Aller au contenu
Les Forums de MeteoBelgique
Archimede

Zone inondable Langgeleed

Messages recommandés

Bonjour.

Comme vous l’indique mon nombre de messages actuel (1 ), je suis nouveau en tant que rédacteur.

J’espère ne pas me tromper de rubrique.

Voici.

Dans la nuit du 8 août dernier a eu lieu un orage violent sur la partie ouest de la Côté belge et en France, dans la région de Dunkerke. Selon les données que j’ai trouvées, il se serait déversé localement jusqu’à 77 litres d’eau par m² en deux heures (soit l’équivalent de la moyenne mensuelle), produisant des inondations à Coxyde, La Panne, Adinkerke, et, notamment, la mise sous eau des installations de Plopsaland et des environs, le long du Langgeleed, ruisseau qui se dirige vers la frontière française et bordé par diverses installations touristiques, dont des campings.

a) J’aurais aimé trouver une détermination de la zone inondable bordant le Langgeleed (et, si possible, de manière plus générale, des divers cours d'eau en Belgique), ainsi qu’une détermination de l’historique et du risque correspondant. Mes recherches sur le web n’ont jusqu’ici rien donné.

b ) J’aimerais aussi me rendre compte du risque statistique de voir se produire des précipitations de plus de 77 l/m²/2 heures dans la région côtière (et, de manière plus générale, en Belgique).

Pourriez-vous me documenter ?

Je vous en remercie d’avance.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bonjour Archimède, et bienvenue sur MB! smile.gif

Je fais une "remontée" de ton post, dans le cas où il serait passé inaperçu.

Ta question est fort "pointue", et pas à la portée de tout un chacun. Il te faudra un peu de patience en attendant qu'un de nos spécialistes trouve le temps de te répondre. smile.gif

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le reportage : http://www.ledpad.be/

& les cartes : http://www.ledpad.be/stafkart.htm

Bien entendu, ceci ne repondra peut-etre pas a ta question et dans ce cas, je me demande si ce ne serait pas plus facile de contacter les regions pour obtenir plus d'informations !?

Pour les statistiques, tu peux (pourquoi pas) contacter la federation des assureurs qui doivent avoir (eux aussi) quelques elements de reponse : http://www.assuralia.be

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Pour la France, il existe "vigicrues". Mais l'outil ne donne rien pour la région de Dunkerque pour le moment. Il faut cliquer sur la carte pour zoomer sur une région, cliquer sur les icônes qui représentent les postes de suivi en temps réel de la hauteur et du débit des cours d'eau. De plus, je pense qu'il existe des historiques pour chaque cours d'eau référencé.

Je disais donc ... aucun cours d'eau dans la région qui t'intéresse, mais cet outil est appelé à évoluer dans le temps.

Renseigne-toi s'il existe un outil similaire en Belgique, peut-être auprès de la régie des eaux, du Ministère de l'équipement (fédéral ?), Ministère de l'environnement, etc ...

Il existe forcément en Flandre un outil de suivi automatisé du débit des cours d'eaux. Le contraire serait suprenant !

http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr/

Modifié par watch2

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bonjour virtualife et watch2 et merci infiniment pour ces réponses fort documentées.

Je note au passage que le portail cartographique de la région wallonne mentionné ci-dessus est remarquable de précision et d’informations, notamment en ce qui concerne la définition des zones inondables et de leurs risques respectifs, mais aussi en ce qui concerne les plans de secteurs et bien d’autres données.

On peut aussi féliciter Willy Zoete et Nicole Mareels d’avoir eu, dans leur situation difficile, le sang-froid de réaliser le reportage précité, suivi d’analyse, et que je n’avais pas trouvé.

Le portail de l’AGIV donne aussi des informations des zones inondables (selon différents critères) pour la région flamande, mais les cartes paraissent d’une qualité (et d’une fraîcheur ?) nettement moindre que celles de la région wallonne (...et le moins que l'on puisse dire est qu'elles ne tiennent pas compte de ce qui vient de se passer à la Côte).

Je me permets (j’abuse sûrement !) de revenir à une partie de ma question : existe-t-il des données météo déterminant la probabilité (par exemple au cours des saisons, en fonction de la localisation, etc…) de voir tomber une quantité d’eau donnée dans un intervalle de temps donné. Par exemple, en Belgique, la moyenne est de l’ordre de 1.000 mm par an ; mais quel peut être le maximum crédible en un mois, en un jour, sur 6 heures, en 2 heures, 1 heure ? (sur ces dernières durées, la détermination de moyennes n’aurait pas de sens). L’intérêt de la question est signalé par Willy Zoete en ce que, dans les zones déjà urbanisées et où l’on ne peut plus que « faire pour le mieux » (facteurs d’organisation humaine, souvent importants), c’est l’intensité de la pluie et son éventuelle répétition sur un délai court qui engendre le risque et son amplitude (hauteur d'eau à craindre).

Modifié par Archimede

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je me permets (j’abuse sûrement !) de revenir à une partie de ma question : existe-t-il des données météo déterminant la probabilité (par exemple au cours des saisons, en fonction de la localisation, etc…) de voir tomber une quantité d’eau donnée dans un intervalle de temps donné. Par exemple, en Belgique, la moyenne est de l’ordre de 1.000 mm par an ; mais quel peut être le maximum crédible en un mois, en un jour, sur 6 heures, en 2 heures, 1 heure ? (sur ces dernières durées, la détermination de moyennes n’aurait pas de sens).

Tu peux retrouver sur le site de l'IRM des infos sur le climat (temperature, pression, precipitation) sur une periode donnee mais aussi (et surtout) sur l'historique de chaque station MeteoBelgique. wink.gif

Les previsions sur les quantites de pluie sont deja une tres bonne indication du risque, c'est plus delicat en cas d'orage, les quantites de litres d'eau que deverserait celui-ci sont moins facilement previsible d'autant qu'il peut etre tres localise.

Je vais aussi revenir sur une partie de ma reponse wink.gif

je me demande si ce ne serait pas plus facile de contacter les regions pour obtenir plus d'informations

Je crois (du moins, je le suppose) que ce sont des donnees que possedent (plus que probablement) les gestionnaires des voies hydrauliques. Qui d'autres qu'eux (en collaboration avec les services meteo) peuvent, graphiques a l'appui, montrer que dans un lap de temps bien determine que la quantite de pluie tombee a "permis" d'atteindre voir depasser la cote d'alerte et provoquer des innondations et ce en toutes saisons. smile.gif

Voici un autre lien interressant

http://mrw2.wallonie.be/dgrne/aqualim/aqualim

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je me permets (j’abuse sûrement !) de revenir à une partie de ma question : existe-t-il des données météo déterminant la probabilité (par exemple au cours des saisons, en fonction de la localisation, etc…) de voir tomber une quantité d’eau donnée dans un intervalle de temps donné. Par exemple, en Belgique, la moyenne est de l’ordre de 1.000 mm par an ; mais quel peut être le maximum crédible en un mois, en un jour, sur 6 heures, en 2 heures, 1 heure ? (sur ces dernières durées, la détermination de moyennes n’aurait pas de sens). L’intérêt de la question est signalé par Willy Zoete en ce que, dans les zones déjà urbanisées et où l’on ne peut plus que « faire pour le mieux » (facteurs d’organisation humaine, souvent importants), c’est l’intensité de la pluie et son éventuelle répétition sur un délai court qui engendre le risque et son amplitude (hauteur d'eau à craindre).

A mon avis, en l'état des connaissances actuelles sur la prévision, c'est impossible à l'échelle locale. Déjà qu'à l'échelle d'un pays ou d'une région, on a beaucoup de mal prévoir les quantités de pluies que pourrait déverser un orage, alors à l'échelle d'une zone aussi petite et concentrée que le Westhoek ...

Dans un avenir assez proche, des modèles comme AROME (de chez Météo France) pourraient apporter une réponse. Mais le projet AROME n'en est qu'à ses débuts. Et je doute que MF laisse ce genre de modèle à la portée de tous ... déjà qu'ils ne communiquent pas (ou presque) sur le sujet.

En matière de prévision, il faut donc s'en tenir aux outils actuels :

Les alertes lancées (IRM, MB, MF, ...)

Elles sont fiables, à condition de savoir s'en servir. Une alerte doit toujours être interprêtée comme un "risque", comme une "potentialité". Jamais comme la certitude de la survenance d'un événement.

Exemple : Le NPDC et l'ouest de la Belgique sont en alerte orange pour un risque d'orages violents. A H+24 d'un tel événement, la prévision est considérée comme fiable. Durant la nuit, un très violent se déclenchera à Dunkerque provoquant de nombreux dégâts. Mais à 15 kms de là, le secteur de La Panne aura connu une nuit totalement calme ...

Donc, il est intéressant de savoir "interprêter" le risque. Après, quand on sait quelles peuvent être les conséquences d'un orage violent chez soi, on peut s'y préparer et prendre les mesures de protection nécessaires, même si au final il ne se passe rien. C'est ce qu'on appelle le PRINCIPE DE PRECAUTION. (évacuation du camping, mise en place d'une information auprès du public, mise en alerte des pompiers, etc ...)

Si un risque existe, un plan doit exister, et doit être décidé au plan local avec les autorités locales (mairie, pompiers, ...).

L'étude du temps passé

Si de tels événements sont déjà survenus dans le passé, ils doivent être archivés quelquepart (voir le post de Virtualife à ce sujet).

Après, il faut les recenser, en calculer la fréquence, etc ... Mais attention, pour calculer une fréquence fiable de ce type d'événements, il faut des dizaines d'années d'archives. Après, on peut définir la notion "d'orage décenal" par exemple.

Mais attention, ne jamais oublier que Dame Nature se fout pas mal des lois statistiques.

Je suis désolé de ne pas pouvoir être plus précis par rapport à tes interrogations, mais je pense que nous atteignons là, les limites du savoir actuel en matière de prévision. Bien sûr, il est rare de voir un orage déverser 100 mm d'eau en une heure dans le Westhoek, mais ce n'est pas impossible. Et à l'échelle de ces 100 ou 150 dernières années, il y en a sûrement déjà eu ! Encore faut-il l'observer et ensuite le recenser.

Ce qu'il faut bien avoir à l'esprit, c'est que ce type de phénomène très violent, n'est pas réservé uniquement aux Cévennes, au Gard ou à l'Hérault. Dans ces régions, ils peuvent survenir plusieurs fois par an entre septembre et décembre. On y a vu des orages stationnaires déversant entre 400 et 600 mm de pluie en 48 heures. On a vu ce genre d'événements même en région parisienne (un orage déverse 125 mm en quelques heures à Vanves le 7 juillet 2001, la veille un orage laisse 194 mm à Rouvroy-en-Santerre au nord de la Somme). Comme quoi, rien n'est impossible ! Le tout est de savoir s'y préparer quand on tient une infrastructure recevant des touristes.

Des membres MB comme "cumulonimbus", "marcv", "piet" ou "oceanic" pourront peut-être en dire davantage. Ils sont nettement plus calés que moi. smile.gif

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bonjour virtualife et watch2. Merci infiniment pour ces réponses complémentaires et très claires.

Mon message n’est pas vraiment une question supplémentaire, mais une explication (et un commentaire) du sens de ma question initiale.

Dans l’esprit de cette remarque :

Après, quand on sait quelles peuvent être les conséquences d'un orage violent chez soi, on peut s'y préparer et prendre les mesures de protection nécessaires, même si au final il ne se passe rien.

on peut en effet dire qu’une chose est de prévoir les événements météorologiques (ou autres) à plus ou moins brève échéance, de manière à engendrer des « alertes » et de pouvoir prendre les mesures urgentes correspondantes ; on peut dire aussi qu’une autre chose est la gestion du risque par les « autorités » diverses, mais aussi par les particuliers et les groupes de particuliers (tels que les gestionnaires de résidences), afin de limiter l’amplitude des dégâts possibles (matériels et humains) en cas d’intempéries graves. Cette gestion nécessite notamment de définir des dispositions de mise en œuvre rapide en cas de survenance effective du risque.

Toutefois (et je pense que c’était aussi compris dans la remarque précitée), la gestion du risque peut (et doit) aller plus loin. Outre ce qui relève de la responsabilité des autorités, elle peut aussi porter sur la définition de mesures structurelles permanentes afin de réduire de manière systématique le rapport entre les causes et les effets (par exemple, la mise en place de pompes, constitution de digues et d’écrans de retenue partielle, amélioration du drainage ; au niveau du particulier : protection individuelle des baies, aménagement des locaux les plus exposés,… ), voire de …supprimer les effets !

Mais cela nécessite, d’abord, évidemment, de déterminer le type de phénomène auquel on peut être confronté et de pouvoir comparer les effets de tels phénomènes à des phénomènes passés ayant eu des conséquences mesurables. Dans cet esprit, il n’est pas très important de savoir si la survenance d’un orage violent, avec un niveau de précipitations donné, est prévu ou non, mais il l’est, pas contre, de savoir quel sera le niveau le plus élevé qui soit raisonnablement crédible si un tel événement survenait. Comme je l’indiquais ci-dessus, l’intensité des précipitations vient compliquer le sujet dans la mesure où 100 mm de précipitations ne donneront pas le même résultat si elles ont lieu en deux heures, en 48 heures ou en 1 semaine. La localisation peut jouer aussi un rôle : comme on l’a vu à Lille il y a quelques années, ce qui est tolérable en campagne peut tourner à la catastrophe dans un environnement bétonné, où l’infiltration de l’eau dans le sol est presque impossible …y compris pour la campagne environnante ! ; en outre, de fortes précipitations n’ont pas le même effet en plaine ou en vallée encaissée ; dans le premier cas, l’eau se répand sur des surfaces importantes, ce qui limite la hauteur des inondations …en élargissant leur zone d’effet ; dans le second cas, il y a un effet cumulatif le long des cours d’eau et, les dénivellations étant beaucoup plus importantes, certaines zones sont beaucoup plus affectées que d’autres, mais elles sont de dimensions plus réduites ; toutefois, l’intensité du ruissellement entraîne beaucoup plus de boues -très polluantes- dans le second cas que dans le premier, affectant aussi des zones (d’écoulement) qui ne sont concernées que pendant ce ruissellement. Etc…

Comme quoi, rien n'est impossible ! Le tout est de savoir s'y préparer quand on tient une infrastructure recevant des touristes.
En effet. Mais on peut sans doute distinguer au moins trois niveaux de calamités : celles qui, susceptibles de se répéter plusieurs fois en dix ans, nécessitent (selon moi !) des mesures structurelles permanentes, essentiellement afin d’en éviter les effets possibles (et non pas seulement d’y réagir ; d’ailleurs, si les mesures structurelles sont suffisantes, aucune réaction ne devrait dans ce cas se révéler nécessaire) ; celles qui, statistiquement moins probables, mais possibles, dépasseront le niveau des précautions structurelles et nécessitent surtout la détermination préalable de mesures de réaction rapide (comme dans le cas du risque nucléaire), et celles qui, très peu vraisemblables (mais effectivement toujours possibles, comme la collision de la Terre avec une grosse météorite) -mais très graves par définition-, seront intégrées dans les plans de gestion des catastrophes non déterminées. L’idéal est de placer le niveau de protection structurelle aussi haut que possible en fonction des moyens économiques disponibles, de manière à ce qu’une forte intempérie quelconque ne soit pas plus dramatique qu’une pluie ordinaire… Modifié par Archimede

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je pense qu'on est bien sur la même longueur d'ondes Archimède ! wink.gif

Il faut donc mettre en oeuvre des procédures pour chaque niveau d'alerte et pour l'ensemble des acteurs (pouvoirs publics, secours, gérants de lieux publics).

C'est déjà le cas, notamment en France. Il faut savoir que lorsque MF met un département en alerte orange, cela déclenche un tas de choses en aval (mise en alerte des pompiers, renforts de pompiers volontaires, cellules d'actions au niveau des préfectures, mise en alerte des hôpitaux, etc ...).

Il faut coupler à cela, la mise à disposition d'outils de surveillance permanents pour ces mêmes acteurs (via le web).

Exemple : comme pour le système "vigicrues" en France, créer un outil via le web où tout le monde peut surveiller en permanence la montée des eaux d'une rivière.

Ca viendra, mais ça va prendre des années ...

smile.gif

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant

×