tout n’a duré que 20 à 30 secondes. Puis le calme est revenu. » Marina Albrecht. 14 mars 2019 Une perturbation frontale avec mince secteur chaud traverse le pays au sein d’un flux général d’ouest-nord-ouest. Il s’ensuit une nouvelle journée pluvieuse. Le ciel est couvert d’un nimbostratus avec des pluies parfois modérées qui remplissent bien les pluviomètres. Ces pluies évoluent en averses en cours d’après-midi, avec aussi le retour d’éclaircies (cumulus et cumulonimbus isolés). Au littoral, après le passage de la perturbation, le ciel est peu nuageux (stratocumulus cumulogenitus) et par moment même serein. Au sud-est du pays par contre, les éclaircies n’apparaissent que tard. Les précipitations sont parfois abondantes. À Gosselies, la zone de pluie déverse 20 mm d’eau. À Zaventem, il tombe 14 mm en journée, dont 12 mm sont liés à la zone de pluie et 2 mm aux averses qui suivent. À Deurne, ce sont 9 mm liés à la zone de pluie et 2 mm liés aux averses. Les totaux sur 24 heures (14 mars 8h à 15 mars 8h) sont localement très importants, surtout au sud du pays. Voici les chiffres : Sivry : 42,0 mm Bièvre : 37,2 mm Buzenol : 34,2 mm Dourbes : 32,4 mm La Hestre : 31,0 m Au centre du pays, on relève encore 18,7 mm à Uccle et à l’ouest, 16,7 mm à Beitem. Au nord et au nord-est du pays, il est généralement tombé un bon 10 mm d’eau, mais localement beaucoup moins, comme à Kleine Brogel avec 2,4 mm. Le vent fait reparler de lui aussi, principalement sur l’ouest du pays. Voici les rafales maximales : Middelkerke : 86 km/h (entre 13 et 14h) Dunkerque (FR): 86 km/h (entre 13 et 14h) Lille (FR) : 86 km/h (entre 14 et 15h) Coxyde : 83 km/h (entre 13 et 14h) Zeebruges : 83 km/h (entre 10 et 11h) Cadzand (NL) : 83 km/h (entre 11 et 12h) Les températures maximales : 12 à 13°C en plaine, 5 à 7°C sur les hauteurs. En Gaume, sous les fortes précipitations, la température reste coincée à 8°C. 15 mars 2019 Une nouvelle perturbation frontale, à secteur chaud plus ouvert cette fois, traverse notre pays, aussi à partir de l’ouest-nord-ouest. C’est une autre journée très pluvieuse, avec des précipitations localement très abondantes. Sur le centre et le sud du pays, un nimbostratus est responsable de pluies et de bruines tout au long de la journée. Au nord et au nord-est, il ne pleut pas une partie de la journée. Le ciel est alors couvert de stratocumulus. Sur l’ouest du pays, il ne pleut pas une grande partie de la journée et on observe de maigres éclaircies. Quelques totaux sur 24 heures (15 mars 8h à 16 mars 8h) : Mont-Rigi : 60,0 mm Elsenborn : 36,0 mm Genk : 31,4 mm Koersel : 28,1 mm Gouvy : 24,0 mm Buzenol : 21,2 mm Bièvre : 21,1 mm Angleur : 20,3 mm Gosselies : 20,0 mm Parmi les stations MétéoBelgique (15 mars 10h à 16 mars 10h), nous avons : Fraiture : 47 mm Lierneux : 29 mm Beausaint : 24 mm Bra sur Lienne : 23 mm Chaineux : 20 mm Nous voyons que c’est surtout le sud et l’est du pays qui sont concernés, même s’il existe de grandes disparités au niveau local. La proximité du front froid à l’arrière du système, qui se met à onduler et qui ne parvient pas à vraiment traverser le pays, y est sûrement pour quelque chose. Les températures, grâce au secteur chaud, sont douces en dépit de l’absence de soleil, avec des valeurs maximales comprises entre 12 et 13°C en plaine et autour de 8°C sur les hauteurs. Le vent de surface, d’ouest à sud-ouest, demeure fort, avec par exemple des rafales de 83 km/h à Middelkerke, de 79 km/h à Zeebruges et de 76 km/h à Mont-Rigi. À suivre…
  4. cumulonimbus

    Printemps 2019

    +++ Juste pour info +++ Non, je ne vous oublie pas... Les bulletins quotidiens de mars seront tous rédigés d'ici la fin du mois.
  5. cumulonimbus

    Printemps 2019

    La tempête du 10 mars 2019 Un vaste complexe dépressionnaire détermine le temps sur nos régions. Deux noyaux sont plus ou moins fixes : l’un au sud-ouest de l’Islande, l’autre au sud-est de l’Islande. À côté de cela, nous avons deux noyaux mobiles, situés le matin, respectivement, au nord de l’Irlande et sur le sud de l’Angleterre. C’est ce deuxième noyau qui, en se dirigeant rapidement vers le sud de la Mer du Nord, nous vaut la tempête. Source : KNMI Les plus fortes rafales de la journée sont les suivantes : Stabroek : 122 km/h (entre 13 et 14h, et entre 14 et 15h) Zeebruges : 119 km/h (entre 13 et 14h) Lille (FR) : 115 km/h (entre 11 et 12h) Middelkerke : 112 km/h (entre 13 et 14h) Cadzand (NL) : 112 km/h (entre 12 et 13h) Beitem : 112 km/h (entre 12 et 13h) Zaventem : 112 km/h (entre 13 et 14h) Bierset : 112 km/h (entre 14 et 15h) Melle : 108 km/h (entre 13 et 14h) Deurne : 104 km/h (entre 13 et 14h, et entre 14 et 15h) Dunkerque (FR) : 104 km/h (entre 11 et 12h) Saint-Hubert : 101 km/h (entre 13 et 14h, et entre 14 et 15h) Humain : 101 km/h (entre 13 et 14h, et entre 14 et 15h) Gosselies : 101 km/h (entre 11 et 12h) Uccle : 101 km/h (entre 13 et 14h) Sint-Katelijne-Waver : 101 km/h (entre 13 et 14h) 10 mars 2019 à 15h20 – Source : Hotel Uilenspiegel à Nieuwpoort-Bad Au niveau des dégâts, on signale notamment des arbres arrachés, des toitures envolées, des branches entravant des routes et des poteaux électriques renversés. À Bruxelles, une partie du toit du centre commercial « Dockx Bruxsel » s’est envolée, tandis que la circulation est complètement à l’arrêt sur le ring, côté Forêt de Soignes, à cause de la chute d’un arbre (RTL Info). Le temps sur nos régions est d’abord influencé par le secteur chaud d’une perturbation, avec des températures assez douces relevées en matinée, de 12-13°C en plaine et de 8-9°C sur les hauteurs. La présence de cet air doux est d’autant plus courte que l’on se dirige vers le nord : dans l’extrême nord de notre pays, les températures ne dépassent 10°C que durant 2 heures, de 11 à 13 heures, alors qu’au sud, l’air reste doux entre 7 et 15 heures (Entre-Sambre-et-Meuse et Gaume). Aux Pays-Bas, au nord de De Bilt, l’air doux du secteur chaud ne se manifeste plus du tout. Les vents y soufflent d’est avant de tourner au nord, puis à l’ouest et les températures sont même suffisamment basses pour donner temporairement de la neige fondante en plaine. Le temps en Belgique : assez instable même dans le secteur chaud avec embedded Cb’s (stratocumulus auxquels se mêlent des cumulonimbus, quelques rares éclaircies), ensuite ciel de traîne avec averses (cumulus et cumulonimbus, et encore pas mal de stratocumulus cumulogenitus, mais aussi des éclaircies plus larges). En fin d’après-midi et en soirée, certaines averses prennent un caractère orageux. Plus tard, en raison du refroidissement, les précipitations prennent un caractère neigeux sur les hauteurs, dès le début de soirée sur le Plateau des Tailles. Le lendemain matin, on observe un sol enneigé par exemple à Fraiture, Mont-Rigi, Wirtzfeld et Bastogne, et dans une moindre mesure à Witry et Wideûmont.
  6. cumulonimbus

    Hiver 2018-2019

    1er décembre 2018 En ce 1er décembre, les conditions sont à nouveaux bien belges. Un front s’éloigne sur le continent tandis qu’une nouvelle perturbation nous arrive de l’Océan. Le système frontal s’occlut avant d’arriver sur nos régions en soirée. Le matin, on observe encore quelques éclaircies parmi des cirrus, puis le ciel se couvre rapidement de cirrostratus / altostratus auxquels se mêlent des altocumulus. Parallèlement, les stratocumulus (et plus tard les fractus) se font plus nombreux dans les basses couches, le tout se transformant en nimbostratus pluvieux l’après-midi. Dans le sud du pays, des nuages bas (stratus, plus tard stratocumulus) masquent en grande partie cette évolution. Même si le secteur chaud proprement dit de la perturbation ne nous atteint pas, les vents assez forts de sud acheminent de l’air plutôt doux sur nos régions, avec des températures maximales de 7 à 8°C sur les hauteurs et de 10 à 12°C, localement 13°C ailleurs. Les précipitations, qui tombent essentiellement durant la nuit du 1 au 2, sont parfois abondantes, surtout dans le sud du pays. Bièvre, par exemple, relève 25,4 mm de pluie, suivie par Buzenol (24,7 mm) et par Sivry (23,2 mm). Mais quelques cotes importantes sont également relevées ailleurs dans le pays, comme par exemple à Coxyde (18,0 mm). 2 décembre 2018 Plusieurs occlusions traversent le pays au sein d’un flux général d’ouest-sud-ouest. En surface, les vents soufflent de sud-ouest et l’air maritime qui nous arrive est encore un peu plus doux que celui de la veille, avec des maxima de 14 à 15°C en plaine et de 10 à 11°C sur les hauteurs. Les plus fortes valeurs reviennent à la vallée de la Meuse avec 15,0°C à Angleur et à Hastière. Le temps est d’abord pluvieux avec nimbostratus, ensuite les précipitations se raréfient, mais le ciel reste très nuageux ou couvert de stratocumulus. En d’autres termes, les éclaircies sont rares. Par moment, les stratocumulus sont contrastés et présentent des zones plus sombres accompagnées de quelques précipitations, ce qui laisse supposer des bourgeonnements liés à une certaine instabilité. Webcam MB – Schaerbeek – 2 décembre 2018 à 16h00 Cette instabilité se confirme en soirée, avec des averses, parfois accompagnées d’un coup de tonnerre. Notamment à Forest (Bruxelles), de nombreuses personnes sont effrayées par un coup de tonnerre nocturne assez puissant vers 2h30. « Le coup de tonnerre a été précédé d’un superbe éclair et suivi d’une bonne grosse drache ! » précise un témoignage. Les plus fortes précipitations, par contre, sont mesurées essentiellement dans le sud du pays. Voici quelques totaux sur 24 heures : Bièvre: 36 mm Bastogne : 34 mm Chiny (Pin) : 31 mm Rossignol : 23 mm Elsenborn : 22 mm Gouvy : 22 mm Gembloux : 21 mm Buzenol : 20 mm Lierneux : 20 mm 3 décembre 2018 Un front ondule sur nos régions au sein d’un flux d’ouest-sud-ouest très doux. En soirée, de l’air plus frais nous arrive du nord-ouest. Malgré un temps à tendance instable, les températures sont à nouveau très élevées pour la saison, avec des maxima de 13 à 14°C en plaine et de 9 à 10°C sur les hauteurs. Le ciel est souvent très nuageux à couvert, avec quelques éclaircies mais surtout des cumulus et des cumulonimbus accompagnés d’averses, et aussi de nombreux stratocumulus, souvent doublés de fractus. Au sud-est d’Arlon, on observe aussi de l’orage l’après-midi. Dans le sud du pays en général, nous avons des cotes de précipitations très élevées comme à Aubange avec 64 mm et à Buzenol avec 43 mm. On retiendra aussi les 34 mm de Virton, les 32 mm de Bièvre et les 32 mm de Chiny (Pin). 4 décembre 2018 Une circulation de nord-ouest nous amène de l’air maritime plus frais et quelque peu instable, tandis qu’un anticyclone se forme sur le sud de notre pays et l’ouest de l’Allemagne. Cet anticyclone gonfle rapidement la nuit. Le temps est assez beau après la dispersion de stratocumulus résiduels le matin. Des cumulus se forment, puis se résorbent à nouveau l’après-midi, faisant place à quelques cirrus. Sur le sud du pays, le temps reste nuageux un peu plus longtemps. Les températures maximales, un peu en baisse, se situent entre 9 et 11°C en plaine et entre 3 et 5°C sur les hauteurs. 5 décembre 2018 L’anticyclone formé la veille s’évacue déjà vers l’est tandis qu’un front chaud aborde le pays en cours de journée. Mais d’abord, la nuit a été plus froide que les précédentes, avec de petites gelées par endroit, parfois même en plaine. En journée, le ciel est très nuageux à couvert avec de l’altostratus, parfois accompagné d’altocumulus et de stratocumulus. Ici et là quelques déchirures avec un peu de soleil, des cirrus et des altocumulus. Parfois aussi, l’altostratus est masqué par des nuages bas, brume et stratus évoluant en fractus. Les températures, l’après-midi, montent à une dizaine de degrés en plaine et quelques 5°C sur les hauteurs. Les vrais maxima ne seront toutefois atteints qu’en cours de nuit, avec alors des valeurs jusqu’à 12°C. 6 décembre 2018 Une vraie circulation zonale s’établit sur nos régions, avec des perturbations frontales qui se succèdent les unes les autres. Le ciel est à nouveau voilé, voire couvert avec altostratus (parfois translucidus), altocumulus, stratocumulus et fractus. Il en tombe parfois un peu de bruine. Les maxima, à nouveau très doux, se situent entre 12 et 13°C en plaine et entre 8 et 9°C sur les hauteurs. La nuit, les précipitations deviennent plus abondantes et totalisent parfois 5 mm. 7 décembre 2018 Persistance du temps doux et humide pendant une partie de la journée, avant l’arrivée d’un air plus frais à l’arrière d’un front froid. Le ciel est gris, avec un nimbostratus pluvieux persistant toute la journée, et des stratocumulus épais quand la pluie cesse un peu. Les températures maximales, toujours aussi douces, se situent autour de 12°C en plaine et entre 7 et 8°C sur les hauteurs. En fin d’après-midi / début de soirée, les températures perdent quelques 4°C. Sur l’est de la côte belge, on observe des orages en soirée. Quelques coups de vents sont aussi observés lors du passage du front froid, avec par exemple 85 km/h à Florennes et 76 km/h à Saint-Hubert et à Spa. Les précipitations sont à nouveau abondantes au sud du pays, avec 22 mm à Bièvre et 20 mm à Sivry. 8 décembre 2018 La circulation d’ouest-sud-ouest bascule à l’ouest, mais il fait à peine moins doux. Bien vite, les valeurs remontent à près de 11°C en plaine et près de 6°C sur les hauteurs. Et le temps, entre deux perturbations frontales, est à peine moins gris. Les stratocumulus règnent en maître, avec parfois quelques petites déchirures pour de maigres éclaircies. Parfois aussi, on note une petite tendance d’évolution vers des cumulus dans ces éclaircies. C’est au littoral que les éclaircies sont les meilleures. En après-midi ou en soirée, selon les régions, il se remet à pleuvoir, avec du vent fort. Il s’agit d’une perturbation ayant encore un secteur chaud, et les températures, qui avaient temporairement baissé un peu, remontent pour atteindre un second maximum en soirée, à peu près similaire à celui de la journée. Les rafales atteignent 83 km/h à Zeebruges et à Middelkerke, 80 km/h à Gosselies, 76 km/h à Ernage et Saint-Hubert, et encore 72 km/h à Humain. Les précipitations, encore une fois abondantes dans le sud du pays, donnent sur 24 heures : Rossignol : 38 mm Bièvre : 30 mm Chiny (Pin) : 29 mm Buzenol : 25 mm Frassem (Arlon) : 21 mm Une exception dans le nord du pays : Essen avec 29 mm. Ces précipitations sont probablement liées, du moins en partie, à des orages présents sur le nord du pays vers 3 heures du matin (nuit du 8 au 9). 9 décembre 2018 La circulation générale continue à basculer pour s’établir au nord-ouest en fin de journée. Ceci est dû au positionnement d’une dépression sur la Scandinavie et à une légère remontée de l’anticyclone des Açores vers le nord de l’Espagne. Vu le côté très maritime de la masse d’air, les températures en surface ne baissent pas encore beaucoup, avec des maxima qui atteignent toujours 9 à 11°C en plaine. Il n’en est pas de même en altitude. Si les températures au niveau 850 hPa (vers 1400-1500 mètres) atteignaient encore 7°C le 6, elles oscillent maintenant entre 0 et -3°C depuis deux jours. Les températures ardennaises s’en ressentent déjà un peu aussi, avec des maxima qui ne dépassent plus 5°C. Ces températures plus basses en altitude sont aussi responsables du caractère désormais instable de l’air, avec des pluies convectives. Au centre du pays, on observe même un orage. Les cumulus et cumulonimbus sont les mieux dessinés au-dessus du littoral. À l’intérieur des terres, il y a davantage de nuages « parasites » (comme on dit dans le jargon des Storm Chasers), c’est-à-dire des nuages qui d’une part empêchent les éclaircies et d’autre part masquent en grande partie les structures des nuages convectifs. Il s’agit le plus souvent, comme c’est le cas maintenant, de stratocumulus d’étalement et de fractus liés aux précipitations. Ci-dessous, une illustration des nuages « parasites » : on voit certes le noir du ciel de là où se produit une averse, mais rien de la structure du nuage (cumulonimbus) qui génère cette averse. C’est très fréquent en Belgique, surtout en hiver, à l’exception du littoral où les ciels de traîne sont en général plus beaux. Webcam MB – Beausaint – 9 décembre 2018 à 12h00 Les vents, encore forts la nuit et au petit matin, faiblissent graduellement mais s’accompagnent encore de quelques bonnes rafales (61 km/h à Middelkerke par exemple, après les 80 km/h durant la nuit). 10 décembre 2018 Le développement progressif des hautes pressions vers nos régions, puis d’une dorsale loin vers le nord annonce une période de temps plus froid mais aussi nettement plus sec. En attendant, on note encore une instabilité résiduelle, plus marquée sur le nord et l’est du pays. Cela se remarque bien dans les précipitations, qui sont encore de plusieurs millimètres dans les régions précitées (maximum : 9 mm à Kleine Brogel), tandis qu’il s’agit le plus souvent de dixièmes de millimètres ailleurs dans le pays. À noter que l’extrême est du pays connaît même encore un peu d’activité orageuse le matin. Puis, last but not least, il neige sur les Hauts Plateaux ! Le matin à Mont-Rigi, il ne s’agit encore que de traces minimes, mais en fin d’après-midi, le sol blanchit davantage, avant la formation d’un véritable tapis neigeux durant la nuit. À Wirtzfeld aussi, il tombe un peu de neige durant la nuit du 10 au 11. Les températures minimales (de la nuit du 9 au 10) sont déjà proches de 0°C sur les Hautes-Fagnes, mais encore largement positifs ailleurs. L’après-midi, les maxima atteignent 8 à 9°C, localement 10°C en plaine, 7 à 8°C au centre et 2 à 3°C sur les hauteurs. En soirée, les températures baissent rapidement. Le temps est souvent déjà assez beau avec des cumulus et parfois les restants de cumulonimbus affaiblis, voire étalés. Au littoral, on observe même du vrai beau temps avec cumulus humilis et, l’après-midi, de beaux altocumulus undulatus. Webcam IRM – Zeebruges – 10 décembre 2018 à 16h00 Sur le nord et l’est du pays, la convection est mieux développée avec un temps plus variable, mais de belles éclaircies quand même, là aussi. Ceci termine une première décade de décembre avec des précipitations enfin en net excès, ce qui n’était plus arrivé depuis fin avril. Et même si, à Uccle, il n’est tombé encore « que » 50,4 mm, on remarquera les 157,7 mm tombés à Bièvre, ce qui est une valeur remarquable pour une seule décade. Au niveau de la température, on observe de nouveau une haute moyenne décadaire à Uccle avec 8,8°C, et même si une période plus froide concerne par la suite la mi-décembre, 2018 est bien parti pour occuper une place sur le podium des années les plus chaudes jamais observées, avec probablement une « médaille d’argent » !
  7. cumulonimbus

    Hiver 2018-2019

    Et un dernier mot sur la neige de février pour clôturer cet hiver 2018-2019 Malgré la grande douceur de ce mois de février, les dernières traces de neige à Mont-Rigi ne disparaîtront que le 22 du mois (30 cm au tout début du mois). À Passendaele, on mesurait 9 cm de neige le 1er février, tout comme à Aubange. Uccle atteignait 5 cm. À Bièvre, la couche était encore de 19 cm. Le 2 février, la couche atteignait 8 cm à Gosselies à 13 heures. Du côté de La Louvière et de Baisy-Thy, cette neige tombée le 2 persistera au sol jusqu’au 5. Le 7 février, le neige disparaît généralement de la Haute-Belgique aussi, à l’exception du Plateau des Hautes-Fagnes où elle reste intacte jusqu’au 8 et persistera sous formes de traces jusqu’au 22.
  8. cumulonimbus

    Hiver 2018-2019

    28 février 2019 Un retour rapide vers la normale. L’effondrement de l’anticyclone a ouvert la porte aux courants atlantiques, avec une première faible perturbation frontale qui traverse le pays en matinée, puis un front plus actif qui le traverse en fin d’après-midi. Le matin, on observe encore des éclaircies avec des altocumulus et des cirrus, puis le ciel se couvre de stratocumulus qui se doublent de cumulus (et parfois temporairement précédés de stratus). Quelques rares éclaircies se redessinent entre les stratocumulus. En fin d’après-midi, on observe des cumulonimbus avec averses. Au sud du pays, les éclaircies matinales persistent un peu plus longtemps et les averses arrivent plus tard en soirée. Les vents sont orientés au sud-ouest et les températures maximales le plus souvent se situent entre 12 et 13°C en plaine et entre 10 et 12°C sur les hauteurs. Cela donne sûrement une impression de fraîcheur à bon nombre d’entre nous, mais on est toujours bien au-dessus des normes saisonnières. Mais le côté « anormal » a disparu, sauf dans quelques localités du sud et de l’est qui ont encore connu des valeurs proches de 15°C, encore fort élevées pour un mois de février (Angleur : 15,1°C ; Aubange : 14,6°C ; Gouvy : 14,2°C). Ceci termine un mois de février particulièrement doux, dont la moyenne des maxima, surtout, est fort élevée et atteint avec 11,5°C la deuxième valeur à plus élevée à Uccle depuis le début des observations (1990 a conservé son record avec 11,6°C). Mais c’est surtout la période du 15 au 27 février qui a été extraordinaire avec une moyenne des maxima de 15,5°C ! On retiendra encore que la quasi-totalité des précipitations de février est tombée durant la première décade ; les deux autres décades ne donneront plus qu’un seul jour de pluie à Uccle : le 28. Au niveau de la neige, nous l’avons peut-être un peu oublié, le début du mois a été neigeux avec encore 30 cm à Mont-Rigi et 5 cm à Uccle. (Source de ces données : Bilan climatologique mensuel de février 2019 de l’IRM).
  9. cumulonimbus

    Hiver 2018-2019

    27 février 2019 L’anticyclone commence à faiblir, mais influence encore très favorablement le temps sur nos régions. Le ciel est tout à fait serein sur tout le pays et les températures sont souvent plus extrêmes encore que celles de la veille. Faisons tout de suite le point : Localité : max du 27/02/2019 [record de février ; période d’observation] Province de Liège Angleur : 22,4°C [21,1°C (24/02/90) ; 1983-2019] Bierset : 19,9°C [20,0°C (24/02/90) ; 1953-2019] Baraque Michel / Mont-Rigi : 18,2°C [18,6°C (26/02/19) ; 1953-2019] Spa : 19,5°C [18,8°C (24/02/90) ; 1982-2019] Elsenborn : 18,7°C [18,9°C (26/02/19) ; 1987-2019] Province de Luxembourg Saint-Hubert : 18,6°C [16,4°C (26/02/19) ; 1953-2019] Luxembourg (LX) : 19,8°C [18,2°C (29/02/60) ; 1953-2019] Province de Namur Hastière : 22,1°C [20,2°C (26/02/19) ; 1977-2019] Florennes : 20,0°C [17,9°C (26/02/19) ; 1976-2019] Dourbes : 22,0°C [19,2°C (26/02/19) ; 1965-2019] Provinces du Brabant (FL + WA) + Bruxelles Zaventem : 18,2°C [18,4°C (20/02/90) ; 1984-2019] Uccle : 18,5°C [20,2°C (26/02/19) ; 1953-2019] Beauvechain : 19,4°C [18,5°C (20/02/90) ; 1953-2019] Province du Hainaut Gosselies : 19,5°C [18,4°C (24/02/90) ; 1984-2019] Chièvres : 17,8°C [18,5°C (26/02/19) ; 1953-2019] Lille (FR) : 18,4°C [19,0°C (26/02/19) ; 1953-2019] Flandre Occidentale Dunkerque (FR): 15,7°C [19,0°C (28/02/59) ; 1953-2019] Middelkerke : 15,3°C [17,9°C (26/02/19) ; 1984-2019] Beitem : 17,5°C [18,4°C (26/02/19) ; 1953-2019] Flandre Orientale Kruishoutem : 18,8°C [19,6°C (25+26/02/19) ; 1985-2019] Munte / Semmerzake : 17,1°C[/u] [/b] [18,2°C (25+26/02/19) ; 1986-2019] Province d’Anvers Stabroek : 18,3°C[/u] [19,8°C (26/02/19) ; 1976-2019] Deurne : 18,7°C [19,0°C (28/02/60) ; 1953-2019] Sint-Katelijne-Waver : 18,8°C [18,5°C (26/02/19) ; 1953-2019] Province du Limbourg Gorsem : 20,2°C [19,0°C (20+24/02/90) ; 1982-2019] Koersel : 20,8°C [20,2°C (26/02/19) ; 1983-2019] Kleine Brogel : 20,2°C [19,6°C (28/02/60) ; 1953-2019] Maastricht (NL) : 19,8°C [19,2°C (29/02/60) ; 1953-2019] Parmi les stations qui ont atteint ou dépassé 20°C, nous avons les suivantes : Angleur : 22,4°C Hastière : 22,1°C Dourbes : 22,0°C Aubange : 21,6°C Koersel : 20,8°C Bièvre : 20,3°C Strée (Huy) : 20,3°C Kleine Brogel : 20,2°C Gorsem : 20,2°C Genk : 20,1°C Diepenbeek : 20,1°C Florennes : 20,0°C Humain : 20,0°C Gouvy : 20,0°C Nous pouvons donc véritablement parler d’un événement climatologique majeur, qui a plus particulièrement touché le sud et l’est du pays. L’ouest et le centre du pays ont été un peu moins extrêmes. Sur la carte des vents, nous pouvons voir une arrivée massive d’air chaud sur la France, poussée par des vents de sud-est à sud. En arrivant sur notre pays, en raison de la position et de la forme du noyau anticyclonique, les vents basculent vers le sud-ouest et propagent cet air chaud sur toute la partie orientale du pays. Les parties centrale et surtout occidentale du pays, par contre, se trouvent dans la prolongation de vents qui soufflent déjà du sud-ouest sur la France aussi, ce qui fait que là, de petites infiltrations maritimes empêchent la température de monter trop haut. Notamment Uccle, Chièvres et Roulers connaissent des températures (un peu) plus basses que la veille. Il n’en est pas moins qu’on se retrouve, comme déjà dit plus haut, face à un événement climatologique majeur. En cherchant bien, il y a toujours moyen de tomber sur des phénomènes chauds d’amplitude similaire (tant en intensité qu’en longueur) même dans un passé lointain, comme par exemple en fin septembre 1895 et au début octobre 1921, mais ce qui est surtout très interpellant, c’est l’accumulation des phénomènes chauds au cours de ces dernières années. Sur cinq ans seulement (mars 2014 – février 2019), nous avons connu des pointes (voire périodes) de chaleur extrême durant les mois suivants (entre parenthèses, la décade) : 2014 : mars (I) et novembre (I) 2015 : juin (I), juillet (I), novembre (I) et décembre (II) 2016 : janvier (III), août (III) et septembre (II) 2017 : octobre (II) 2018 : avril (II), juillet (III), octobre (II) et novembre (I) 2019 : février (II et III) Cela fait franchement beaucoup ! Enfin, pour être complets, terminons la description de cette extraordinaire journée du 27 février 2019 par quelques gros écarts entre le jour et la nuit, puis par l’extrême sécheresse de l’air par endroit. Les gros écarts : Charleville-Mézières (FR) : –4,1°C / 21,7°C Aubange : –2,0°C / 21,6°C Dourbes : –0,2°C / 22,0°C Elsenborn : –2,6°C / 18,7°C Diepenbeek : –0,7°C / 20,2°C La sécheresse de l’air : À Dourbes à 15 h, l’humidité relative descend à 24%, soit une Td de 0,2°C pour une T de 21,6°C. À Florennes à 15 h, l’humidité relative descend à 24%, soit une Td de –1,7°C pour une T de 19,6°C. À Elsenborn à 16 h, l’humidité relative descend à 24%, soit une Td de –2,6°C pour une T de 18,1°C. À Mont-Rigi à 16 h, l’humidité relative descend à 23%, soit une Td de –3,2°C pour une T de 18,0°C. Ceci referme un épisode particulièrement remarquable. Aujourd’hui, 28 février 2019, la météo semble évoluer vers plus de normalité.
  10. cumulonimbus

    Hiver 2018-2019

    Difficile à croire... Les bulletins des 26 et 27 février de l'année passée ! 26 février 2018 Un autre petit front nous apporte de l’air un peu plus humide tandis que l’air froid gagne rapidement en épaisseur avec des températures en altitude qui, dès la nuit du 25 au 26, tombent à des valeurs extrêmement basses, avec au-dessus de Beauvechain –14°C au niveau 850 hPa (1475 m) et –24°C au niveau 700 hPa (2922 m). Même si ce ne sont pas des records, de telles valeurs peuvent déjà être considérées comme remarquables pour la saison. En surface, la température baisse aussi, avec des minima de –5 à –7°C en plaine et de –11 à –12°C sur les hauteurs. En journée, les températures dépassent parfois encore tout juste 0°C en plaine (Coxyde : 0,8°C ; Kruishoutem : 0,5°C ; Kleine Brogel : 0,4°C ; Passendaele : 0,3°C ; Koersel : 0,2°C ; Deurne et Semmerzake : 0,1°C). Sinon, les températures restent négatives avec 0 à –3°C en Moyenne Belgique et –6 à –7°C sur les Hauts Plateaux. Pour les régions à basse altitude, on peut déjà parler d’une gelée permanente fort tardive. Il est surtout intéressant de noter que la baisse encore plus marquée des températures en altitude donne à l’atmosphère une véritable configuration instable. Avec l’humidité résiduelle (principalement en provenance de la Baltique et de la Région des Frises), des cumulus se forment, se développant parfois en petits cumulonimbus donnant un peu de neige. Toutefois, un phénomène plus surprenant et surtout inattendu s’est produit : des chutes de neiges plus fortes sur une bande orientée ENE – WSW un peu au nord de la Meuse. Que s’est-il passé ? Il s’agit en fait de neige « industrielle ». Les nuages décrits ci-dessus, en passant au-dessus des bassins industriels allemands, ont reçu un coup de pouce dans leur développement grâce à la chaleur et la vapeur d’eau des fumées d’usine, mais aussi par une présence plus grande de noyaux de condensation issus de ces mêmes fumées. Ceci a permis, très localement, de former de grosses averses de neige qui, avec les courants généraux, se sont ensuite déplacées vers la Belgique. Notamment les régions de Hannut et de Waremme ont été touchées, mais l’aéroport de Charleroi, aussi, a reçu ses 2 cm de neige. Source : IRM – Info Météo Crédit photo : S. Delfosse, via le collectif Info Météo Et ci-dessous, les petits cumulonimbus « naturels » des autres régions de Belgique. Webcam IRM – Uccle – 26 février 2018 à 14h10 27 février 2018 Le temps reste très froid, mais l’instabilité diminue et ne permet plus que de former des cumulus humilis dans un ciel autrement bleu. En fin d’après-midi, quelques cumulus parviennent à se développer un peu plus et à produire des virga. Les températures minimales se situent le plus souvent entre –6 et –8°C en Basse et Moyenne Belgique (avec un très surprenant –9,5°C à Angleur) et entre –10 et –13°C sur les hauteurs (–13,2°C à Mont-Rigi). Comme la veille, les maxima dépassent tout juste 0°C ici et là (1,0°C à Coxyde ; 0,2°C à Kleine Brogel ; 0,1°C à Middelkerke, Zeebruges et Semmerzake), sinon on observe un deuxième jour de gelées permanentes presque généralisés, avec pratiquement les mêmes températures que la veille. En altitude, la température descend encore un peu au niveau 850 hPa (1460 m), pour atteindre –16°C au-dessus de Beauvechain à 13 heures. La nuit suivante, la température remonte un peu au niveau 850 hPa pour atteindre –15°C, mais descend encore un peu plus au niveau 700 hPa (2844 m) pour atteindre –26°C. Cette dernière température est exceptionnelle pour une nuit du 27 au 28 février. Les records pour ce niveau (depuis 1951) sont de –29°C pour février (01/02/1956 – 2830 m) et de –24°C pour le mois de mars (12/03/2006 – 2870 m). La neige est encore (partiellement) présente dans les régions touchées par la « neige industrielle ». À Angleur, par exemple, on mesure 1 cm. En Haute Belgique, quelques averses avaient également augmenté la couche la veille, avec 15 cm désormais à Mont-Rigi (contre 11 cm le matin de la veille). À Wideûmont, la très mince couche qui s’était formée s’est aussitôt sublimée, ce qui fait qu’en ce matin du 27 février, il ne reste que les plaques de vieille neige.
  11. cumulonimbus

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    Après les Hautes-Fagnes, c'est au tour de l'Entre-Sambre-et-Meuse à pulvériser les records : Aujourd'hui 27 février 2019 à 14 heures, on mesure : 21,5°C à Dourbes (précédent record, fraîchement établi hier : 19,2°C) 19,1°C à Florennes (précédent record, fraîchement établi hier : 17,9°C) Et un peu au nord : 19,0°C à Gosselies (précédent record, établi le 24/02/1990 : 18,4°C) Pendant ce temps, de nombreuses stations MB de la région dépassent aussi les 20°C, comme : Montignies-sur-Sambre : 21,5°C Pont-de-Loup : 21,1°C Cour-sur-Heure : 20,5°C Cerfontaine : 20,1°C Ces dernières valeurs ont toutes été mesurées vers 14h30.
  12. cumulonimbus

    Hiver 2018-2019

    26 février 2019 Un vaste anticyclone continue à nous envelopper dans un air particulièrement chaud pour la saison. Le noyau de ces hautes pressions se retrouve légèrement au nord-est par rapport à nos régions. Le temps continue à être particulièrement ensoleillé, avec par moment quelques cirrus, principalement en première moitié de journée. Les températures, en bien des endroits, sont extrêmes. Il suffit de voir la liste ci-dessous pour s’en convaincre : Localité : max du 26/02/2019 [record de février ; période d’observation] Province de Liège Bierset : 18,4°C [20,0°C (24/02/90) ; 1953-2019] Baraque Michel / Mont-Rigi : 18,6°C [16,7°C (25/02/19) ; 1953-2019] * Spa : 18,2°C [18,8°C (24/02/90) ; 1982-2019] Elsenborn : 18,9°C [17,1°C (25/02/19) ; 1987-2019] Province de Luxembourg Saint-Hubert : 16,4°C [16,0°C (15/02/98) ; 1953-2019] Luxembourg (LX) : 18,1°C [18,2°C (29/02/60) ; 1953-2019] Province de Namur Hastière : 20,2°C [19,4°C (25/02/19) ; 1977-2019] Florennes : 17,9°C [17,2°C (23+24/02/90) ; 1976-2019] Dourbes : 19,2°C [18,7°C (14/02/98 + 24/02/90) ; 1965-2019] Provinces du Brabant (FL + WA) + Bruxelles Zaventem : 18,1°C [18,4°C (20/02/90) ; 1984-2019] Uccle : 20,2°C [19,4°C (29/02/60) ** ; 1953-2019] Beauvechain : 17,2°C [18,5°C (20/02/90) ; 1953-2019] Province du Hainaut Gosselies : 17,8°C [18,4°C (24/02/90) ; 1984-2019] Chièvres : 18,5°C [18,4°C (28/02/60) ; 1953-2019] Lille (FR) : 19,0°C [18,9°C (29/02/60) ; 1953-2019] Flandre Occidentale Dunkerque (FR): 17,2°C [19,0°C (28/02/59) ; 1953-2019] Middelkerke : 17,9°C [17,8°C (04/02/04) ; 1984-2019] Beitem : 18,4°C [18,0°C (24/02/90) ; 1953-2019] Flandre Orientale Kruishoutem : 19,6°C [19,6°C (25/02/19) ; 1985-2019] Munte / Semmerzake : 18,2°C [/b] [18,2°C (25/02/19) ; 1986-2019] Province d’Anvers Stabroek : 19,8°C [19,1°C (25/02/19) ; 1976-2019] Deurne : 18,7°C [19,0°C (28/02/60) ; 1953-2019] Sint-Katelijne-Waver : 18,5°C [18,4°C (25/02/19) ; 1953-2019] Province du Limbourg Gorsem : 18,6°C [19,0°C (20+24/02/90) ; 1982-2019] Koersel : 20,2°C [19,1°C (25/02/19) ; 1983-2019] Kleine Brogel : 19,3°C [19,6°C (28/02/60) ; 1953-2019] Maastricht (NL) : 18,2°C [19,2°C (29/02/60) ; 1953-2019] Pour certaines stations, il s’agit de valeurs historiques. Uccle, avec ses 20,2°C, bat non seulement le record de février qui date de 1960, mais produit aussi son jour de printemps (T° ≥20°C) le plus précoce de son histoire. Les 20,2°C de Koersel et de d’Hastière sont tout aussi remarquables. En Haute Belgique, les records de Mont-Rigi et d’Elsenborn sont littéralement pulvérisés. Il faut savoir, en fait, que trois facteurs réchauffent l’air qui nous concerne en ce moment : - L’apport d’air méridional - La compression de l’air par la persistance du puissant régime anticyclonique - (En journée) le soleil de fin février de plus en plus puissant Le Plateau fagnard, situé peu en dessous de l’inversion de subsidence, voit cette inversion se résorber par quelques heures de soleil seulement, d’où ces températures particulièrement élevées. En effet, avec quelques 11°C à 1500 mètres (d’après le modèle Arôme), il peut facilement faire 18/19°C sur un plateau situé à 600/700 mètres d’altitude. En Ardenne, on notera aussi en passant les très remarquables 19,4°C de Bièvre. Mais en plaine et dans les vallées aussi, l’inversion parvient parfois à bien se résorber, comme à Uccle, Koersel et Hastière où les 20°C sont atteints, mais aussi Stabroek, Genk et Kruishoutem où les 20°C sont frôlés. Au-dessus du centre du pays, d’ailleurs, les températures en altitude sont encore un peu plus élevées, de l’ordre de 12°C à 1500 mètres (d’après le sondage de Beauvechain). À Ernage, Beauvechain même et Gosselies par contre, tout comme la veille, cela réussit moins bien avec des maxima qui restent coincés à 17,2°C pour les deux premières stations, et à 17,8°C pour la troisième. Pas de record donc, mais cela reste remarquable malgré tout. Cette difficulté (locale) de vaincre l'inversion est d'ailleurs très visible sur ce même sondage de Beauvechain. Enfin, voici encore quelques gros écarts entre le minimum et le maximum du jour : Elsenborn : –3,7°C / 18,9°C Koersel : –1,6°C / 20,2°C Hastière : –1,2°C / 20,2°C Diepenbeek : –1,1°C / 19,8°C Stabroek : 0,0°C / 19,8°C Retie : –0,1°C / 19,0°C Et pour être vraiment complets, il nous reste un mot à dire sur la sécheresse de l’air, qui est remarquable pour la saison. À Uccle à 16 h, l’humidité relative descend à 30%, soit une Td de 1,1°C pour une T de 18,9°C. À Buzenol à 16 h, l’humidité relative descend à 28%, soit une Td de –0,8°C pour une T de 17,8°C. À Saint-Hubert à 16 h, l’humidité relative descend à 27%, soit une Td de –2,7°C pour une T de 16,2°C. À Elsenborn à 15 h, l’humidité relative descend à 26%, soit une Td de –1,4°C pour une T de 18,6°C. À Mont-Rigi à 15 h, l’humidité relative descend à 26%, soit une Td de –1,7°C pour une T de 18,3°C. À suivre…
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    Hiver 2018-2019

    Les températures sont hors normes dans les Hautes-Fagnes, et souvent exceptionnelles ailleurs Aujourd’hui 26 février 2019 à 15 heures, on enregistre : 18,4°C à Mont-Rigi (record = 16,7°C le 25/02/2019) 18,6°C à Elsenborn (record = 17,1°C le 25/02/2019) 19,3°C à Uccle (record = 19,4°C le 29/02/1960) 18,9°C à Dourbes (record = 18,7°C les 14/02/1998 et 24/02/1990) 19,0°C à Stabroek (record = 19,1°C le 25/02/2019) 18,3°C à Sint-Katelijne-Waver (record = 18,4°C le 25/02/2019) 18,8°C à Kleine Brogel (record = 19,6°C le 28/02/1960) 17,7°C à Middelkerke (record = 17,8°C le 04/02/2004) On verra ce que ça donnera pour les maxima, qui pourront encore être légèrement supérieurs…
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    Hiver 2018-2019

    25 février 2019 Notre temps est toujours fortement influencé par des hautes pressions, avec un noyau anticyclonique qui se forme juste au nord de nos régions. Les vents tendent donc à s’orienter à l’est, tout en étant quelque peu variables. À l’exception de quelques rares cirrus ici et là, le ciel est serein et nous restons dans l’air chaud, avec des températures particulièrement élevées pour la saison, de l’ordre de 18-19°C en plaine et 15-17°C sur les hauteurs. La palme revient à Kruishoutem avec 19,6°C, suivi de Hastière (19,4°C), Angleur (19,2°C) et Stabroek et Koersel (19,1°C). À noter aussi les très remarquables 18,8°C de Bièvre. Quant à la Gaume, on y note 18,2°C à Aubange. Seule la côte, en raison de la survenue d’une brise de mer, connaît des maxima un peu plus frais. À Middelkerke, la température atteint monte d’abord jusqu’à 17,3°C en début d’après-midi, puis le vent tourne au nord et la température perd quelques 4 degrés. À Zeebruges, dont la station est en bordure immédiate de la mer, le maximum monte certes jusqu’à 15,6°C aussi, toujours en début d’après-midi, mais descend ensuite en dessous de 10°C sous l’influence du vent de mer. Voyons à présent à quel degré ces températures sont extrêmes : Localité : max du 25/02/2019 [record de février ; période d’observation] Province de Liège Bierset : 16,5°C [20,0°C (24/02/90) ; 1953-2019] Angleur : 19,2°C [(Liège-Monsin) 20,4°C (24/02/1990) ; 1984-2016] Baraque Michel / Mont-Rigi : 16,7°C [16,2°C (24/02/90) ; 1953-2019] * Spa : 17,7°C [18,8°C (24/02/90) ; 1982-2019] Elsenborn : 17,1°C [17,0°C (24/02/90) ; 1987-2019] Province de Luxembourg Saint-Hubert : 15,5°C [16,0°C (15/02/98) ; 1953-2019] Luxembourg (LX) : 17,3°C [18,2°C (29/02/60) ; 1953-2019] Province de Namur Hastière : 19,4°C [18,6°C (24/02/90) ; 1977-2019] Florennes : 16,6°C [17,2°C (23+24/02/90) ; 1976-2019] Dourbes : 18,2°C [18,7°C (14/02/98 + 24/02/90) ; 1965-2019] Provinces du Brabant (FL + WA) + Bruxelles Zaventem : 17,6°C [18,4°C (20/02/90) ; 1984-2019] Uccle : 18,8°C [19,4°C (29/02/60) ; 1953-2019] ** Beauvechain : 16,1°C [18,5°C (20/02/90) ; 1953-2019] Province du Hainaut Gosselies : 16,7°C [18,4°C (24/02/90) ; 1984-2019] Chièvres : 17,4°C [18,4°C (28/02/60) ; 1953-2019] Lille (FR) : 17,7°C [18,9°C (29/02/60) ; 1953-2019] Flandre Occidentale Dunkerque (FR): 14,7°C [19,0°C (28/02/59) ; 1953-2019] Middelkerke : 17,3°C [17,8°C (04/02/04) ; 1984-2019] Beitem : 17,6°C [18,0°C (24/02/90) ; 1953-2019] Flandre Orientale Kruishoutem : 19,6°C [17,0°C (20/02/90) ; 1985-2019] Munte / Semmerzake : 18,2°C [16,7°C (20/02/90) ; 1986-2019] * Province d’Anvers Stabroek : 19,1°C [17,7°C (20/02/90) ; 1976-2019] Deurne : 18,0°C [19,0°C (28/02/60) ; 1953-2019] Sint-Katelijne-Waver : 18,4°C [18,1°C (20+24/02/90) ; 1953-2019] Province du Limbourg Gorsem : 17,6°C [19,0°C (20+24/02/90) ; 1982-2019] Koersel : 19,1°C [18,7°C (20/02/90) ; 1983-2019] Kleine Brogel : 18,0°C [19,6°C (28/02/60) ; 1953-2019] Maastricht (NL) : 17,0°C [19,2°C (29/02/60) ; 1953-2019] * Il s'agit de stations géographiquement et climatologiquement tellement proches qu'on peut en faire une série (quasi-)homogène. ** Relevé du synoptique d’Uccle du 29 février 1960 Nous constatons que des records sont à nouveau battus, voire pulvérisés. À Kruishoutem, les 19,6°C ont littéralement pulvérisé le précédent record, qui était de 17,0°C ! Mais il est vrai que la série n’est pas assez longue pour y inclure les maxima de février 1960. Parmi les longues séries, il n’y a que les Hautes-Fagnes qui battent des records. En plus, la chaleur est fort inégalement répartie sur le pays. Il n’y en a pas (vraiment) pour tout le monde. Notamment le centre-sud et le centre-est restent un peu à la traîne, avec 16,7°C à Gosselies ; 16,1°C à Beauvechain et à Gembloux et 16,5°C à Bierset. La forte inversion nocturne ne parvient en effet pas à se résorber complètement partout en journée. Il n’en est pas moins que la journée, dans l’ensemble, peut être qualifiée de particulièrement belle et douce pour un mois de février. Enfin, on notera aussi quelques gros écarts entre le jour et la nuit : Elsenborn : –2,6°C / 17,1°C Diepenbeek : –0,3°C / 17,9°C Retie : 0,9°C / 18,5°C Dourbes : 0,7°C / 18,2°C Stabroek : 1,8°C / 19,1°C En ce 26 février, d’autres records pourraient encore tomber. À suivre…
  15. cumulonimbus

    Hiver 2018-2019

    Enfin pour être complet, voici une photo de la (probablement) dernière journée de février 2019 avec traces de neige dans les Hautes-Fagnes. Signal de Botrange le 22 février 2019 – crédit photo : Alexis Papapanayotou
  16. cumulonimbus

    Hiver 2018-2019

    19 février 2019 La perturbation frontale finit par traverser le pays durant la nuit en donnant par endroit quelques faibles précipitations en Basse et Moyenne Belgique, et des précipitations un brin plus marquées sur la région ardennaise. Mais un nouvel anticyclone se développe déjà sur nos régions. Au littoral, le temps est déjà très beau avec un ciel parfaitement serein toute la matinée. L’après-midi, le ciel se voile progressivement de cirrus, puis de cirrostratus. Au centre et à l’est du pays, on note encore des stratocumulus / cumulus fractus le matin, qui s’évacuent rapidement en laissant place à de larges éclaircies où se forment des cumulus. En fin de journée, un voile de cirrostratus y apparaît aussi. À noter que les cumulus se « rangent » parfois en véritables « rues » de cumulus. Webcam IRM – Diepenbeek – 19 février 2019 à 16h35 Au sud du pays, le ciel reste couvert une partie de la matinée avant que n’arrivent, là aussi, les éclaircies et les cumulus. En contre-partie, le voile d’altitude n’y apparaît pas en fin de journée. Les vents soufflent d’ouest à sud-ouest et les maxima, en baisse mais encore doux pour la saison, se situent entre 10 et 12°C en plaine et autour de 8°C sur les hauteurs. 20 février 2019 L’influence anticyclonique reprend le dessus, avec un noyau situé sur la Suisse. Le temps est beau, avec des cirrus et des bancs d’altocumulus en matinée, et de belles éclaircies l’après-midi. Quelques cumulus pour compléter le tableau. Ici et là, on note aussi quelques stratocumulus. Au sud du pays, on observe aussi du brouillard matinée. Au littoral, le ciel a une petite tendance à être voilé en matinée, puis le ciel devient serein. Les vents de sud à sud-ouest confèrent encore une touche maritime au temps sur nos régions, avec des minima le plus souvent positifs et des maxima de 11 à 12°C en plaine et de 8 à 9°C sur les hauteurs. Le sud du pays est déjà plus continental, avec des gelées de –2 à –3°C en Gaume et dans les vallées et des maxima, dans ces mêmes régions, de 11 à 13°C. 21 février 2019 Nous restons sur le flanc nord de l’anticyclone dont le noyau se trouve toujours sur la Suisse. L’air garde donc un petit caractère maritime, mais devient de plus en plus doux. Le temps est plutôt beau, avec des bancs d’altocumulus et, parfois, aussi de stratocumulus en alternance avec de belles éclaircies. Principalement dans le sud du pays, on observe aussi des cumulus. Au littoral, de la brume et des stratus maritimes apparaissent en fin d’après-midi. Au nord-est du pays, les couches moyennes sont quelque peu instables (castellanus) avec là, aussi quelques faibles précipitations. Les températures minimales, dans la plupart des régions, sont assez douces avec des valeurs souvent comprises entre 4 et 6°C en plaine. Les maxima sont le plus souvent proches de 14°C en plaine et de 10 à 11°C sur les hauteurs. Le sud du pays reste plus continental avec persistance des gelées nocturnes, mais températures assez élevées en journée (localement jusqu’à 15°C). La plus haute valeur revient à Hastière avec 15,4°C. 22 février 2019 Le noyau suisse de l’anticyclone se retire vers le sud de la France avant de se résorber tandis qu’une autre cellule anticyclonique, sur la Scandinavie, cherche à influencer le temps sur nos régions. Une situation qui pourrait donner l’eau à la bouche de tous les hivernophiles : un temps printanier qui vire brusquement à l’hiver avec un bon vent de nord-est de plus en plus froid et de plus en plus turbulent. Et il fait bien froid, en effet, sur la Finlande avec des températures jusqu’à –34°C. Et cet air progresse jusqu’au sud-est de la Suède, où le thermomètre plonge en dessous de –10°C dans la région de Stockholm. Mais c’est très temporaire. La forme de l’anticyclone fait en sorte que l’air froid n’ira pas plus loin, et se retirera même à nouveau de cette partie de la Suède. Chez nous, le passage du premier anticyclone au second se remarquera surtout au changement de direction du vent, qui en fin de journée se mettra à souffler d’est à nord-est. Mais d’abord, nous retrouvons dans une sorte de no man’s land avec des vents variables et des infiltrations humides qui nous valent du brouillard. Le brouillard / stratus est en effet présent sur une grande partie du pays, à l’exception du sud du pays. Après sa dissipation, on observe d’importants bancs de stratocumulus et de rares éclaircies. Au littoral, le brouillard est plus coriace et ne se dissipe que très partiellement. En Gaume, il fait certes brumeux le matin, mais il n’y a pas de brouillard étendu, le ciel est d’abord très nuageux avec des stratocumulus dont la base s’élève avant la transformation temporaire en cumulus précédant la dispersion. L’après-midi, le ciel est temporairement bleu, puis faiblement voilé. Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, le brouillard est moins présent aussi, mais là, le ciel reste très nuageux et il faut attendre le soir pour des éclaircies. Nous restons cependant clairement du côté doux, avec des maxima de 11 à 13°C en plaine et 9 à 11°C sur les hauteurs. En Gaume et dans la partie sud de l’Ardenne, on monte localement jusqu’à 15°C. 23 février 2019 Le nouvel anticyclone a pris ses quartiers sur la Pologne et le vent souffle à présent d’est à sud-est. Si ce nouvel anticyclone ne nous apporte pas le froid, il nous apporte un air beaucoup plus sec et un ciel à nouveau bien bleu, avec juste quelques cirrus. Seul le massif ardennais connaît encore la présence très temporaire de stratocumulus. Les maxima sont même en hausse par rapport à la veille, avec des valeurs de 13 à 15°C en plaine et de 11 à 12°C sur les hauteurs. Localement, il fait plus chaud encore, comme à Dourbes avec 16,3°C et Hastière avec 16,2°C. 24 février 2019 Le noyau de l’anticyclone descend un peu au sud et vient s’établir sur la Tchéquie et l’Autriche. Les vents, un peu plus variables, soufflent de nord-est à sud-est. Le ciel est serein au sud du pays, et serein puis peu nuageux avec des cirrus dans les autres régions. Le beau temps sec marque le retour des gelées nocturnes en de nombreux endroits. En plaine, on observe au Limbourg –2,9°C à Genk et –2,3°C à Koersel. Mais l’ouest des plaines est également touché par le gel avec par exemple –0,8°C à Beitem et –0,9°C à Middelkerke. En Haute Belgique, Elsenborn descend jusqu’à –3,2°C. Les plateaux, par contre, sont généralement épargnés par le gel. En journée, les températures sont à nouveau fort élevées pour la saison, avec des valeurs le plus souvent comprises entre 15 et 17°C en plaine et à peu près autant sur les hauteurs. Quelques températures maximales : Sivry : 17,6°C Genk : 17,5°C Stabroek : 17,4°C Hastière : 17,3°C Strée (Huy) : 17,3°C Koersel : 17,2°C Kruishoutem : 17,2°C Dourbes : 17,1°C Notons enfin que Mont-Rigi monte à 15,7°C et Elsenborn, à 16,5°C ! Et dans les jours qui viennent, on passera sans doute à plus extrême encore ! A-t-on déjà vu cela par le passé ? Le cas de février 1959 On peut dire, jusque hier encore, que les 27 et 28 février 1959 étaient restées les deux plus belles journées de février que la Belgique n'avait jamais connues. L’insolation atteignait presque le maximum astronomique possible, sous un ciel radieux garni de quelques cirrus le 27 et tout à fait serein le 28, et les températures avaient littéralement explosé. Le 27, les températures dépassaient déjà les 17°C en de nombreuses stations avec 17,2°C à Bierset, 17,6°C à Deurne et 18,2°C à Kleine Brogel. Le 28 a été plus doux encore, avec 17,6°C à Bierset et Beauvechain, 18,6°C à Deurne et 18,9°C à Kleine Brogel. Du côté de Bruxelles (synoptiques d’Uccle et de Zaventem), les températures ont été de 18°C le 27 et de 18 à 19°C le 28. Mais le plus extraordinaire ne se trouve même pas dans ces deux jours, mais dans la totalité du mois avec des anomalies d’une amplitude proche de celle d’avril 2007, surtout en matière d’insolation, mais aussi pour la moyenne des températures maximales. Un mois tout à fait hors normes donc, mais complètement oublié… parce qu’il ne concernait pas Uccle ! En effet, à l’exception des deux jours précités, tout se passait au-dessus d’une inversion extrêmement coriace, située en moyenne vers 300 mètres d’altitude. Il s’ensuit que les écarts des températures maximales, par rapport aux normes saisonnières, dépassaient 5°C dans les Hautes-Fagnes et sur le plateau ardennais, tandis que l’insolation pulvérisait tous les records. À Spa, Botrange et Saint-Hubert, on enregistra respectivement 182, 186 et 191 heures de soleil, ce qui correspond… à un mois de juin normal ! Il faut savoir qu’à Uccle, le mois de février le plus ensoleillé sur la période 1887-2019 a été celui de 1975 avec « seulement » 155 heures de soleil (mesures de l’héliographe classique, comparables avec les valeurs de la Haute Belgique dont on dispose – à l’actinomètre, on a 156h58 pour février 1975 à Uccle). Deux périodes ont été extraordinaires en Haute Belgique : celle du 2 au 8 février (1 semaine) et celle du 12 au 20 février (9 jours), où le soleil a constamment brillé dans un ciel sans nuages ou, au « pire », presque sans nuages. La première période a certes commencé dans le froid pour tout le monde, mais la température s’est rapidement élevée en Haute-Belgique pour atteindre quasiment 10°C le 8. Mais deux jours plus tôt, le 6 déjà, une inversion coriace s’était mise en place au-dessus de la Basse et Moyenne Belgique. C’est ainsi que le 8 notamment, le maximum a atteint 9,8°C à la Baraque Michel (Hautes-Fagnes), mais –2,2°C à Bierset. La deuxième période a été plus extraordinaire encore en Haute-Belgique, avec des maxima constamment proches ou supérieurs à 10°C et culminant à 12-13°C pendant plusieurs jours, ce qui est vraiment beaucoup pour les hauts plateaux, toujours autant inondés de soleil. Pendant ce temps, sous l’inversion, on passait à l’autre extrême. On n’a jamais vu autant de brouillard en plaine qu’en février 1959, avec 15 à 20 jours selon les régions, incluant une période de 10 jours consécutifs, voire davantage, où le brouillard ne s’est pas levé. Dans la région d’Anvers, il n’y a pas eu une seule minute de soleil pendant 10 jours, entre le 6 et le 15 février. À Kleine Brogel et à Chièvres, le nombre de jours sans soleil est de 9 (du 6 au 14 février). À Ostende, le soleil ne s’est montré que durant 25 minutes (en date du 9) sur une période s’étendant du 6 au 18 février. Cette période a été en outre particulièrement froide dans les régions concernées, avec des maxima ne dépassant pas, ou très peu le 0°C. Anvers, sur ces dix jours, a connu 7 gelées permanentes, tout comme Beauvechain et Chièvres. Uccle, qui a vu l’inversion se résorber partiellement certains jours, n’a pas connu d’extrêmes, ni dans un sens, ni dans l’autre, ce qui fait que le phénomène n’apparaît absolument pas dans les statistiques de la station de référence belge (à l’exception des 27 et 28 février, où il a fait beau et doux partout). Notons enfin que Rochefort, dans sa vallée, a connu une situation très particulière avec des écarts inédits en Belgique entre le jour et la nuit, pendant un mois d’hiver tout au moins. La moyenne des maxima, en effet, a été de 8,6°C pour une moyenne des minima de –4,5°C ! Les célèbres 28 et 29 février 1960 Les 28 et 29 février 1960 constituent un phénomène plus ponctuel, mais qui sort aussi du lot ! Même s’ils font suite à un février plus normal que celui de 1959, ces deux jours battent déjà les records fraîchement établis justement en 1959. Mais cette fois-ci, il a fait bien moins beau. Le 28 février, le ciel a d’abord été couvert avec des stratus et stratocumulus, puis fort voilé avec de nombreux altocumulus évoluant sous des cirrus et cirrostratus. Malgré cela, les températures explosent pour un mois de février, pour atteindre 18,1°C à Beauvechain, 18,4°C à Chièvres, 18,5°C à Virton, 19,0°C à Deurne et 19,6°C à Kleine Brogel. Le lendemain, 29 février, le ciel est tout aussi voilé avec cette fois-ci principalement des cirrus, cirrostratus et altostratus translucidus, encore accompagné de pas mal d’altocumulus. Les températures, par endroit, font cependant mieux encore, avec 18,3°C à Beauvechain et 18,6°C à Virton. En région Bruxelloise, c’est de loin la journée la plus chaude pour un mois de février, avec une température de 19,4°C relevée au synoptique d’Uccle (déjà sous abri fermé, donc correcte) et même de 19,6°C à Zaventem. Cependant, s’il n’y avait pas eu le voile nuageux, il aurait pu faire encore beaucoup plus chaud. 25°C, même, auraient été possibles ce jour-là. En effet, l’Europe occidentale a connu l’afflux d’air chaud le plus intense de son histoire pour un jour d’hiver. À 1500 mètres d’altitude, en plein flux d’origine saharienne, la température atteint 14°C, record toujours inégalité jusqu’à ce jour à cette altitude. Entre 500 et 600 mètres, toujours en air libre, la température atteint même 20°C ! Peu de choses auraient donc suffi, ne fût-ce qu’un rayon de soleil en plus, pour que les températures en surface dépassent largement les 20°C. La France, localement, a eu cette chance. À Auxerre (Bourgogne), la température est montée jusqu’à 23,0°C le 28, tandis qu’elle a atteint 22,6°C à Saint-Dizier (Champagne-Ardenne). Plus loin au sud, Vichy et Clermont-Ferrand sont montées respectivement jusqu’à 25,7°C et 25,9°C. Paris-Montsouris, de son côté, notait encore 21,4°C. Le 29, les 20°C sont dépassés à Metz avec 20,8°C et sont tout juste atteints à Nancy. En Allemagne, les 20°C sont dépassés en de nombreux endroits, avec notamment 22,3°C à Kempten. Les 14 et 17 février 1961 Deux splendides journées ensoleillées, avec quelques cirrus et altocumulus lenticularis pour la première, et juste quelques cirrus pour la seconde, et des températures exceptionnellement élevées surtout si tôt dans l’année. C’est surtout le 14 février 1961 qui est resté célèbre pour son prédicat de Saint-Valentin la plus chaude de l’histoire, avec 17,8°C à Uccle ; 17,9°C à Deurne et 18,2°C à Kleine Brogel. Mais le 17 février 1961 connaît des températures du même ordre de grandeur. Il est remarquable surtout qu’il s’agit là d’un trio, trois années consécutives – 1959, 1960 et 1961 –, où la météo a été folle en février, et nombreux étaient ceux qui, à l’époque déjà, affirmaient qu’il n’y a plus de saisons ! Il convient cependant de mentionner que ce trio est entouré de deux monstres hivernaux, en l’occurrence février 1956 et février 1963. De nos jours, on accumule année après année des extrêmes de chaleur sans compensation froide digne de ce nom. Février 2018 a certes eu une bonne tendance froide, mais on est resté loin d’un véritable extrême. En outre, février et mars ont été les seuls mois plus froids que la norme sur toute l’année 2018, où les anomalies chaudes ne se comptaient plus. Et avant cela, il faut remonter aux années 2009 à 2013 pour trouver un peu de froid, mais c’est loin d’être assez ! En outre, la tendance à l’augmentation de l’insolation, si elle apparaît de prime abord comme une bonne nouvelle, ne l’est pas tant que ça car notre écosystème n’y est pas préparé. Une augmentation de l’insolation, en effet, entraîne aussi une augmentation des contrastes thermiques et une diminution de l’humidité. Une sécheresse, par exemple, se mesure non seulement au déficit de précipitations, mais aussi à la différence entre l’eau reçue et l’eau perdue (par évapotranspiration). Dans quelle mesure tous les phénomènes qu’on est en train de vivre en 2018 et en 2019 seront du long terme est difficile à évaluer. Mais on ne peut vraiment plus nier un certain côté inquiétant de la chose.
  17. cumulonimbus

    Hiver 2018-2019

    18 février 2019 Un front ondule à l’ouest de nos régions et est donc ralenti dans sa progression. De ce fait, nous profitons d’une nouvelle journée anticyclonique avec des températures restant très douces pour la saison. Le temps est très beau avec parfois un ciel serein en matinée, sinon des cirrus, devenant un peu plus denses le soir. Au littoral, temporairement des stratocumulus l’après-midi. Il est intéressant de noter que la côte connaît déjà pendant quelques heures une petite brise de mer (vent d’ouest à nord-ouest), ce qui est très tôt pour la saison. Sur l’ensemble du pays, les vents soufflent de sud à sud-ouest et les températures remontent fort haut, avec des valeurs le plus souvent comprises entre 14 et 16°C en plaine et entre 10 et 12°C sur les hauteurs. Les températures maximales les plus élevées sont les suivantes : Angleur : 18,1°C Koersel : 17,0°C Gorsem : 16,4°C Au littoral, les températures maximales atteignent 13°C, puis perdent quelques degrés en milieu d’après-midi avec la brise de mer. En soirée, le vent revient à l’ouest au littoral, mais cette fois-ci il s’agit du vent général, avec le passage du front qui donne un peu de pluie. Il est à noter qu’à Uccle, la température atteint ou dépasse les 15°C pour la cinquième fois consécutive, ce qui est unique en février : 14 février 2019 : 15,5°C 15 février 2019 : 18,1°C 16 février 2019 : 15,0°C 17 février 2019 : 16,8°C 18 février 2019 : 15,3°C En 1990, on y était arrivé presque : 20 février 1990 : 18,3°C 21 février 1990 : 14,3°C 22 février 1990 : 16,3°C 23 février 1990 : 16,2°C 24 février 1990 : 18,3°C Profitons à présent de ce temps exceptionnel pour parler d’un cas plus exceptionnel encore, certes ponctuel mais resté unique jusqu’à nos jours : le 10 février 1899. Pour une première décade de février, il s’agit de la journée la plus chaude jamais observée, avec des records qui, dans bien des cas, n’ont toujours pas été battus ni approchés même de nos jours. Le tout commence le 9 février 1899 par des vents de sud particulièrement chauds sous un voile de cirrostratus épais et une température qui flirte déjà avec les 15°C à Uccle (toutes les valeurs utilisées ici sont homogénéisées – le mieux possible – par rapport aux conditions de mesure actuelles). Ce même voile de cirrostratus empêche le refroidissement durant la nuit du 9 au 10, puis ces cirrostratus s’effilochent durant la matinée du 10 pour faire place à un ciel bien bleu, avec un air qui devient très sec. Du coup, les températures explosent. Liège et Verviers affichent 20°C (!), la Campine monte à 19°C (Bourg-Léopold, Hechtel et Hasselt) tandis qu’à Uccle, on atteint 18°C. Mais il n’y a pas qu’en Belgique ! L’ouest de l’Allemagne note 18 à 19°C tandis que le sud-est de l’Angleterre et le nord de la France arrivent parfois jusqu’à 17-18°C. Paris frôle les 20°C, tout comme Aix-la-Chapelle. Enfin aux Pays-Bas, la température monte à 19°C à Maastricht et à 18°C à De Bilt. C’est sûrement la remontée d’air chaud la plus intense, mais aussi la plus massive qui ne s’est jamais produite pendant une première décade de février. Le lendemain, on la retrouve encore avec des températures similaires sur le sud et l’est de l’Allemagne (mais là, c’est déjà le 11 février, qui appartient à la 2e décade du mois). Ce coup de douceur s’inscrit dans une période dans l’ensemble très douce, qui s’étale du 8 au 16 février mais, contrairement au 10, les autres jours sont gris et perturbés, voire instables avec des orages. Remarquons enfin, pour la petite histoire, qu’un bon mois après, un coup de froid particulièrement sévère frappe la Belgique entre le 19 et 26 mars. À Uccle, le minimum descend encore en dessous de –7°C le 24 du mois (et des valeurs jusqu’à –16°C sont enregistrées à la Baraque Michel) tandis que des chutes de neige tardives donnent 6 cm à Uccle, 8 cm en Campine et jusqu’à 16 cm en Haute Belgique (ce qui, là, est moins exceptionnel pour la saison). Plus près de nous, la période du 8 au 12 février 2008 est aussi particulièrement printanière, avec plein soleil et des températures de 12 à 15°C en Basse et Moyenne Belgique tous les cinq jours (et même des pointes locales à 16-17°C le 9). Cet épisode-là est également suivi par un épisode hivernal majeur à la fin mars, avec le 25 mars 12 cm de neige à Uccle, 36 cm à Elsenborn et 42 cm à Mont-Rigi. La veille, on a déjà noté 8 cm à Kleine Brogel. Comme on peut le constater, on n’est jamais à l’abri de surprises. Wait and see pour 2019…
  18. cumulonimbus

    Hiver 2018-2019

    11 février 2019 La 2e décade de février sera fortement marquée d’une empreinte anticyclonique. En ce 11 février, le noyau de l’anticyclone se trouve encore sur le nord de l’Espagne et le Golfe de Gascogne, mais les hausses de pressions sont déjà importantes chez nous, avec à Zaventem par exemple une valeur qui passe de 1008,9 hPa à 1 heure du matin à 1033,4 hPa à 1 heure du matin le jour suivant (1022,5 hPa à 13 heures). Au temps agité de la veille succède donc un temps beaucoup plus calme, mais pas encore tout à fait beau en raison d’un vent d’ouest à nord-ouest. Après des éclaircies matinales, la convection s’enclenche dans une instabilité résiduelle de basses couches. Mais les cumulus buttent contre une inversion de subsidence qui se renforce de plus en plus et qui finit par s’abaisser en dessous de 1500 mètres. Il s’ensuit des étalements qui confèrent un caractère assez gris à la journée. Il faudra attendre le soir pour revoir des éclaircies plus larges. Par endroit, l’étalement est tel que les stratocumulus dominent nettement sur les cumulus. Ici et là, ce mix de cumulus et de stratocumulus génère encore de petites averses, principalement sur l’est. Sur les hauteurs, ces quelques averses sont de neige. Les températures minimales, assez homogènes, se situent autour de 0°C sur les hauteurs et autour de 2°C en plaine (sauf au littoral où les minima sont de 5 à 6°C). Les températures maximales atteignent le plus souvent 8°C en plaine et varient entre 1 et 3°C sur les hauteurs. On observe à nouveau environ 3 cm de neige au sol à Mont-Rigi. Un peu de neige est présente aussi à Wirtzfeld et à Wideûmont. 12 février 2019 L’influence anticyclonique se confirme sur nos régions, avec un noyau de hautes pressions sur la France. Après la dissipation du brouillard matinal, le temps devient assez beau, avec des bancs d’altocumulus / stratocumulus, puis des cirrus et formation de quelques cumulus (avec parfois à nouveau étalement en stratocumulus) avant un ciel plus voilé (cirrus à tendance cirrostratus). Dans le sud du pays, brouillard assez coriace. Au littoral au contraire, pas de brouillard, et pas de cumulus non plus. Le temps est beau avec juste des cirrus et quelques bancs d’altocumulus. Les températures minimales sont assez froides, avec des valeurs de 0 à –3°C en plaine (mais 3°C à Zeebruges) et jusqu’à –4°C en Gaume (mais « seulement » –1 à –2°C sur les hauteurs). En journée, les maxima se situent entre 8 et 10°C en plaine et entre 2 et 4°C sur les hauteurs. La Gaume, sous le brouillard, reste froide aussi avec des maxima de 2 à 3°C. 13 février 2019 L’anticyclone gonfle encore et son noyau vient se positionner sur la Suisse. Le vent souffle désormais de sud à sud-ouest et le temps est beau à légèrement voilé avec des cirrus et cirrostratus, après dispersion de quelques stratocumulus matinaux par endroit. La Gaume et une partie de l’Ardenne connaissent des brouillards matinaux qui, en Gaume, sont particulièrement coriaces et ne se dissipent, en partie, que l’après-midi. Les minima se situent entre 4 et 5°C au littoral, entre 3 et –1°C en Basse et Moyenne Belgique et entre –3 et –4°C sur les hauteurs. Les maxima ne sont encore que légèrement au-dessus des normes saisonnières avec 7 à 9°C en plaine et autour de 6°C sur les hauteurs. La Gaume, en raison du brouillard, n’enregistre que 5°C. 14 février 2019 Le noyau de l’anticyclone se trouve à présent sur le sud de l’Allemagne et les vents prennent une orientation sud à sud-est, plus tard sud-est à est. C’est maintenant de l’air très doux pour la saison qui est acheminé vers nos régions. Le temps est très beau avec quelques cirrus. Le matin est d’abord froid, notamment aux endroits exposés. En plaine, on enregistre –3,5°C à Koersel et –3,4°C à Genk. Les stations de plateau par contre n’observent pas de gel avec 2,1°C à Bierset ; 2,0°C à Beauvechain ; 1,2°C à Gosselies et 0,5°C à Uccle. En Haute Belgique, on note –5,0°C à Elsenborn ; –4,3°C à Mont-Rigi et –4,0°C à Gouvy. Saint-Hubert, sur son plateau, ne descend pas en dessous de 1,3°C. En journée, le temps est très doux pour la saison presque partout, avec des valeurs souvent comprises entre 13 et 16°C en plaine et dans les vallées, et entre 11 et 14°C sur les hauteurs. Les valeurs les plus chaudes sont observées à Hastière (16,4°C), à Genk (16,2°C) et Koersel (15,7°C). Il y a cependant des îlots de fraîcheur qui subsistent, en raison d’une mauvaise résorption de l’inversion. C’est le cas de Beitem (11,9°C) et de Passendaele (12,3°C), ainsi que des stations côtières comme Zeebruges (11,4°C), Middelkerke (11,7°C) et Coxyde (12,2°C). Enfin, quelques gros écarts sont à noter entre le minimum et le maximum : Genk : –3,4°C / 16,2°C Koersel : –3,5°C / 15,7°C Dourbes : –3,3°C / 15,5°C Elsenborn : –5,0°C / 13,5°C Hastière : –2,0°C / 16,4°C 15 février 2019 Avec un gros anticyclone bien installé sur le continent, à l’est de nos régions, l’apport d’air doux du sud s’affirme un peu plus encore. Les vents soufflent de sud à sud-est, le ciel est serein partout et les températures montent encore un peu plus haut que la veille, après une nuit cependant froide en de nombreux endroits. En moyenne, les minima sont d’ailleurs plus bas en plaine que sur les hauteurs. À Diepenbeek, on observe –2,7°C et Kleine Brogel, –2,0°C (et même –2,2°C à 8 h). En bien des endroits, il gèle, même à l’ouest avec –1,9°C à Melle et –0,2°C à Beitem. En Haute Belgique en revanche, le minimum ne descend pas en dessous de 6,3°C à Spa ; 5,8°C à Saint-Hubert et 4,2°C à Mont-Rigi. Un contraste saisissant avec la cuvette d’Elsenborn où le thermomètre affiche –3,5°C en fin de nuit, et descend encore un peu à 8 h avec –3,8°C. En journée, les températures sont très élevées partout, avec valeurs de 16 à 18°C en plaine et 14 à 17°C sur les hauteurs. Bien des valeurs se rapprochent des records et, localement, les battent même. Seul l’ouest du pays est moins privilégié, avec 13°C au littoral et un petit 15°C à l’extrême ouest des plaines. On notera aussi quelques très gros écarts entre le minimum et le maximum, parfois supérieurs à 20°C. Diepenbeek : –2,7°C / 18,4°C Hastière : –2,6°C / 18,0°C Elsenborn : –3,8°C / 16,6°C Sint-Katelijne-Waver : –1,9°C / 17,0°C Kleine Brogel : –2,2°C / 16,4°C Melle: –1,9°C / 16,6°C Enfin, vous trouverez ci-dessous le relevé exact des températures maximales du 15 février 2019 par rapport aux records décadaires et mensuels. Structure des données Localité : max du 15/02/19 [record de la 2e décade février (date) ; record du mois, si plus élevé (date) ; période d’observation] Province de Liège Bierset : 18,1°C [18,6°C (17/02/61) ; 20,0°C (24/02/90) ; 1953-2019] Angleur : 19,1°C [(Liège-Monsin) 19,0°C (20/02/1990) ; 20,4°C (24/02/1990) ; 1984-2016] * Baraque Michel / Mont-Rigi : 14,8°C [15,3°C (16/02/61) ; 16,2°C (24/02/90) ; 1953-2019] ** Spa : 15,7°C [16,8°C (14/02/90) ; 18,8°C (24/02/90) ; 1982-2019] Elsenborn : 16,6°C [15,3°C (20/02/90) ; 17,0°C (24/02/90) ; 1987-2019] Province de Luxembourg Saint-Hubert : 13,5°C [16,0°C (15/02/98) ; 1953-2019] Luxembourg (LX) : 14,0°C [16,2°C (20/02/90 + 14/02/98) ; 18,2°C (29/02/60) ; 1953-2019] Province de Namur Hastière : 18,0°C [18,5°C (14/02/98) ; 18,6°C (24/02/90) ; 1977-2019] Florennes : 16,0°C [16,7°C (20/02/90 + 14/02/98) ; 17,2°C (23+24/02/90) ; 1976-2019] Dourbes : 17,1°C [18,7°C (14/02/98) ; 18,7°C (24/02/90) ; 1965-2019] Provinces du Brabant (FL + WA) + Bruxelles Zaventem : 16,3°C [18,4°C (20/02/90) ; 1984-2019] Uccle : 18,1°C [18,3°C (20/02/90) ; 19,4°C (29/02/60) ; 1953-2019] *** Beauvechain : 16,9°C [18,5°C (20/02/90) ; 1953-2019] Province du Hainaut Gosselies : 17,0°C [18,3°C (14/02/98) ; 18,4°C (24/02/90) ; 1984-2019] Chièvres : 17,5°C [17,2°C (20/02/90) ; 18,4°C (28/02/60) ; 1953-2019] Lille (FR) : 14,7°C [17,8°C (20/02/90) ; 18,9°C (29/02/60) ; 1953-2019] Flandre Occidentale Dunkerque (FR): 14,9°C [18,2°C (15/02/98) ; 19,0°C (28/02/59) ; 1953-2019] Middelkerke : 13,4°C [16,8°C (15/07/98) ; 17,8°C (04/02/04) ; 1984-2019] Beitem : 14,7°C [17,4°C (20/02/90) ; 18,0°C (24/02/90) ; 1953-2019] Flandre Orientale Kruishoutem : 17,0°C [17,0°C (20/02/90) ; 1985-2019] Munte / Semmerzake : 15,8°C [16,7°C (20/02/90) ; 1986-2019] ** Province d’Anvers Stabroek : 16,5°C [17,7°C (20/02/90) ; 1976-2019] Deurne : 16,6°C [18,8°C (20/02/90) ; 19,0°C (28/02/60) ; 1953-2019] Sint-Katelijne-Waver : 17,0°C [18,1°C (20/02/90) ; 1953-2019] Province du Limbourg Gorsem : 17,4°C [19,0°C (20/02/90) ; 1982-2018] Koersel : 17,4°C [18,7°C (20/02/90) ; 1983-2018] Kleine Brogel : 16,4°C [19,3°C (20/02/90) ; 19,6°C (28/02/60) ; 1953-2018] Maastricht (NL) : 17,0°C [18,0°C (20/02/90) ; 19,2°C (29/02/60) ; 1953-2018] * La série d'Angleur est malheureusement incomplète ; les records pour Liège-Monsin (1984-2016) sont donnés à titre indicatif ** Il s'agit de stations géographiquement et climatologiquement tellement proches qu'on peut en faire une série (quasi-)homogène. *** Relevé du synoptique d’Uccle du 29 février 1960 Notons enfin qu’à altitude aussi, les températures sont extrêmement élevées, avec 11°C au niveau 850 hPa (1584 m) au-dessus de Beauvechain. En 1960, la température était même montée à 14°C à ce niveau en février, mais c’était à la fin du mois, le 29 en l’occurrence. 16 février 2019 L’anticyclone change un peu de forme et le vent bascule au sud-ouest, ce qui nous amène de l’air un brin moins doux. Le temps reste beau cependant, avec juste l’apparition de quelques cirrus à nouveau. C’est surtout la Basse et Moyenne Belgique qui perd quelques degrés, avec des maxima qui s’échelonnent entre 13°C à l’ouest et 15°C à l’est. En Haute Belgique, dans la vallée de la Meuse et dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, les températures restent élevées, avec 17,4°C à Hastière ; 16,8°C à Dourbes ; 16,2°C à Humain et encore 15,7°C à Spa. Sur les Hautes-Fagnes, on observe 14,3°C à Mont-Rigi. Ici et là, on note à nouveau de gros écarts entre le minimum et le maximum, comme par exemple à Aubange (–5,0°C / 15,2°C) et à Hastière (–2,4°C / 17,4°C). En outre, la carte ci-dessous montre à merveille les disparités des températures le matin: Source: Infoclimat 17 février 2019 Une perturbation se rapproche lentement de notre pays, mais l’influence anticyclonique reste encore nettement prédominante. Le temps est beau avec un léger voile de cirrus (mais parfois aussi un ciel quasi serein). Les températures minimales, en plaine, se situent le plus souvent entre –2 et 2°C, mais ne descendent localement pas en dessous de 4°C. Les stations de plateau enregistrent une nuit plutôt douce à Bierset (6,4°C) et à Beauvechain (6,2°C), mais aussi à Spa (4,8°C) et à Saint-Hubert (4,6°C). Mont-Rigi mesure 3,7°C pendant qu’Elsenborn mesure –2,4°C. En journée, les températures atteignent 16 à 17°C en plaine et 13 à 14°C sur les hauteurs, ce qui reste très élevé pour la saison. La zone côtière et l’ouest du pays sont moins privilégié et connaissent des températures proches de 14°C. Les maxima les plus élevés du jour : Gorsem : 17,8°C Koersel : 17,5°C Sint-Katelijne-Waver : 17,4°C Deurne : 17,3°C Genk : 17,3°C Bierset : 17,2°C À Hastière, on enregistre de nouveau un gros écart avec un minimum de –3,0°C et un maximum de 16,4°C. À suivre…
  19. cumulonimbus

    Hiver 2018-2019

    Les températures ont parfois été fort élevées hier, 14 février 2019, non seulement pour la Saint-Valentin, mais aussi pour la 2e décade de février. Même si on ne peut pas parler de records, ces températures ont déjà un côté remarquable. Le meilleur score revient à Hastière avec 16,4°C, suivi par Genk (16,2°C) et Koersel (15,7°C). Uccle et Dourbes arrivent tous les deux à 15,5°C. Quelques gros écarts sont à noter aussi entre le minimum et le maximum : Genk : –3,4°C / 16,2°C Koersel : –3,5°C / 15,7°C Dourbes : –3,3°C / 15,5°C Elsenborn : –5,0°C / 13,5°C Hastière : –2,0°C / 16,4°C Les informations complètes suivront dans quelques jours.
  20. cumulonimbus

    Hiver 2018-2019

    SAINT-VALENTIN Quelle chance cette année-ci ! Un vrai printemps à la Saint-Valentin, avec du soleil et des températures élevées pour la saison. À 14 heures, on relève déjà 14,7°C à Uccle ; 13,8°C à Kleine-Brogel ; 13,7°C à Diepenbeek et 13,6°C à Bierset. Mais c’est loin d’être unique dans l’histoire météorologique belge. Souvenez-vous d’il y a deux ans ! Sous un ciel parfaitement serein, la température atteignait 15,8°C à Uccle en ce 14 février 2017, soit la 3e Saint-Valentin la plus chaude de l’histoire. Ailleurs, parfois, il a fait plus doux encore : Liège-Angleur : 16,9°C Dourbes : 16,7°C Sivry : 16,4°C Hastière par contre a été « victime » d’une inversion thermique qui se résorbait mal et devait donc se « contenter » de 11,4°C. Et les Gaumais n’ont pas eu plus de chance avec 10,8°C à Aubange et 10,2°C à Buzenol. 1998 a été plus exceptionnel encore. Sous un ciel bleu certes un peu voilé mais permettant une insolation presque maximale, les températures s’étaient hissées à des niveaux extrêmes : Dourbes : 18,6°C Hastière : 18,5°C Gosselies : 18,3°C Liège-Monsin : 18,1°C (pour 17,1°C à Bierset) Stavelot : 18,1°C Thirimont : 18,0°C Uccle, avec ses 16,5°C, arrive à la 2e position des Saint-Valentin les plus chaudes… depuis 1833 ! Très extrême aussi : le 14 février 1961. Pour Uccle, c’était même LA Saint-Valentin la plus chaude, avec 17,8°C *. À Kleine Brogel, on relevait 18,2°C, et 17,9°C à Deurne, 17,3°C à Beauvechain, 17,2°C à Chièvres et 17,0°C à Bierset, le tout sous du très beau temps, ciel bleu avec quelques cirrus et l’un ou l’autre banc d’altocumulus lenticularis. La Gaume était à nouveau soumise à une inversion, avec « seulement » 14,6°C à Virton. * La valeur d’Uccle a été mesurée sous un abri fermé dans le cadre des relevés synoptiques. Il s’agit donc d’une valeur correcte et comparable avec les autres données. À toutes et à tous, une très bonne
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    Hiver 2018-2019

    Première décade de février 1er février 2019 Une occlusion liée à de basses pressions sur le Golfe de Gascogne traverse le pays du sud au nord en deuxième moitié de nuit en donnant de la neige. Elle est suivie par de l’air maritime plus doux, ce qui fait qu’en journée, la neige fond en Basse et Moyenne Belgique. Le temps est nuageux à beau avec altocumulus et stratocumulus, mais parfois aussi des stratus et du temps brumeux (voire du brouillard). Ces stratus sont plus ou moins coriaces selon les endroits, et parfois même totalement absents. Les températures maximales, très variables, atteignent 3 à 8°C en plaine (3,0°C à Coxyde ; 3,2°C à Middelkerke ; 3,4°C à Passendaele ; ... ; 7,6°C à Gorsem) et de 1 à 3°C sur les hauteurs. Localement, il fait plus froid comme à Gouvy où le maximum ne dépasse pas 0,1°C. Le matin, la couverture neigeuse atteint généralement 1 à 4 cm en plaine (mais localement plus, comme à Passendaele avec 9 cm). En Haute-Belgiqe, on note 25 cm à Mont-Rigi et 19 cm à Bièvre. En Gaume, on mesure 9 cm à Aubange. En Haute Belgique, le couche de neige diminue certes aussi en journée, mais reste intacte à partir de 400 mètres d’altitude environ. 2 février 2019 Un air maritime – à nuance polaire (vent de nord) sur l’ouest du pays et à nuance continentale (vent variable) sur l’est – nous vaut un régime de faible dégel qui se fait sentir même en Haute Belgique. Cependant, une branche de l’occlusion qui avait traversé nos régions la veille nous revient, s’oriente selon un axe nord-sud et finit par rester stationnaire sur l’ouest du pays. Une autre occlusion vient se placer en parallèle sur le centre du pays en donnant de fortes précipitations. Source : KNMI Ces fortes précipitations, par conduction thermique et par évaporation partielle, font baisser la températures de quelques degrés. C’est ainsi que dans la zone concernée, les températures qui se situaient autour de 2 à 3°C en fin de nuit retombe à 0°C et la pluie… se transforme en neige ! Nous avons ainsi une zone très délimitée où il neige, une sorte de « langue de neige » alors qu’ailleurs, il pleut et le dégel se poursuit. L’image ci-dessous permet de situer avec une certaine précision les régions où il neige et celles où il pleut. Cette neige a un caractère inattendu et était difficilement cernée par les modèles de prévisions. La neige est même assez épaisse en Brabant Wallon (Braine-l’Alleud, Nivelles, Genappe) et dans le nord du Hainaut (Gosselies, La Louvière). À Gosselies, la température tombe à 0°C vers 6 heures du matin. À 7 heures, on y mesure 2 cm de neige, puis 5 cm à 10 heures et 8 cm à 13 heures. À Bruxelles, la température tombe à 0°C un peu plus tard, vers 7 heures, et la couche neigeuse est plus modeste (quelques 2 cm de 10 à 11 heures à Uccle), mais il y fait bien blanc aussi, notamment dans la banlieue sud. En dehors de la zone en question, plus rien ! Dourbes, qui se trouve tout juste à la limite, ne connaît qu’un très bref enneigement en début d’après-midi. Cerfontaine, par contre, est blanc une bonne partie de la journée. La même remarque vaut pour la région de Bruxelles : Grimbergen, tout juste au nord de la capitale, ne connaît pas la moindre neige. En Gaume, bien loin de la zone décrite, c’est tout l’inverse qui se passe : la neige, bien présente le matin, fond en journée sous un brouillard de dégel. Les températures maximales, en fin de compte, redeviennent partout positives, avec 2 à 3°C dans la région concernée par la neige, et parfois jusqu’à 5°C ailleurs en plaine. Sur les Hauts-Plateaux, la température devient tout juste positive à Mont-Rigi avec 0,2°C et à Saint-Hubert avec 0,5°C. Le temps : gris et pluvieux avec nimbostratus, parfois avec altostratus et stratocumulus en l’absence de précipitations, blanchâtre sous les précipitations neigeuses. Au sud du pays, par moment aussi brouillard de dégel. 3 février 2019 Nous nous retrouvons à l’arrière des systèmes perturbés, dans de l’air polaire maritime frais mais pas froid. Le temps est d’abord très beau, puis des cumulus se forment dès midi et finissent par s’étaler en partie, donnant un temps plus gris l’après-midi. Les zones (un peu) plus instables conservent un beau ciel bleu avec des cumulus éclatants. C’est notamment le cas sur l’est du pays. Le sud, par contre, connaît d’abord des stratocumulus matinaux, voire des stratus et une tendance au brouillard. Le littoral et l’ouest du pays observent en première moitié de journée quelques cumulonimbus liés à une petite ligne d’averses. La cellule la plus méridionale de cette ligne a même eu un peu d’activité orageuse tôt le matin, un peu au nord de Gand. Les températures maximales : 6 à 7°C en plaine, autour de 0°C sur les hauteurs. La neige tombée la veille n’a pas entièrement fondu partout. Le matin, on mesure encore 4 cm à la Hestre (La Louvière) et 2 cm à Gosselies. Du côté de Genappe – Villers-la-Ville, le paysage reste même encore hivernal toute la journée. À Uccle par contre, il ne subsiste que des traces de neige le matin. Dans les Hautes-Fagnes, on mesure 16 cm le matin à Mont-Rigi. 4 février 2019 Un anticyclone, qui se trouvait la veille encore au sud-ouest de nos régions, se situe à présent à l’est de celles-ci et continue à s’éloigner, ouvrant ainsi la porte à de nouvelles perturbations. Après quelques éclaircies matinales, avec un ciel parfois flamboyant grâce aux altocumulus / altostratus au soleil levant, le ciel se couvre rapidement d’altostratus (par moment encore translucidus), suivi d’un peu de pluie l’après-midi (avec quelques fractus et quelques stratocumulus). Au sud du pays, on note d’abord du cirrostratus. Le vent de sud à sud-ouest transite par des terres assez froides, ce qui fait que les températures maximales, après une nuit de faibles gelées, restent assez basses, le plus souvent de l’ordre de 3 à 4°C en plaine et –1 à 0°C sur les hauteurs. Là, les précipitations arrivent plus tard et génèrent du verglas. De la neige est toujours présente au sol par endroit là où il avait neigé l’avant-veille. L’aérodrome (ulmodrome) de Baisy-Thy (Genappe) connaît pour le 3e jour consécutif une couverture neigeuse complète. À Braine-l’Alleud, il reste encore des traces. À La Hestre et à Gosselies, on mesure encore 2 cm le matin. Dans les Hautes-Fagnes, on enregistre 17 cm le matin. 5 février 2019 Une vraie circulation zonale s’établit peu à peu sur nos régions. Eh oui ! Ça faisait bien longtemps ! Le temps est généralement gris avec stratus / stratocumulus et de très rares éclaircies. L’extrême sud du pays connaît du beau temps, dont profite partiellement aussi l’Entre-Sambre-et-Meuse, avec là des éclaircies l’après-midi accompagnées de cirrus. Les températures maximales amorcent déjà une petite hausse, avec 6 à 7°C en plaine et 1 à 3°C sur les hauteurs. En Gaume, en raison du beau temps, il a fait froid le matin (–3,0°C à 8h à Aubange) mais assez doux le jour, avec un maximum de 7,2°C (toujours à Aubange). La dernière neige fond à l’aérodrome de Baisy-Thy. À La Hestre, on signale encore 1 cm le matin. En Haute Belgique, on mesure toujours 17°C à Mont-Rigi. Sinon, on relève aussi 6 cm à Bièvre et à Gouvy. 6 février 2019 Un système frontal traverse le pays, avec un front froid ralenti par une nouvelle ondulation. Nous restons donc un certain temps du côté chaud. Source : KNMI Les températures remontent donc encore un peu, avec des maxima de 7 à 8°C en plaine et de 2 à 4°C sur les hauteurs. Principalement sur l’ouest et le centre, les températures montent encore durant la nuit du 6 au 7, avec des valeurs frisant les 10°C par endroit (Passendaele et Sint-Katelijne-Waver : 9,8°C, Stabroek : 9,7°C) ou les atteignant même (Angleur : 10,1°C). Le temps est couvert de stratocumulus / stratus fractus avec des bruines et pluies dès le matin au littoral, à partir de l’après-midi au centre du pays et à partir du soir ou de la nuit à l’est. Le vent souffle de sud, avec une petite tendance sud-ouest. 7 février 2019 Le front froid passe le matin, aussitôt rattrapé par un second front froid, issu d’une autre perturbation. Une circulation d’ouest-sud-ouest s’établit sur notre pays, avec en surface des vents de sud-ouest qui se renforcent. Les rafales atteignent parfois 70, voire 80 km/h au littoral. L’air à l’arrière des fronts est plus maritime encore que celui à l’avant (donc au sein du secteur chaud) et, malgré une origine plus froide, cet air est tellement réchauffé par l’eau que les températures augmentent encore un peu, pour atteindre 10°C à peu près partout en plaine. Sur les hauteurs, les maxima atteignent encore 4 à 6°C. Après les pluies de la nuit, le temps en journée n’est pas encore trop mauvais. On observe des cirrus et des altocumulus le matin, puis des cumulus se détachant dans un ciel bleu, dont quelques-uns seulement se développent jusqu’au cumulonimbus avec averse. Une ligne d’averses plus organisée se forme cependant l’après-midi dans la région de la Sambre et de la Meuse, avec là même un coup de tonnerre isolé. Au littoral, on peut parler de beau temps, avec des cirrus et des cumulus très modestes. De l’autre côté du pays, en Gaume, les nuages frontaux occupent encore le ciel en matinée, avec de « vraies » éclaircies seulement en après-midi. La neige, à présent, disparaît même des hauteurs. À Beausaint, il n’en reste que des traces en matinée. À Wideûmont, la couche encore complète le matin fond rapidement l’après-midi. Il n’y a plus que sur le Plateau des Hautes-Fagnes et le Plateau des Tailles où la couche est encore intacte (mais ayant fort diminué en épaisseur). 8 février 2019 La circulation zonale est toujours bien installée sur nos régions, avec une nouvelle perturbation frontale, à secteur chaud bien ouvert, qui aborde dès le matin notre pays. Cette perturbation est associée à une très profonde dépression au nord-ouest de l’Irlande, qui ne se déplace que lentement vers l’Écosse. Le vent est à nouveau fort, avec des rafales jusqu’à 80 km/h au littoral. Le temps reste doux, avec à nouveau 9 à 10°C en plaine et dans les vallées. Localement, ces valeurs sont dépassées, avec par exemple 11,8°C à Kruishoutem et 11,0°C à Angleur. Sur les hauteurs, on observe 4 à 5°C. Le ciel est couvert de stratocumulus, aux formes souvent bien dessinés grâce à une bonne visibilité. Webcam IRM – Diepenbeek – 8 février 2019 à 12h25 Au littoral (et parfois aussi ailleurs), les stratocumulus se déchirent parfois, laissant voir l’altostratus qui est au-dessus. Au niveau des précipitations, on observe un peu de pluie au littoral le matin et en début de matinée, puis à nouveau en fin d’après-midi et soirée, avec des pluies et bruines qui s’intensifient quelque peu. Au centre du pays, ces pluies et bruines tombent d’abord en matinée, puis à nouveau en soirée. Sur l’est du pays, la première zone de précipitations s’affaiblit davantage tandis que la seconde arrive plus tard encore. À Mont-Rigi, la couche neigeuse se détériore de plus en plus. 9 février 2019 Le front froid traverse le pays durant la nuit du 8 au 9, avec ici et là un peu d’activité orageuse, et est suivie par une traîne relativement active, qui se caractérise surtout par du vent. Celui-ci produit des rafales de 75-80 km/h, voire 85 km/h à la côte. À l’intérieur des terres, les rafales sont souvent à peine moins fortes. Au littoral, le temps est même beau, avec des stratocumulus se dispersant rapidement, puis un ciel temporairement serein, puis en après-midi les cirrus et cirrostratus de la perturbation suivante. À l’intérieur des terres, on observe des nuages convectifs, cumulus et cumulonimbus avec averses, mais aussi de nombreux stratocumulus d’étalement, ce qui réduit les éclaircies. Quand il y en a, on voit également les cirrus / cirrostratus précurseurs de la perturbation suivante, plus vite présents sur le sud. Les températures, toujours assez élevées, atteignent 10-11°C en plaine (parfois 12°C comme à Kruishoutem) et 5-6°C sur les hauteurs. La couche de neige, entre-temps, est devenue incomplète à Mont-Rigi et diminue presque à vue d’œil. 10 février 2019 La dépression, qui se trouvait la veille sur le nord de l’Écosse, s’est lentement déplacée sur la Mer du Nord pour se retrouver le matin sur le sud-ouest de la Norvège et le soir, sur la frontière entre la Norvège et la Suède. Pendant ce temps, un noyau secondaire s’est creusé à l’entrée de la Manche pour ensuite parcourir tout le Canal de la Manche et se retrouver sur le sud de la Mer du Nord, puis les Pays-Bas et enfin le Danemark. Le parcours typique d’un « rat de la Manche », c’est-à-dire une noyau capable de générer des tempêtes certes petites, mais extrêmement puissantes. Le « rat de la Manche » le plus célèbre reste celui du 11 août 1979 (au cœur d’un été parfaitement pourri), qui avait provoqué le désastre de la course de voile du Fastnet, avec 18 morts, 5 bateaux coulés et 75 bateaux chavirés. L’exemplaire du 10 février 2019, heureusement, est moins virulent, avec des rafales maximales de 79 km/h à Middelkerke, et 76 km/h à Zeebruges et à Dunkerque. Mais ces « bêtes-là » sont imprévisibles. Le champ de vent maximum est passé cette fois-ci plus au sud, avec un très surprenant 94 km/h à Humain et 86 km/h à Saint-Hubert. Buzenol a encore enregistré 83 km/h, ce qui est très inhabituel pour cette station. Plus au sud encore, à Nancy (FR), le vent monte jusqu’à 97 km/h ! Au niveau du temps, nous avons d’abord une situation de secteur chaud, avec un vent fort de sud-sud-ouest et des températures douces le matin (à Uccle à 7 heures : 72 km/h de vent et 9,2°C sous la pluie). Ensuite, avec le passage du front froid et de diverses perturbations post-frontales, le vent bascule à l’ouest-sud-ouest en restant fort, la température baisse de plusieurs degrés et les pluies prennent de plus en plus des caractéristiques d’averses. Mais le ciel reste très nuageux à couvert toute la journée, avec d’abord un altostratus épais en dessous duquel courent des cumulus (fractus) et des stratocumulus, puis des stratocumulus avec fractus et cumulonimbus enclavés. Les éclaircies, quand il y en a, sont anecdotiques. En fin d’après-midi, le vent tourne à l’ouest-nord-ouest (et au nord-ouest au littoral) avec une nouvelle baisse des températures, qui n’atteignent plus que 4 à 5°C en Basse et Moyenne Belgique (6 à 7°C au littoral) et 1 à 2°C sur les hauteurs. Du coup, les précipitations retombent sous forme de neige sur le Plateau des Hautes-Fagnes, et temporairement aussi sur le Plateau ardennais. On notera aussi une petite activité orageuse près de Charleroi entre 21h30 et 22h00, un seul impact au sol à Jumet mais qui fait grand bruit et qui est décrit comme une « énorme déflagration » par un témoin. Les maxima, atteints en début de journée, atteignent 8 à 10°C en plaine et 5 à 6°C sur les hauteurs. De fortes cotes pluviométriques sont enregistrées, avec 32,5 mm à Mont-Rigi, 29,5 mm à Bièvre, 23,6 mm à Hastière et 23,0 mm à Aubange. Sur 48 heures, les cotes se situent entre 40 et 50 mm à Mont-Rigi (48,7 mm), à Bièvre (48,3 mm) et à Aubange (43,8 mm). À Mont-Rigi, la neige dont il ne restait que des traces se renouvelle en fin de soirée. Ceci achève une première décade de février pluvieuse (et parfois neigeuse), peu ensoleillée et plutôt douce, quoique quelque peu contrastée au niveau thermique. La couverture neigeuse à Mont-Rigi D’un point de vue statistique, nous atteignons le 26e jour consécutif avec enneigement du sol à Mont-Rigi en ce 11 février. Il convient cependant de nuancer les choses, car la couverture neigeuse n’a pas toujours été épaisse et de bonne qualité, elle a même été partielle certains jours, voire quasi-absente pour quelques heures. Voyons cela en détail. Le 17 janvier a été le premier de la série, des traces de neige le matin, puis une fine couche en fin de matinée et une couche plus épaisse, de quelques 3 à 4 cm en milieu d’après-midi. Du 18 au 26 janvier, la couverture neigeuse est complète et oscille entre 5 et 9 cm, sauf durant le dernier jour de la série (le 26), où la neige fond et diminue rapidement en épaisseur. Le 27 janvier, la couverture neigeuse est incomplète et il ne reste plus que des traces quelques heures après. Mais en début d’après-midi, avec la baisse des températures, la couche se renouvelle. Du 28 janvier au 8 février, nous avons à nouveau une couverture neigeuse complète, qui atteindra son maximum le 30 janvier avec 34 cm. À partir du 5 février toutefois, la neige perd en qualité à cause du dégel et diminue en épaisseur. Le 9 février au matin, l’enneigement n’est plus que partiel et continue à diminuer, pour ne subsister qu’à l’état de traces le matin du 10. En fin d’après-midi, la neige a presque disparu mais, quelques heures plus tard, elle se renouvelle. Le 11 février au matin, l’enneigement est à nouveau complet, avec quelques 3 cm. À suivre...
  22. cumulonimbus

    Hiver 2018-2019

    BULLETIN DES NEIGES SELON LES WEBCAMS – JANVIER 2019 Voici la couverture neigeuse observée en Belgique d’après les webcams. L’interprétation de ces images a été faite de la façon la plus objective possible. Mais cela reste des évaluations d’après ce qui est visible sur lesdites webcams. En outre, cela ne concerne évidemment que la durée de la clarté du jour. X = couverture neigeuse complète (au moins à un moment du jour) > 1/2 = neige recouvrant plus de la moitié du sol (au moins à un moment du jour) < 1/2 = neige recouvrant moins de la moitié du sol (au moins à un moment du jour) traces = plaques de neige restante ou très fine couche, ne blanchissant pas vraiment le sol j. comp. = nombre de jours avec couverture neigeuse complète j. part. = nombre total de jours avec couverture neigeuse (partielle ou complète) |--------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------| |. Date .|Mont-Rigi|Fraiture |Wirtzfeld|Wideûmont|Beausaint|. Uccle .|Audenaerd| Waregem | Le Coq .| |........|. 673 m .|. 580 m .|. 566 m .|. 545 m .|. 376 m .|. 100 m .|.. 15 m .|.. 14 m .|.. 10 m .| |--------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------| |01/01/19|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........| |02/01/19|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........| |03/01/19|... X ...|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........| |04/01/19|... X ...| traces .|. < 1/2 .|.........|.........|.........|.........|.........|.........| |05/01/19|... X ...|.........|. > 1/2 .|.........|.........|.........|.........|.........|.........| |06/01/19|. < 1/2 .|.........|. > 1/2 .|. < 1/2 .|.........|.........|.........|.........|.........| |07/01/19| traces .|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........| |08/01/19|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........| |09/01/19|... X ...|. > 1/2..|..< 1/2 .|. > 1/2 .|.........|.........|.........|.........|.........| |10/01/19|... X ...|. > 1/2 .| traces .| traces .| traces .|.........|.........|.........|.........| |11/01/19|... X ...|..< 1/2 .| traces .| traces .|.........|.........|.........|.........|.........| |12/01/19|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........| |13/01/19|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........| |14/01/19|... X ...|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........| |15/01/19|... X ...|.........| traces .|.........|.........|.........|.........|.........|.........| |16/01/19|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........|.........| |17/01/19|... X ...|. > 1/2..|. > 1/2 .|. > 1/2 .|.........|.........|.........|.........|.........| |18/01/19|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...| traces .|.........|.........|.........|.........| |19/01/19|... X ...|... X ...|... X ...|. > 1/2 .|.........|.........|.........|.........|.........| |20/01/19|... X ...|... X ...|... X ...|. < 1/2 .|.........|.........|.........|.........|.........| |21/01/19|... X ...|... X ...|... X ...|. < 1/2 .|.........| traces .|.........|.........|.........| |22/01/19|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...| traces .|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...| |23/01/19|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|. > 1/2 .|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...| |24/01/19|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|. < 1/2 .|... X ...|. > 1/2 .|. > 1/2 .|... X ...| |25/01/19|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|. < 1/2 .|.........| traces .| traces .|.........| |26/01/19|... X ...|. > 1/2 .|... X ...|... X ...|.........|.........|.........|.........|.........| |27/01/19|... X ...| traces .|. > 1/2 .|. > 1/2 .|.........|.........|.........|.........|.........| |28/01/19|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|.........|.........|.........|.........| |29/01/19|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|.........|.........|.........|.........| |30/01/19|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...| |31/01/19|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...| traces .| traces .|... X ...| |--------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------| |j. comp.|.. 23 ...|.. 12 ...|.. 13 ...|.. 10 ...|... 4 ...|... 5 ...|... 3 ...|... 3 ...|... 5 ...| |j. part.|.. 25 ...|.. 19 ...|.. 22 ...|.. 19 ...|.. 10 ...|... 6 ...|... 6 ...|... 6 ...|... 5 ...| |--------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------| |. Date .|Mont-Rigi|Fraiture |Wirtzfeld|Wideûmont|Beausaint|. Uccle .|Audenaerd| Waregem | Le Coq .| |........|. 673 m .|. 580 m .|. 566 m .|. 545 m .|. 376 m .|. 100 m .|.. 15 m .|.. 14 m .|.. 10 m .| |--------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|
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    Hiver 2018-2019

    Langue de neige sur le centre et le centre-sud du pays En ce 2 février 2019, une région très délimitée est concernée par des chutes de neige. Il s’agit véritablement d’une langue d’air un peu plus froid, qui fait que les précipitations y tombent sous forme de neige et provoquent un enneigement du sol. Alors que la veille, un air un peu plus doux, d’origine maritime à l’arrière d’une occlusion, a été responsable d’un dégel généralisé avec des températures redevenant légèrement positives même sur les Hautes-Fagnes, une nouveau noyau dépressionnaire s’est installé la veille au soir sur le nord de la France avant de se déplacer vers l’ouest de l’Allemagne en passant par le Luxembourg. Plusieurs perturbations lui sont associées, dont l’une sur l’ouest du pays et l’autre, sur le centre. Le positionnement de la dépression en ce 2 février fait tourner les vents au nord, avec à nouveau de l’air plus froid sur nos régions, mais cet air est fortement tempéré par la Mer du Nord, ce qui fait qu’il ne gèle pas à basse altitude, avec des températures souvent comprises entre 2 et 3°C, voire 4°C en bord de mer, et de la pluie en de nombreux endroits. Cependant, une zone presque immobile présente des précipitations plus intenses qui, par effet de conduction thermique mais aussi de fusion / évaporation, empruntent de la chaleur à l’air environnant et font repasser la température en dessous de 0°C jusqu’à très basse altitude. La pluie se transforme en neige. À Uccle, où il tombe 2 à 3 mm d’eau par heure, le phénomène intervient le matin, avec une température qui passe de 2,8°C à 4 heures à 0,4°C à 7 heures et des précipitations qui se transforment en neige (la couche atteint son maximum vers 10 heures avec quelques 2 cm). À Gosselies, le phénomène intervient à peu près au même moment, avec une couche qui s’épaissit davantage : 2 cm à 7 heures ; 5 cm à 10 heures ; 8 cm à 13 heures. De la pluie recommence à se mêler à la neige en milieu d’après-midi, mais la couche atteint encore 6 cm à 16 heures, par 0,7°C. Florennes se trouve déjà plus à la limite, avec parfois des alternances pluie / neige tandis que Dourbes se trouve en dehors de la zone. Il n’y a pas de neige toute la matinée et, l’après-midi, quelques flocons perdus n’arrivent qu’à donner un très bref et faible blanchiment du sol (vers 14 heures). À l’autre extrême, nous retrouvons Zaventem, où il ne neige que quelques heures en matinée, avec 1 cm au sol à 10 heures, restant 1 cm à 13 heures. Il est à noter que les paysages deviennent particulièrement hivernaux du côté de Braine-l’Alleud et de Baisy-Thy. Pendant ce temps, la neige qui était encore présente sur le sol de Virton le matin fond en cours de journée, avec le typique brouillard de dégel, surtout en milieu de journée.
  24. cumulonimbus

    Hiver 2018-2019

    31 janvier 2019 Entre deux perturbations neigeuses, le temps sur nos régions est froid, souvent gris mais aussi avec quelques éclaircies, et généralement sans précipitations. La couche de neige est très variable d’un endroit à l’autre, avec le plus souvent 1 à 5 cm en plaine. La Campine a fini par recevoir de la neige aussi, mais de façon irrégulière. Gorsem mesure 2 cm ; Koersel et Kleine Brogel, 1 cm. Diepenbeek, à quelques très faibles traces près, n’a toujours pas de neige. En Haute Belgique, la mesure officielle (et publiée) la plus élevée est de 28 cm à Mont-Rigi. Selon les informations des pistes de ski, nous avons 30 cm au signal de Botrange (alt. : 694 m), 35 cm à Rocherath (alt. : 650 m) et même 40 cm à Weywerts, près de Butgenbach (alt. 595 m). Pour le Plateau Ardennais, nous avons 20 cm à Saint-Hubert et à Bastogne-Senonchamps (alt. des points de mesure : 540 et 550 m). De nombreuses valeurs de 20 cm reviennent aussi pour les altitudes entre 400 et 500 mètres, ce qui est par ailleurs corroboré par la station officielle de Bièvre (20 cm). En Gaume, nous avons 15 cm à Aubange. Il fait froid aussi, avec des minima de –8,6°C à Elsenborn et à Mont-Rigi, –7,7°C à Gorsem, –7,6°C à Florennes et –7,0°C à Aubange. Parfois, la température continue à descendre (nettement) après le relevé du minimum à 7 heures. Quelques exemples : Elsenborn : –8,6°C (min 19h -> 7h) ; –10,4°C (9h) Beauvechain : –5,8°C (min 19h -> 7h) ; –6,9°C (8h) Ernage : –5,5°C (min 19h -> 7h) ; –6,5°C (9h) Zaventem : –3,6°C (min 19h -> 7h) ; –3,9°C (10h) Anvers : –1,8°C (min 19h -> 7h) ; –2,5°C (13h !) Sint-Katelijne-Waver : –1,2°C (min 19h -> 7h) ; –3,4°C (12h !) Ce temps froid en journée est principalement dû au brouillard qui tarde à se dissiper. Cette dissipation intervient le plus souvent en cours d’après-midi, avec stratus évoluant en stratus fractus et laissant apparaître des bancs de stratocumulus, puis des éclaircies mais avec un ciel déjà voilé à l’approche de la perturbation suivante. En Ardenne et en Gaume, le brouillard est moindre, mais les stratocumulus, fort présents. Là aussi, les éclaircies n’arrivent que l’après-midi, avec un ciel déjà voilé. En Campine par contre, le ciel est encore bien bleu lorsqu’arrivent les éclaircies. L’extrême est du pays connaît du beau temps. À Wirtzfeld, la visibilité est bonne dès le matin, avec quelques stratocumulus se dispersant rapidement et faisant place à un beau ciel bleu, avec des cumulus et, temporairement, des bancs de stratus / stratocumulus. Dans les Hautes-Fagnes, on note de belles éclaircies aussi, mais un ciel plus nuageux l’après-midi. Sur le Plateau des Tailles, à Fraiture, on observe un ciel parfaitement serein et une bonne visibilité jusqu’en fin de matinée. Puis du brouillard et des stratus fractus débordent des cuvettes avant que ne reviennent le soleil et, plus tard, des bancs de stratocumulus. Ces régions bien enneigées présentent de magnifiques paysages d’hiver sous le soleil. Bayehon, entre Ovifat et Botrange – crédit photo : Michael Denruyter Le vent de sud tourne à l’est et achemine de l’air froid en provenance de régions bien enneigées. Les températures ne dépassent le zéro presque nulle part. En plaine, c’est tout juste en dessous, avec quelques stations qui arrivent à quelques dixièmes de degrés au-dessus, comme par exemple à Bierset (0,4°C), Chièvres (0,2°C) et Gosselies (0,2°C). Sur les hauteurs, il fait un peu plus froid encore, avec des maxima autour de –2°C. En soirée, les températures descendent dans un premier temps, avec des valeurs à 20h de –1 à –3°C en plaine et de –4 à –7°C sur les hauteurs. Ensuite le vent augmente à l’approche de la deuxième perturbation neigeuse et les températures remontent un peu. La zone de neige aborde le pays en soirée et le traverse la nuit. À Chièvres, il commence à neiger en fin de soirée, à Bruxelles en milieu de nuit et à Kleine Brogel, vers 2 heures du matin. De l’air plus doux est présent en altitude, au-dessus d’une inversion (de type frontale) vers 900 mètres d’altitude, avec une température de –1°C au niveau le plus chaud. Comme le zéro n’est pas dépassé, il neige et il n’y a pas de pluie verglaçante. Attention ! Ceci n’est pas une règle absolue. Il existe des cas de surfusion où il pleut même quand toute l’épaisseur de l’atmosphère est en dessous de zéro. Mais il faut alors des conditions très particulières et le cas est rare. Selon les données officielles disponibles, les couches de neige atteignent le matin 1 à 9 cm en Basse et Moyenne Belgique (1 cm à Middelkerke et Angleur, 9 cm à Passendaele) et jusqu’à 25 cm à Mont-Rigi. Mais ça, ça appartient déjà février !
  25. cumulonimbus

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    Notre côte belge, toujours aussi jolie... 1er février 2019
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