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Les Forums de MeteoBelgique
Philippe

A propos du réchauffement climatique

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Il semblerait (le conditionnel s'impose avec Cryosphère) que la fonte des glaces au Pôle s’accélère en cette fin avril. Si le graphique dit vrai, le retard sur l’année passée vient de fondre en un temps assez rapide. Rien ne sert de paniquer, bien sûr, puisque l’évolution de la banquise suit des hauts et des bas et qu’un mois de mai plus frais pourrait améliorer la situation (on peut toujours espérer, cela ne coûte rien). Quoiqu’il en soit, l’été sera assurément chaud pour l’Arctique dont l’armure de glace paraît de moins en moins apte à encaisser les coups de chaud de la période estivale. A suivre, donc, et à confirmer. thumbsup.gif

Effectivement, même si l'anomalie a un peu augmenté derniers jours l'anomalie est un remontée, on vient de revenir sur les 1 millions en négatif. Evolution largement prévisible, car l'Hiver a réussi à sauver les apparences en s'appuyant sur la froidure de l'Hiver dans des régions périphériques ( et encore, malgré un Hiver parait-il très froid, l'extension de la banquise en mer d'Okhotsk ou dans le golfe de Saint-Laurent ou ailleurs a seulement été normale ).

Mais la banquise ne s'est toujours pas réellement reconstituer depuis cet été, ce qui se voit bien actuellement.

Et à propos de La Nina, je veux bien que l'anomalie ne soit que temporairement positive, mais elle s'étend et dure quand même. Une transition possible vers El Nino ?huh.gif

post-33-1209668221.png

Modifié par paix

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Du côté de l'Antarctique, la situation semble assez surréaliste. Tandis que l'été a battu tous les records d'extension de la banquise, voilà qu'en plein automne austral l'englacement semble faire une grande pause, et,ce, depuis une quinzaine de jours. L'extension a même tendance à baisser ces derniers jours ! Soit Cryosphère nous sort le bogue du siècle, soit la nature se f**t de nous, c'est moi qui vous le dis ! biggrin.gif

Modifié par Frédéric Bruls

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Nouveau chapitre de la collaboration Chine-UE en matière de changements climatiques

[Date de validation de la qualité: 2008-04-29]

QUOTE ( http://cordis.europa.eu )

«Il n'y a quasiment plus de doute sur la cause humaine des changements climatiques.» C'est par cette phrase qu'a débuté l'allocution de Janez Potocnik, le commissaire européen en charge de la science et de la recherche, dans le cadre du forum sur les changements climatiques et l'innovation en sciences et technologies, qui s'est tenu récemment à Pékin (Chine).

Ce forum fut également l'occasion pour le commissaire de présenter le prochain chapitre du partenariat entre l'UE et la Chine dans le domaine des changements climatiques, consacré à la production d'énergies propres et aux énergies renouvelables.

La participation de la Chine à une coopération internationale durable est essentielle pour réduire les gaz à effet de serre au niveau mondial. Ces dernières années, la croissance économique rapide du pays s'est traduite par une évolution majeure du style de vie, avec la création de mégalopoles, davantage d'automobiles et l'augmentation de la demande énergétique. Cette croissance s'est également traduite par l'augmentation des émissions de gaz carbonique, que le protocole de Kyoto et la convention des Nations Unies sur les changements climatiques visent justement à restreindre.

L'UE est au premier rang de la réduction des émissions de CO2 et collabore dans un contexte multilatéral avec des pays comme la Chine pour favoriser une réponse mondiale à ce problème. C'est ainsi qu'en 2005, l'UE et la Chine ont lancé leur partenariat sur les changements climatiques.

Le partenariat vise à atteindre deux buts concrets d'ici 2020. Le premier est de réaliser et de démontrer, en Chine et dans l'UE, une technologie à «émissions zéro» dans le domaine du charbon. Cette technologie permettra de récupérer le CO2 émis par les centrales thermiques à charbon et de le stocker en sous-sol, par exemple dans des sites exploités de gaz ou de pétrole, ou sous des couches étanches, évitant ainsi son rejet dans l'atmosphère.

Le second objectif de la coopération est de réduire significativement le coût des grandes technologies en matière d'énergie et de promouvoir leur dissémination et leur installation.

De part et d'autre, des projets de recherche ont déjà été lancés dans divers domaines, comme la surveillance du climat, les stratégies d'adaptation et d'atténuation, les systèmes de gestion des énergies renouvelables, les piles à combustible et les transports urbains propres.

Pour cette nouvelle phase du partenariat, M. Potocnik souligne que la coopération scientifique continuera d'avoir une place importante. D'après le nombre de propositions soumises au septième programme-cadre pour la recherche (7e PC), la Chine arrive en seconde place, après la Russie. Un tiers de ces projets concerne l'énergie, l'environnement ou le climat.

Le commissaire a également indiqué les domaines sur lesquels portera la collaboration. Il s'agit notamment du développement et de la démonstration d'une technologie charbon à émissions zéro pour 2020, basée sur la récupération et le stockage des émissions, ainsi que sur un centre sino-européen des énergies propres, consacré au charbon et aux économies d'énergie dans les immeubles.

D'autres collaborations devraient s'attacher à établir l'institut euro-chinois pour les énergies propres et renouvelables, à étudier les relations entre l'évolution du climat et les mégalopoles ainsi que l'impact du climat et les adaptations dans les régions et les secteurs vulnérables.

«Je suis persuadé que la réussite des efforts conjoints entre l'UE et la Chine dans ces domaines sera un exemple pour le reste du monde», déclare M. Potocnik. En conclusion, le commissaire a cité un ancien philosophe chinois, en faisant le parallèle avec les menaces résultant des changements climatiques: «Le philosophe chinois Confucius disait déjà en son temps: 'Qui ne se préoccupe pas de l'avenir lointain, se condamne aux soucis immédiats'. À mon avis, cette pensée s'applique également aux changements climatiques.»

Le Forum international sur les changements climatiques et l'innovation en matière de sciences et technologies a rapproché pendant deux jours les dirigeants et experts mondiaux dans le domaine des technologies vertes, pour discuter des défis posés par l'évolution du climat et des possibilités de solutions innovantes.

Le forum a enregistré plus de 600 participants venant de 30 pays, et plus d'une dizaine d'organisations internationales, dont de grands responsables nationaux, des experts de renom, et des représentants d'entreprises et d'organisations non gouvernementales.

Personne à contacter:

Pour de plus amples informations sur la coopération entre l'UE et la Chine, veuillez consulter l'adresse suivante:

http://ec.europa.eu/external_relations/chi...o-operation.htm

Pour des informations sur la coopération dans le cadre du 7e PC, veuillez consulter l'adresse suivante:

http://cordis.europa.eu/fp7/cooperation/home_fr.html

Remarques:

Catégorie:  Politique générale

Source:  Discours prononcé par Janez Potocnik dans le cadre du forum sur les changements climatiques et l'innovation en sciences et technologies

Document de référence:  D'après un discours prononcé par Janez Potocnik dans le cadre du forum sur les changements climatiques et l'innovation en sciences et technologies

Index des sujets:  Recherche sur les changements climatiques & le cycle du carbone,Technologies de charbon propre,Développement durable

Source : http://cordis.europa.eu/search/index.cfm?f...ent&N_RCN=29390

Modifié par PABLO

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Pierre Radanne est Consultant (Futur Facteur 4). Il était auparavant responsable de la prospective long terme à la Mission interministérielle de l'effet de Serre en France et Président de l'Agence française de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME, 1998-2002). Il a pris part à plusieurs Conférences des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques. Il accompagne l'IEPF, depuis quelques années, dans ses activités relatives aux négociations internationales concernant cette Convention et notamment le régime international de gestion du climat après 2012.

C'est à ce titre qu'il a participé à la dernière session de la Conférence des Parties à la Convention (CdP-13) qui s'est tenue à Bali du 3 au 14 décembre 2007.

Il nous fait part ici, avec humour et de manière imagée, du déroulement de la CdP-13, de ses résultats et des enjeux des négociations à venir.

Les sujets abordés ici sont néanmoins traités avec beaucoup de clairvoyance et de sérieux, et leur dimension "dramatique" nous apparaît très réelle.

Il attire notamment notre attention sur la gravité des questions politiques liées au climat, qui ont, jusqu'ici, été très peu pris en compte dans les négociations, comme on peut le voir dans l'extrait ci-dessous.

« Le changement climatique pose des questions politiques majeures et inédites dans l'histoire humaine. Il est donc évident que la négociation engagée va être extrêmement difficile. Sa réussite va devoir transformer profondément les relations internationales, le système économique et les modes de vie.

- C'est d'abord la première question planétaire dont la solution exige la solidarité de tous les pays puisque les émissions d'une zone du monde modifient le climat sur l'ensemble de la planète. Il ne pourra pas y avoir une restabilisation du climat sans notamment une action solidaire et rapide de l'Europe, de l'Amérique du Nord et les grands pays émergents.

- Cela va rendre de plus en plus nécessaire également une relance du dialogue nord-sud avec un renforcement de l'aide au développement et des coopérations bilatérales et multilatérales, car la proportion des émissions des pays en développement ira croissante.

- A un mouvement généralisé de dérégulation de l'économie va devoir succéder un mouvement de rerégulation, ce que préfigure les mécanismes de Kyoto. Cela va s'exprimer par une réhabilitation de la prospective, de la planification, de la coordination des efforts de recherche et de la fiscalité.

- L'adhésion de chaque être humain va devoir être recherchée car les comportements les plus quotidiens vont devoir être transformés, à commencer dans les pays industrialisés. Cela rend nécessaire des procédures démocratiques d'élaboration et de mise en œuvre des politiques nationales et locales de lutte contre le changement climatique qui associent largement les populations concernées.

- Le respect impératif des engagements par les pays pour garantir une équité de répartition des efforts va rendre nécessaire l'instauration d'un système de sanctions proportionnées et donc de nature économique et reliée à l'Organisation Mondiale du Commerce.

On peut ainsi mesurer à quel point la Convention de Rio et le Protocole de Kyoto ne constituent que les premiers pas timides sur le chemin de ces transformations profondes qui marqueront ce siècle. La question du changement climatique constitue la première question politique totale puisqu'elle exige une prise en charge qui va de toute la planète à chacune des personnes. »

L'article complet de Pierre Radanne est accessible par le lien ci-dessous.

Le vrai mandat de Bali, par Pierre Radanne : http://www.iepf.org/docs_prog08/vrai-mandat-Bali.pdf

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C'est énorme ce que nous fait la banquise. Le passage du Nord-Ouest est en train de s'ouvrir blink.gif

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En comparaison, l'année dernière était plus soft .... huh.gif

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P.S. : Le NSIDC est d'ailleurs tout aussi alarmiste, puisqu'il annonce qu'un record d'extension ( dans le négatif whistling.gif ) est probable cet été. Il s'appuye notamment pour cette analyse sur le fait que la banquise est essentiellement constitué de glace de première année.

Modifié par paix

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La situation en Arctique est en train de faire mieux que l'année dernière ! On a déjà parlé de science fiction l'année dernière, mais alors là ... huh.gif

La fracture visible au nord l'archipel canadien sur l'image précédente remonte maintenant vers le Nord Groenland, à plus de 82° Nord blink.gif, tout en s'ouvrant à la mer libre. Au rythme où la chose va, la banquise va péter en deux morceaux w00t.gifQuand la réalité dépasse la fiction lol.giflol.giflol.gif

Tandis que l'anomalie est toujours sauvé plus ou moins par l'extension en Mer de Béring et dans les eaux du grand est sibérien.

Pendant ce temps, la banquise part en morceau sur les côtes de la péninsule du Taymir. Or, c'est habituellement là que la glace résiste le mieux pour bloquer le passage du Nord-Est, comme l'année dernière. La banquise ressemble plus à du gruyère qu'à autre chose, avec tout ses polynias. Qu'est ce qu'il restera de la banquise cet été ? On peut encore espérer plus que l'année dernière, mais se ne sera surement pas joli joli.

Modifié par paix

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Les carottes glaciaires nous offrent jusqu'à 800 000 ans de données sur le climat

[Date de validation de la qualité: 2008-05-15]

QUOTE ( http://cordis.europa.eu )

Une équipe de scientifiques travaillant sur le forage de carottes glaciaires dans l'Antarctique a obtenu des données sur le climat et les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre datant de 800 000 ans. Les carottes glaciaires ont révélé, entre autres, que les niveaux de gaz à effet de serre atmosphériques actuels ont, dans l'espace des 800 000 dernières années, atteint leur apogée.

Cette étude confirme également la relation étroite entre les niveaux de gaz à effet de serre et le changement climatique. «La courbe de température des 800 000 dernières années correspond tout à fait à la courbe de CO2; pendant les périodes glaciaires, où le climat est froid, le niveau de CO2 atmosphérique est moins élevé», explique Thomas Blunier de l'université de Copenhague (Danemark), qui a participé à l'étude. Ces nouvelles informations concernant l'influence des gaz à effet de serre sur la température aideront les scientifiques à prévoir les changements climatiques futurs.

Les données concernant les carottes glaciaires ont été obtenues par le projet EPICA (projet européen pour le forage des glaces dans l'Antarctique) financé par l'UE. Le forage de 3270 mètres englobe huit longues périodes glaciaires et huit périodes interglaciaires plus courtes et plus chaudes; il nous donne accès à des informations concernant la modification du climat au cours des 150 000 dernières années. Les travaux antérieurs réalisés par l'équipe d'EPICA nous ont permis de décrypter jusqu'à 650 000 ans de changement climatique.

Les chercheurs ont déterminé la température dans le passé grâce à des études sur la composition isotopique de l'eau dans la glace; d'autre part, les informations concernant les concentrations atmosphériques des gaz à effet de serre ont été enregistrées à partir de minuscules bulles d'air piégées dans la glace. Les résultats de leurs recherches sont publiés dans deux communiqués du dernier numéro de la revue Nature.

Le premier communiqué examine les changements des niveaux de dioxyde de carbone (CO2) au cours du millénaire. À l'heure actuelle, les niveaux de CO2 se trouvent juste au dessus de 380 parties par million (ppm); autrement dit, ils seraient 28% plus élevés que durant l'ère préindustrielle. Cette recherche a révélé que durant la période glaciaire se situant entre 650 000 et 750 000 ans en arrière, le niveau de CO2 était à son niveau le plus bas, en dessous de 180 ppm.

Le deuxième communiqué s'intéresse à un autre gaz à effet de serre: le méthane (CH4). La concentration actuelle en méthane atmosphérique se situe à environ 1800 parties par milliards, en d'autres termes, 124% plus élevée que lors des périodes antérieures. Cette carotte glaciaire a révélé que la courbe de méthane correspondait étroitement à la courbe de température.

Les recherches réalisées dans le cadre d'EPICA ont offert d'importantes informations concernant les changements climatiques rapides du passé; il y a environ 770 000 ans, les niveaux de CO2 et de CH4 avaient énormément changé, et ce en quelques décennies seulement. Des changements semblables ont également eu lieu il y a environ 40000 ans au cours de la dernière période glaciaire. Selon les scientifiques, les changements ayant eu lieu dans les modèles de circulation océanique pourraient en être à l'origine.

La prochaine étape pour la communauté de scientifiques spécialisés dans les carottes glaciaires consistera à réaliser un forage comprenant un registre continu sur le climat allant jusqu'à 1,5 million d'années en arrière. Dans le cadre du programme international de collaboration en sciences des carottes glaciaires (IPICS, pour International Partnerships in Ice Core Sciences), les chercheurs sont déjà à la recherche d'un site adéquat; cette recherche devrait prendre plusieurs années.

Personne à contacter:

Pour de plus amples informations, consulter:

Revue Nature:

http://www.nature.com/nature

Institut Niels Bohr, université de Copenhague:

http://www.nbi.ku.dk/english/

Remarques:

Catégorie: Résultats de projets

Source: Revue Nature; Université de Copenhague; Université de Bern

Document de référence: Lüthi, D et al. et Loulergue, L et al. Revue Nature, vol. 453, 15 mai 2008.

Index des sujets:  Recherche sur les changements climatiques & le cycle du carbone,Coordination, coopération,Sciences de la terre,Protection de l'environnement,Recherche scientifique

Programme: FRAMEWORK 6C

Source : http://cordis.europa.eu/search/index.cfm?f...ent&N_RCN=29438

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Ce qui a surtout retenu mon attention, ce sont les changement dans la périodicité des cycles glaciaires confirmé par le forage. Il semble que les interglaciaire soit plus long et plus chaud, et les glaciaires plus court et moins froid, que les 4 derniers cycles ( ce que ne pouvez montrez Vostock ). Une périodicité des paramètres de Milankovitch ? Des changements dans la biosphère de l'Hémisphère Nord ayant influé la réponse à un changement d'ensoleillement ? Un pluie de micrométéorites ?(Voir ici)

On verra bien.

P.S. : Le CEA avait déjà pondu un petit communiqué il y a un an à propos du dôme C CEA

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Changement climatique prévu pour les prochaines années

Des variations climatiques naturelles pourraient, au cours des 10 prochaines années, atténuer la tendance du climat à se réchauffer sur le long terme. C'est le résultat auquel sont parvenus des chercheurs de l'Institut Leibniz de sciences marines (IFM-GEOMAR) et de l'Institut Max Planck (MPI) de météorologie de Hambourg, à l'aide de prévisions sur modèles climatiques.

.

Les calculs effectués jusqu'ici sur le changement climatique, tels que ceux publiés dans le dernier rapport du GIEC (2007), ont été réalisés sous l'hypothèse de certaines évolutions des teneurs atmosphériques en gaz à effet de serre. Cette stratégie est pertinente, tant qu'il s'agit de déterminer des évolutions du climat à long terme, c'est-à-dire jusqu'à la fin de ce siècle. En revanche, pour prévoir les évolutions à plus court terme, pour les prochaines années, les modèles doivent aussi intégrer des informations sur les variations naturelles du climat, en particulier les variations des courants marins.

Jusqu'ici, le manque de mesures dans ce domaine empêchait de réaliser ces prévisions à court terme. Les scientifiques de l'IGM-GEOMAR et du MPI de Hambourg ont mis au point une nouvelle méthode qui permet de déduire les courants marins grâce aux températures de surface des océans, les températures étant des données qui sont bien connues pour les cinquante dernières années. Grâce à la connaissance de ces variations des courants, il est possible de pronostiquer, à l'aide des modèles climatiques, les variations naturelles du climat à court terme, qui se superposent au réchauffement anthropique à long terme. Les prévisions ainsi obtenues laissent envisager que le réchauffement global va quelque peu s'atténuer.

Comme l'explique le Dr. Noel Keenlyside (IFM-GEOMAR), l'intégration des données de températures marines a déjà été utilisée avec succès pour les prévisions décennales, comme celle d'El-Niño. Les températures marines influencent les vents et les échanges de chaleur entre l'océan et l'atmosphère, et ces deux facteurs jouent eux-mêmes sur les courants marins. Selon le Dr. Keenlyside, "les résultats sont très encourageants et montrent qu'il est possible, au moins pour quelques régions du globe, de prévoir les évolutions naturelles du climat à l'échelle de la décade. C'est le cas pour l'Europe et l'Amérique du Nord, qui subissent l'influence des variations naturelles en Atlantique nord ou dans la zone tropicale du Pacifique".

Le Prof. Mojib Latif de l'IFM-GEOMAR précise : "Pour éviter tout malentendu : nous ne postulons pas que le changement climatique dû à l'homme ne sera pas aussi grave que redouté. La tendance générale au réchauffement est seulement couverte par une oscillation de période longue, ce qui pourrait conduire dans les prochaines années à une faible augmentation de la température considérée en valeur nette." Et son collègue, le Dr. Johann Jungclaus du MPI énonce : "C'est comme si vous vous rendiez de la côte à un haut massif montagneux en traversant constamment les montagnes des contreforts et des vallées, avant d'arriver au sommet. Au plus tard dans quelques années, lorsque les tendances des deux phénomènes s'ajouteront, les températures augmenteront de nouveau plus fortement".

"Avec de telles prévisions, vous n'allons certes pas prédire s'il y aura de la neige à Noël en 2012 en Allemagne du Nord, nous pouvons cependant déjà déterminer une tendance en estimant si certaines décades seront plus chaudes ou plus froides que la moyenne, à condition que les prévisions ne soient pas remises en cause par d'autres effets imprévisibles, comme des éruptions volcaniques, par exemple", résume le Prof. Latif.

.

source : BE Allemagne numéro 384 (7/05/2008) -

Ambassade de France en Allemagne / ADIT

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/54527.htm

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Le basin central de l'Arctique est à nouveau attaqué, et ceci dés mi-mai... huh.gif

Je vous laisse imaginer ce que vous voulez

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Tout commentaire me semble oiseux et superflu. huh.gif

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Découverte d'une nouvelle voie biologique de piégeage du CO2

     

Des chercheurs de l'Université technique de Munich (TUM), en collaboration avec les Universités de Fribourg et Ratisbonne, ont découvert un nouveau moyen biologique de piégeage du dioxyde de carbone. L'organisme unicellulaire marin Ignicoccus hospitalis forme, à partir de CO2, des molécules organiques complexes, grâce à des enzymes très résistantes aux fortes températures qui lui permettent ainsi de survivre dans l'obscurité totale et dans des eaux à plus de 90°C.

Les recherches de l'équipe portent sur la mise au point de nouvelles stratégies pour produire, à partir de CO2, des produits intermédiaires pour l'industrie chimique et pharmaceutique. Leur découverte pourrait constituer un pas vers de nouvelles méthodes pour piéger le CO2.

Par la photosynthèse, les végétaux chlorophylliens produisent, à partir de dioxyde de carbone et d'eau, des molécules énergétiques comme des acides aminés ou des sucres. L'énergie nécessaire à ces réactions leur est fournie par la lumière du soleil. Les conditions dans les fonds sous-marins où vivent des archées comme Ignicoccus hospitalis sont tout autres : forte pression, absence de lumière et d'oxygène, eau à plus de 90 degrés.

Pourtant, Ignicoccus hospitalis parvient à synthétiser des molécules organiques à partir de CO2, en utilisant de l'hydrogène comme source d'énergie. Ses enzymes et sa membrane cellulaire sont adaptées aux conditions extrêmes.

Lorsque l'homme remue un muscle, une chaîne d'enzymes décompose des molécules riches en énergie (sucres, acides gras) : c'est le cycle de Krebs. Sont alors produits, d'une part, de l'acétyl-coenzyme A (Acétyl-CoA), molécule à haut potentiel énergétique utilisée par les cellules, et du CO2 d'autre part, qui est expiré. Ignicoccus hospitalis réalise la réaction exactement inverse : il utilise un cycle de Krebs modifié, dans lequel l'AcétylCoA reste le principal intermédiaire.

Dans une première étape, le CO2 est directement lié à l'AcétylCoA et entre ainsi dans le cycle. Dans un second temps, un deuxième atome de carbone s'ajoute, lui aussi apporté par une molécule de CO2. A la fin du cycle de réactions, Ignicoccus a ainsi construit, à partir du radical acétyl à deux atomes de carbone, une molécule à quatre atomes de carbone, qui est coupée en deux unités d'AcétylCoA. L'une d'entre elles retourne dans le cycle, la seconde constitue un élément riche en énergie à disposition de la cellule pour former des molécules organiques.

Les premières informations concernant les réactions du métabolisme d'Ignicoccus hospitalis ont été acquises par les chercheurs de l'Institut de microbiologie de l'Université de Fribourg. Afin de déterminer à quelle modification les enzymes procèdent au sein de la molécule initiale, les chercheurs de Ratisbonne ont nourri des cultures d'archées avec des éléments dont un atome de carbone était marqué.

L'atome de carbone comporte normalement dans son noyau 6 protons et 6 neutrons, sa masse atomique est donc 12. Les scientifiques de la TUM ont, eux, utilisé des atomes de carbone de masse atomique 13, qu'Ignicoccus a incorporés dans les molécules qu'il a synthétisées.

Ils ont ainsi pu suivre la manière dont les atomes de carbone se déplacent d'un produit intermédiaire à un autre dans le cadre du métabolisme de l'organisme unicellulaire. Ce suivi leur a notamment été permis par le spectroscope à résonance magnétique de la TUM et a abouti à la mise en lumière de toutes les étapes du cycle de réactions.

"Ce travail est remarquable par l'utilisation croisée de nombreuses méthodes différentes et la coopération particulièrement fertile de plusieurs groupes de travail aux approches différentes", commente le Dr. Wolfgang Eisenreich de la TUM. "Au final, nous avons pu expliquer une nouvelle voie permettant de former des molécules organique utiles à partir de CO2. Les enzymes résistantes aux températures élevées sont un deuxième aspect important. Il est maintenant demandé aux scientifiques de déduire de ces résultats de nouveaux procédés", conclut-il.

Le projet est financé par l'Agence de moyens pour la recherche allemande (DFG), le Fonds de l'industrie chimique et la Société Hans Fischer.

source : BE Allemagne numéro 387 (28/05/2008) -

Ambassade de France en Allemagne / ADIT -

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/54786.htm

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Tant au niveau de l'area que de l'extent de la banquise, 2008 est au coude à coude avec 2007. Tandis que GFS ressort les cartes qui ont fait le prestige de l'année dernière, les tons jaunes-orangés accompagnant à tous les étages les anticyclones en formation. Si la tendance résiste au fil des mois, on finira par pouvoir espérer la disparition de la 552 dam ou la disparition des 0°, seuils symboliques qui n'avait été qu'approchés l'année dernière.

P.S. : Une comparaison qui atteint les sommet d'un film d'horreur. La première image date du 9 janvier, hébergée par le service canadien des glaces mais fourni par la NOAA : http://ice-glaces.ec.gc.ca/content_contenu..._annotation.jpg

La deuxième date du 24 mai, http://ice-glaces.ec.gc.ca/content_contenu...is24may2008.JPG

La banquise a connu un tel traumatisme en 2007, qu'elle n'arrive plus à panser ses blessures, même en Hiver blink.gif . Je pense qu'on peut parler d'un cercle violemment vicieux, autrement dit de rétroaction positive.

Modifié par paix

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En me baladant sur WIkipedia, j'ai trouvé cette superbe carte : Wikipedia. Quand on y réfléchi un instant, la carte ne peut qu'être représentative de ce qu'il en était en 1943, puisque elle a été dessinée pour les besoins de la guerre par les états-unien. Je suis donc la référence en bas de page est je trouve entre autre dans la bibliothèque, cette superbe carte : Perry-Castañeda Library ( bon d'accord, on s'éloigne un peu du sujet tongue.gif )

Ou alors celle-ci ( pour en revenir au sujet ) : Perry-Castañeda Library

Il faut prendre un peu plus de recul vis-à-vis de cette carte, car elle date de 1885, et les zones inexplorées sont représentées en blanc, contrairement à l'autre signification qu'on aurait pu donné à cette couleur... whistling.gif. Si la définition n'a pas changé en un siècle et quelques années, drift ice signifie glace formée en pleine mer, et qui peut donc dérivée. Il ne s'agit pas des icebergs, et tendrait plutôt à définir l'extent, ( tandis que l'area, par opposition à extent, est la banquise, la vraie, sur laquelle on passe même avec un T-62 pour envahir l'Amérique du Nord laugh.gif ).

J'ai encore le temps avant d'avoir fait le tour du parc, mais il y a l'air d'avoir des choses intéressante. Les cartes historiques sont le reflet d'une vision du monde à une autre époque. Je ne savais pas vraiment où placer ce commentaire, mais puisqu'on parle de la banquise, je suis resté sur le sujet concernant cette dernière thumbsup.gif

Mais pour en revenir totalement au sujet, la banquise a passé la barre symbolique des 10 millions de kilomètres carrés quelques jours avant 2007. Cela reste plus du détail , mais aura un côté beaucoup moins folklorique à la fin de l'été si on continue comme ça.

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l'AIE appelle à une "révolution technologique" immédiate

Une "révolution technologique" est nécessaire pour diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050, et le monde doit être prêt à y consacrer sans délai 1% de son revenu chaque année, a estimé vendredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Si aucune mesure immédiate n'est prise, les émissions de dioxyde de carbone (CO2), un des principaux gaz à effet de serre, bondiront de 130% d'ici le milieu du siècle, tandis que la demande de pétrole augmentera de 70%, a prédit l'AIE dans un rapport publié à Tokyo.

Pour diviser par deux ses émissions de CO2, le monde devrait d'ici 2050 dépenser 45.000 milliards de dollars (28.850 milliards d'euros) additionnels pour développer des technologies énergétiques "propres", soit 1,1% du produit intérieur brut (PIB) de la planète prévu pendant cette période, selon l'Agence basée à Paris, qui conseille 27 pays en matière de politique énergétique.

"Atteindre l'objectif de 50% de réductions d'émissions constitue un formidable défi", a déclaré lors d'une conférence de presse à Tokyo le directeur exécutif de l'AIE, Nobuo Tanaka.

Cet objectif "nécessiterait des actions politiques immédiates et une transition technologique d'une ampleur sans précédent. Cela requerrait une nouvelle révolution technologique qui transformerait complètement la façon dont nous produisons et utilisons l'énergie", a-t-il poursuivi.

M. Tanaka a rappelé que la réduction de 50% des émissions mondiales de CO2 d'ici 2050 est le scénario le plus ambitieux envisagé par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) des Nations unies pour empêcher la température moyenne mondiale d'augmenter de plus de 2,4°C.

Selon le rapport de l'AIE, ce scénario suppose que 35 centrales thermiques au charbon et 20 centrales au gaz soient équipées chaque année de technologies pour capter et stocker le CO2 qu'elles émettent. Un total de 32 centrales nucléaires et 17.500 éoliennes devraient, en outre, être bâties chaque année.

Aucune forme d'énergie ou de technologie ne peut à elle seule résoudre le problème du réchauffement, a souligné l'AIE.

Selon le Giec, de vastes régions peuplées de millions d'individus seront englouties par la mer et 20 à 30% des espèces végétales et animales seront menacées d'extinction si la température augmente de 1,5 à 2°C supplémentaires en 2100 par rapport à la fin du 20e siècle. Mais pays riches et pays pauvres sont divisés sur les mesures à prendre pour empêcher ce scénario.

La rapide croissance des pays émergents comme la Chine et l'Inde, ainsi que la flambée des prix du pétrole et du gaz, sont en train de miner les efforts mondiaux pour réduire la consommation de charbon, une source d'énergie hautement polluante, s'est en outre inquiétée l'AIE.

En Chine et en Inde, "d'énormes réductions doivent être réalisées dans (la consommation de) charbon. Ce ne sera pas facile", a commenté le directeur exécutif adjoint de l'Agence, William Ramsay.

"Leurs marchés ne vont pas adopter facilement ce type de technologies onéreuses" nécessaires pour capter et stocker le CO2, et les consommateurs n'accepteront pas aisément de payer plus cher pour de l'électricité provenant de sources propres, a-t-il expliqué.

"Vous pouvez constater actuellement dans les rues en Inde qu'augmenter le prix de l'énergie est politiquement très dangereux", a ajouté M. Ramsay.

Le gouvernement indien a augmenté cette semaine les prix des carburants, ce qui a déclenché grèves et de protestations.

© 2008 AFP

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Chronique d'une débâcle annoncée : Le passage du Nord-Est est déjà bien proche ouvert, tandis que le passage du Nord-Ouest résiste un peu mieux, mais semble aussi proche de l'ouverture. Un moins d'un revirement de situation, les deux passages pourraient être largement ouvert en Septembre. Un petit tour en bateau autour de la banquise pour les vacances ?

Tandis qu'en mer de Beaufort, la glace âgée continue de partir en petit bout, comme un vulgaire gâteau qui s'émiette. La fracture au large des îles canadienne persiste d'ailleurs toujours, et ne doit pas arranger les choses

Modifié par paix

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Deuxième jour où le site cryosphere today sort une pente à la limite de la verticalité sur son graphe de l'extension de la banquise. Tandis que du côté des cartes les plus récentes, c'est pire que l'année dernière je trouve. Malgré l'absence de polynia majeur au large de la Sibérie Orientale, la situation me semble encore plus mal engagée que l'année dernière. Seul point positif, la glace des îles canadiennes semblent faire de la résistance, ce qui retardera l'ouverture du passage du Nord-Ouest.

Modifié par paix

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Tous les pays – riches et pauvres – devront s'asseoir à la même table pour trouver une solution au problème du changement climatique, estime l'Italien Filippo Giorgi. Membre du GIEC (Prix Nobel de la paix 2007), il dirige également la Section de la physique des planètes du Centre international de physique théorique de l'UNESCO « Abdus Salam » (Trieste, Italie).

Propos recueillis par Jasmina Šopova.

Selon le quatrième rapport du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC), lancé le 2 février 2007, la plupart des changements climatiques observés au cours de ces 50 dernières années sont imputables à l'activité humaine. Et vous avez déclaré qu'un des grands défis aujourd'hui consistait à « gérer l'inévitable et d'éviter l'ingérable ». Que voulez-vous dire par là ?

Les changements climatiques provoqués par l'activité humaine sont inévitables car il ne serait pas réaliste de penser que nous pouvons tout d'un coup réduire radicalement nos émissions de gaz au point de stabiliser les niveaux actuels de concentration, voire de faire baisser ces niveaux. Pour cela, des mesures d'adaptation seront nécessaires. Cependant, le plus important est de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre en deçà du niveau critique à partir duquel le climat de la planète peut être profondément altéré, ce qui aurait des répercussions importantes sur les sociétés humaines et les écosystèmes naturels, en particulier pour les générations futures qui hériteront de l'environnement que nous leur laisserons.

En outre, les gaz à effet de serre peuvent rester dans l'atmosphère pendant longtemps et, du fait de l'inertie du système climatique, ce que nous faisons aujourd'hui produira des effets dans de nombreuses années. C'est la raison pour laquelle il est urgent d'agir. Il est indispensable que nous prenions immédiatement des mesures d'atténuation drastiques pour réduire les émissions de gaz au cours des prochaines décennies. Les mesures d'adaptation et d'atténuation doivent être mises en œuvre de concert ; les unes ne peuvent se substituer aux autres.

« Le réchauffement du système climatique est sans équivoque », dit également le quatrième rapport. Est-ce que ce « verdict » a fait évoluer les mentalités concernant notre responsabilité ? Avez-vous remarqué des changements dans les politiques environnementales au cours de cette dernière année ?

Je pense que cette phrase a vraiment eu un impact décisif. Pour la première fois, la communauté scientifique a affirmé avec certitude que le problème du réchauffement climatique mondial se posait réellement.

Le public a vraiment changé son regard, en particulier aux États-Unis et en Australie, ainsi que dans d'autres pays comme la Chine ou l'Inde. En Europe, on a pleinement conscience du problème depuis plusieurs années, même s'il semble que la prise de conscience soit encore plus forte aujourd'hui. Plusieurs facteurs ont contribué à cette évolution de la perception du public.

La canicule qui a frappé l'Europe en 2003 et l'ouragan Katrina [aux États-Unis, en 2005] ont permis aux gens de se rendre compte à quel point les pays, mêmes industrialisés, sont vulnérables face au climat, peu importe si ces événements sont directement liés au changement climatique ou non. Le rapport Stern [stern Review on the Economics of Climate Change, 2006] a mis l'accent sur le montant vertigineux du coût potentiel du changement climatique. En outre, le problème a été médiatisé et donc porté à la connaissance du grand public, notamment à travers le film Le jour d'après [Roland Emmerich, 2004], le livre État d'urgence de Michael Crichton [2005] et bien sûr le film d'Al Gore, Une vérité qui dérange [2006]. Ensuite notre rapport est venu apporter une caution scientifique à tous ces messages.

Le changement climatique risque-t-il d'approfondir le fossé entre riches et pauvres ?

Les effets du changement climatique ne se feront pas sentir de la même manière dans tous les pays. Les pays en développement sont plus vulnérables car ils manquent de moyens pour répondre au changement climatique. Les déséquilibres importants entre pays que l'on observe aujourd'hui vont donc probablement encore s'aggraver, ce qui attisera les tensions.

Dans certains cas, les évolutions prévues comme l'accroissement du niveau de la mer ou la généralisation de la sécheresse risquent de provoquer d'énormes vagues de migration de populations – on parle d'ailleurs déjà de réfugiés climatiques – et il est bien évident que cela exacerbera également les tensions.

D'un autre côté, apporter une solution au problème du changement climatique nécessite un effort de coopération à l'échelle mondiale comme on n'en a probablement jamais vu auparavant : il faut y voir une chance pour une communication internationale et une action concertée. Tous les pays devront s'asseoir à la même table pour trouver une solution au problème.

Selon le « Climate Change Index » (index des changements climatiques) que vous avez publié en septembre 2006, la Méditerranée et les régions de l'Europe du nord-est sont les « hot-spot » (points chauds) les plus importants. Pourquoi ?

Cet index repose sur les modifications des moyennes et sur la variabilité des températures et des précipitations. La région méditerranéenne et le nord-est de l'Europe s'avèrent les zones les plus menacées, mais pas pour les mêmes raisons.

En Méditerranée, les principaux problèmes révélés par les modélisations, sont l'ampleur du réchauffement et le recul très net des précipitations au printemps et en été. Ces phénomènes sont dus à un déplacement vers le nord de la trajectoire des tempêtes (les tempêtes se déplacent de plus en plus au nord de la Méditerranée) et à une amplification de la rétroaction humidité du sol-précipitations (du fait de la baisse des précipitations, le sol est plus sec et l'air est plus chaud, ce qui freine les précipitations, etc.). Les modèles prévoient également un accroissement important de la variabilité des températures au cours de la saison chaude, ce qui signifie que les étés extrêmement chauds et secs (encore plus chauds et secs que l'été 2003) seront bien plus fréquents. Tout cela conduirait à un processus d'aridification important, voire à la désertification, en particulier dans les pays les plus méridionaux de la région.

Dans le nord-est de l'Europe, la principale conséquence est une forte augmentation des précipitations, liée à la plus grande fréquence et à la plus grande intensité des orages, ces conditions favorisant les inondations et l'élévation du niveau des températures hivernales. Ce phénomène est la conséquence de la fonte des neiges, laquelle réduit la surface de réflectivité et provoque une augmentation du niveau d'absorption des radiations solaires, ce qui intensifie le réchauffement.

Vous semblez être particulièrement affecté par les changements dans les méthodes d'exploitation des terres.

Le problème tient au fait que les modélisations actuelles ne tiennent pas compte de l'évolution de l'exploitation des sols. Or pour certaines régions, ce facteur est une source d'incertitude importante à laquelle nous devons être en mesure de mieux répondre à l'avenir. Les données dont nous disposons indiquent que l'évolution de l'exploitation des sols peut avoir des effets considérables, plus graves encore que le réchauffement dû aux gaz à effet de serre, en particulier dans certaines régions comme l'Afrique de l'Ouest par exemple.

Cependant, à l'échelle mondiale, les conséquences de l'évolution de l'exploitation des sols sont secondaires par rapport à celles des émissions de gaz à effet de serre. Je pense en outre que les effets des aérosols et des poussières atmosphériques peuvent être conséquents à l'échelle régionale et c'est un problème sur lequel il convient d'accorder plus d'attention à l'avenir.

Une question personnelle, pour finir. Quand la Fondation Nobel a annoncé les lauréats, fin octobre 2007, vous avez dit au journaliste italien Fabio Pagan : « Il mio sogno? Andare a Oslo per la cerimonia del Nobel ». Avez-vous réalisé ce rêve ? Êtes-vous allé à Oslo ?

Je n'ai pas pu y assister. La délégation était relativement restreinte puisqu'elle ne comptait que 25 personnes et il ne restait que quatre places lors d'un tirage au sort auquel participaient plusieurs centaines de membres du Bureau du GIEC et chercheurs. Malheureusement je n'ai pas été tiré au sort. Ce sera pour la prochaine fois, peut-être !

Source: http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=...ECTION=201.html

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La conférence des Nations unies sur le changement climatique s'est terminée vendredi sans rien décider, suscitant de la part de l'ONU un appel à "accélérer le rythme des négociations" vers un accord qui devra être conclu en décembre 2009 à Copenhague.

2009, c'est la date butoir que s'est fixée la communauté internationale en décembre dernier à Bali, pour être en ordre de marche à l'expiration de la première phase d'engagements du Protocole de Kyoto fin 2012.

Depuis Bali, deux rounds de négociations à Bangkok et Bonn n'ont permis aucune avancée alors qu'il ne reste plus que 18 mois à peine - 565 jours, a calculé le WWF - jusqu'au rendez-vous crucial.

"Nous avons maintenant une idée assez claire de ce que les gouvernements sont prêts à inscrire dans un accord à long terme. Mais compte tenu du peu de temps qu'il nous reste, les propositions doivent être beaucoup plus ciblées", a estimé Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention sur les changements climatiques (CNUCC, UNFCCC).

Le Norvégien Harald Dovland, qui dirige le groupe de travail sur le Protocole de Kyoto, a réclamé un "esprit totalement nouveau de coopération".

"Il y a tellement de discussions qui ne mènent nulle part", a-t-il déploré en évoquant sa "frustration" de scientifique: "j'espérais quitter Bonn avec une liste concise et claire des choses à faire à Accra".

Un représentant suisse a constaté avec amertume que les délégations - 2.000 participants de 170 pays, réunis depuis le 2 juin - se séparaient "avec une shopping list qu'on devra de nouveau examiner à Accra", la prochaine session de pourparlers, prévue du 21 au 27 août dans la capitale ghanéenne, et qui sera la dernière avant la conférence de Poznan en décembre.

Les pays en développement ont dénoncé le manque de volonté du monde industrialisé dont ils attendent qu'il montre la voie et renouvelle des objectifs ambitieux de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. Eux-mêmes se sont engagés à conduire des "actions" de réduction, sans cependant de contrainte à ce stade.

Le représentant indien Chandrashekar Dasgupta a dénoncé "le silence assourdissant" des pays développés, à l'exception de l'Union européenne, pourtant moins "leader" que par le passé, son élargissement à 27 entamant apparemment la cohésion qu'elle avait à 15 - "c'est plus compliqué", a reconnu un délégué européen.

Par ailleurs, la proximité des élections aux Etats-unis empêche la délégation américaine de mettre la moindre proposition à long terme sur la table et, selon ce même représentant de l'UE, "on ne l'a pas entendue".

C'est sur des points techniques que les discussions ont permis d'échanger de nouvelles idées, parfois de véritables propositions comme sur le financement de la lutte contre les dérèglements climatiques et l'adaptation des pays les plus vulnérables. Mais là encore, toutes les suggestions ont été renvoyées à Accra.

D'ici là, le sommet du G8 des pays les plus industrialisé s se réunit en juillet dans le nord du Japon, suivi d'un sommet des "Grandes économies" ("major economies", 16 pays dont le G8 et les grands émergents), qui donneront sans doute lieu à une déclaration des leaders se gardant de tout engagement audacieux.

"En 20 ans, jamais les progrès n'ont été aussi lents, les négociations aussi peu consistantes. Si le rythme ne s'accélère pas nous risquons l'échec", a jugé Bill Hare, expert Climat de Greenpeace international.

Un peu tôt pour sonner l'alarme, a voulu croire Yvo de Boer: "Ce n'est pas dans les premiers miles d'un marathon qu'on dit qu'on ne franchira pas la ligne". Prévoyant, il a déjà rajouté quatre semaines supplémentaires aux négociations prévues en 2009 sur la route de Copenhague.

Source : 2008 AFP

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Par changement climatique anthropique, on entend les changements induits par les activités d'origine humaine. Ces dernières laissent des marques indélébiles sur les systèmes physiques et biologiques de la Terre. Grâce à des données couvrant une période de 30 ans, une équipe internationale de chercheurs a pour la première fois catalogué sur un seul support la gamme de changements ayant eu lieu dans le royaume des animaux et des végétaux en raison du changement climatique d'origine anthropique. Parmi ces changements, citons la déperdition de glaciers, un déclin de certaines populations animales, des changements dans les mouvements migratoires des oiseaux ainsi que la floraison précoce des plantes. Ces travaux ont récemment été publiés dans la revue Nature.

«Les humains influencent le climat par une augmentation de leurs émissions de gaz à effet de serre; ainsi, le réchauffement climatique a un impact sur les systèmes physiques et biologiques attribuable à l'échelle mondiale», déclare l'auteur principal de l'étude Dr Cynthia Rosenzweig de l'institut Goddard de la NASA pour les études spatiales et du Columbia Center for Climate Systems Research (centre de l'université Columbia pour la recherche en matière de systèmes climatiques).

Cette étude a rassemblé des chercheurs de 11 institutions du monde entier en vue d'analyser les données publiées relatives à plus de 800 systèmes physiques et presque 29000 systèmes végétaux et animaux. Les travaux de cette équipe constituent un prolongement de l'évaluation réalisée par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) en 2007 concernant le changement climatique d'origine anthropique et ses effets perceptibles sur les systèmes biologiques et physiques.

L'équipe a créé et analysé une base de données contenant des observations tirées d'articles révisés par des pairs (publiés principalement depuis le troisième rapport d'évaluation du GIEC en 2001). Les 80 études sélectionnées contenaient des données concernant la période 1970-2004. Selon le Dr. Rosenzweig, cette étude est la première du genre à établir un lien entre les ensembles de données sur la température mondiale, les résultats de modèles climatiques et les changements observés (dans une grande gamme de systèmes physiques et biologiques) en vue de prouver la relation entre les hommes, le climat et leurs impacts.

Les chercheurs ont observé des changements dans de nombreux systèmes à travers le monde, et ont réalisé des simulations de modèles climatiques mondiaux sur les changements de température. «Il a vraiment été difficile de distinguer l'influence de l'augmentation des températures d'origine anthropique des variations climatiques naturelles ou autres facteurs déroutants, tels que les changements dans l'utilisation des sols ou la pollution», déclare le co-auteur Dr David Karoly de l'université de Melbourne (Australie). Le Dr. Karoly est convaincu que les efforts réalisés par l'équipe de recherche rendront possible cette distinction.

Leurs découvertes montrent que les changements de température se sont produits sur tous les continents de la planète. Pour les systèmes physiques, 95% des 829 changements présentés (par exemple, la déperdition du volume des glaciers) résultent du réchauffement. Pour les systèmes biologiques, 90% des 28800 changements présentés chez les végétaux et les animaux résultent de changements de température. En outre, le réchauffement des océans, lacs et rivières affecte également les systèmes biologiques d'eau douce et marins, ainsi que les habitudes de migration.

Les impacts d'autres moteurs de ces systèmes, tels que les changements dans l'utilisation des sols, se sont révélés minimes. L'équipe en a conclu que, mis à part le changement climatique d'origine anthropique, il était peu probable que d'autres vecteurs soient en grande partie responsables des modifications dans les systèmes physiques et biologiques de la Terre.

Les changements les plus visibles ont été notés en Amérique du Nord, en Asie et en Europe, où le plus grand nombre d'études ont été réalisées et pour lesquels il existe une plus grande quantité de données. Sur les autres continents, tels que l'Amérique du Sud, l'Australie ou l'Afrique, peu de données existent. Les chercheurs préconisent donc la réalisation de davantage d'études sur ces systèmes environnementaux, en particulier dans les zones tropicales et subtropicales.

Source des informations: Revue Nature

Référence du Document: Attributing physical and biological impacts to anthropogenic climate change. Revue Nature, 15 mai 2008, 453(7193):353-7

Codes de Classification de l'Index des Sujets: Protection de l'environnement; Recherche scientifique

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Le changement climatique favorise les maladies transmises par vecteur en Europe

[Date de validation de la qualité: 2008-06-16]

QUOTE ( http://cordis.europa.eu )

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM) tire la sonnette d'alarme: les foyers de maladies transmises par vecteur devraient devenir de plus en plus fréquents en Europe à l�avenir. D'après une évaluation initiée par le CEPCM, les changements climatiques et environnementaux tels que l'augmentation de la température et de l'humidité, ainsi que la mondialisation, favorisent la propagation des vecteurs ou hôtes intermédiaires, avec, pour conséquence, la propagation de la maladie elle-même.

En épidémiologie, le terme "vecteur" fait référence à des organismes qui ne provoquent pas de maladies particulières, mais les transmettent d'hôte en hôte. Le vecteur, en tant qu'hôte intermédiaire de l'agent pathogène, n'est pas affecté et la maladie ne se déclare que dans l'hôte définitif.

Parmi les maladies transmises par vecteur figurent la dengue, le virus du Nil occidental, la fièvre Chikungunya, la néphropathie épidémique et l'encéphalite à tiques, qui sont transmis à l'homme par des moustiques, des phlébotomes, des tiques et des rongeurs.

"Les changements climatiques et environnementaux annoncés par les experts auront un impact sur les risques associés aux maladies transmises par vecteur en Europe", déclare le Dr Zsuzsanna Jakab, directeur du CEPCM. "Nous risquons d'assister à la propagation de maladies telles que l'encéphalite à tiques, voire la fièvre Chikungunya, dans des endroits où elles n'étaient pas recensées auparavant.

Les facteurs environnementaux ne sont pas seuls en cause", ajoute le Dr Jakab. "La mondialisation et l'augmentation des voyages et des échanges commerciaux qu'elle entraîne accélèrent également la vitesse de propagation des maladies à de nouvelles régions. "

Ce risque accru est illustré par un foyer de fièvre Chikungunya dans la région de Ravenne, sur la côte nord-est de l'Italie durant l'été 2007. Presque 250 personnes ont été infectées par un voyageur revenu d'Inde avec le virus Chikungunya, après avoir été mordu par un Aedes Albopictus ou moustique-tigre.

Le moustique-tigre a envahi de nombreuses régions d'Asie, d'Afrique et d'Amérique, ainsi que certaines parties d'Europe au cours des dernières décennies. Il est connu pour être un vecteur de la fièvre Chikungunya. Bien que le virus Chikungunya ne soit normalement pas mortel, il cause de fortes fièvres, des douleurs articulaires importantes, des douleurs musculaires et des maux de tête et peut entraîner des complications majeures et des maladies chroniques chez certains patients.

Si l'augmentation de la température et de l'humidité favorise la propagation de vecteurs tels que les moustiques, le moustique-tigre a quant à lui été introduit en Europe par l'industrie des pneus usagés, lesquels constituent un terrain de reproduction propice pour les moustiques.

Une autre maladie de plus en plus fréquente ces dernières années est l'encéphalite à tiques, un virus propagé par les tiques qui affecte le système nerveux central. Ainsi, le nombre de cas d'encéphalites à tiques dans certaines régions d'Europe où la maladie est endémique a augmenté de presque 400 % en cours des 30 dernières années, faisant de ce type d'encéphalite un problème de santé publique majeur.

Le Dr Jakab résume la situation en ces termes: "Nous devons impérativement comprendre de quelle façon ces modifications affecteront les risques de maladies transmises par vecteur afin de mieux cibler la surveillance et le contrôle, de même que pour améliorer la préparation dans les pays européens. "

Personne à contacter:

Pour plus d'informations, veuillez visiter le site:

http://www.ecdc.europa.eu/

Remarques:

Catégorie: Divers

Source: Centre européen de prévention et de contrôle des maladies

Document de référence: Sur la base d'informations communiquées par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM)

Index des sujets: Sciences du vivant,Médecine, santé,Recherche scientifique

Programme: 

Nouvelles connexes: Experts call for increased efforts to tackle emerging zoonotic infections

European businesses not ready for potential flu pandemic

Source : http://cordis.europa.eu/search/index.cfm?f...B4AB84&type=sim

Comme le prévoyait Charles Nicolle dès 1930, " Il y aura des maladies infectieuses nouvelles … qui apparaîtront comme Minerve apparut, sortie tout armée du cerveau de Jupiter… Pour qu'on la reconnaisse plus vite, il faudrait que l'infection nouvelle soit… douée d'un pouvoir marqué de contagiosité, telle autre fois la syphilis à son débarquement en Europe " (Naissance, vie et mort des maladies infectieuses [424]).

Nombre de “nouvelles” maladies sont apparues depuis, particulièrement au cours de ces deux dernières décennies.

Certaines sont provoquées par des micro-organismes jusqu’alors inconnus des scientifiques.

D'autres résultent de variants d'agents pathogènes connus, souvent promus par la pression de sélection iatrogène.

Le phénomène mondial d'émergence nous permet de mesurer l'étendue de notre ignorance, et la nécessité d'accroître sérieusement nos capacités de veille.

Source : http://www.maladies-a-tiques.com/Preface.htm

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On en parle plus trop mais en regardant les cartes de la banquise maintenant et l'année passée à la même date, je ne vais aller jusqu'à dire que celà incite à l'optimisme, mais à part en mer de Beaufort, la situation est moins désastreuse dans tous les secteurs que l'année passée.

http://igloo.atmos.uiuc.edu/cgi-bin/test/p...7&sd=02&sy=2008

Modifié par theviking

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