Acharnement thérapeutique

[bib 0]

J'ai regardé hier sur RTL ce reportage sur les bébés grands prématurés et j'ai été très touchée.

Émerveillée pour la petite Anne qu'on croyait perdue, et qui, apparemment, a survécu sans séquelle: quel bonheur pour les parents! Quelle victoire pour la médecine ! Mais leur calvaire a duré plusieurs mois, et il y avait 50% de chances que le bébé ne survive pas, et, s'il survivait, encore plus de chances qu'il ait de graves séquelles à vie, comme on l'a montré pour d'autres cas.

Personnellement, je ne crois pas que j'aurais été capable de supporter cette angoisse, j'aurais préféré laisser faire la nature. Mais je ne suis pas sûre ! Par exemple si c'est le seul enfant que j'aurais pu avoir, ou si... ???

Cela rejoint d'autres situation: ces parents qui réunissent d'énormes sommes pour prolonger la vie de leur enfant, faisant appel à la solidarité internationale, puis il meurt quand même, et, pendant ce temps 3000 enfants meurent chaque jour de malaria, et d'autres de malnutrition, qu'il serait si facile et bon marché de soigner.

Le problème se pose aussi pour les personnes en état végétatif et les personnes âgées.

J'ai posé cette question et attends vos réactions, mais je serais incapable de prendre position moi-même: quel dilemme !

[Poussin 0]

Cela rejoint d'autres situation: ces parents qui réunissent d'énormes sommes pour prolonger la vie de leur enfant, faisant appel à la solidarité internationale, puis il meurt quand même, et, pendant ce temps 3000 enfants meurent chaque jour de malaria, et d'autres de malnutrition, qu'il serait si facile et bon marché de soigner.

100 % d'accord avec cela.

Quand je pense que nous sommes tous des êtres humains mais que nous n'avons pas tous la même chance.

Malheureusement, c'est encore un débat qui n'en finira jamais.

A la question de l'acharnement thérapeutique, j'avoue n'avoir aucun avis. Chacun doit est libre de faire ce qu'il veut de sa vie, point barre. Re-Malheureusement, les enfants/bébés n'ont pas à faire ce choix, ce sont les parents qui décident arbitrairement.

C'est comme baptiser, faire faire les communions etc... alors que l'enfant ne sait pas dans quoi il met les pieds, c'est totalement injuste. On doit pouvoir choisir sa religion en ayant toute sa conscience et non pas se la faire imposer parce que l'on ne saisit de toute façon pas la chose.

Révoltant.

[Toine Culot 0]

Je pense qu'on ne peut pas donner un avis général : C'est vraiment du cas par cas.

Je me suis retrouvé, il y a 25 ans, dans une situation où l'on nous demandait de prendre une décision pour notre père, qui était dans la phase terminale d'une "longue et pénible maladie".

Les premiers temps de son cancer, il nous avait ordonné de ne pas laisser les toubibs s'acharner sur lui si la maladie tournait mal.

A la fin, alors qu'il n'y avait intellectuellement plus aucun espoir de survie, même à court terme, il avait revu sa décision, malgré la conscience de son état, et la souffrance atroce. La peur de la mort bien sûr.

Dans ce cas précis, j'ai "voté" contre l'archarnement thérapeutique, parce que je ne voulais pas qu'il endure tout ça pour deux ou trois jours de survie en plus. Nous l'avons donc aidé à mourir dignement, et je sais qu'il m'en a su gré, lorsqu'au dernier moment il m'a regardé et m'a sourit.

Voilà, mais je ne voudrais en aucun cas faire de règle générale.

[virtualife 0]

Un bebe, un jeune enfant, un ado incarne la vie et nous mettrons tout en oeuvre pour qu'il puisse vivre.

A l'oppose, pour une personne agee, nous la laisserons partir "dignement" parce qu'elle...a vecu.

Parfois, il faut malheureusement se resigner a laisser la "nature" faire son travail.

A quoi bon, laisser souffrir un etre humain, quel qu'il soit, que ce soit dans sa peau ou dans sa tete.

Parfois, il faut aider la "nature" parce qu'elle prend son temps et parfois, nous ne pouvons accepter son jugement et nous nous battons.

Mais il arrive aussi que les medecins donnent de faux espoirs aux familles et font durer le calvaire.

Parce que le "cas" vaut la peine de s'y interresser, de l'etudier. C'est aussi ça, faire avancer la science.

Pour quelques personnes "cobayes" combien seront sauvees demain ?

C'est pas toujours facile a admettre.

J'ai "vote" : autre avis

Parce que j'ai toujours du mal a faire confiance aux medecins.

Quels sont leurs interets ?

Aujourd'hui, vous etes vite plonge dans un coma artificiel et puis il y a des complications et puis vous ne controlez plus rien, et puis...et puis...

Pour ma mere et mon pere, j'ai du prendre la decision de stopper les "machines".

Quelle autre solution aurais-je pu avoir !? D'ailleurs, on ne m'en proposait pas !

EDIT :

Quand on prend cette decision de tout arreter, on comprend bien que c'est irreversible mais c'est apres 1 heure, 1 heure 30 que l'on entend un BIP conitnu que l'on comprend, que l'on se rend compte.

Pourtant, a de nombreuses reprises, on a vraiment l'impression qu'ils vont s'en sortir parce que les battements de coeur et la pression arterielle remontent mais il n'en est rien !

Modifié 1 mai 2006 par virtualife

[PABLO 0]

Je pense qu'on ne peut pas donner un avis général : C'est vraiment du cas par cas.

J'ai véu la même expérience que Toine, moi c'était pour ma mère.

Mon père a connu de très graves problèmes cardiaques à 28 ans alors que ma mère était enceinte de moi.

Grace aux chirurgiens (Professeur Georges Primo) et a la médecine j'ai pu connaitre mon papa, ils lui ont permis de vivre encore 17 ans.

Je ne peux pas voter

[bib 0]

Je crois que pour les personnes âgées, le problème est très différent et plus simple (mais aussi douloureux, bien sûr).

Je me posais surtout la question pour les enfants, les bébés grands prématurés...

Je suis d'accord que je n'aurais pas dû présenter cela comme un sondage: le sujet ne s'y prête pas.

Merci pour vous réponses nuancées et vécues.

[Myriam 0]

Chaque cas est un cas d'espèce parce que nous sommes tous différents, que les circonstances sont à chaque fois particulières. On ne peut jamais dire je ferai ceci ou cela, c'est au moment de prendre une décision que le choix s'impose, influencé par mille facteurs si peu contrôlables quand il s'agit d'un être cher, jeune ou âgé. Il suffit parfois d'un petit rien pour que basculent les grands principes que l'on s'était mis en devoir d'être nôtres !

Tout comme Pablo, je ne peux voter!

[Zum 0]

Je me disais la même chose que Myriam en vous lisant : on peut avoir une idée sur la question, mais quand on vit la situation, c'est jamais pareil ...

C'est d'autant plus difficile pour les non professionnels de comprendre la maladie et ses enjeux ...

Et d'autre part, l'envie de vivre, c'est une énergie très forte.

Petit clin d'oeil à Pablo : j'ai vu Georges Primo faire une des première transplantations cardiaques. Hormis pour le donneur et sa famille, c'était un moment fabuleux !

Donc : pas de vote

[dada 0]

C'est vraiment quelque chose qui doit se décider au cas par cas...

Méme en se disant, je ferais ca ou ca dans telle situation, il est fort possible qu'on fasse exactement l'inverse si on se trouve dans la situation...

Je saurais donc pas donner mon avis non plus...

[PABLO 0]

… Petit clin d'oeil à Pablo : j'ai vu Georges Primo faire une des première transplantations cardiaques. Hormis pour le donneur et sa famille, c'était un moment fabuleux ! …

Mon père n’a pas été transplanté, il a été opéré en 1971 soit 2 ans avant la première greffe cardiaque.

Il a été opéré à cœur ouvert à l'hôpital Brugmann.

Il a reçu des prothèses de valves cardiaques en Teflon, et d’autres petites bricoles…

Mon père a vécu presque normalement pendant 14 ans avant de connaitre d'autres problèmes.

Je suis content de pouvoir rendre hommage au Professeur Georges Primo