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Les Forums de MeteoBelgique
Philippe

A propos du réchauffement climatique

Messages recommandés

Pas d'accord. On ne fait que de la comparaison point par point, et on regarde pas assez la tendance de fond.

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La banquise avait subi une grosse fonte en Juin 2007, dû aux conditions atmosphériques exceptionnelles, ce qui explique que pour l'instant l'état de la banquise 2008 ne mérite qu'une deuxième place. Mais en Juillet, et Août, la banquise a fondu plus lentement, sans doute dû à la résistance de la banquise âgée.

Cet année, le rythme de fonte est moins élevée (mais reste très rapide). Cependant, il n'y a pour l'heure aucun facteur qui puisse arrêter cet espèce de train train quotidien. La glace âgée, mise à mal l'année dernière, ne fait plus que de la résistance de principe.

L'exemple de la mer de Beaufort est révélateur, après les dégâts de l'été 2007, la banquise ne s'est jamais totalement remise, et cet année ne fait que consommer, alors que la banquise est censé être âgée.

Impressionnant aussi est l'ouverture simultané des deux passages, qui est pour l'instant fort probable.

PS : Il ne faut pas oublier que cette année sera significativement plus fraîche que la dernière décennie, et qu'on ne peut donc pas s'attendre à un crash tel que celui de 2007.

Modifié par paix

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Certes, mais les scientifiques du NSIDC restent assez pessimistes pour la suite de l'été. Rendez-vous fin septembre pour constater les dégâts.

Pour résumer,

- Fonte en juin comparable à celle de l'année passée.

- Début de fonte record sur l'ensemble de l'Arctique au cours du printemps,

renforçant le feedback positif par la baisse d'albedo.

- Fonte record en mer de Beaufort, Baffin et en baie d'Hudson.

- Meilleure tenue de la glace en mer de Laptev et de Chukcki, contrairement à 2007.

http://nsidc.org/arcticseaicenews/index.html thumbsup.gif

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Bonjour à tous,

Lima, 13h00

Le mois de juin fut sombre et humide, avec beaucoup de bruine, phénomème auquel on n'est pas habitués ici. La pluie tombe seulement en août-septembre ou en février, et en très petite quantité. En juin, ce fut des bruines presque permanentes qui ont transformé la ville en gigantesque piscine.

Depuis quelques jours, changement total de décor : plein soleil ! Phénomème auquel on est tout aussi moins habitués, alors que l'hiver devrait nous plonger dans une grisaille tristounette.

Il fait donc 21 degres, 2 de plus que la normale, et le ciel est totalement dégagé. Le vent souffle assez fort, peut-être une raison de ce temps splendide. A noter aussi que la température de la mer est en augmentation, a +1 degre au-dessus des normales, et cette poche devrait s'étendre vers le large. Tout cela a fait craindre au président equatorien Rafael Correa un nouveau Nino, mais je trouve le jugement un peu précipité.

A bientôt, pour d'autres aventures pacifiques wink.gif

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A noter que la forte anomalie d'extension en Antarctique s'est totalement résorbée à ce jour. Mais restons prudents. Les glaces de mer restent capricieuses et l'hiver est loin d'être terminé. Difficile néanmoins de ne pas être tenté de relier l'englacement exceptionnel de ces douze derniers mois avec la Niña très forte 2007-2008. Un retour progressif à la normale serait-il envisageable, ou bien n'est-ce qu'une pause temporaire ? L'avenir nous le dira. thumbsup.gif

Modifié par Frédéric Bruls

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L’Arctique est une réserve de pétrole inexplorée

 

D’après de nouvelles études menées par l’agence gouvernementale américaine de recherches géologiques, le continent Arctique regorgerait de pétrole. Les estimations parlent de 90 milliards de barils, sans compter des grandes quantités de gaz : la publication du 23 juillet dernier annonce la présence 1,670 billions de pieds cubiques de gaz naturel et de 44 millions de barils de gaz liquéfié.

Même si les chiffres exprimés comportent certaines incertitudes, le géologue Donald Gautier pour l’US Geological Survey déclare que « la plate-forme de l’Alaska est de toute évidence l’endroit où il faut chercher du pétrole dans l’Arctique aujourd’hui. » Il s’agit d’un véritable enfeu économique, puisque l’Alaska pourrait produire 30 milliards de barils.

La nouvelle peut satisfaire les industriels, faisant un pied de nez à ceux qui voient la mort du pétrole proche. Seulement, c’est une nouvelle épouvantable d’un point vue écologique : le réchauffement climatique touche de plein fouet les glaces de l’Arctique, et rien ne sera fait pour enrayer le phénomène. Car moins de banquise signifie plus de facilités pour installer des forages pétroliers…et pas de casse-tête pour remplacer les énergies fossiles.

source : caradisiac

crying.gif

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Bah, il faut bien admettre que le baril cher risque d'attiser pas mal de convoitises. Extraire le pétrole de ces zones coûte énormément, mais aujourd'hui, ces techniques deviennent rentables. Je ne vois pas comment désormais on va pouvoir éviter les pétroliers de parvenir à leur fin. En effet, l’argument politique massue consiste à mettre en avant le danger d'une inflation galopante à cause du prix des énergies fossiles. Nos politiques, à mon avis, préféreront investir dans ces nouveaux eldorados carboniques plutôt que d'infléchir les mentalités à l'échelle mondiale.

Bien sûr, ils prennent un risque majeur avec le climat, surtout qu'en arrière-fond, il y a encore les énormes réserves de charbon à la disposition de l'humanité. Mais le risque d'une implosion sociale à court et moyen terme les effraie plus que tout. Tant pis pour le long terme ! Le mythe de la croissance exponentielle et éternelle a la peau dure, et je ne vois pas comment empêcher les Chinois, les Indiens, mais aussi les Africains, à rechercher à amender leur niveau de vie sans consommer de l'énergie fossile en grande quantité. Nous sommes devenus littéralement drogués au pétrole, au gaz, etc. L’avenir économique et écologique devient de plus en plus incertain. unsure.gif

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La Belgique se réchauffe 2 fois plus vite que le reste du monde

01.08.08 - 09:00

En Belgique, et dans toute l'Europe occidentale, le température a augmenté en moyenne deux fois plus vite que dans le reste du monde, selon un rapport sur le climat du KNMI, l'institut météorologique néerlandais, cité vendredi par la presse flamande.

Une des raisons est le fait que la pollution de l'air a diminué, ce qui permet aux rayons du soleil de passer plus aisément et d'atteindre plus facilement la surface de la terre. Il y a vraisemblablement un lien avec l'effet de serre mais celui-ci ne peut pour l'instant pas être prouvé. Au niveau mondial, la température s'est élevée d'un demi degré depuis les années '50. "En Europe occidentale, cette augmentation se situe, indépendamment des saisons, entre un degré et un degré et demi", affirme Arie Kattenberg, l'auteur du rapport. L'Europe, où au moins grosso modo la zone s'étendant de la Pologne à la France, ne présente pas en toute saison la même hausse de la température moyenne. C'est surtout au printemps que le mercure grimpe davantage, en fait 2,8 fois plus vite que la moyenne mondiale.

Source: RTBF

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Pour la banquise, le pire reste possible. Jusqu'à présent, une dépression froide restée coincée au dessus de l'Arctique Sibérien avait bloqué la fonte dans cette région. Mais elle vient de se faire éjecter au dessus du Svalbard, là où elle ne pourra plus impacter sur la banquise crying.gif

C'est un anticyclone avec des températures (largement) excédentaires qui a pris la place. Le Nord de la Sibérie voit sa banquise s'effondre. L'ouverture du passage du Nord Est est probable cette année.

Résultat, l'anomalie qui s'était stabilisé un peu la dernière quinzaine d'Août plonge vers en direction du record de 2007. Pour l'instant, la situation est pire qu'en 2005, et rien ne laisse présager que 2008 n'atteindra pas au moins la 2° place.

De l'autre côté, le "petit passage du Nord Ouest" est ouvert depuis plusieurs jours déjà, et le "grand" l'est pratiquement. Encore quelques jours, et on passe. L'Arctique canadien est d'ailleurs dans un état pire que l'année dernière, et est proche de ses records. Une immense faille persiste jusqu'au Nord d'Ellesmere et tente la jonction avec l'ouverture du passage de Robeson. J'espère que rien ne se concrétisera, parce que sinon le dernier point d'accroche de la banquise sera le Nord du Groenland.

P.S.: à Frédéric Bruls. Vous n'auriez pas pompé mon schéma tout moche de quelques posts au dessus pour le replacé dans les forums d'Infoclimat ? laugh.gif

Edit:Aïe, les fautes...

Modifié par paix

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Hum ... En ce moment, la banquise fond à vitesse grand V (http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...current.365.jpg). Cet article explique pour quoi.

Le tout est de savoir si des dépressions vont y faire le ménage ou non. On a encore un mois avant le minimum et il ne faudrait pas que le rythme de fonte continue, sinon on battra 2008.

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Si vous avez un peu de temps, lisez des articles sur HAARP, juste par curiosite.

Aux Etats-Unis, dès les années 50, des rapports ou déclarations officielles reconnaissaient l'intérêt militaire des techniques de modification des conditions climatiques, allant même jusqu'à considérer que le développement de telles techniques pourrait devenir une arme plus importante que la bombe atomique. Depuis, les recherches en direction d'une maîtrise et d'une manipulation des éléments naturels n'ont jamais cessé. Tout au plus, la Convention de 1977 sur l'interdiction d'utiliser des techniques de modification de l'environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles a-t-elle ralenti l'allure des travaux, ou du moins leur publication.

Liens :

http://fr.wikipedia.org/wiki/HAARP

http://www.grip.org/pub/rapports/rg98-5_haarp.pdf (rapport du GRiP)

En cherchant sur un celebre moteur de recherche, vous verez que les internautes ne sont pas avare d'informations (en tout genre).

Evidemment, chacun se fera sa propre idee...mais il y a matiere a discuter shifty.gif

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Oui, j'ai lu plein de choses à ce sujet, notamment que les tempêtes de 99 avaient artificiellement provoquées par les USA pour modifier l'opinion du Gouvernement Francais sur l'Accord Multilatéral sur les Investissements qui avait été négative avant de changer d'avis.

"On nous ment, on nous spolie !"

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La Belgique se réchauffe 2 fois plus vite que le reste du monde

01.08.08 - 09:00

En Belgique, et dans toute l'Europe occidentale, le température a augmenté en moyenne deux fois plus vite que dans le reste du monde, selon un rapport sur le climat du KNMI, l'institut météorologique néerlandais, cité vendredi par la presse flamande.

Une des raisons est le fait que la pollution de l'air a diminué, ce qui permet aux rayons du soleil de passer plus aisément et d'atteindre plus facilement la surface de la terre. Il y a vraisemblablement un lien avec l'effet de serre mais celui-ci ne peut pour l'instant pas être prouvé. Au niveau mondial, la température s'est élevée d'un demi degré depuis les années '50. "En Europe occidentale, cette augmentation se situe, indépendamment des saisons, entre un degré et un degré et demi", affirme Arie Kattenberg, l'auteur du rapport. L'Europe, où au moins grosso modo la zone s'étendant de la Pologne à la France, ne présente pas en toute saison la même hausse de la température moyenne. C'est surtout au printemps que le mercure grimpe davantage, en fait 2,8 fois plus vite que la moyenne mondiale.

Pour pouvoir déterminer le réchauffement climatique à Uccle au cours des dernières décennies, il serait intéressant de couper la série (de 40 ans) en deux, c’est-à-dire prendre en considération deux séries complètes de 20 ans, dont la première s’étend du 1er février 1968 au 31 janvier 1988, et la seconde, du 1er février 1988 au 31 janvier 2008.

Je sais que 20 ans, c’est encore un peu court pour une série climatique complète (qui devrait avoir 30 ans), mais cela donne déjà une bonne image de ce qui se passe.

Ci-dessous, la première série concerne les maxima et minima moyens de la période de 20 ans la plus ancienne, la seconde série concerne la période de 20 ans la plus récente.

Mois Janv Févr Mars Avr. Mai. Juin Juil Août Sept Oct. Nov. Déc.

MaxJ 05,2 05,5 09,1 12,6 17,0 20,0 22,1 21,9 18,8 14,6 09,2 06,1

MinJ 00,5 -0,1 02,3 04,6 08,5 11,5 13,5 13,2 10,9 07,8 03,9 01,4

MaxJ 06,4 07,3 10,9 14,3 18,5 20,8 23,0 22,9 19,1 14,8 09,5 06,4

MinJ 01,5 01,5 03,6 05,4 09,5 12,0 14,0 13,8 11,0 07,8 03,9 01,9

La première série (01-02-1968 – 31-01-1988) est encore peu affectée par le réchauffement climatique. On y reconnaît assez bien le climat d’Uccle tel qu’il a toujours été. Ces moyennes ressemblent fort aux normes (homogénéisées) à très long terme calculées par l’IRM. Ces moyennes ressemblent aussi à la série 1931-1960 et à la série 1961-1990 (toutes deux homogénéisées également).

La seconde série (01-02-1988 – 31-01-2008) est par contre très fortement influencée par le réchauffement climatique. Celui-ci tourne autour de 1°C pour les maxima et est à peine plus faible pour les minima. Le réchauffement est le plus marqué à la fin de l’hiver et au printemps, et il est le moins marqué en automne et au début de l’hiver (et ce, malgré la présence de deux automnes consécutifs exceptionnellement chauds, en 2005 et 2006).

Le réchauffement marqué en février et en mars a déjà été commenté par le KNMI aux Pays-Bas. Le KNMI se rallie à l’hypothèse selon laquelle la modification de température dans les basses couches atmosphérique est (plus ou moins) inversement proportionnelle à la modification de température dans la stratosphère. Ce qui signifie donc que le climat est en train de se refroidir au niveau de la stratosphère pendant qu’il se réchauffe (effet de serre renforcé) dans les couches plus basses. Comme le réchauffement est le plus intense aux pôles, le refroidissement stratosphérique y est le plus intense aussi, ce qui augmente les contrastes thermiques à ces altitudes et y renforce les vents d’ouest aux latitudes moyennes.

En outre, la température stratosphérique atteint son minimum à la fin de la nuit polaire (février – mars), ce qui fait que le vent d’ouest stratosphérique atteint son maximum à cette saison.

Ces courants d’ouest auraient une influence sur les vents d’ouest dans la troposphère, en augmentant leur fréquence. Cela expliquerait cette douceur marquée, dans nos régions, à la fin de l’hiver et au début du printemps.

Plus tard au printemps, le réchauffement perdure en raison des effets de retour des hivers trop doux. En effet, la Mer du Nord trop chaude atténue la froideur des courants polaires directs. En outre, la fonte des neiges plus précoce sur la Scandinavie et l’Europe orientale (également affectées par ces vents d’ouest) y provoquent un réchauffement plus rapide en raison de l’albédo. Avril 2007 a été très caractéristique de ces courants continentaux chauds avant l’heure.

Le réchauffement estival a probablement une autre explication. Elle serait plutôt liée à une modification de la position moyenne de l’anticyclone des Açores, qui remonterait plus au nord et nous placerait plus souvent sous son influence (air (sub-)tropical).

Il n’existe pas d’explication claire pour le réchauffement moindre en automne. Il semblerait que cette saison, chez nous, soit le moins affectée par les modifications dans le patron global de la circulation atmosphérique. Le petit réchauffement qu’on observe quand même suivrait tout simplement le réchauffement global de la planète, alors qu’aux autres saisons, le réchauffement est plus marqué chez nous qu’ailleurs dans le monde (pôles exceptés).

Cb (extrait d'un article que j'ai rédigé le 1er février 2008)

Modifié par cumulonimbus

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Merci Robert. Presque 2º de plus à la fin de l'hiver ! Je sens qu'on va avoir de plus en plus de cris de désespoir !

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Effectivement Robert a raison.

Les études statistiques des températures montrent pour les valeurs annuelles un premier saut en 1909 puis un deuxième en 1987. Le tableau montre les valeurs saisonnières et annuelle de la température. C'est assez remarquable.

tt___________________ HIV_PRIN_ETE_AUT__AN

Référence 1833 - 1909 2,0 8,0 15,8 9,3 8,8

Référence 1910 - 1987 2,9 9,0 16,3 10,1 9,6

Référence 1988 - 2007 4,2 10,4 17,7 11,0 10,8

Modifié par marcv

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Et j'ajouterai que sur les dix dernières années, de 1998-2007, la moyenne annuelle est passée à 11°. Cela n'a évidemment qu'une valeur indicative; rien ne dit que cela va continuer à monter. Quoiqu'on peut le craindre malheureusement... huh.gif

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Le changement climatique est une question compliquée, mais qui n’est pas obligée de l’être. Un petit guide pour mieux s'y retrouver: source :

http://www.irinnews.org/fr/ReportFrench.aspx?ReportId=79579

Quelle différence y a-t-il entre le temps qu’il fait et le climat ?

Le climat se rapporte à une moyenne climatique. Les notions de temps et de climat se rapportent toutes deux aux conditions atmosphériques, mais les cadres temporels sont différents.

Le temps désigne les conditions atmosphériques observées sur une courte période dans une région donnée (s’il fera chaud et beau lundi prochain à Tombouctou, au Mali, ou s’il pleuvra à Dhaka, au Bangladesh).

Le climat renvoie au contraire aux conditions atmosphériques observées sur des périodes bien plus longues -des dizaines ou des centaines d’années : le temps à Tombouctou et à Dhaka peut être le même un jour donné, mais le climat des deux villes est très différent. Tombouctou se situe dans le désert du Sahara et le climat y est chaud et sec, tandis que Dhaka se trouve dans la zone des moussons, et le climat y est chaud et humide.

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la confusion entre le temps qu’il fait et le climat est courante : on demande souvent aux scientifiques comment ils parviennent à prédire ce que sera le climat dans 50 ans, alors qu’ils n’arrivent pas à prédire le temps qu’il fera dans quelques semaines.

Il est difficile de prédire le temps qu’il fera au-delà de quelques jours, le développement des événements atmosphériques (précipitations, etc.) pouvant être chaotique.

Le GIEC donne l’explication suivante : il est impossible de prédire l’âge auquel un homme mourra, mais l’espérance de vie moyenne des hommes dans les pays industrialisés peut être située à 75 ans.

Quelle différence y a-t-il entre le changement climatique et le réchauffement climatique ?

On utilise souvent ces deux termes indifféremment, en pensant qu’ils renvoient au même phénomène. Or, il y a une différence : le réchauffement climatique renvoie à une augmentation moyenne de la température près de la surface de la terre ; le changement climatique, lui, se rapporte à l’évolution des événements climatiques, tels que la température, les précipitations, etc., mesurés sur des décennies, voire plus.

Le changement climatique est le terme de prédilection à employer lorsque l'on fait allusion à l’influence de facteurs autres que l'augmentation des températures.

Selon l’Agence américaine de protection de l’environnement, le changement climatique peut découler :

• de facteurs naturels, tels que les changements d’intensité solaire ou les changements lents de l’orbite terrestre autour du soleil ;

• de processus naturels observés au sein du système climatique (ex : changements de la circulation océanique) ;

• d’activités humaines qui modifient la composition de l’atmosphère (ex : combustion des carburants fossiles) et la surface de la terre (ex : déforestation, reforestation, urbanisation, désertification, etc.)

Qu’est-ce que l’effet de serre ?

Le terme effet de serre fait référence aux serres traditionnelles, dont les parois de verre réduisent la circulation de l’air et augmentent la température de l’air piégé à l’intérieur.

Le climat terrestre est principalement déterminé par le soleil. Environ 30 pour cent de la lumière solaire est renvoyée dans l’espace, une partie est absorbée par l’atmosphère, et le reste par la surface de la terre.

La surface de la terre reflète également une partie de la lumière du soleil, sous la forme de rayonnement infrarouge, une énergie lente.

L’échappement final de ce rayonnement infrarouge est retardé par les « gaz à effet de serre » tels que la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone, l’ozone et le méthane, qui renvoient les rayons infrarouges, réchauffant ainsi la basse troposphère et la surface de la terre.

Bien que les gaz à effet de serre ne représentent qu’un pour cent environ de l’atmosphère, ils agissent comme une couverture autour de la terre, ou comme le toit de verre d’une serre, piégeant la chaleur et maintenant la température de la planète quelque 30 degrés Celsius au-dessus de ce qu’elle aurait été autrement.

Toutefois, les activités humaines « épaississent » la couverture, car à la présence naturelle de ces gaz s’ajoutent les émissions de dioxyde de carbone issues de la combustion du charbon, du pétrole et du gaz naturel ; la production accrue de méthane et d’oxyde nitreux issue des activités agricoles et des changements dans l’exploitation des terres ; et plusieurs gaz industriels persistants, qui ne se forment pas naturellement.

Le changement climatique n’est pas nouveau. Pourquoi l’attribue-t-on à l’homme ?

Le climat terrestre est passé par de nombreux changements. L’évolution du bilan radiatif terrestre a été le principal moteur des changements climatiques survenus par le passé, mais les causes en ont été variées.

Les scientifiques ont attribué les changements survenus avant l’ère industrielle (avant 1780) aux causes suivantes :

- Changements de l’orbite terrestre

Les glaciations surviennent en cycles réguliers depuis près de trois millions d’années et selon le GIEC, il existe des preuves solides quant à l’existence d’un lien entre ces glaciations et les variations régulières de l’orbite terrestre autour du soleil, appelées cycles Milankovitch, du nom de Milutin Milankovitch, le mathématicien serbe (1879-1958) qui en a trouvé l’explication.

Au cours de ces cycles orbitaux, différentes quantités de rayonnement solaire sont reçues à chaque latitude et chaque saison.

Le débat reste ouvert sur la manière dont cela déclenche et achève les glaciations, mais bon nombre d’études portent à croire que la quantité de soleil reçue en été par les continents du nord est déterminante : si elle tombe en deçà d’une quantité critique, la neige de l’hiver précédent ne fond pas en été, de plus en plus de neige s’accumule, et une feuille de glace commence à se former.

D’après les simulations climatiques, le GIEC pense que la prochaine glaciation pourrait commencer dans 30 000 ans. Chaque glaciation, ou cycle glaciaire, a été suivie d’un cycle interglaciaire, plus chaud.

- Changements d’intensité solaire

En 2001, grâce à un nouveau modèle climatique informatisé, la NASA (l'administration américaine de l’aéronautique et de l’espace) a confirmé la théorie de longue date selon laquelle une faible activité solaire aurait été responsable du « petit âge glaciaire », un phénomène survenu entre les années 1400 et les années 1700.

Pendant le petit âge glaciaire, des années 1410 aux années 1720, la glace bloquait l’accès au Groenland ; les canaux de Hollande gelaient régulièrement, les glaciers des Alpes, dans le sud de l'Europe, avançaient, et la glace de mer avait augmenté de telle sorte qu’il n’y avait plus d’eau libre dans quelque direction que ce soit, aux alentours de l’Islande, en 1695.

Le modèle de la NASA a recréé l’impact d’un soleil moins intense, engendrant des changements climatiques majeurs à l’échelle régionale et, par la suite, un rafraîchissement des températures continentales pendant l’hiver.

Selon la NASA, entre le milieu des années 1600 et le début des années 1700, les températures à la surface de la terre dans l’hémisphère nord ont atteint le plus faible niveau (ou en auraient été proches) observé au cours des 1 000 dernières années, et les températures hivernales moyennes en Europe ont chuté de un à 1,5 degré Celsius.

Ce rafraîchissement apparaît clairement dans les estimations de températures obtenues en examinant les cercles de croissance des arbres et les carottes glaciaires, et dans les registres de températures compilés par l’University of Massachusetts-Amherst et l’Université de Virginie.

- Émission d’aérosols au cours d’éruptions volcaniques

Les aérosols sont de petites particules contenues dans l’atmosphère, dont la taille, la composition chimique et la concentration varient considérablement.

Les émissions volcaniques produisent des aérosols sous forme d’une poussière qui bloque le passage des rayons solaires et peut provoquer un rafraîchissement des températures à court terme.

En 1815, l’éruption du Tambora, en Indonésie, avait provoqué une baisse des températures mondiales de pas moins de trois degrés Celsius, selon l’Enquête géologique américaine (USGS).

« Même un an après l’éruption, les températures dans une majeure partie de l’hémisphère nord étaient encore bien plus fraîches pendant les mois de l’été. Dans certaines régions d’Europe et d’Amérique du Nord, l’année 1816 était connue sous le nom "d’année sans été" ».

- Émission de dioxyde de carbone (CO2) au cours d’éruptions volcaniques

Les volcans émettent également du CO2, et l’analyse des échantillons géologiques laisse penser que les périodes chaudes, sans glace, coïncident avec des taux élevés de CO2 dans l’atmosphère.

« Sur des périodes de plusieurs millions d’années, les taux de CO2 changent en raison de l’activité tectonique », note le GIEC.

Toutefois, selon le programme de l’USGS sur les risques d’éruption volcanique, si les volcans libèrent plus de 130 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère chaque année, les activités humaines émettent plus de 130 fois cette quantité.

- L’ère industrielle

Globalement, depuis le début de l’ère industrielle, vers 1750, les activités humaines engendrent un réchauffement du climat, selon le GIEC. La température moyenne à la surface de la terre a augmenté de 0,74 degré Celsius depuis la fin des années 1800.

Dans les années 1900, sur une moyenne globale, le réchauffement du climat s’est déroulé en deux phases : des années 1910 aux années 1940 (0,35°C), et de façon plus marquée des années 1970 à nos jours (0,55°C).

Cette croissance du taux de réchauffement a eu lieu au cours des 25 dernières années, et 11 des 12 années les plus chaudes jamais enregistrées ont eu lieu au cours des 12 dernières années. Cette hausse considérable des températures a été attribuée à l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère.

La concentration de CO2 dans l’atmosphère au cours des 650 000 dernières années a été déterminée précisément à partir de carottes glaciaires prélevées en Antarctique. Au cours de cette période, la concentration de CO2 a varié entre un minimum de 180 ppm (parties par million) pendant les périodes glaciaires, froides, et un maximum de 300 ppm pendant les périodes interglaciaires, chaudes.

Au cours du dernier siècle, le taux de CO2 a rapidement augmenté pour passer bien au-delà de cette fourchette, à 379 ppm.

On sait, selon le GIEC, que l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère est imputable aux activités humaines, car le caractère du CO2 contenu dans l’atmosphère, en particulier le ratio des atomes de carbone « lourds » par rapport aux atomes « légers », a connu une évolution qui peut être attribuée à l’ajout du carbone des carburants fossiles.

Selon les estimations des scientifiques, la combustion des carburants fossiles, et dans une moindre mesure la fabrication de ciment, est en effet responsable de plus de 75 pour cent des émissions de CO2 humaines.

La découverte du lien entre les émissions de CO2 et l’évolution du climat

L’historien scientifique Spencer Weart explique dans son article, intitulé The Carbon Dioxide Greenhouse Effect [L’effet de serre du dioxyde de carbone] que John Tyndall, éminent philosophe victorien de la nature, compte parmi les quelques premiers scientifiques à avoir déclaré que des couches de glace recouvraient autrefois la majeure partie du territoire européen.

Mais, selon Spencer Weart, c’est au chercheur suédois Svante Arrhenius que l’on doit la première description de l’effet de serre, à la fin des années 1800. Svante Arrhenius a en effet réalisé des calculs indiquant qu’une diminution de la concentration de carbone dans l’atmosphère pouvait permettre de réduire la température de trois à quatre degrés Celsius en Europe (soit une température de glaciation).

Mais c’est son collègue Arvid Högbom qui a eu l’incroyable idée de calculer la quantité de CO2 émise par l’activité humaine (les industries, etc.). Le chercheur a alors découvert que celle-ci était responsable d’environ la même concentration de CO2 que la quantité émise au cours des processus géochimiques naturels. A l’époque, personne n’a vraiment prêté attention à cette découverte.

Vers 1938, Guy Stewart Callendar, un ingénieur anglais, a déclaré qu’en doublant le taux de CO2, on pourrait provoquer une augmentation des températures de deux degrés Celsius au cours des siècles à venir.

Une fois encore, ces conclusions sont restées lettre morte.

Au cours des quelques décennies qui ont suivi, plusieurs groupes de scientifiques ont suivi divers axes de recherche. Selon Spencer Weart, ce n’est que dans les années 1970, lorsque la hausse des températures mondiales est devenue évidente, que l’on a commencé à entendre les avertissements des scientifiques à propos des émissions de gaz à effet de serre.

Les gouvernements se sont réunis en 1988 pour créer le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, composé de milliers de scientifiques, afin de recueillir des preuves irréfutables et d’être conseillés sur la meilleure marche à suivre.

« En 2001, ce Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat était parvenu à un consensus, si prudemment formulé que presque aucun expert n’y a objecté », a commenté M. Weart.

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Les conséquences du changement climatique – deuxième partie

Le monde peut s'attendre à voir sa température augmenter d'environ 0,2°C tous les 10 ans, pendant les 20 prochaines années, selon plusieurs scénarios imaginés par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).

Même si la concentration de tous les gaz à effet de serre et des aérosols était maintenue au même niveau qu'en 2000, il faudrait s'attendre à un réchauffement d'environ 0,1°C tous les 10 ans.

La hausse des températures a déjà commencé à affecter des vies humaines et continuera de le faire. Voici un bref aperçu de ses conséquences.

Les événements climatiques extrêmes

L'évolution du climat donne lieu à des événements climatiques extrêmes, tels que des vagues de chaleur, des périodes de sécheresse, des crues et des ouragans.

Selon le GIEC, le nombre des vagues de chaleur a augmenté depuis 1950, tout comme le nombre des nuits de chaleur aux quatre coins de la planète.

La fréquence des ouragans, ainsi que l'intensité et la durée des tempêtes tropicales, ont augmenté ; l'activité cyclonique tropicale se développe également depuis 1970, environ.

À l'échelle mondiale, un plus grand nombre et une plus forte proportion d'ouragans ont atteint les catégories quatre (caractérisées par des vents soufflant entre 210 et 249 kilomètres/heure) et cinq (caractérisées par des vents soufflant à plus de 249 kilomètres/heure) depuis 1970, en particulier dans les océans Pacifique Nord et Sud-ouest, et dans l'océan Indien.

En mars 2004, le premier cyclone tropical jamais observé en Atlantique Sud s'est abattu au large du littoral brésilien.

Certaines régions de la terre deviennent plus humides : diverses études ont montré qu'entre 1900 et 2005, les précipitations avaient considérablement augmenté dans l'est de l'Amérique du Sud et du Nord, en Europe septentrionale et en Asie centrale et septentrionale.

D'autres régions deviennent plus sèches : les précipitations ont diminué dans le Sahel, dans la région méditerranéenne, en Afrique australe et dans certaines régions d'Asie australe. Selon le GIEC, la région touchée par les sécheresses s'est élargie depuis les années 1970.

Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) cite souvent l'exemple du Lac Tchad, situé entre le Tchad, le Cameroun, le Nigeria et le Niger (autrefois le sixième plus grand lac du monde, qui a considérablement rétréci) pour illustrer la diminution des précipitations au Sahel.

Les images satellite montrent qu'au cours des 35 dernières années, le lac a rétréci pour atteindre un dixième de sa taille initiale, en raison des sécheresses persistantes et d'une irrigation agricole plus intensive.

L'impact

Selon les études citées par le GIEC, et par d'autres agences des Nations Unies, ainsi que dans la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), à mesure que la fréquence et l'intensité des sécheresses augmenteront, l'Afrique se trouvera confrontée à un stress hydrique croissant et à une diminution progressive des ressources en eau, ce qui risquera de provoquer davantage de conflits liés à l'exploitation de ces ressources.

Les 50 bassins fluviaux que compte l'Afrique sont en effet presque tous transfrontaliers.

Dans de nombreux pays d'Afrique, la production agricole, qui dépend essentiellement des précipitations, source d'irrigation, diminuera. Les récoltes risquent de diminuer de 50 pour cent d'ici à 2020 dans certains pays, et les revenus nets générés par celles-ci, de pas moins de 90 pour cent d'ici à 2100.

Des terres agraires seront également perdues. Les nombreux petits exploitants agricoles d'Afrique seront les plus durement frappés, ce qui nuira à la sécurité alimentaire des populations sur le continent.

Selon les évaluations nationales, le changement climatique aboutira à une réduction des cultures de subsistance, notamment du sorgho au Soudan, en Ethiopie, en Erythrée et en Zambie ; du maïs au Ghana ; du millet au Soudan ; et des arachides en Gambie.

Pour la plupart, les personnes qui risqueront de souffrir de la faim en raison du changement climatique d'ici aux années 2080 pourraient bien se trouver en Afrique, selon une étude citée dans la CCNUCC.

Les populations exposées à un risque de stress hydrique accru en Afrique seront entre 75 millions et 250 millions d'ici aux années 2020, et entre 350 millions et 600 millions d'ici aux années 2050, selon les projections du GIEC.

La CCNUCC a en revanche prévu qu'en raison d'une augmentation des précipitations sur la majeure partie de l'Asie, en particulier pendant la mousson d'été, davantage de régions pourraient être sujettes aux crues en Asie de l'Est, du Sud et du Sud-Est.

En Asie centrale et en Asie du Sud, les récoltes devraient diminuer de pas moins de 30 pour cent, ce qui créera un risque d'insécurité alimentaire extrêmement élevé dans plusieurs pays.

La hausse du niveau de la mer

Les deux causes principales de la montée du niveau de la mer sont la dilatation thermique des océans (l'eau se dilate à mesure qu'elle se réchauffe) et la fonte, désormais plus rapide, des glaces continentales, selon le GIEC.

D'après les observations menées depuis 1961, la température moyenne des océans dans le monde a augmenté jusqu'à une profondeur de pas moins de 3 000 mètres, et les océans absorbent plus de 80 pour cent de la chaleur ajoutée au système climatique, a indiqué le GIEC ; dès lors, les eaux marines se dilatent à mesure qu'elles se réchauffent, élevant d'autant le niveau de la mer.

Les glaciers et la couverture de neige des montagnes ont rétréci, en moyenne, dans les deux hémisphères, ce qui a également contribué à une élévation du niveau de la mer.

De nouvelles données indiquent que la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique a « très probablement » contribué à la hausse du niveau de la mer, entre 1993 et 2003.

Entre 1961 et 2003, le niveau global des eaux marines s'est élevé à raison de 1,8 millimètres par an, en moyenne (1,3 à 2,3 millimètres). Cette élévation s'est accélérée entre 1993 et 2003 pour passer à environ 3,1 millimètres par an, en moyenne (2,4 à 3,8 millimètres).

L'impact

Le GIEC prévoit une hausse accélérée du niveau de la mer de 0,6 mètre ou plus, d'ici à 2100.

Si les littoraux ne sont pas protégés, les inondations causées par l'élévation du niveau de la mer pourraient être 10 fois plus fréquentes, voire plus, d'ici aux années 2080, et toucher ainsi plus de 100 millions de personnes par an.

Les habitants des deltas seraient particulièrement vulnérables. La montée du niveau de la mer élargira les zones de salinisation des nappes phréatiques et des estuaires, et il y aura ainsi moins d'eau douce pour les hommes et les écosystèmes des régions côtières.

En Europe, plus de 158 000 personnes risquent de souffrir de l'érosion des littoraux ou d'être exposées aux risques de crues, d'ici à 2020, et la moitié des zones humides des littoraux européens devraient disparaître.

En Thaïlande, la perte des terres due à une élévation du niveau de la mer de 50 centimètres risque de réduire le Produit intérieur brut (PIB) de 0,36 pour cent (soit environ 300 millions de dollars), et une augmentation du niveau de la mer d'un mètre entraînerait une perte de 0,69 pour cent (environ 600 millions de dollars) par an.

Selon les estimations, les frais annuels de protection du littoral de Singapour devraient atteindre 0,3 million à 5,7 millions de dollars d'ici à l'an 2050, et entre 0,9 million et 16,8 millions de dollars d'ici à l'an 2100.

Dans les villes d'Alexandrie, de Rosette et de Port Saïd, sur le littoral du delta du Nil, en Egypte, si le niveau de la mer s'élevait de 50 centimètres, plus de deux millions d'habitants seraient contraints de quitter leur domicile, 214 000 emplois seraient perdus, et les pertes de terres s'élèveraient à plus de 35 milliards de dollars, selon le GIEC.

En Afrique, l'élévation du niveau de la mer pourrait provoquer des inondations plus graves, particulièrement le long des littoraux de l'Afrique orientale, ce qui augmenterait la vulnérabilité socio-économique et physique, déjà importante, des villes côtières, et se répercuterait sur la santé des populations.

Les coûts d'adaptation à ce phénomène pourraient s'élever à au moins cinq à 10 pour cent du Produit intérieur brut.

La neige et la glace

Les études réalisées depuis de nombreuses années indiquent une diminution de la neige et de la glace, surtout depuis 1980, ainsi qu'une accélération de cette diminution au cours de la dernière décennie.

Selon le GIEC, la plupart des calottes glaciaires et des glaciers des montagnes rétrécissent (depuis 1850, environ), la couverture de neige fond plus tôt au printemps, les glaces de mer de l'Arctique rétrécissent à toutes les saisons (particulièrement en été) et il est fait état d'une réduction du permafrost, du gélisol saisonnier, et des glaces fluviales et lacustres.

Bien que bon nombre de glaciers de l'hémisphère nord se soient presque stabilisés pendant quelques années, vers 1970, cette période a été suivie d'un rétrécissement accru. Les calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique rapetissent de plus en plus.

L'impact

À court terme, la fonte des glaciers de l'Himalaya augmentera le risque d'inondation et d'érosion des sols, et s'accompagnera de glissements de terrain au Népal, au Bangladesh, au Pakistan et dans le nord de l'Inde, pendant la saison des pluies.

Parce que la fonte des neiges coïncide avec la saison des moussons estivales, toute intensification de la mousson et/ou toute augmentation de la fonte pourra contribuer à provoquer des inondations catastrophiques dans les bassins-versants de l'Himalaya.

À plus long terme, le réchauffement climatique pourrait faire reculer la limite des neiges persistantes, et disparaître de nombreux glaciers, causant ainsi de sérieux préjudices aux populations qui dépendent des principaux fleuves d'Asie, dont bon nombre sont alimentés par l'eau de fusion de l'Himalaya.

En Asie, un milliard de personnes pourraient ainsi se trouver confrontées à des pénuries d'eau, à la détérioration des terres ou même à des sécheresses dans les années 2050.

L'évolution du climat et la santé

Les facteurs de risques et les maladies liés au climat comptent déjà parmi les principaux facteurs qui contribuent à la charge de morbidité mondiale, notamment la sous-nutrition (qui serait à l'origine de 3,7 millions de décès chaque année), la diarrhée (1,9 million) et le paludisme (0,9 million), selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La hausse des températures et la fréquence des événements extrêmes pourraient aggraver les maladies liées au climat, et l'évolution à venir du climat continuera probablement de nuire à la santé des populations humaines d'Asie, selon le GIEC.

Les maladies diarrhéiques principalement associées au changement climatique devraient entraîner de plus en plus de décès chez les populations d'Asie du Sud et du Sud-Est, à mesure que les eaux plus chaudes du littoral multiplient les maladies hydriques (telles que le choléra) et/ou aggravent leur toxicité dans ces régions.

Dans le nord de l'Asie, les habitats naturels des maladies hydriques et à vecteur risquent de s'étendre, exposant ainsi davantage de populations aux maladies. Enfin, certaines études montrent que l'incidence du paludisme risque de se propager en Afrique australe et dans les hautes terres d'Afrique orientale.

Mais cette nouvelle n'est pas entièrement mauvaise : d'ici à l'an 2050 et jusqu'en 2080, selon les projections du GIEC, une bonne partie du Sahel occidental, de l'Afrique centrale et de l'Afrique australe pourrait en effet ne plus être propice à la transmission du paludisme.

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Cette histoire de cyclone Catrina au Brésil est réellement le cas ? Il me semble avoir entendu parler d'un autre en 64.

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Au large de l'Angola, en Avril 91, il y avait déjà eu un cas similaire. Le truc de l'histoire est le cisaillement du vent. Si on regarde bien, les paramètres thermodynamique sont favorables aux ouragans, aussi bien dans les Caraïbes du 1 Janvier au 31 Décembre que dans l'Atlantique Sud durant l'été australe. Ce qui empêche la formation de cyclones tropicaux durant l'Hiver boréal aux Caraïbes ou dans l'Atlantique Sud est le patron générale de circulation atmosphérique. Ce qui fait que quelques fois, des cyclones arrive à se glisser dans une petite fenêtre de perturbation de ce schéma (Alice en Janvier 54 dans les Caraïbes, Catarina dans l'Atlantique Sud en 04, ...)

Dans un tout autre registre, la banquise est de nouveau à l'agonie. 2005 est définitivement oublié pour l'extent au 26 Août 2008 (cela c'était passé seulement 10 jours plus tôt pour 2007, en date du 17 Août). Pour l'area, c'est encore pire. Actuellement, il semble peu probable que le record de 2007 soit battu, mais ce sera quand même chaud. L'anomalie absolue négative est un peu au dessus des 2 millions de kilomètres, loin devant 2005 et pas si loin que ça de 2007. Pour donner une idée, il manque quelque chose comme la superficie du Mexique. Tout va se jouer à quelques centaines de kilomètres carrés entre 2008 et 2007. De plus, et officiellement, les deux passages, du Nord Ouest et du Nord Est sont ouverts, et simultanément. Il s'agit bien d'un point où 2007 a lamentablement échoué.

Il est sûr qu'on est loin de la situation de fin du monde annoncé par le NSIDC, à savoir un nouveau record laissant loin derrière 2007, et pourquoi pas une quasi disparition de la banquise. Plusieurs raisons sont possibles. Un été qui fut plus proche des moyennes que 2007, malgré de foutu coup de douceurs. Ensuite, la disparition de la banquise n'est pas localisé à un secteur particulier comme au Nord de la Sibérie Orientale. Cette année, la fonte est généralisé, et donne à la banquise la forme d'un "disque" qui se replie lentement derrière le 80° (!!!!!) Nord. Il s'en suit que nous n'auront sans doute pas la joie de voir l'océan à quelques centaines de kilomètres du pôle pour ouvrir une station balnéaire comme l'année dernière rolleyes.gif

Cela se retrouve sur le graphique des anomalies, qui augmentent lentement, mais sûrement.

En Antarctique, le maximum absolu est pour l'instant d'un peu moins de 15 millions de kilomètres carrées en date du 10 Août. Ce sera sympa qu'on en reste là pour aider l'anomalie globale à crever le plancher des 3 millions négatifs. M'enfin, faut pas trop rêver. whistling.gif

Tout ceci pour dire que l'Antarctique est dans les moyennes depuis quelques mois, et semble décider à y rester.

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La banquise est dans un état de pire en pire blink.gif

Elle est très "déchiquetée", ce qui se voit bien visuellement, ce qui fait que l'extent ne s'écroule pas si violemment. Par contre, la banquise banquise, représenté par l'area....

On est à présent à 300000kilomètres carrés d'area de 2007. Je ne penses toujours pas que nous connaîtrons un record, mais tout se jouera sur pas grand chose. Le pire, l'area est plus représentatif de la banquise, car il défini sa fraction apte à remplir son rôle principal d'isolant entre océan et atmosphère, douceur et froideur. Bref, l'héritage de 2007 n'a pas été exploité pleinement, mais au moins gardé bien au "chaud". L'année prochaine sera de nouveau critique pour la banquise. D'autant que certain avait annoncé à partir de 2009 une accélération du réchauffement.

Si il existe un dieu de la banquise, qu'il pense à nous au moins crying.gif

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De plus, l'activité solaire est au plus bas! Qu'est ce que ça va être quand le soleil va se "réveiller" crying.gif

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A dire vrai, en valeur absolue, nous avons d'ores et déjà battu le record de fonte d'aera de l'année passée. En effet, il ne faut pas oublier que cette année, nous sommes partis de plus "haut" d'environ 700.000 km carrés par rapport à fin mars 2007 . En d'autres termes, nous avons "gagné" plus de 500.000 km carrés de fusion des glaces à ce jour, et ce n'est peut-être pas fini... dry.gif

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En Antarctique, le maximum absolu est pour l'instant d'un peu moins de 15 millions de kilomètres carrées en date du 10 Août. Ce sera sympa qu'on en reste là pour aider l'anomalie globale à crever le plancher des 3 millions négatifs. M'enfin, faut pas trop rêver. whistling.gif

Tout ceci pour dire que l'Antarctique est dans les moyennes depuis quelques mois, et semble décider à y rester.

Moi et ma grande bouche...

J'aurais mieux fait de me taire. mad.gif

La banquise Antarctique reste bloqué dans les choux. L'area de 14,9 millions de kilomètres carrés au 10 Août n'a toujours pas été remis en cause. C'est qui qui parlait de l'extension de la banquise Antarctique, et de ses records ?

En plus, la banquise en 2008 en Arctique se paye le luxe de talonner celle de 2007 au même endroit. Un cheveu les sépare, surtout en terme d'area. Mais je suis toujours convaincu que 2007 tremblera sans tomber. Il peu probable d'avoir un décrochage mi-septembre, comme cela s'était vu lorsque 2005 a achevé 2002. On poursuivra sans doute l'atterrissage en douceur, pour une date peu tardive de fin de saison de fonte.

Le passage du Nord Est est toujours ouvert, et le passage du Nord Ouest aussi, même si il est vrai qu'il n'est pas aussi clean qu'en 2007, et que je ne m'y aventurais pas sur nimporte quel bateau.

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