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Les Forums de MeteoBelgique
Philippe

A propos du réchauffement climatique

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Salut,

Lorsqu'on examine avec un tant soi peu d'attention l'histoire de l'Humanité (nous quoi :rolleyes: ), cela t'étonne ? :crying:

Comme il disait, de toute façon on est face à un dilemme décidé d'avance :rolleyes:

Et dans la foulée on a choisit de booster l'économie avec le peu qu'il reste et de s’en foutre du climat.

La seule fois ou les émissions ont baissées temporairement, c 'était en 2008. Et y'avait quoi en 2008 ? Une récession ( qui dure toujours d'ailleurs ).

On va se faire mettre de force de toute façon :lol:

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Y'a pas mal d'études qui sont sorties récemment, j'en balance quelques unes :P

-La modification de la Mousson en Amérique du sud liée aux modifications des Ssts :

http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/asl2.476/abstract

-Le CO2 est un "driver" majeur du climat, et est le driver principal qui explique le Rc actuel. Le taux de montée du CO2 actuel d'origine anthropique est sans précédent dans l'histoire géologique. Ça doit faire la 12342e étude qui arrive à cette conclusion au passage :P :

http://www.tellusb.net/index.php/tellusb/article/view/19734

-Modification récente du lapse rate tropical ( le gradient vertical a diminué dans la dernière décennie ). La température à la tropopause a augmentée de 0,8 K. Cette modification pourra impliqué plus de vapeur d'eau dans la basse stratosphère :

http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002...058350/abstract

-Un truc sur le permafrost en Sibérie et en Alaska :

http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002...058088/abstract

- L'évolution en mésosphère des températures montrent une baisse très nette ( - 5/7 K ), en accord avec ce que l'on peut attendre avec le Rc. Il en est déduit que la mésosphère est plus sensible au changement climatique que la troposphère.

http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002...020576/abstract

- Élargissement des tropiques lié à la hausse des Ssts ( cellule de Hadley ) :

http://journals.ametsoc.org/doi/abs/10.117...LI-D-13-00287.1

- Nouvelle étude, parmi déjà plein d'autres, qui concluent que les effets solaires et/ou cosmiques ont contribué à moins de 10% de la hausse des températures récentes :

http://iopscience.iop.org/1748-9326/8/4/045022

Dans le même genre récent, d'ailleurs : http://iopscience.iop.org/1748-9326/8/4/045018

Modifié par passiion

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Salut,

Lorsqu'on examine avec un tant soi peu d'attention l'histoire de l'Humanité (nous quoi :rolleyes: ), cela t'étonne ? :crying:

Non pas trop malheureusement...

Toujours dans le même genre :

http://www.franceinfo.fr/europe/l-europe-s...5219-2013-12-02

On passera déjà sur le fait que c'est une retranscription approximative de ce communiqué du CNRS :

http://www2.cnrs.fr/en/2305.htm

Pour en venir à quelques détails bien sympathiques. L'avantage de ce genre d'étude est évident. C'est toujours demain que ce passeront les événements, et en plus dans le monde onirique des modèles. En attendant, on peut arriver à dormir la nuit sans cauchemarder. Sauf que dans le monde réel, la météo est déjà en train de changer :

http://www.nature.com/nclimate/journal/v2/...limate1452.html

http://www.skepticalscience.com/Summary-of...n-Nov-2011.html

Pour l'anecdote, paix causait comme cela avec une personne qui s'occupe de statistiques climatiques (et prof' de stat's à ces heures perdues à ce qu'il parait) de la canicule 2003. Dans la discussion, il apparaissait clairement qu'elle ne comprenait pas était plus qu'un simple aléas, un peu gros certes, mais un aléas comme il y en a déjà eu. Il a bien tenté de parler de la théorie du cygne noir, de ces événements extrêmes qui remettent en cause nos modèles disant que tout ce passe bien, mais c'était peine perdue. Bref, c'est dans le monde réel et pas dans 50 ans que le climat change.

Et encore, ce ne serait là que bien peu si, fut des temps pas si immémoriaux, le GIEC, bien aidé par MF, ne nous annonçait pas des hivers NAO+ flotteux venteux doux pour l'Europe du Nord, sec anticyclonique doux pour l'Europe du Sud :

http://www.ipcc.ch/publications_and_data/a...0s10-3-5-6.html

Et la version française :

www.smf.asso.fr/Ressources/Cassou45.pdf‎

Quand on va voir les résultats par saison pour ces nouvelles recherches :

qfvg.jpg

On cherche un peu la signature de la NAO+ triomphante... Et si en plus on regarde un peu du côté des données du monde réel :

post-3513-1386366995_thumb.png

On cherche encore plus. Donc voila, les modèles c'est bien, vous êtes gentil les gars, je peux que la recherche c'est dur et compliqué, mais bon. J'aurais envie de préciser que cela se dit : "planer".

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Entres autres bonnes nouvelles, la bataille pour le Pôle Nord se continue. Récemment, c'est le Canada, le Danemark, et la Russie qui ont montrés les crocs :

grl2.jpg

http://www.lemonde.fr/planete/article/2013...27304_3244.html

D'un strict point de vue climatique, on notera que les pays riverains de l'Arctique se réveillent seulement au début des années 2000. La théorie de certains négateurs qui voudrait que l'Arctique est déjà eu encore moins de banquise dans les années 40 est donc un peu mis à mal. Si à l'époque ils ne sont pas rués sur cet Eldorado, c'est que les conditions devaient être quelque peu inhospitalière quelque part...

L'affirmation soulevée par un gars sur le mode "c'est moche pour l'Arctique, mais au moins 'y aura qu'à y mettre un coup de pioche et on va se noyer dans le pétrole" est un peu plus intéressante.

Il est déjà important de souligner que de toute façon les puits de pétrole conventionnels, façon j'y met un coup de pioche et paf cela fait des chopacis, cela n'existe plus. Ce sont des réserves qui sont peut être récupérables, mais techniquement c'est très compliqué. Une partie notamment doit être extrait par des forages offshore, avec les fameuses plateformes pétrolières. Si en mer du Nord ce n'est déjà pas forcément facile, en Arctique cela devient épique. Les déboires de Shell l'année dernière au large de l'Alaska le montre bien :

http://neven1.typepad.com/blog/2013/01/she...rill-spill.html

Si même Shell a du mal, on se demande bien qui va pouvoir récupérer l'or noir de cet Eldorado...

Il peut toujours être objecté que ce n'est là qu'un événement isolé. Certes oui, cela arrive de se prendre des gamelles. Pour autant se prendre une telle gamelle sur un projet à 4.5 milliards de $, cela fait mal. Surtout que la plateforme à 290 millions de $ est sans doute irrémédiablement perdu. Cela fait mal à Shell de l'admettre, mais un responsable a réussi à avouer que pour 2014 la plateforme en question resterait au garage :

http://www.adn.com/2013/10/31/3151333/shel...c-offshore.html

Ce n'est peut être qu'un accident, mais cela fait cher l'accident. Il y a donc de quoi se poser la question de la viabilité de projets pour récupérer le pétrole arctique. En plus, il n'y a pas que paix à se poser ce genre de questions, même la Lloyd's (excuser du peu...) a un affreux doute :

http://petrole.blog.lemonde.fr/2012/04/19/...ies-dassurance/

Sans donc commencer dans des arguments philophico douteux :lol2: rien que d'y aller et arriver à sortir quelque chose de l'arctique, ce n'est pas gagné.

Pour une analyse un peu plus détaillé sur les possibilités arctiques (ce n'est pas une suite, contrairement aux apparences) :

http://petrole.blog.lemonde.fr/2011/09/15/...occidentaux-22/

Si nous en restons là, c'est déjà mal engagé. Pour autant, tout le monde y va, parce que tout le monde est (un peu) neuneu. Tant que ça passe, on y va. La possibilité que cela casse... Attendez, est-ce que cela existe déjà ce mot, "casser" ?

Point de vue plus philosophico-douteux, c'est que la solution ne sera pas technique. Ce n'est pas en cherchant en complexifiant toujours plus le système, pour un rendement toujours plus faible, qu'on s'en sortira. À ce moment il me semble que plus grand monde ne suit. Pour autant, c'est bien ce qu'il se passe. Les pétroles non conventionnels sont encensés de par le monde. Et pourtant, le prix du pétrole à cette trogne :

post-3513-1386538052_thumb.jpg

Le non conventionnel n'a strictement aucun effet sur les prix. Les non conventionnels sont simplement cher à exploiter. Le rendement des forages baisse avec le temps. Il faut de plus en plus d'énergie (donc d'argent) et de puits pour sortir de moins en moins de pétrole. Voir ici aussi pour une démonstration simplifiée des mécanismes en jeu :

http://www.forums.meteobelgium.be/index.ph...st&p=469528

Et même si nous découvrions qu'il est miraculeusement facile de sortir du pétrole de l'Arctique, ce serait même encore pire :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_Jevons

L'abondance de pétrole, cela ne fait que retarder l'inéluctable. La dégradation du climat sera encore plus forte. Notre dépendance au pétrole sera encore plus fort avec un recul des économies d'énergie et de l'utilisation d'énergies renouvelables. L'explosion de la bulle carbone sera alors d'autant plus violente. Il y a un point que tout le monde oublie, c'est que le capitalisme est dans une dynamique de croissance exponentielle. Si j'ai 100 de ressources, que je consomme 1, puis 1, puis 2, puis 4, puis 8, ... Au bout de 8 étapes il n'y a plus rien (1-1-2-4-8-16-32-64-128). Si je double les ressources, à 200, ce sera à la... 9ème étape qu'il n'y aura plus rien (1-1-2-4-8-16-32-64-128-256). Pour 100% de ressources supplémentaires, on gagne le droit de partouzer seulement sur 10% de temps supplémentaire. Epic fail :

Train_wreck_at_Montparnasse_1895.jpg

Il y a donc de multiples arguments pour dire que ce n'est pas une bonne idée. La viabilité économique des projets n'est déjà pas assuré. On investit toujours plus d'argent, pour des rendements toujours plus faibles. Forcément, à un moment, cela finit mal. L'autre argument est que de toute façon cela ne sert à rien d'espérer les miracles. Le problème n'est pas technologique, et donc vouloir y trouver une solution technique n'a aucun sens. Le problème c'est qu'on veut faire rentrer une croissance exponentielle dans un monde fini. On peut espérer, essayer de repousser les limites tant qu'on peut, mais à moment cela finit mal aussi.

Modifié par paix

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Tout à fait ;)

Par contre j'ai vu que tu as posté plusieurs fois cette image du train et elle me dit quelque chose aussi, , elle a quelque chose de symbolique ?

Au passage, une nouvelle étude : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002...000165/abstract

Y'en a aussi à la pelle maintenant des études sur ce sujet.

Modifié par passiion

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Par contre j'ai vu que tu as posté plusieurs fois cette image du train et elle me dit quelque chose aussi, , elle a quelque chose de symbolique ?

Pas grand'chose de symbolique, c'est un même d'internet pour désigner un bon gros échec. Le 22 Octobre 1895, un train a été un peu plus loin que prévu à la gare Montparnasse :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_ferr...re_Montparnasse

Ce qui a permit des photos très esthétiques.

Tu me parlais aussi de ce bouquin que je ne connaissais pas :

http://www.cairn.info/controverses-climati...82724612394.htm

Et qui semble fort intéressant au demeurant. Le chapitre 10 a l'air d'être fort intéressant au demeurant :P

http://www.cairn.info/controverses-climati...12394-p-221.htm

Résumé

Débutant de façon saisissante par une description d’un phénomène de « dissonance cognitive », ce chapitre permet de prendre la pleine mesure des limites des arguments de persuasion basés sur la connaissance. Étayé par des travaux de psychologie sociale et des analyses sociologiques et médiatiques, il envisage en particulier les attitudes affectives que peuvent avoir des individus confrontés aux remises en cause profondes qu’impliquent les sciences du climat. Paradoxalement il conclut que, pour chacun, le climato-scepticisme pourrait être la tentation, et l’optimisme l’obstacle.

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Il avait été question lors du passage de Xaver du niveau de la mer à Ostende. Au demeurant, tout le monde a oublié le "petit" détail que la mer a pris ~14 cms depuis 1953, ce qui fait que maintenant même avec une tempête qui n'est pas hors norme on a quand même quelques sueurs froides.

post-3513-1386794438_thumb.png

À Ostende, le niveau a atteint 6.33 mètres, encore assez loin de 6.66 mètres de 1953. Si on débarque les 14 cms il ne reste plus 6.19 mètres. La différence n'est pas énorme, mais quand même cela aide.

J'avais pris comme cela des photos à Rochefort (la ville française, pas belge :lol: D'ailleurs pour l'anecdote les deux villes ont Lafayette pour point commun... ). J'avais monté un dossier avec relevés de côtes et tout, et puis je n'ai pas eu le temps de poster, du coup certaines pièces sont restés en archive à Nancy et ce sera du succinct, mais juste pour montrer un peu. Si un jour j'ai le courage je vous posterais le truc complet avec les chiffres et toussa. L'instant géographie :

pyfb.jpg

J'ai essayé de ne pas saccager l'image, mais en fait les chiffres ne se voyaient pas alors grosses flèches rouges :P Vous pouvez zieuter sur géoportail si vous voulez vois à quoi cela ressemble Rochefort. Les images ont été prises à chaque fois sur des périodes de temps calme, sans surcote dépassant les 10 cms par rapport à la marée prévue. Par contre à chaque fois, c'est bien sur des grandes marées, typiquement celle qui se produisent tout les mois ou deux. Ce sont des coefficients costaud mais pas exceptionnel (de l'ordre de 100 à 110).

Ici à la pointe Sans Fin :

zxz5.jpg

Les marais derrière se font littéralement bouffé à chaque vert. Les gros blocs bien vert gisant en contrebas n'ont pas été arraché par les vagues, juste par la marée...

Aucun rapport avec le sujet, mais je ne résiste pas :P Pour les amis de la nature, une famille de ragondin en ballade dans les marais :

tsog.jpg

Un arbre qui patauge à chaque grande marée (et vu comment il patauge, même sur des coefficient de 60-70 il ne doit pas encore être au sec...).

9m3a.jpg

Ici au point 1, l'eau envahit la zone tampon entre les premières installations à gauche et la Charente à droite :

n28m.jpg

Juste au nord, à qqs pixels de carte, la photo la plus rassurante :

i15a.jpg

La Charente déborde largement. À gauche il y a un parking abandonné, et après c'est Rochefort. De mémoire, j'estimais qu'il manquait 20cms pour que la Charente force jusqu'à la première rue et aux première installations. Un grand angle :

m1wc.jpg

Je ne sais pas si cela se voit sur la photo, mais le parking est quasiment de niveau. Il ne manque donc pas grand'chose pour que la Charente arrive à passer.

Il y a d'autres photos en stock, arrêtons nous là quand même :P Ce qui est magnifique, c'est ce que personne n'en parle, comme à Miami :

http://thinkprogress.org/climate/2013/10/2...sea-level-rise/

Quand Xynthia est passé, tout le monde a parlé de la surcote, des permis de construire accordés n'importe comment. Mais alors que la mer arrive jusqu'aux premières installations même par temps parfaitement calme, cela ne gêne personne...

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A noter que ce mois de novembre 2013 est le mois le plus chaud jamais enregistré pour le Giss :

http://data.giss.nasa.gov/gistemp/tabledat...GLB.Ts+dSST.txt

Et le 3e plus chaud jamais enregistré pour le NCEP NCAR :

ncepp10.jpg

Comme paix en avait parlé plus haut, avec ces deux bases on a déjà une très bonne idée de notre mois de novembre 2013.

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Ouaip, heureusement qu'on est en big el nino, en pdo + et en activité solaire max :shifty:

Pour ramener un peu plus la discussion ici, là où elle a plus sa place ^^ en effet pour 2013 ça gaze. Pour le NCEP NCAR on est parti pour avoir une année qui est la troisième ou la quatrième plus chaude, juste en dessous des niveaux de 2005 et 2010 et en bataille avec 2007 :

post-3513-1387120361_thumb.jpg

Pour le GISS c'est plus tendu. Novembre est magnifique :

post-3513-1387120439_thumb.png

Mais la compétition va être rude avec le tir groupé des années 2003-2006-2009. Cependant même sans un mois de Décembre record, 2013 peut encore se placer en 5ème place, derrière 1998-2007-2005-2010. Bref, 2013, une année exceptionnellement chaude en effet, grâce à une absence d'El Nino, d'activité solaire marquée, et autre variabilité naturelle...

P.S. : Ce qui est énorme sur le GISS, c'est que même sans un mois de Décembre record, on peut encore atteindre la valeur de 1998. Ce sera rude mais il est encore dans l'ordre des possibles qu'on fume 1998. Et après on entendra encore dire que depuis 98 cela se refroidit, et... 2013 a été une année neutre froide pour l'ENSO avec quasiment une Nina en début d'année et une activité solaire modéré, et on en train de négocier d'égaler 1998...

Rien que pour cela je suis un peu comme passiion j'en viendrais presque à espérer que 2013 pète 98 avec une poursuite du froid aux USA, au moins les choses seront claires.

Modifié par paix

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Pour ramener un peu plus la discussion ici, là où elle a plus sa place ^^ en effet pour 2013 ça gaze. Pour le NCEP NCAR on est parti pour avoir une année qui est la troisième ou la quatrième plus chaude, juste en dessous des niveaux de 2005 et 2010 et en bataille avec 2007 :

http://www.forums.meteobelgium.be/index.ph...st&id=46141

Pour le GISS c\'est plus tendu. Novembre est magnifique :

http://www.forums.meteobelgium.be/index.ph...st&id=46142

Mais la compétition va être rude avec le tir groupé des années 2003-2006-2009. Cependant même sans un mois de Décembre record, 2013 peut encore se placer en 5ème place, derrière 1998-2007-2005-2010. Bref, 2013, une année exceptionnellement chaude en effet, grâce à une absence d\'El Nino, d\'activité solaire marquée, et autre variabilité naturelle...

P.S. : Ce qui est énorme sur le GISS, c\'est que même sans un mois de Décembre record, on peut encore atteindre la valeur de 1998. Ce sera rude mais il est encore dans l\'ordre des possibles qu\'on fume 1998. Et après on entendra encore dire que depuis 98 cela se refroidit, et... 2013 a été une année neutre froide pour l\'ENSO avec quasiment une Nina en début d\'année et une activité solaire modéré, et on en train de négocier d\'égaler 1998...

Rien que pour cela je suis un peu comme passiion j\'en viendrais presque à espérer que 2013 pète 98 avec une poursuite du froid aux USA, au moins les choses seront claires.

Oui ^^

Faut préparer l\'abri anti-aérien quand on repassera en pdo/enso + :lol:

Modifié par passiion

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Il y a eu quelques discussions ici ou là au sujet de Novembre et de son record. Je vais tenter d'apporter mon modeste avis.

Le NCDC a confirmé à son tour que Novembre était un record :

http://www.ncdc.noaa.gov/sotc/

Et que Décembre en forçant un peu ferait de 2013 une magnifique illustration que même avec une Nina on peut fumer 1998 :

201311-global-outcome-scenario.png

Par contre, le NCDC tout comme l'Hadley Center ne couvre pas les pôles :

201311.gif

Si on s'amuse avec la reanalysis du NCEP NCAR à simuler grossièrement le mois de Novembre avec la même couverture du NCDC :

post-3513-1387318322_thumb.png

Par contre si on prend une couverture globale :

post-3513-1387318381_thumb.png

Novembre retombe à la troisième place. L'explication est ici la répartition des anomalies. En 2012, l'Arctique a cramé mais le NCDC de la NOAA n'a rien vu car il ne couvre pas la région. Par contre en 2013 c'est la Sibérie. Et là, le NCDC de la NOAA l'a vu. Pour une fois, un défaut de couverture du globe aide à pousser les températures à la hausse.

Par contre, pour le GISS de la NASA ce n'est pas crédible comme explication. En 2012, il a bien vu que l'Arctique cramait :

post-3513-1387318584_thumb.png

post-3513-1387318610_thumb.png

Cela est confirmé par la méthode de calcul partiel (ce n'est pas la production officielle) du GISS de la NASA, qui extrapole les données des stations pour mesurer la T globale. Il n'y a donc aucune données océano's :

2010    91  102  110   97   94   84   71   79   84   92   99   68     89  90     89  100   78   92  2010
2011    69   62   73   79   61   70   87   92   74   78   70   75     74  74     66   71   83   74  2011
2012    58   52   66   74   90   68   54   82   81   90   88   66     72  73     61   77   68   86  2012
2013    94   70   84   61   65   84   61   74   96   80   87  *****  *****  77     77   70   73   88  2013
Year   Jan  Feb  Mar  Apr  May  Jun  Jul  Aug  Sep  Oct  Nov  Dec    J-D D-N    DJF  MAM  JJA  SON  Year

Novembre 2013 se fait là aussi ejecté à la troisième place, comme sur la reanalysis du NCEP NCAR.

La réponse est ici à chercher dans les données océano's je pense. La NASA du GISS ne calcule que des données stations, et récupère les anomalies des SST ailleurs. Pour les Sea Surface Temperature seulement :

post-3513-1387318911_thumb.png

2013 est très chaud, 2012 un peu moins :

post-3513-1387318954_thumb.png

Alors que le NCEP NCAR dit non :

post-3513-1387319317_thumb.png

À ce niveau, les différences deviennent plus subtil à mon avis qu'un problème de couverture. Le NCEP NCAR ne calcule pas exactement de la même manière que le GISS la température en zone océanique. Il faudrait fossoyer dans la documentation des deux bases, mais la notion de SST en tant que Sea Surface Temperature dans le GISS, n'a pas d'équivalent direct dans le NCEP NCAR.

Le point qui reste est que, à mon avis, le GISS de la NASA et la reanalysis du NCEP NCAR sont les deux séries les plus fiables, les deux avec des faiblesses et des avantages.

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Il n'y a jamais de bonne nouvelle on dirait :unsure:

http://phys.org/news/2013-12-cloud-mystery...res-4c.html#jCp

The research also appears to solve one of the great unknowns of climate sensitivity, the role of cloud formation and whether this will have a positive or negative effect on global warming.

"Our research has shown climate models indicating a low temperature response to a doubling of carbon dioxide from preindustrial times are not reproducing the correct processes that lead to cloud formation," said lead author from the University of New South Wales' Centre of Excellence for Climate System Science Prof Steven Sherwood.

"When the processes are correct in the climate models the level of climate sensitivity is far higher. Previously, estimates of the sensitivity of global temperature to a doubling of carbon dioxide ranged from 1.5°C to 5°C. This new research takes away the lower end of climate sensitivity estimates, meaning that global average temperatures will increase by 3°C to 5°C with a doubling of carbon dioxide."

The key to this narrower but much higher estimate can be found in the real world observations around the role of water vapour in cloud formation.

Observations show when water vapour is taken up by the atmosphere through evaporation, the updraughts can either rise to 15 km to form clouds that produce heavy rains or rise just a few kilometres before returning to the surface without forming rain clouds.

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Yep en effet. Environ 0.5°C du total des 3°C de la sensibilité climatique au total est du aux nuages pour le chiffre "moyen" dans le milieu de la fourchette. Même avec une rétroaction des nuages nulle ou un peu négative, et quelques autres exagérations ici ou là, on tombe à une sensibilité au grand minimum de 2°C. Il n'y a que le GIEC pour croire que la sensibilité puisse être de 1.5°C au doublement. Dans l'autre sens, si la rétroaction des nuages est assez forte, on peu envisager jusqu'à 4°C de sensibilité. La fourchette la plus probable est sans doute de 3°C +/- 1°C au doublement.

Fasullo et Trenberth avait déjà montré que les modèles qui simulaient le mieux le cycle hydro' dans les régions subtropicales avaient la plus forte sensibilité :

http://yly-mac.gps.caltech.edu/Caltech/Yun...92-4%20copy.pdf

Ce nouveau papier cité semble suivre le même cheminement et arrive à la même conclusion :

http://www.see.ed.ac.uk/~shs/Climate%20cha...om%20mixing.pdf

Pour mémoire, Dessler en 2010 trouvait aussi une rétroaction positive pour les nuages :

http://geotest.tamu.edu/userfiles/216/dessler10b.pdf

Un autre papier aussi sur lequel on peut revenir :

http://www.realscience.org.uk/clement090724.pdf

De la lecture : p

http://www.forums.meteobelgium.be/index.php?showtopic=14619

Modifié par paix

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Pour en avoir un peu discuter, reprécisons quelques points à ce sujet.

Déjà, il y a peu d'incertitudes sur le fait que la rétroaction est bien positive pour les grandes longues d'ondes. C'est-à-dire que les nuages ont bien un effet de serre net. Ils empêchent le rayonnement tellurique (les IRs au delà de 3 micromètres) de s'échapper dans l'espace.

La question se pose donc de savoir si les nuages sont plus efficaces à bloquer le rayonnement solaire qu'à bloquer le rayonnent tellurique. Les nuages d'altitudes sont transparents et laisse plutôt bien passer le rayonnement solaire. L'effet net est donc une rétroaction positive, puisqu'ils retiennent le rayonnement tellurique tout en laissant l'énergie entrée dans le système. Pour les nuages bas, l'effet net est sans doute une rétroaction négative quand il y a du Soleil.

Par exemple pour l'Arctique, la rétroaction nuage est clairement positive en Hiver. Cela se voit par exemple en 2012 sur les données d'Ostrov Vize :

http://www.ogimet.com/cgi-bin/gsynres?ord=...2&ind=20069

Dès qu'il y a des nuages bas, et vu que l'Océan en dessous est libre de glace, la température peut se stabiliser entre 0°C et -5°C même en pleine nuit polaire. Il n'y a donc pas de doutes à avoir, avec le recul progressif de la banquise et l'augmentation de l'humidité, l'Arctique pourra bientôt passer toute la nuit polaire les fesses au chaud et sans l'ombre d'un floe. La rétroaction nuage est ici très nettement positive.

La question se pose surtout pour les régions tropicales et subtropicales, où le rayonnement solaire est présent toute l'année. Si on a plus de nuages bas, la rétroaction net est négative. Sinon, avec moins de nuages bas, la rétroaction net est positive. C'est le sens des études, qui parlent beaucoup de Pacifique, de régions subtropicales, et de nuages bas. C'est là que réside le nœud du problème. L'évolution est donc aussi lié indirectement à l'évolution de la cellule de Hadley. Ici, il n'y a pas beaucoup de doutes par contre. La cellule de Hadley tend à s'élargir et à être plus faible. La question à 100 balles, cela implique quoi pour la nébulosité ? :lol:

http://www.realscience.org.uk/clement090724.pdf

Clement, A. C., Burgman, R., & Norris, J. R. (2009). Observational and model evidence for positive low-level cloud feedback. Science, 325(5939), 460-464.

Ici, les gars montrent que la rétroaction des nuages bas est positive pour le Pacifique par exemple.

http://yly-mac.gps.caltech.edu/Caltech/Yun...92-4%20copy.pdf

Fasullo, J. T., & Trenberth, K. E. (2012). A less cloudy future: The role of subtropical subsidence in climate sensitivity. Science, 338(6108), 792-794.

Ici, Fasullo et Trenberth prennent le problème un peu différement, mais toujours dans la même optique de savoir si la rétroaction dans les tropiques et subtropiques est positive. Pour eux la réponse est oui.

L'étude dont on parle continue dans le même genre d'idée :

http://www.nature.com/nature/journal/v505/...ature12829.html

La difficulté dans l'histoire vient de l'ENSO. Pour cette étude par exemple :

http://link.springer.com/article/10.1007/s...1/fulltext.html

Loeb, N. G., Kato, S., Su, W., Wong, T., Rose, F. G., Doelling, D. R., ... & Huang, X. (2012). Advances in understanding top-of-atmosphere radiation variability from satellite observations. Surveys in geophysics, 33(3-4), 359-385.

L'abstract semble suggérer que la rétratoction est négative : "During positive ENSO phase (El Nino), outgoing LW radiation increases, and decreases during the negative ENSO phase (La Nina)"

Pour autant, la grande question existentielle, cause ou conséquence. Puisque la Nina refroidit le climat, une Terre moins chaude émet moins. Donc, durant La Nina, est-ce-que la Terre émet moins à cause d'une rétroaction nuage négative ? Ou est ce que la Terre émet moins simplement parce qu'elle se refroidit ?

De même pour l'étude de Dessler, 2010 :

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&am....58187178,d.ZG4

Dessler, A. E. (2010). A determination of the cloud feedback from climate variations over the past decade. Science, 330(6010), 1523-1527.

Pour lui la rétroaction est positive. Pour autant, les variations de températures sont essentiellement dû à l'ENSO. Est-ce-que la rétroaction est bien positive dû à la température ? Ou bien, est-ce-que la rétroaction est positive dû à l'ENSO, via un mécanisme indépendant de la température ?

Un autre point, il faut bien garder en tête que la plus grosse part des rétroactions positives est dû à la vapeur. Sans aucune rétroaction positive, la température augmenterait de 1.2°C au doublement. La vapeur d'eau amène à elle seule la réponse à 1.9°C, et c'est du béton armé cette affirmation. Si en plus on rajoute deux trois effets comme la modification de l'albédo, on arrive au bas mot à 2.2°C à 2.3°C (et contrairement aux titres ronflants sur l'Antarctique, ce n'est pas sa banquise qui va nous sauver. C'est comme pour les nuages, il y a un truc qui s'appelle "nuit polaire" et qui se produit assez régulièrement quand même là bas). Le changement du gradient a un petit effet de rétroaction négative, mais qui est compensé par une plus grande efficacité de la rétroaction vapeur d'eau. On ne le considérera pas dans ces calculs. Donc même si les nuages ont une rétroaction négative, la sensibilité reste d'au moins 2°C. Et il n'y a pas besoin que les nuages aient une rétroaction positive très importante pour nous amener au bas mot à 2.5°C de sensibilité. De plus, les données paléoclimatologiques excluent totalement, absolument, une sensibilité de moins de 2°C au doublement. C'est strictement impossible, on ne saurait pas expliquer les cycles glaciaires et interglaciaires sans.

La discussion porte bien donc sur le fait de savoir si la sensibilité est plutôt de 2°C ou 4°C, l'intervalle le plus probable étant de 2.5°C à 3.5°C au doublement. Cela fait une belle différence, mais dans la pratique on en a vraiment rien à secouer. Toutes ses discussions permettent juste de se donner l'impression d'être intelligent en manipulant des chiffres bien compliqués. Et cela nous éloigne de la réalité crue du réchauffement climatique, qui est que de toute façon à la fin on ne ramassera même plus la viande tellement il y a aura de cadavres.

Aux Philippines, c'était bien le dernier de leurs soucis de savoir si la sensibilité était de 2.741°C ou 3.129°C. Ils ont juste subi :

typhoon-philippines-haiyan-yolanda-coast

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En fait c'est bien le Gulf Stream, mais il n'y a pas grand'chose à dire de plus. La climatologie des SST présente un fort gradient dans cette région, et il suffit que le courant bouge un tout petit peu pour avoir des grosses anomalies positives et négatives qui s'entremêlent.

anomnight.9.1.2011.gif

Ce n'est pas toujours le cas :P

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Le CO2 augmente. Certes oui. Et surtout augmente de plus en plus vite. Cette année 2013, en plus d'être très douce, a aussi approché les records de hausse du taux de CO2 atmosphérique. La valeur n'est pas encore tout à fait définitive, mais provisoirement al hausse a atteint 2.63 ppm en un an. Presque aussi bien que les années El Nino de 1998 (+2.84 ppm en un an) et de 1987 (+2.71 ppm en un an). De plus, les émissions continuent d'augmenter, et atteignent de nouveaux records :

post-3513-1390013988_thumb.jpg

L'échelle de la croissance du taux de CO2 est aligné sur celui des émissions. Relâcher 12.72 gigatonnes de carbone (46.6 gigatonnes de CO2) correspond à 6 ppm dans l'atmosphère. Cependant, environ la moitié est épongée par les océans et les terres. La bonne nouvelle, c'est que comme attendu, la fraction absorbé tend à diminuer. Et donc la fraction résiduelle dans l'atmosphère, l'airborne fraction, augmente...

post-3513-1390014269_thumb.jpg

En dehors des El Nino balèzes qui tournent à 80% restant dans l'atmosphère, une faible tendance à la hausse de dessine. Cela reste débattu (Et encore, débattu, en fait c'est surtout pour savoir si c'est significatif, plus que pour savoir si cela monte... Un peu comme avec les T actuellement), mais ce n'est pas franchement rassurant. Malgré les affirmations de certains sur le fait que le CO2 est de la nourriture pour plante, et qu'avec plus de CO2 le monde devient vert pétant, dans la réalité pratique et concrète des choses il en va tout autrement. Le système Terre a l'air de mal supporter la hausse de température. Plusieurs études montrent que sur des événements ponctuels, le "puits" terrestre n'est plus vraiment un puits, mais bien une source :

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2...n-cinq-ans.html

http://www.nature.com/ngeo/journal/v5/n8/full/ngeo1529.html

(sachant que la Calif' est bien parti pour le combo...)

http://www.nature.com/nature/journal/v437/...ature03972.html

Dans un tout autre genre, un rapport sur le climat de l'Australie montre que même un réchauffement de +4°C nous mène vers l'inconnu :

http://books.google.fr/books?hl=fr&lr=...p;q&f=false

Le rapport essaye de faire l'analogie entre les climats actuels et les climats à +4°C au global :

In some cases, the analogues for the new climates of Alice Spring and Cairns can only be found beyond Australia. Those for Darwin (not shown) are unlikely to exist anywhere on the planet.

Manière polie de dire que Darwin tapera de tels humidex que ce sera probablement invivable. Darwin a déjà des Tw maximum de l'ordre de 29°C à 30°C. Or la limite physiologique est à 34°C de Tw, 35 grand maximum.

http://www.abc.net.au/environment/articles.../10/3650095.htm

Et cette année il y a encore eu de la casse suite aux catastrophes naturelles :

http://www.wunderground.com/blog/JeffMaste...l?entrynum=2612

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Nome en Alaska vient soutenir Ostrov Vize pour démonter la théorie du "oui mais avec la nuit polaire, fera toujours froid en Arctique". Je ne sais plus où, mais durant l'Hiver 2011 / 2012 j'avais clairement montré qu'Ostrov Vize avait pu passer la nuit polaire les fesses au chaud grâce à une rétroaction positive des nuages bas. L'inversion de rayonnement qu'on retrouve classiquement dans ces régions était parti rejoindre le cimetière, la banquise avait reculé comme jamais (son extension avait atteint des valeurs qui auraient été favorables en plein été au 16è siècle...), et les anomalies avaient approché les +15°C sur 3 mois. Tout ceci par 80°N, dans la nuit la plus noire qui puisse être, ou presque.

Nome en Alaska est un peu plus bas en latitude, mais la circulation d'eau douce est moins importante. À Ostrov Vize, la circulation des eaux Atlantiques avaient quand même aidé. Et le résultat est éloquent :

http://ogimet.com/cgi-bin/gsynres?ord=REV&...8&ind=70200

post-3513-1390166899_thumb.png

Si on trace rapidement la T en fonction de la nébul :

post-3513-1390167231_thumb.jpg

Comme par hasard, un ciel chargé à complétement bouché suffit à stabiliser la température moyenne entre 0°C et -5°C. Largement suffisant pour ne pas voir la banquise se former. Comme à OStrov Vize, on trouve des sondages à Nome (pour cela que j'ai prise cette station aussi ^^ ). Le 8 Janvier, sous un ciel couvert avec un plafond de 1km :

post-3513-1390167589_thumb.png

Le profil radiatif typique du coin s'est complétement fait bouffé, et il ne reste qu'une bête petite inversion en basses couches liée aux nuages bas. Alors que le 28 Décembre, un jour froid et sans nuages :

post-3513-1390167673_thumb.png

Le profil se barre clairement à gauche.

Et en conséquence, Béring a connu un gros retard d'embâcle. Il faut en effet un peu plus que des journées entre 0°C et -5°C pour que l'Océan gèle...

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Entre l'altération des conditions de surfaces (moins de banquise) et les rétroactions des nuages, ont a trouvé l'équipe gagnante.

On parlait justement des rétroactions nuages l'autre jour. Il faut bien comprendre que le caractère positif ou négatif se discute pour les nuages bas et moyens des régions tropicales et subtropicales essentiellement. Il est une certitude absolue, en pleine nuit les nuages ont une rétroaction positive nette. Et donc dans la nuit polaire, avec un Océan libre bien chaud et humide, il y a moyen de tenir sur une certaine inertie et un ralentissement des déperditions par le plafond nuageux. Bref, la banquise hivernale va y passer aussi. Et si on est encore là, on verra les mêmes réactions. Les uns qui se diront surpris. Et les autres qui arriveront à retrouver un récit obscur pour justifier que la banquise est en pleine forme et qu'on va même vers un âge glaciaire. Récit d'un gars qui raconterait avoir pu, pour le compte du tsar, rallier Iakoutsk à la nage, via la Lena, en plein Hiver.

P.S. : Et la théorie "c'est la faute à la synop' " risque de tomber un peu court :

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En 2013, le contenu en énergie des océans a traversé le plafond (littéralement d'ailleurs, ils vont avoir besoin d'un autre graphique à la NOAA...) :

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Et le niveau de la mer continue alors à monter en toute logique :

post-3513-1391305600_thumb.png

Un Océan plus chaud se dilate ("late" -> ben quoi on n'a pas demandé de dire late ? dit late ?). Et donc si l'Océan se dilate (youyou), le niveau de la mer monte... Et cela tout à chacun peut le vérifier en se baladant le long des côtes. La mer gagne du terrain à l'évidence.

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C'est une pensée certes saugrenue qui m'est venue comme ça mais j'avais envie d'en causer.

OK on pollue la planète avec nos activités liées au pétrole, gaz et cie... Tout cela entraînant les conséquences dont on nous rabat les oreilles au quotidien.

Finalement, si on avait laissé les énormes poches de pétrole et de gaz dans la terre, que serait-il arrivé ou se serait produit ? Il fut un temps ou le pétrole débordait des terres, devenues alors incultivables. On a appris à l'exploiter, à quelque part s'en débarrasser et c'est devenu une nécessité. Voyons les choses d'un autre côté : n’avions-nous pas une bombe sous nos pieds, un peu comme si on fumait une cigarette assis sur une bonbonne de gaz qui fuit ? La disperser peu à peu comme nous le faisons de nos jours n'est elle pas préférable à un embrasement telle une énorme explosion volcanique ? Quelles seraient les conséquences si nous n'avions jamais extrait du sol tous ces hydrocarbures ?

Questions farfelues, je vous l'accorde...

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Si nous n'avions jamais touché à ces réserves de carbone, elles n'auraient pas bougé ;) Il n'y a pas de raisons que cela soit le cas à grande échelle. Le pétrole, le charbon, et le gaz séquestré sous terre ont été stables durant des centaines de millions d'années, sans qu'il n'existe de trace d'une contamination à grande échelle. Il n'y a pas de raisons que cela ait pu changer. D'autre part, les conséquences ont un impact de plus en plus concret. Sans nécessairement aller chercher jusqu'aux petits manchots qui sont mort de l'été trop chaud en Argentine, même pour l'économie les conséquences sont de plus en plus pesantes. On masque cette réalité derrière un vaste écran de fumée sur le mode "la croissance est proche, il faut juste un peu plus d'austérité / d'aide de l'État pour relancer l'économie". Pour autant, outre le fait que la croissance, on la cherche encore, le changement climatique est un facteur supplémentaire qui impacte négativement l'économie. Bloomberg s'y met aussi, et pourtant tonton Bloomberg (maire de NYC au passage) est un multimillionnaire plutôt enclin au libéralisme économique, et en tout cas très loin de l'image de l'écolo barbu. Son agence de presse rentre franchement dans le tas, pour dire le moins. Après son "It's global warming, stupid" au sujet de Sandy, voila ce que disait le site il y a peu :

http://www.bloomberg.com/news/2014-01-27/g...ot-science.html

L'auteur reste dans une logique de marché, et la moitié de ce qu'il dit n'est pas crédible, mais le point est surtout le suivant. Le RC n'est pas juste un enjeu sur la T globale. C'est aussi un facteur qui ralentit l'économie mondiale, qui renchérit le prix des matières premières, augmente le coût des assurances, favorise les conflits,... On nous rebat peut être les oreilles du RC -bien que je n'ai pas ce sentiment-, mais on oublie ses conséquences les plus pertinentes au quotidien.

Les conséquences négatives du RC dominent largement les avantages que l'on peut tirer de l'exploitation des carburants fossiles.

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De plus les conséquences de l'épuisement des carburants fossiles, le RC, forment un duo mortifère. En Syrie, ils s'entretuent depuis plusieurs années maintenant, et rien ne semble évoluer. Et pour cause, le conflit est aussi une guerre par procuration entre l'Arabie Saoudite et l'Iran ; entre les USA et la Russie. Et en Syrie nous nous trouvons dans une situation complétement ubuesque, avec Al Quaeda qui combat indirectement aux côtés des USA...

http://petrole.blog.lemonde.fr/2014/01/07/...nce-petroliere/

Et si l'Iran se montre aussi agressive, c'est aussi parce que la nation est sous pression. L'article du NYT est quand même ultra claire (crystal clear comme dirait les roast-beefs à ce sujet...) :

L'Iran est confronté à une pénurie d'eau potentiellement si grave que l'administration prépare des plans d'urgence pour le rationnement dans la grande région de Téhéran, où vivent 22 millions de personnes, et d'autres grandes villes à travers le pays. Président Hassan Rouhani a identifié l'eau comme une question de sécurité nationale, et dans les discours publics dans les zones les plus durement frappés par la pénurie, il promet de "faire revenir l'eau".

Les experts citent le changement climatique, les pratiques d'irrigation, le gaspillage et l'épuisement des réserves d'eau souterraine comme les principaux facteurs de la pénurie croissante de l'eau. Dans le cas du lac Ourmia, ils ajoutent la réalisation d'une série de barrages qui ont étouffé une offre importante d'eau douce qui coule des montagnes qui se dressent de chaque côté du lac.

L'Iran est aussi sous pression à cause du RC, l'article du NYT le dit explicitement et très clairement. Et donc l'Iran tente d'avancer ses pions dans la région pour raffermir sa prospérité vacillante. Je pense qu'on ne parle pas assez des conséquences du RC, qui sont de plus en plus potentiellement catastrophiques. On refuse de nous dire que le RC a des conséquences négatives de plus en plus graves, et on se contente de nous sortir des images de désastres naturels. Et un désastre en remplace un autre, sans que jamais ne soit dit cette évidence. Les conséquences négatives du RC dominent largement les avantages que l'on peut tirer de l'exploitation des carburants fossiles.

Que ferons-nous si la Californie ou l'Iran s'effondre à cause de la sécheresse ?

Modifié par paix

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Ils sont en train de s'étripe en bretagne pour savoir à qui la faute :

http://www.lemonde.fr/politique/article/20...026_823448.html

On se demande à quoi cela servait que le Finistère soit en vigilance orange pluies / inondations, vigilance orange vague / submersion, et vigilance orange pour le vent. Maintenant il faudrait encore que la vigilance crue soit au rouge même quand les cours sont à l'étiage peut être ?

En plus, tout le monde s'en fout de savoir, mais pourquoi donc cela déborde-t-il aussi facilement. À part une bande de barbus qui osent faire remarquer que peut être qu'avec un peu moins de béton et un peu plus de verdure, cela limiterait la casse, personne ne se pose de questions. C'est sûr, le niveau de la mer n'a jamais pris "que" 20 cms en 2 siècle :

1_high.png

Et donc l'influence de la marée est si peu évidente à Quimperlé :

post-3513-1388879654_thumb.png

Donc forcément cela n'effleure personne que lors des grandes marées, il y a moins besoin de forcer pour que cela dégueule. C'est sur que 20 cms, c'est un détail quand on pleure qu'il y avait un mètre d'eau dans les rues.

Et voila à quoi ressemblent nos élus, des bouffons qui espèrent lutter contre la montée des eaux avec des sacs de sable en attendant une communication personelle du préfet pour leur expliquer que la France carotte de MF, ce n'est pas juste pour la décoration...

Les dégâts sont si profonds maintenant qu'il est impensable de s'adapter simplement, de façon "douce". Du terrain devra être rendu aux mers, aux tropiques, et aux déserts.

À Norfolk, et pour d'autres villes côtières, ils ont compris que les sacs de sables n'étaient pas une solution, et l'idée d'abandonner purement et simplement du terrain est sur la table :

http://www.usatoday.com/story/news/nation/...coasts/3893825/

Et maintenant, l'UK se dit qu'il va sans doute être nécessaire d'abandonner du terrain aussi :

Des experts en inondations affirment que la Grande-Bretagne devra s'adapter au changement climatique - et rapidement.

Le Royaume-Uni ne sera pas en mesure de se défendre partout contre les niveaux élevés de la mer et les inondations. Alors qu'est-ce que cela implique pour les Somerset levels ?

Damian Carrington

theguardian.com, jeudi 30 Janvier 2014 18.08 GMT

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Une barque conduite par le personnel des services de secours porte des résidents le long d'une route inondée dans le village de Muchelney dans les Somerset levels.

Photo : Toby Melville / Reuters

"Vous devez envisager le repli", explique le professeur Colin Thorne, un expert des inondations à l'Université de Nottingham. "C'est la seule politique raisonnable - cela n'a aucun sens de défendre l'indéfendable." Cette évaluation de la façon dont le Royaume-Uni devra s'adapter au risque accru d'inondations est tranchée, mais elle est partagée par presque tous ceux qui travaillent sur ​​la question.

Des siècles de drainage des zones humides, de conquête des marais salants, de canalisations des rivières, est actuellement remis en cause par le changement climatique, qui apporte des tempêtes plus féroces, des pluies plus intenses, et qui pousse à la hausse le niveau de la mer. Les digues sont maintenant délibérément autorisés à être éventrée, avec de nouvelles défenses construites plus loin, et des champs convertis en lacs pour ralentir le flot de l'eau, alors que la gestion des inondations revient à des méthodes naturelles.

Thorne dit que la stratégie de "faire de l'espace pour l'eau" a été sur la table depuis une dizaine d'années, mais l'urgence de sa mise en œuvre a fortement augmenté. "Nous pensions parler des années 2030, mais tout se passe diablement plus vite."

De grandes régions du sud de l'Angleterre ont eu leur mois de Janvier le plus humide jamais enregistré, a annoncé le Met Office jeudi, et les Somerset levels, dont la plus grande superficie est en dessous du niveau de la mer, ont été inondés pendant des semaines. "J'ai énormément de sympathie pour ces gens", dit Thorne. Mais il pense que l'histoire de 1000 ans du maintien de la mer hors de la zone est proche de la fin. "Les Somerset levels peuvent-ils être défendus entre maintenant et la fin du siècle ? Non," dit-il.

Hannah Cloke, une expert des inondations de l'Université de Reading, est d'accord : "Nous pourrions faire le choix de protéger les Somerset levels pour toujours, mais cela consommerait beaucoup de ressources. Mon sentiment profond est que vous allez devoir les laisser devenir un marais à la fin. Mais des gens y vivent et ont leur existence là, c'est donc très délicat". Cloke dit que la plus grande priorité à travers le pays est de donner aux gens l'aide dont ils ont besoin pour s'adapter à des inondations plus fréquentes, de l'avertissement et de la prépations de plans d'urgence jusqu'à la protection au niveau de la maison, tels que des toits verts absorbant l'eau et des pavés poreux. Elle note une petite tendance à la hausse des maisons riveraines à être bâtis sur ​​pilotis.

"Nous devons réaliser que nous ne pouvons pas protéger à tout prix. Nous devons nous adapter au changement climatique", explique le professeur Rob Duck, un expert côtier à l'Université de Dundee, en notant que Hull, Norfolk , Suffolk , Essex , Sussex et le Wirral sont des endroits à risque. "Construire des murs de plus en plus élevés n'est pas la réponse." Des grandes défenses contre les inondations souvent déplacent juste le problème, dit-il, ou provoquent une catastrophe encore plus grande quand ils se brisent finalement.

Ola Holmstrom, chef du Royaume-Uni pour l'eau au sein du cabinet de conseil WSP, dit que les choix difficiles devront être pris rapidement. "Malheureusement l'urbanisation croissante et le changement climatique signifie la question de la gestion des risques d'inondation n'est pas près de disparaître. Quelqu'un devra prendre des décisions difficiles, et pour le bénéfice de ceux qui sont actuellement inondées et ceux dont la subsistance dépend de la terre, il serait préférable que cela se produise plus tôt que tard".

Des expériences environnementales financés par le gouvernement dans le Somerset et le Yorkshire démontrent que le blocage des canaux de drainage des hautes terres, le reboisement par des arbres près des rivières, et des inondations délibérées dans les champs, peuvent protéger les maisons en aval par le ralentissement de l'écoulement de l'eau, ce qui empêche les eaux de monter rapidement et réduit l'envasement des canaux.

"Au Royaume-Uni, le retour à la nature est la voie à suivre : elle fonctionne", dit Cloke. "Nous avons tenté la solution technique et le coût d'entretien est très élevé, et nous n'avons tout simplement pas l'argent pour maintenir ces normes." Le financement annuel du gouvernement pour la protection contre les inondations est en baisse de 15% en valeur réelle sous la coalition, alors que le risque d'inondation est en hausse et est l'impact le plus important du changement climatique, selon les scientifiques du gouvernement.

Recourir davantage de terres pour retenir les eaux de crue aura le plus grand impact sur les agriculteurs, qui gèrent les deux tiers des terres de la Grande-Bretagne. Paul Cottington, conseiller du sud-ouest pour l'environnement de l'Union Nationale des Agriculteurs, explique : «La terre a été modifié depuis des siècles et il y a une raison à cela : nous avons de très bonnes terres agricoles productives." Il dit que 100 hectares de terres peuvent nourrir 400 personnes, et que certains agriculteurs travaillent déjà dans les hautes terres pour aider à atténuer les inondations. Mais, Cottington ajoute, les agriculteurs pourraient fournir un secours contre les inondations avec leur terre, si ils sont payés pour ce service avec des accords à long terme, et il montre un schéma existant dans le Kent qui protège Tonbridge de cette façon. Thorne dit sans ambages que ces modifications sur des terres agricoles sont inévitables : "Habituez-vous y, les gars."

Sur l'avenir des Somerst Level, Cottington dit: "À long terme, les Levels peuvent être ce qu'ils doivent être. Ils sont ce qu'ils sont grâce à l'effort humain, mais ce qu'ils deviennent devraient être décidées par les gens qui y vivent et y travaillent."

Malgré le consensus que plus de terres côtières et de terres inondables devra être utilisé pour faire de la place pour l'eau, les experts sont également d'accord pour dire que les grandes défenses en béton seront encore nécessaires dans les zones urbaines. Alastair Chisholm, directeur de la politique à l'établissement agréé de gestion de l'eau et de l'environnement, a déclaré : "Nous devons reconnaître la valeur réelle de la protection des grandes communautés à basses altitudes (Londres ? :P ) et des terres d'importances économiques (Londres ? :P ). L'idée de déplacer de grandes communautés, comme la ville sujette aux inondations d'Hull, par exemple, est un très difficile à envisager. Aux Pays-Bas, ils savent que, finalement, ils n'ont d'autre choix que de défendre et tenir la ligne à un coût considérable." Il dit qu'accepter le prix élevé qui doit être payé - l'augmentation des dépenses de défense contre les inondations sur les villes - peut en fin de compte être plus socialement acceptable dans les zones bâties.

Cependant, en dehors des grandes villes, l'Agence de l'Environnement a accepté depuis longtemps que la retraite est inévitable, déclarant en 2008 : "Nous n'allons pas être en mesure de tenir la ligne partout pour toujours."

Thorne acquiesce : "Vous allez perdre la bataille par une nuit noire et cela sera brutal. Je pense que nous pouvons être plus civilisé que cela et planifier à l'avance. Nous devons [ faire attention à ] l'orgueil et savoir que si nous nous battons contre la nature, nous perdront à la fin."

En espérant qu'en France, on finisse par se rendre compte que ce ne sont pas avec des sacs de sables qu'on luttera contre la hausse du niveau de la mer et les pluies violentes plus fréquentes...

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