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Les Forums de MeteoBelgique
Philippe

A propos du réchauffement climatique

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Les billets d'avions pour ceux qui aiment passer leur vacances sous les tropiques pourraient bientôt coûter moins cher...Selon une étude de la NOOA,"les zones tropicales se sont élargies de 200km(300 km source science et vie) en direction des pôles, aux cours de ces 25 dernières années".

Cette situation n'aurait dû se produire qu'à la fin de ce siècle,selon les scénarios climatiques les plus pessimistes. huh.gif

Les climatalogues ont observé des changements de circulation de courants atmosphériques,notamment par un élargissement des cellules de Hadley .

Les autres modification se traduisent notamment par "une élévation de la tropopause et donc un glissement vers les pôles des courants troposphériques".

Pour simplier les zones désertiques pourraient dans le cas de notre hémisphère nord,s'étendre au délà du bassin méditérannéen et affecter la distribution des précipitations nécessaires,par exemple à l'agriculture sur notre continent.

En étant pessimiste,si cette ceinture s'étend de 300 km tous les 25 ans,dans 50 ans le climat du Brabant pourrait ressembler à celui du Var ou de la région de Bordeau...

Sources:NOOA,Science et Vie(février) ou Radio Canada

huh.gifblink.gifblink.gif

J'avais aussi entendu quelque part que le front polaire allait petit à petit être rejetté plus au nord, et que par conséquent les précipitations commencerait à devenir de moins en moins fréquentes, mais plus violentes...

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Question à 100 euros : quelle est la base de température préférée des sceptiques du réchauffement climatique ?

Sérieusement, j'ai repris les données du CRU-Hadley Center, qui se base sur une période de référence de 1961 à 1990 ( Data represent temperature anomalies wrt 1961-90 °C )

Je les ai comparées aux données quasi brute de la NASA ( ils sont quand même obligés d'homogénéiser et lisser et retravailler un peu les données ), et aux données officiel fourni par la NASA ( qui dit que 2007 est la deuxième année la plus chaude )

Pour ce faire, j'ai exploité cette page : http://data.giss.nasa.gov/gistemp/maps/

J'ai sélectionné les données avec un rayon de lissage de 250 kilomètres ( ce qui explique l'abréviation à venir NASA 250 whistling.gif ), puis avec un rayon de lissage de 1200 kilomètres ( ce qui explique l'abréviation à venir NASA 1200 whistling.gif ).

Théoriquement, les données avec un rayon de lissage de 250 kilomètres sont déjà modifiées par la NASA, mais doivent rester proches des valeurs du CRU-Hadley Center, puisque les données proviennent des mêmes stations et reste peu modifiées.

Le plus intéressant sera la comparaison des trois bases, et je vais arrêter de causer pour vous montrer les graphiques :

user posted image

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Le premier constat est la forte identité entre la NASA 250 et le CRU-Hadley Center. Ce que confirme le deuxième graphe.

On constate qu'à l'évidence, la re-visitation par la NASA les réchauffe sensiblement.

Or, il semble que l'explication de ce réchauffement soit bien les anomalies Arctique et Antarctique. Plus précisément, les années 2005 et 2007, véritable traumatisme pour le Pôle Nord, ne passe pas inaperçu. L'année 1996, qui a été plutôt douce ( deuxième dans les annales ) au Pôle Sud, n'est pas non plus passer inaperçu, même si j'ai oublié de l'entourer. Je me suis limité dans le détail statistique, mais on comprend donc bien que la différence se joue sur la récupération des anomalies aux Pôles, ce qui est souvent rappelé quand on parle de la base de données du CRU-Hadley.

Et ça marche aussi dans l'autre sens. Par exemple 1982 a été frais au Pôle, ce qui a plombé la moyenne officielle de la NASA.

La différence tient essentiellement au pragmatisme anglais. Il s'appuie uniquement sur les données fiables et disponible, ce qui exclut une partie de la surface du Globe, tandis que la NASA n'hésite pas à tenter une reconstruction des températures sur l'ensemble du globe.

Les deux méthodes ont leur avantages. Les données du CRU sont fiables, mais plus faiblement représentative, les données de la NASA sont plus risquées, mais tentent de donner une vision globale du problème.

Il faudrait mener une étude plus approfondi, et décrire tout les facteurs de disparités entre les 2 bases, mais là, c'est du complexe.

Après, vous pouvez vous faire l'idée que vous voulez des températures réelles à la surface de la Terre thumbsup.gif

Modifié par paix

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Je crois que le réchauffement climatique ne fait plus aucun doute. Il ne reste plus qu'à déterminer si celui-ci est de 0,6°C, de 0,7°C ou de 0,8°C par rapport à une période X dans le passé qui peut servir de référence. Ces quelques hésitations peuvent justement être liées à des reconstructions relatives à quelques parties du globe où l'on ne dispose pas de suffisamment de données.

Mais le problème ne se situe pas là. Il est beaucoup plus difficile de déterminer les causes exactes de ce réchauffement climatiques.

On connaît les responsables principaux du réchauffement climatique, en l'occurence le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d'azote (N2O) et l'ozone (O3). Il y en a encore d'autres, dont les interactions sont plus floues. On connaît également les principaux responsables du refroidissement, qui sont notamment les aérosols. On pense que ce sont ces derniers qui ont empêché le réchauffement climatique jusqu'au milieu des années 70. À présent, ce sont les facteurs réchauffants qui priment nettement sur les facteurs refroidissants.

En dehors de cela, il existe les facteurs non anthropogènes (donc "naturels") qui agissent sur le climat. À long terme, ce sont les variations dans l'orbite de la Terre, c'est-à-dire l'excenticité de l'ellipse et la précession, et les variations dans l'inclinaison de l'axe de la rotation de la Terre (paramètres de Milankovitch). À plus court terme, ce sont des variations dans l'activité solaire, les éruptions volcaniques, etc..

À cela, il faut encore ajouter les effets de retour. Une diminution des calottes polaires ou des glaciers continentaux modifient l'albédo et accentuent encore le réchauffement climatique qui a mené à cette diminution. La circulation thermohaline peut également être affectée par les changements climatiques et peut soit les accentuer, soit les diminuer. Une grande inconnue reste le facteur biologique, dont dépend aussi la quantité de CO2 présente dans l'atmosphère.

La combinaison des effets décrits ci-dessus est très complexe et nécessite beaucoup d'études. Un autre grand point d'interrogation est l'optimum climatique du Moyen-Âge. Les scientifiques ne sont pas d'accord entre eux sur l'amplitude de ce réchauffement. Certains croient qu'il a été plus important que ce que l'on vit de nos jours, d'autres pensent plutôt qu'il a été minime par rapport au réchauffement actuel. De toute façon, on ne dispose de témoignages ou d'informations indirectes (forages dans la glace, analyse d'arbres) que pour certaines parties du globe. En tout cas, les causes de cet optimum climatique sont très floues.

Un autre point d'interrogation est le "petit âge glaciaire" (minimum de Maunder). Certains se posent des questions sur une activité volcanique plus importante à l'époque, qu'on ne connaît pas puisque des parties du globe étaient encore inexplorées à l'époque. Des géologues, à l'heure actuelle, pourraient soit confirmer, soit infirmer cette théorie. À voir...

À mon humble avis, je dirais toutefois que l'homme est le principal responsable du réchauffement climatique. Il faut toutefois savoir exactement ce qu'on fait. On a déjà vu cela : la réduction des particules fines (une bonne chose dans la lutte contre la pollution immédiatement nocive pour la santé) peut avoir des répercussions très défavorables sur le climat (ces particules fines compensaient en partie le réchauffement climatique). Donc, à l'avenir, il faut veiller, en luttant contre un problème, de ne pas en créer un autre ailleurs.

La modification radicale des biotopes par la pratique de l'agriculture a probablement créé des facteurs anthropogènes modifiant le climat depuis bien plus longtemps que la période généralement admise d'une trentaine d'années. La déforestation des latitudes moyennes par exemple, a été très intensive au Moyen-Âge.

Je crois que d'ici dix à vingt ans, on en saura plus sur les responsabilités réelles de l'homme. Ce qui ne doit pas nous empêcher de réduire de toute façon la pollution, car la pollution est nocive à plus d'un égard.

Cumulonimbus

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Faisons un point sur l'état des glaces.

Il semblerait que la forte anomalie positive se soit résorbée en Antarctique :

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En ce qui concerne l'HN, les glaces présentent toujours un léger déficit (environ 500.000km carrés), mais moins tout de même que l'année passée. Reste à savoir quel est l'état d'épaisseur de cette glace. Dommage que le dirigeable de Jean-Louis Etienne ait été détruit. Nous aurions pu avoir des informations plus circonstanciées. sad.gif

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2007 a été la deuxième année la plus chaude depuis un siècle

LE MONDE | 25.01.08

Selon les climatologues du Goddart Institute for Space Studies (GISS) de la NASA, 2007 a été la deuxième année la plus chaude dans le monde depuis cent ans, derrière 1998. Les scientifiques sont parvenus à cette conclusion après avoir analysé les données collectées par les stations météorologiques terrestres et marines, les satellites d'observation de la Terre et les navires océanographiques.

"Comme nous l'avions prédit, l'année 2007 a été plus chaude que 2006, confirmant l'évolution vers le réchauffement de ces trente dernières années provoquée par l'augmentation des gaz à effet de serre due à l'activité humaine", explique James Hansen, directeur du GISS.

En 2007, le réchauffement a été particulièrement marqué en Arctique et sur les hautes latitudes. En revanche, on a constaté à l'est du Pacifique équatorial un léger refroidissement dû à La Niña - le phénomène inverse d'El Niño.

Pendant La Niña, les alizés poussent fortement les eaux chaudes du Pacifique équatorial vers l'ouest de l'océan, phénomène qui fait remonter à l'est les eaux froides issues des profondeurs et rafraîchit l'atmosphère. La Niña continuera à faire sentir ses effets pendant les premiers mois de 2008, et devrait, selon les prévisions du Met Office britannique, limiter un peu la tendance au réchauffement de 2008.

+ 0,8 °C EN FRANCE

Météo France annonce que 2007, avec une température moyenne supérieure de 0,8 °C par rapport à la normale (calculée sur la période 1971-2000), se situe, en France métropolitaine, au neuvième rang des années les plus chaudes depuis 1900, à égalité avec l'année 1989. Ce résultat s'explique par un premier semestre remarquablement doux, tandis que le second a été sensiblement plus frais que la normale.

Par ailleurs, les précipitations ont été relativement conformes à la normale sur les deux tiers nord de la France, tandis que le bilan pluviométrique est globalement déficitaire sur le tiers sud de l'Hexagone, notamment dans le Sud-Est.

Christiane Galus - Article paru dans l'édition du 26.01.08

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Réchauffement planétaire: la famine menacerait l'Afrique et l'Asie du Sud

WASHINGTON (AFP) - 31/01/2008 20h32

Le réchauffement climatique pourrait menacer de famine d'ici 2030 des dizaines de millions de pauvres vivant dans certaines régions d'Afrique et d'Asie en entraînant une forte réduction de la production de leurs principales cultures, mettent en garde jeudi des experts américains.

Une grande majorité du milliard de personnes pauvres de la planète dépend entièrement de l'agriculture pour sa subsistance, explique David Lobell, du programme de recherche sur la sécurité alimentaire et l'environnement de l'Université Stanford en Californie (ouest).

"Comprendre où ces changements du climat présentent la plus grande menace pour les cultures, et à quelle échéance, est essentiel pour adapter nos efforts afin de mieux combattre la famine et la pauvreté au cours des deux prochaines décennies", poursuit cet expert dont l'étude paraît dans la revue Science datée du 1er février.

"L'agriculture est l'une des activités humaines qui malheureusement est la plus vulnérable aux changements climatiques", ajoute dans un communiqué l'auteur principal de cette étude.

Les températures et précipitations sont les facteurs clés affectant le rendement des récoltes.

Pour déterminer l'impact du réchauffement sur l'agriculture dans douze régions où vit la plus grande partie de la population souffrant le plus de malnutrition, les auteurs ont analysé vingt modèles informatiques de changement climatique.

Ils ont conclu que la température moyenne pourrait augmenter d'un degré d'ici 2030 dans la plupart des zones géographiques étudiée, tandis que les précipitations saisonnières dans certains endroits, dont l'Asie du Sud, l'Afrique septentrionale, l'Amérique centrale et le Brésil, pourraient nettement diminuer.

Leur analyse révèle plus particulièrement deux points où les impacts du changement climatique sur l'agriculture risquent d'être les plus sévères: il s'agit du sud du continent africain et de l'Asie.

Le sud de l'Afrique pourrait ainsi perdre plus de 30% de sa production de maïs, sa principale récolte, au cours des vingt prochaines années, tandis que l'Indonésie et l'Asie du Sud verraient leurs principales cultures (millet, maïs et riz) diminuer d'au moins 10%.

"Nous avons été surpris de l'ampleur et de la rapidité de l'impact du changement climatique sur l'agriculture de ces régions", note Marshall Burke, chercheur de l'Université Stanford et co-auteur de ces travaux.

"Pour les petits agriculteurs très pauvres, de telles pertes pourraient aisément les condamner à la famine", souligne-t-il.

En analysant systématiquement à travers toutes ces régions du monde un éventail étendu des récoltes et de leur importance, "nous espérons aider à établir des priorités dans les investissements nécessaires pour répondre à cette menace", ajoute ce chercheur.

Bien que des adaptions relativement peu coûteuses comme semer plus tôt ou plus tard dans la saison, ou remplacer les variétés de cultures, puissent limiter les effets néfastes du changement climatique, des mesures plus coûteuses sont toutefois nécessaires pour affronter ces problèmes, insistent les auteurs de cette recherche.

Ils citent la mise au point de nouvelles variétés de cultures et le développement de l'irrigation, des projets qui requièrent d'importants investissements par les gouvernements et des organisations internationales de développement.

Cette étude est publiée à un moment opportun puisque la communauté internationale des donateurs recommence à investir dans la productivité agricole des pays en développement, relève Rosamond Naylor de l'Université Stanford et une des coauteurs de l'étude.

Cette recherche relève aussi qu'un petit nombre de régions en développement comme les zones de cultures du blé en Chine, pourraient bénéficier à court terme du changement climatique.

Source : AFP

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CLIMAT : LESS PETITS ÉTATS INSULAIRES DEMANDENT L'AIDE EXTÉRIEURE

New York, Feb 12 2008 5:00PM

Lors d'une conférence de presse sur l'impact

des changements climatiques sur les petits États insulaires, des

représentants de l'Alliance des petits États insulaires ont souligné

l'importance des partenariats pour affronter conjointement les défis des

changements climatiques.

« Les changements climatiques nous affectent déjà aujourd'hui », a

déclaré Angus Friday, le président de l'Alliance des petits États

insulaires et Représentant de la Grenade auprès de l'ONU, lors d'une conférence

de presse organisée aujourd'hui au siège des Nations Unies à New York

http://webcast.un.org/ramgen/ondemand/pres...008/pc080212.rm

Les phénomènes comme l'érosion des sols, les inondations, la

désertification, les ouragans ou encore la salinisation, affectent

particulièrement nos pays, a-t-il ajouté.

« Nous devons donc commencer immédiatement le processus d'adaptation »,

a insisté le représentant de la Grenade, et pour cela, les

partenariats sont indispensables, car « la vulnérabilité écologique des petits

États insulaires est très importante, et le financement insuffisant ».

Angus Friday a cité le cas des Maldives, composées de 1900 îles, dont

210 sont habitées. « Ils ont, pour un coût de 100 millions de dollars,

créé une île artificielle. Mais il en faudrait 14 », a-t-il indiqué.

Les ressources du Fonds d'adaptation ne pourront pas suffire à financer

les travaux dans tous nos pays, il faut donc conclure des

partenariats, a-t-il affirmé.

Le Représentant de la Grenade a indiqué que l'Alliance travaillait déjà

avec la Commission européenne pour l'adaptation des pays concernés, et

a exprimé ses remerciements à la Fondation des Nations Unies et au

groupe `Friends on Climate Change´, un groupe de 25 ambassadeurs auprès de

l'ONU, pour leur aide.

Il a également souligné que la Grèce avait offert une somme d'un

million d'euros à l'Alliance, pour aider ces pays dans leur processus

d'adaptation.

Angus Friday a annoncé le lancement, demain, d'un `Livre vert´ qui

dressera la liste des domaines dans lesquels des partenariats sont requis,

avec la mention de projets spécifiques.

A ses côtés, Antonio Pedro Monteiro Lima, le Représentant du Cap-Vert,

a alerté sur la vulnérabilité de son pays. « La désertification avance », a-t-il lancé, « et nos efforts depuis 20 ans sont balayés par les

effets du réchauffement climatique ». Il a aussi insisté sur la dimension

mondiale du phénomène. « En nous aidant, les pays développés

s'aideront eux-mêmes », a-t-il affirmé.

Colin D. Beck, le Représentant des îles Salomon, a pour sa part indiqué

que les habitants de certaines îles avaient dû les évacuer et

rejoindre les îles les plus importantes dans des mouvements de population qui,

malheureusement selon lui, sont passés inaperçus, car il s'agissait

d'une question interne.

L'Alliance des petits États insulaires (AOSIS selon son acronyme

anglais) est composée de 44 pays, dont 37 sont des États Membres de l'ONU.

Elle recouvre des territoires habités par environ 41 millions de

personnes.

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Climat: les Etats étudient les moyens d'une action concertée avec l'ONU

Les Etats du monde ont discuté mardi des moyens de coordonner leur action avec les Nations unies pour lutter contre le réchauffement de la planète, en soulignant l'impératif d'une aide adéquate aux plus vulnérables d'entre eux, les pays les moins avancés.

Au second et dernier jour d'une conférence ministérielle sur ce thème devant l'Assemblée générale de l'ONU, plusieurs pays ont mis l'accent sur la nécessité d'aider financièrement les pays pauvres à s'adapter aux effets inévitables du réchauffement.

"L'action de l'ONU pour soutenir les efforts nationaux d'adaptation doit être renforcée, afin que les pays en développement puissent atteindre leurs objectifs de développement durable tout en répondant aux défis du réchauffement climatique", a ainsi déclaré l'ambassadeur d'Antigua et Barbuda, John Ashe.

M. Ashe, qui parlait au nom du Groupe des 77 et de la Chine - regroupant 132 pays - a insisté sur la responsabilité des pays développés, historiquement les plus pollueurs.

Il a appelé à une réponse globale aux défis du réchauffement "qui respecte le principe de la responsabilité commune mais différenciée".

"Sans efforts rapides et tangibles des pays développés, le réchauffement climatique conduira à une aggravation de la pauvreté et réduira à néant les efforts des pays pauvres pour parvenir à un développement durable", a-t-il dit.

"Le changement climatique est aujourd'hui un enjeu qui nécessite la mobilisation de l'ensemble des Nations unies", a déclaré de son côté le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner.

Une conférence doit se tenir à Copenhague en 2009 pour conclure des négociations devant commencer au plus tard en avril 2008, afin de mettre au point une stratégie de réduction des émissions polluantes pour succéder au protocole de Kyoto, qui expire en 2012. Cette "feuille de route" a été adoptée par la communauté internationale en décembre à Bali (Indonésie).

Le ministre indonésien de l'environnement, Rachmat Witoelar, a souligné la brièveté - moins de 21 mois - du temps accordé à ces négociations pour aboutir sur les quatre principaux axes dégagés à Bali: réduction du phénomène de réchauffement, adaptation des pays à ses effets, transferts de technologies et financement.

Appelant tous les Etats à "travailler davantage et de manière concertée", M. Witoelar a lui aussi affirmé que "les pays développés devaient montrer la voie".

Tavau Teii, Premier ministre adjoint de l'archipel de Tuvalu, pays menacé dans son existence par la montée des océans due au réchauffement climatique, a choisi de mettre l'accent sur l'aspect financier de l'action internationale.

"L'adaptation (aux effets du réchauffement) est une question cruciale pour un pays-atoll extrêmement vulnérable comme Tuvalu, où le point le plus élevé n'est qu'à quatre mètres au dessus du niveau de la mer", a-t-il lancé.

"Les ressources financières disponibles pour aider les pays en développement à s'adapter sont complètement inadéquates", a-t-il affirmé, citant un rapport d'Oxfam International estimant ces besoins à quelque 50 milliards de dollars par an, soit beaucoup plus que l'estimation de la Banque mondiale, à 10,4 milliards de dollars.

"Nous devons travailler ensemble, sous l'égide de l'ONU, pour trouver ces fonds supplémentaires", a-t-il dit.

Estimant que le chemin de Copenhague est "court mais semé d'embûches", Bernard Kouchner a affirmé que "les Nations unies sont le seul cadre d'une action universelle". "L'ONU seule peut affirmer et réaliser le principe fondateur d'une responsabilité commune et différenciée, a dit M. Kouchner, car ici, les pays les moins développés peuvent se faire entendre".

Source : AFP

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FIDA: LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE POUSSE LE 'PRIX DU DÉVELOPPEMENT' À

LA HAUSSE

« Le réchauffement climatique peut être particulièrement préjudiciable à la production agricole, il est donc crucial de soutenir ce secteur », a affirmé aujourd'hui le Secrétaire général de l'ONU pendant la 31ème session du Conseil

d'administration du Fonds international de développement agricole (FIDA).

« Les changements climatiques bouleversent les cycles climatiques et

perturbent les écosystèmes fragiles, ce qui met en danger les cycles de

récoltes et la production alimentaire », a déclaré Ban Ki-moon

aujourd'hui dans un message adressé aux délégués des 164 États membres du

FIDA réunis pour la 31ème sessiondu Conseil d'administration.

http://www.ifad.org/events/gc/31/index.htm

« Conjugué à l'augmentation considérable des prix alimentaires de

l'année dernière, le réchauffement climatique favorise l'apparition d'une

sévère crise alimentaire », a alerté le Secrétaire général.

Il a rappelé à cette occasion que 2008 était l'année du `milliard des

plus démunis´, les plus pauvres et les plus vulnérables, pour qui

atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement en 2015, notamment la

réduction de la moitié des chiffres de la faim et de la pauvreté, était une

question cruciale.

Lennart Båge, le président du FIDA, s'est également dit inquiet devant

le phénomène du changement climatique, qui « pousse à la hausse le prix

du développement ». « Il faudra beaucoup d'argent supplémentaire pour

aider les pays pauvres à s'adapter au changement climatique et rendre

nos investissements `résistants aux climat´ », a-t-il déclaré lors de

l'ouverture de la réunion.

Il a appelé la communauté internationale à accroître ses

investissements dans l'agriculture durable à petite échelle, afin de réduire la

pauvreté tout en combattant les changements climatiques.

« Les petits agriculteurs font partie de la solution aux problèmes »,

a-t-il expliqué. « Leur façon de gérer la terre nous concerne tous et

leur capacité d'absorber ou de produire du carbone dépendra des

opportunités qu'ils auront et des encouragements qu'ils recevront », a-t-il

affirmé.

Pourtant, dans les pays les plus pauvres les dépenses budgétaires pour

l'agriculture ont chuté vertigineusement au cours des trente dernières

années, l'aide au développement pour ce secteur passant de 18% en 1979

à 2,9% en 2006.

La directrice exécutive du Programme alimentaire mondial

http://www.wfp.org/english , Josette Sheeran, a rappelé pendant

la conférence que 80% des personnes exposées à l'insécurité alimentaire

vivaient en zone rurale. « Le partenariat entre le PAM, le FIDA et la

FAO est encore plus vital au regard des changements climatiques »,

a-t-elle appuyé.

Une affirmation qui a fait écho aux propos de James Butler, le

directeur-général adjoint de l'Organisation des Nations Unies pour

l'alimentation et l'agriculture FAO, qui a plaidé pour une coopération accrue entre les trois agences des Nations

Unies basées à Rome.

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Réchauffement climatique : Le PNUE rend son rapport

Le forum de Monaco vise à préparer au mieux les futures négociations mondiales sur le climat en abordant la question cardinale du financement des politiques climatiques.

Réunis du 20 au 22 février à Monaco dans le cadre d'une session extraordinaire du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), une centaine de ministres de l'écologie réfléchissent au moyen de réussir la transition vers une économie pauvre en carbone. Ils peuvent s'appuyer sur le rapport annuel du PNUE qui leur a été remis hier, et qui, outre un constat alarmant sur les effets du réchauffement climatique, met en avant de nouvelles solutions pour réduire les émissions de CO2 et incite scientifiques, industriels et politiques à poursuivre les efforts déjà accomplis en faveur d'une économie plus verte

« Si les êtres humains peuvent se poser sur la lune, envoyer des sous-marins sous l'Arctique ou concevoir de minuscules nano-machines, il doit être possible pour l'intellect humain de gérer une transition vers une société à faible émission de carbone », veut croire Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

Ce dispositif chargé de coordonner les activités de l'ONU en matière d'environnement réunit depuis hier, à Monaco, une centaine de ministres de l'écologie, dans le cadre de la dixième session extraordinaire du conseil d'administration du PNUE.

Consacré essentiellement à la réflexion sur le financement des politiques climatiques, ce « Forum ministériel mondial sur l'environnement », qui doit s'achever le 22 février, a été hier l'occasion pour le PNUE de rendre public son « rapport annuel 2008 », qui dresse l'état des lieux des impacts du changement climatique.

Une acidification croissante des océans

Si le PNUE s'inquiète de l'accélération de la fonte des glaces et de l'acidification croissante des océans, il reste néanmoins confiant dans la capacité des scientifiques, des industriels et des décideurs à réussir la transition vers une économie « verte ».

Celle-ci pourra s'appuyer, selon le PNUE, sur un certain nombre de technologies innovantes, comme par exemple les gigantesques collecteurs de CO2 mis au point par les scientifiques de l'université de Colombia.

Basés sur la technologie des filtres d'aquarium, ces derniers sont capables d'absorber le CO2 comme les arbres lors de la photosynthèse.

Autre innovation dont le rapport du PNUE fait la promotion, la technique de séquestration du dioxyde de carbone mise au point en Islande, qui consiste à injecter du CO2 dans des roches basaltiques pour transformer ce gaz en calcaire. Mais comme le note le rapport, le principal défi consistera à intégrer ces technologies dans l'économie mondiale au cours des prochaines décennies.

Car bien que des « centaines de milliards de dollars soient à présent placés dans les technologies propres et renouvelables », de nombreux obstacles restent à lever selon le PNUE. Comme « les subventions qui favorisent les combustibles fossiles » ou « les régimes tarifaires et commerciaux qui rendent les technologies propres plus chères ».

Essor de l'investissement socialement responsable

Si le rapport constate que des progrès ont été réalisés au cours des dernières années en matière d'investissement socialement responsable ou de réduction des émissions industrielles, il souligne qu'il reste beaucoup à faire.

Avant la reprise des négociations pour un accord climatique à même de se substituer au protocole de Kyoto en 2012, tout l'enjeu de ce forum de Monaco est de faire la démonstration aux représentants gouvernementaux que la transition vers une économie verte est possible et qu'elle peut être créatrice d'emplois et de richesse.

« Le défi pour les ministres rassemblés à Monaco est de créer un paysage d'investissement attirant, créatif et équitable, qui récompense ceux qui sont prêts à investir dès aujourd'hui dans l'économie de demain. C'est aussi le défi de la communauté internationale pendant les deux années à venir jusqu'à la réunion de Copenhague(1) », selon Achim Steiner.

21 février 2008, William Bolle

(1) C'est à Copenhague, en 2009, que seront jetées les bases de l'accord qui remplacera le protocole de Kyoto en 2012.

Source : Charly Gallo / Centre de presse PNUE Monaco

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Réfugiés climatiques : entretien avec Hélène Flautre

Selon l'ONU, 50 millions de personnes pourraient devenir des "réfugiés climatiques" d'ici 2010. En effet, les populations touchées par la montée du niveau des mers, la désertification, les canicules ou les inondations seront, selon toute vraisemblance, obligées de quitter leurs régions d'origine, dès lors que les conditions environnementales seront devenues invivables. La députée verte française Hélène Flautre, Présidente de la sous-commission des Droits de l'homme, fait le point sur ce dossier.

Le réchauffement climatique semble avoir généré une nouvelle "catégorie" de  réfugiés. Pouvez-vous nous dire ce qu'on entend-on par "réfugiés climatiques" ?

Juridiquement, rien. Pour autant, on entend par  "réfugiés climatiques" l'ensemble des personnes forcées de quitter leur lieu de vie à cause des effets de dérèglements climatiques qui mettent en péril leurs conditions d'existence. Nombreux sont déjà ceux qui, ayant perdu leurs terres ou leurs moyens de subsistance, se voient contraints à l'exode. Ces migrations climatiques posent des questions en termes de responsabilité Nord Sud, de développement durable, de sécurité humaine ou d'identité culturelle.

Quelles sont les populations susceptibles d'être le plus touchées ?

Il ne fait aucun doute que les populations pauvres, plus vulnérables, seront les premières victimes car leurs capacités d'adaptation sont plus limitées. Elles ne sont pourtant pas les premières responsables de ces bouleversements climatiques. Certaines terres vont disparaître dans les années à venir comme l'île de Tuvalu qui sera submergée d'ici 2050. D'autres deviennent peu à peu inhabitables en réaction à la désertification (Sahel, désert de Gobi..), à l'érosion (Shishmaref…), ou à la salinisation des terres arables (Bangladesh, Egypte…). Plusieurs grandes mégalopoles sont également menacées par la montée du niveau des mers.

Existe-t-il un statut international pour ces réfugiés ?

Ces migrants, pourtant victimes d'une injustice climatique flagrante, ne bénéficient d'aucune forme de protection. Il n'y a pas de reconnaissance des déplacements provoqués par le climat ni des préjudices causés. Quand elle existe, la prise en charge des migrations climatiques se limite, a posteriori, à une approche humanitaire.

Une protection internationale serait-elle compatible avec le droit d'asile actuellement en vigueur au sein de l'UE ?

La Convention de Genève ne permet pas stricto sensu la protection des personnes déplacées pour cause climatique. Elle s'applique de manière individuelle à des personnes qui ne sont pas protégées par leur Etat et qui ont subi une persécution due à leurs opinions politiques, leur religion, leur nationalité, leur race ou leur groupe social.

Ces critères ne recouvrent pas les causes de migration climatique et rendent donc cette convention peu adaptée, d'autant qu'à l'heure actuelle, elle est le plus souvent interprétée de manière restrictive.

Une protection internationale serait cependant compatible avec le droit d'asile en vigueur au sein de l'UE car elle ne viserait pas les mêmes personnes. Elle aurait vocation à protéger des populations qui sont aujourd'hui exclues du bénéfice du statut de réfugié. Reste à la créer.

Quelle forme de protection la communauté internationale et l'Union européenne devraient-elles envisager pour ces réfugiés d'un type particulier ?

Il serait dangereux d'engager une réforme de la convention de Genève au risque de la voir vidée de sa substance. Il faut cependant sans attendre réfléchir et mettre en œuvre une protection probablement spécifique pour ces populations. Faut-il annexer la convention de Genève ? Elargir le mandat du HCR ? Envisager des mécanismes de protection régionaux ? Le débat reste ouvert mais au vu de l'urgence de la situation, l'Union européenne comme la communauté internationale doivent se saisir de cette question.

Au-delà de la réflexion sur le statut de ces migrants, il semble nécessaire de mettre en œuvre à l'échelle internationale des mécanismes de réparation et d'indemnisation des préjudices subis, par exemple par la création d'un fond d'indemnisation (qui pourrait être alimenté par les Etats émetteurs de gaz à effet de serre) mais aussi de soutenir les stratégies d'adaptation parfois envisageables. D'autre part, les dérèglements climatiques génèrent souvent des atteintes aux droits fondamentaux qu'il faut prendre en considération au niveau international pour leur garantir une protection. Enfin, il faut en amont, accentuer la lutte contre le changement climatique en diminuant nos émissions de gaz à effet de serre.

Comment peut-on agir, sur le terrain, dans les pays touchés par ce phénomène ?

Quand elles sont possibles, ce qui n'est cas toujours le cas, les stratégies d'adaptation des populations affectées par les dérèglements climatiques ne sont pas suffisamment appuyées. Il faut intensifier les programmes de prévention et d'adaptation au changement climatiques, promouvoir l'intégration des contraintes climatiques dans les projets de développement, renforcer la coopération internationale et intergouvernementale. La lutte contre les effets du changement climatique est indissociable de la réduction de la pauvreté et de la promotion d'un environnement durable mis en avant par les Nations Unies, dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement.

N.B. Les 11 et 12 juin prochain, une conférence sur les réfugiés climatiques sera organisée au Parlement européen. Le but de cette conférence sera d'interpeller les institutions européennes sur cette dimension des dérèglements climatiques encore peu traitée actuellement.

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Le changement climatique est un nouveau facteur de tensions, prévient l'UE

BRUXELLES (AFP) - 07/03/2008 

Conflit au Darfour, migrations au Bangladesh provoquées par la montée des eaux, dégel des régions polaires ouvrant l'accès à de tentants hydrocarbures: le changement climatique a déjà commencé à attiser les tensions dans le monde, avertit l'UE dans un rapport publié vendredi.

De l'Afrique à l'Asie en passant par le Moyen-Orient et l'Asie centrale et jusqu'au pôle nord, le changement climatique "exacerbe les tensions et l'instabilité existantes", expliquent les services du diplomate en chef de l'UE Javier Solana et de la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner, dans ce rapport de sept pages qui sera présenté au sommet européen des 13 et 14 mars à Bruxelles.

"Réduction des surfaces cultivables, manques d'eau croissants, réduction des réserves alimentaires, multiplication des inondations, sécheresses prolongées sont déjà une réalité dans de nombreuses régions du monde", souligne le rapport.

"L'effet global sera d'alimenter les conflits existants pour des ressources en diminution", ajoute-t-il, reprenant ainsi un avertissement déjà lancé par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon au Forum de Davos en janvier.

Avec la fonte des glaciers et la montée du niveau des mers, "des disputes plus nombreuses sur les questions de frontières maritimes sont probables", souligne le rapport.

L'Afrique est particulièrement "vulnérable", et le conflit du Darfour en est la preuve. Des sécheresses plus graves que par le passé ont déjà accru l'insécurité alimentaire au nord et au sud du continent.

Le changement climatique risque aussi de pousser à émigrer "des millions de personnes d'ici 2020", ce qui pourrait générer des conflits dans les pays de transit ou de destination", et "augmenter la pression migratoire en Europe".

Face à ces risques, les auteurs du rapport n'ont pas de remède miracle. Ils préconisent avant tout d'intensifier la recherche et la mise au point de systèmes d'alerte précoce, et d'augmenter la capacité de réaction de l'Europe aux cataclysmes.

Ils invitent aussi les dirigeants européens à alerter leurs partenaires internationaux (notamment les pays du G8) sur ces risques et en les invitant à coopérer.

© 2008 AFP

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Alimentation : l'ONU s'inquiète du développement des biocarburants

L'Agence de l'ONU chargée de la lutte contre la faim dans le monde a mis en garde l'UE jeudi contre le danger des biocarburants, qui nourrissent la flambée des prix alimentaires, alors que les 27 en ont fait un axe important de leur politique énergétique.

"Le changement d'orientation (de nombreux exploitants) en faveur de la production des biocarburants a détourné des terres de la chaîne alimentaire", a souligné la directrice le Programme alimentaire mondial (PAM), Josette Sheeran, lors d'une audition devant des députés européens à Bruxelles.

A cause de ce phénomène, "les prix alimentaires atteignent un tel niveau que celui de l'huile de palme en Afrique est désormais au niveau des prix du carburant", a-t-elle souligné.

Elle a reconnu que l'envolée des prix des matières premières agricoles et des denrées alimentaires ces derniers mois était aussi en partie due à la spéculation sur les marchés, mais à ses yeux "des facteurs structurels sont un élément des prix que nous avons aujourd'hui".

Elle faisait référence au choix fait par de nombreux pays industrialisés de développer les biocarburants, fabriqués à partir de matières premières agricoles, pour répondre à la hausse ininterrompue des prix des hydrocarbures.

"C'est peut-être une très bonne affaire pour les agriculteurs mais à court terme les plus pauvres sur la planète seront durement frappés" puisque les cultures destinées aux biocarburants tendent à remplacer celles destinées à l'alimentation humaine, a fait valoir la responsable du PAM.

Dans le cadre de leur stratégie visant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 20% d'ici 2020 par rapport à 1990, les pays de l'Union européenne veulent que les biocarburants représentent au moins 10% de la consommation totale d'essence et de gazole dans les transports européens.

Lundi, lors d'une réunion à Bruxelles, plusieurs ministres européens de l'Environnement ont exprimé leur inquiétude au sujet des biocarburants et de leurs conséquences environnementales et alimentaires, insistant sur la nécessité pour l'UE de prendre des précautions.

"La flambée des cours des denrées alimentaires est un problème majeur", avait ainsi insisté le Français Jean-Louis Borloo.

En outre, la responsable du PAM a réaffirmé jeudi à Bruxelles que la mission de son Agence était rendue beaucoup plus difficile par la flambée des prix des produits de base.

"Les prix élevés de l'alimentation ont durement entamé la capacité du PAM à répondre à la faim" dans le monde, avec des coûts pour lui en hausse de 40% depuis juin 2007, a-t-elle dit.

Selon Josette Sheeran, ce phénomène alimente un nouveau type de carence alimentaire dans les pays pauvres, dont les habitants n'ont parfois plus les moyens d'acheter des denrées, même si celles-ci sont disponibles en quantité suffisante, ce qui cause "des troubles sociaux" en Afrique notamment.

Le PAM a déjà prévenu que, faute de fonds supplémentaires cette année, il sera contraint soit de nourrir moins de gens soit de réduire les portions distribuées.

La Commission européenne, qui verse aussi des dizaines de millions d'euros chaque année dans l'aide alimentaire aux pays pauvres, s'était déjà inquiétée en début de semaine de la flambée des prix agricoles, se disant prête à puiser dans ses réserves d'urgence pour ajuster son aide alimentaire mondiale aux besoins.

© 2008 AFP

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Climat: le plan de Bruxelles critiqué par plusieurs Etats de l'UE

BRUXELLES (AFP) - 03/03/2008 14h30

Plusieurs Etats de l'UE, notamment en Europe de l'Est, ont exprimé lundi de sérieuses réserves et des critiques contre le plan d'action présenté par la Commission européenne pour lutter contre le réchauffement climatique.

"Les mesures prévues risquent d'avoir des impacts négatifs pour le niveau de vie de nos citoyens et pour la compétitivité de nos entreprises", a estimé le ministre polonais de l'Environnement Maciej Nowicki, au cours d'un débat public à Bruxelles.

Son homologue luxembourgeois Lucien Lux a, lui, accusé le plan d'action de "ne pas tenir compte des particularités nationales" et "de ne pas tenir compte des potentiels réalistes pour les réduction des émissions de gaz carbonique".

Ce plan présenté le 23 janvier entend donner à l'UE les outils pour atteindre l'objectif qu'elle s'était fixé en mars 2007: réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport à leurs niveaux de 1990 d'ici à 2020 et, sur cette même période, porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation.

L'une des mesures phares consiste à faire payer, à partir de 2013, aux industries les plus polluantes de l'Union européenne des "permis de polluer", jusqu'ici gratuits.

Le secteur de l'électricité, d'où provient une grande partie des émissions de CO2, va devoir intégralement payer pour obtenir des droits à polluer vendus aux enchères à compter de cette date.

Les secteurs d'activité non inclus dans le système payant, comme les transports, l'habitat et l'agriculture, ont eux aussi des objectifs de réduction déclinés par pays, calculés en fonction de la richesse de chaque pays.

Un clivage est apparu entre les nouveaux adhérents à l'UE d'Europe de l'Est et les "anciens" membres du bloc, sur l'effort de réduction des émissions de CO2 de l'industrie.

La Commission européenne propose de limiter ces émissions de 21% sur la base des niveaux de 2005. La Hongrie, la Slovaquie, la Lettonie, la Roumanie, la Lituanie et la Bulgarie ont réclamé de "prendre 1990 pour année de référence afin de tenir compte des efforts réalisés", a souligné le ministre bulgare Atanas Kostadinov.

"Nous devons éviter une ligne de démarcation entre les anciens et les nouveaux", a plaidé le ministre hongrois Gabor Fodor.

La plupart des pays d'Europe centrale sont dépendants du charbon pour leur production d'électricité, et leurs représentants ont demandé à leurs partenaires européens de "tenir compte de ces spécificités".

"En 2013, nous devrons acheter 100% des droits à polluer. Cela nous coûtera 5 milliards d'euros par an et le prix de l'énergie va augmenter de 50 à 70%", a expliqué le ministre polonais.

"Il est important d'avoir un accord pour la fin de l'année 2008", a pour sa part insisté le ministre français Jean-Louis Borloo, dont le pays assurera la présidence de l'UE au second semestre 2008.

"Nous devons montrer notre engagement à réduire nos émissions de 20% s'il n'y a pas d'accord international et de 30% en cas d'accord international", a-t-il ajouté, reprenant un argument développé par le secrétaire d'Etat allemand Matthias Machnig.

La Commission européenne espère un accord international en 2009.

"La crédibilité et le rôle d'avant-garde joué par l'Union européenne vont dépendre de sa capacité à réaliser des réductions réelles des émissions de gaz a effet de serre", a averti le commissaire Stavros Dimas.

© 2008 AFP

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Un mois mondialement trop froid, cela existe encore !

Janvier 2008 a été plus froid que la moyenne. Les causes en sont notamment la vague de froid extrême qui a régné en Asie, ainsi que la Niña.

Ce froid n'a été que partiellement compensé par la douceur de l'Europe de l'ouest et l'extrême douceur dans les régions polaires européennes.

Ce n'est hélas pas le signe d'une amélioration au niveau du réchauffement climatique, mais simplement une oscillation naturelle accidentellement forte, qui a dépassé en grandeur la tendance générale au réchauffement.

Tout comme les vagues de froid dans notre pays, ce type de phénomène se fera sans doute de plus en plus rare à l'avenir. Quand le réchauffement mondial aura largement dépassé le degré, il n'y aura quasi plus aucune chance d'encore rencontrer un mois qui présente mondialement une moyenne inférieure à celle de 1961-1990. (Sauf bien entendu en cas d'éruption volcanique majeure.)

Pour plus d'infos (en néerlandais), voir

http://www.knmi.nl/VinkCMS/news_detail.jsp?id=41296

Cumulonimbus

Modifié par cumulonimbus

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Un mois mondialement trop froid, cela existe encore !

Janvier 2008 a été plus froid que la moyenne. Les causes en sont notamment la vague de froid extrême qui a régné en Asie, ainsi que la Niña.

Ce froid n'a été que partiellement compensé par la douceur de l'Europe de l'ouest et l'extrême douceur dans les régions polaires européennes.

Ce n'est hélas pas le signe d'une amélioration au niveau du réchauffement climatique, mais simplement une oscillation naturelle accidentellement forte, qui a dépassé en grandeur la tendance générale au réchauffement.

Tout comme les vagues de froid dans notre pays, ce type de phénomène se fera sans doute de plus en plus rare à l'avenir. Quand le réchauffement mondial aura largement dépassé le degré, il n'y aura quasi plus aucune chance d'encore rencontrer un mois qui présente mondialement une moyenne inférieure à celle de 1961-1990. (Sauf bien entendu en cas d'éruption volcanique majeure.)

Pour plus d'infos (en néerlandais), voir

http://www.knmi.nl/VinkCMS/news_detail.jsp?id=41296

Cumulonimbus

Ce qui n'empêche pas certains esprits hardis, pour le dire poliment, à révoquer en doute de plus belle le réchauffement par effet de serre.

http://www.futura-sciences.com/fr/sinforme...e-global_14788/

Errarum humanum est, sed persevare diabolicum ! (une citation qu'il est salutaire de citer en entier, surtout dans le cas qui nous occupe...) wink.gif

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Le Sommet de printemps abordera l'économie et le changement climatique

Alors que les chefs d'Etat et de gouvernement européens se préparent à se réunir à Bruxelles pour un sommet annuel afin de discuter des engagements européens concernant la réduction de CO2 ainsi que de l'agenda « croissance et emploi », un nouveau rapport met en garde contre les vagues d'immigration provoquées par l'accentuation du changement climatique.

Contexte:

Depuis 2000, lors du lancement de l'ambitieuse stratégie de Lisbonne de l'UE pour la croissance et l'emploi dans un contexte optimiste caractérisé par une croissance économique stable au niveau mondial, la réunion annuelle du conseil européen de printemps ou le Sommet de printemps, ont été l'occasion pour les dirigeants européens de discuter des grandes orientations économiques européennes présentes et futures.

Le sommet de cette année aura lieu les 13 et 14 mars.

Comme dans les années passées, les chefs d'Etat européens devraient aborder les thèmes économiques actuels concernant l'UE et sa stratégie de Lisbonne, relancée en 2005 par José Manuel Barroso, président de la Commission, comme étant une stratégie pour la « croissance et l'emploi ».

Les préoccupations au sujet  de la crise des  marchés financiers mondiaux, la force de l'euro et les perspectives générales de croissance vont probablement figurer dans l'agenda du Sommet.

On s'attend à ce que les leaders européens adoptent un code volontaire de bonne conduite concernant les fonds souverains malgré les préoccupations liées à l'augmentation des achats étrangers d'actifs stratégiques (EurActiv 28/02/08  ).

Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont indiqué qu'ils proposeraient une série de mesures pour sortir de l'impasse liée aux plans controversés visant à réduire les émissions de CO2 des véhicules (lire notre LinksDossier).

De plus, les positions favorables à l'adoption rapide des propositions controversées sur la libéralisation du marché énergétique (lire notre LinksDossier) pourraient également figurer dans les conclusions. Dans l'idéal, les leaders européens aimeraient parvenir à un accord sur le dossier avant  le prochain sommet européen prévu en juin. 

Adhérer aux objectifs ?

En plus des préoccupations économiques, les 27 gouvernements de l'Union vont également apporter leur soutien à un engagement ambitieux concernant le changement climatique : réduire  les émissions de CO2 de l'UE de 20% d'ici 2020 tout en augmentant la part des énergies renouvelables  de 20% pendant la même période.

A l'origine convenus en mars 2007, les engagements « 20-20-20 » ont été traduits en propositions législatives par la Commission le 23 janvier (EurActiv 24/01/08).

Suite à la réaction généralement positive des ministres européens de l'Energie  et de l'Environnement, les conclusions finalisées devraient approuver les propositions de la Commission lors du Sommet de printemps. L'UE souhaite que les mesures soient mises au point avant l'arrivée de la nouvelle Commission et du nouveau Parlement en 2009, afin de stimuler la crédibilité de l'UE dans les négociations internationales et de parvenir à un accord mondial sur le changement climatique pour remplacer le protocole de Kyoto qui expirera en 2013.

L'objectif de l'UE de réduire de 20% les émissions de CO2 sera porté à 30% en cas d'accord.

Mais malgré l'approbation du public, le processus consistant à traduire les propositions du 23 janvier en législation devrait être controversé.

Le marchandage et les négociations potentiellement réfractaires pourraient marquer l'année à venir, étant donné le désaccord entre les Etats européens pour déterminer qui devrait fournir les plus gros efforts pour réduire les émissions de CO2 industriel tout en renforçant et en investissant davantage dans la capacité en énergies renouvelables.

De nombreux Etats membres craignent également que l'agenda sur le changement climatique, actuellement discuté à Bruxelles, ne menace la compétitivité de leurs industries. Les discussions concernant le moyen d'empêcher la « fuite de carbone » devraient figurer sur l'agenda du Sommet de printemps (EurActiv 28/02/08).

Le spectre des réfugiés du climat

Même si les prochaines négociations sur le paquet du 23 janvier progressent doucement, certains craignent que les efforts européens, voire internationaux, ne soient pas suffisants pour faire face aux conséquences potentiellement désastreuses d'une augmentation continue de la moyenne des températures atmosphériques terrestres. D'après certains scientifiques des Nations unies, l'activité humaine dans l'industrie, le logement, le transport et l'agriculture est à l'origine de cette hausse.

Selon le International Herald Tribune (IHT) , une nouvelle étude, qui sera publiée et soumise aux dirigeants européens lors du Sommet de printemps, avertit que d'ici 2020, des flux massifs et croissants de réfugiés pourraient bouleverser la capacité de réponse de la communauté internationale, représentant un danger pour la gouvernance mondiale.

L'étude a été mandatée par Javier Solana, le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune et secrétaire général du Conseil. Elle dénonce les sécheresses et les pertes de cultures de plus en plus graves, notamment en Afrique du Nord et de l'Ouest, où le changement climatique devrait entraîner la perte de 75% des terres arables d'ici 2050.

D'après le document, cité par l'IHT, la pression migratoire aux frontières de l'UE et l'instabilité politique ainsi que les conflits pourraient être des défis de plus en plus importants à l'avenir.

Parallèlement, les perspectives environnementales 2008 publiées le 5 mars par l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), a révélé qu'à peine plus de 1% de la croissance du PIB mondial sur les 20 prochaines années est nécessaire pour affronter les défis majeurs présentés par le changement climatique et la dégradation de l'environnement.

Selon Angel Gurria , secrétaire général de l'OCDE, il existe des solutions disponibles, réalisable et abordables aux défis environnementaux, notamment quand on les compare aux prévisions de croissance économique et aux coûts et aux conséquences de l'inaction.

Prochaines étapes:

13-14 mars : Conseil européen de printemps, Bruxelles.

Juin 2008 : Conseil européen.

Fin 2008 : la présidence française de l'UE cherche à parvenir à un accord politique sur le paquet climat et énergie.

Mi-2009 : nouvelle Commission et nouveau Parlement.

Déc. 2009 : importante conférence de l'ONU sur le changement climatique au Danemark.

Source: http://www.euractiv.com/fr/euro/sommet-pri...-170855?Ref=RSS

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G20 climat: la fracture Nord-Sud en exergue avant une négociation marathon

MAKUHARI (AFP) - 16/03/2008 09h21

La réunion des 20 pays les plus polluants de la planète clos dimanche au Japon a souligné la fracture Nord-Sud face au réchauffement climatique, à quelques jours du lancement des négociations sur l'après-protocole de Kyoto.

Les représentants des pays du "G20", réunis deux jours à Makuhari (région de Tokyo), ont réaffirmé le principe d'une "responsabilité commune mais différenciée pour négocier le prochain accord à appliquer à partir de 2013", s'est félicité Ichiro Kamoshita, le ministre de l'environnement japonais, hôte du forum.

Mais il a reconnu une "diversité de positions parmi les pays développés, les pays émergents et les pays en développement", lors d'une conférence de presse à l'issue des débats.

Fin mars s'ouvre à Bangkok une négociation visant à instaurer de nouvelles règles pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. Sous l'égide de l'ONU, elle doit aboutir fin 2009, selon le plan fixé à la conférence de Bali (Indonésie) en décembre.

L'objectif: trouver un successeur au protocole de Kyoto qui a imposé aux pays industrialisés des réductions d'émissions entre 1990 et la période 2008-2012.

La réunion en terre japonaise a permis une prise de contact avant ces discussions épineuses, et avant le sommet du G8 en juillet à Hokkaido (nord), que la présidence japonaise veut consacrer, entre autres, au réchauffement climatique.

Les discussions du G20 "sont très utiles, ce sont les premières depuis la réunion de Bali", s'est réjoui Halldor Thorgeirsson, directeur du projet "feuille de route de Bali" à l'ONU.

Ce G20 a associé, outre les grands pays industrialisés du G8 - Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada et Russie -, d'autres pays développés et les pays émergents (Chine, Inde, Brésil, etc.), totalisant 80% de l'ensemble des émissions mondiales.

Un regroupement très hétérogène dont les pays les plus pauvres ont mis en question le principe.

L'Afrique du Sud n'a ainsi pas apprécié la notion de "20 principaux pollueurs" associée au forum, au vu de l'écart séparant les pays du Nord et du Sud.

Et le représentant indien a refusé que son pays soit considéré comme "grand pollueur", soulignant que l'Inde produisait une tonne d'émissions de gaz à effet de serre par an et par habitant, contre 20 aux Etats-Unis.

Ouvrant les débats samedi, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair avait pourtant souligné que des efforts devraient être faits tant du côté des pays riches, dont les émissions "devront s'approcher de zéro", que des pays pauvres, dont les gaz à effet de serre "devront à terme, baisser au fur et à mesure de leur industrialisation".

M. Blair était venu au Japon en tant chef d'un "groupe d'experts internationaux" destiné à favoriser l'élaboration d'un compromis international sur le sujet.

Si les uns et les autres ont finalement trouvé un terme de compromis, une reprise de la querelle Nord-Sud ferait peser des risques sur la négociation de l'après-Kyoto.

Pour justifier son refus de ratifier ce protocole, l'administration Bush avait ainsi donné comme prétexte l'absence de contraintes de réduction d'émissions pour la Chine et l'Inde.

A Bali, les Etats-Unis, réticents à toute contrainte pays par pays, s'étaient affrontés avec l'Union Européenne qui promeut cette idée.

Le Japon qui partageait la position américaine a semblé poursuivre sur la même voie, en défendant pendant le week-end l'idée d'une approche "sectorielle" par branches industrielles, sans recueillir l'approbation des pays en développement.

© 2008 AFP

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Première conférence mondiale sur le climat sur Internet

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53589.htm

La première conférence mondiale entièrement virtuelle sur le climat, intitulée "Klima 2008 / Climate 2008", aura lieu du 3 au 7 novembre 2008. Elle est organisée par le Centre de recherche et de transfert de la Faculté "Life Sciences" de l'Ecole supérieure de sciences appliquées de Hambourg (HAW). De plus, le Programme environnement des Nations Unies (UNEP), le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur le Climat (GIEC) et l'Agence américaine de l'environnement (US Environmental Protection Agency - EPA) sont partenaires de cette première. En outre, la manifestation a été reconnue projet de la Décennie des Nations Unies pour l'éducation en vue du développement durable (2005-2014, DEDD). La présentation et la communication de la manifestation à destination du public sont assurées par l'agence de communication hambourgeoise RAIKE.

"Klima 2008 / Climate 2008" a exclusivement lieu sur Internet, en anglais et allemand. Sur la base de contributions scientifiques préalablement communiquées, les participants pourront discuter au sein de forums consacrés à différentes facettes du changement climatique. Des projets sur le climat pourront également être présentés à un large public. En outre, les personnes intéressées pourront directement entrer en contact avec les scientifiques. Le Professeur Walter Leal, qui coordonne le projet, résume ainsi l'esprit de cette initiative : "Nous offrons ainsi aux participants du monde entier la possibilité de s'entretenir avec tous les groupes de référence au plus haut niveau, sans nuire à l'environnement".

L'objectif de cette conférence est de toucher un large public : scientifiques, politiques, entreprises, associations, ONG, mais aussi particuliers et écoles, qui peuvent prendre part à la conférence, activement ou passivement. Les organisateurs, qui espèrent réunir un million de participants, souhaitent que la conférence permette de développer des synergies et de stimuler l'échange de connaissances scientifiques ainsi que la coopération d'institutions scientifiques. La participation à "Klima 2008 / Climate 2008" est gratuite. Des idées et des contributions courtes (Paper) peuvent être adressées dès début mars à la HAW de Hambourg (adresse ci-dessous).

Un comité scientifique de haut niveau, composé notamment de scientifiques du Centre de recherche sur les effets du climat de Potsdam (PIK), de l'Institut Max-Planck de météorologie de Hambourg, de l'Institut Alfred Wegener de recherche polaire et marine (AWI), de l'Université technique de Delft (TU Delft) et de l'EPA, les examinera et les sélectionnera.

Pour en savoir plus, contacts :

- Les personnes intéressées peuvent s'inscrire sur : http://www.klima2008.net

- Les contributions peuvent être envoyées à l' Ecole supérieure de sciences appliquées de Hambourg à l'adresse électronique suivante : ftz-als@ls.haw-hamburg.de

- Wolfgang Raike - RAIKE Kommunikation GmbH, Hohe Bleichen 10, D20354 - tél : +49 403 480 920, fax : +49 403 480 9211 - email : raike@raike.info - http://www.raike.info

Source : Communiqué de presse de l'HAW - 14/03/2008

Rédacteur :

Claire Nicolas, claire.nicolas@diplomatie.gouv.fr

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Bonjour à tous,

J'aimerais réagir à l'article parlant de l'année 2008 et du rapport avec La Nina. Le fait est que je suis directement concerné par ce phénomène, car je suis à 100m du littoral pacifique.

En ce moment, nous vivons à Lima des temps tout à fait étranges. La Nina a une influence considérable sur notre été qui a débuté il y a 3 semaines. Depuis juin, la température moyenne est inférieure de 2° à la température normale. Selon la climatologie, nous devrions avoir 26,5° en ce moment, et même 28° avec le RC (ce qui provoque la fonte des glaciers andins, mais bon visiblement tout le monde s'en fout). L'année dernière, avec El Nino, nous avons eu 30°. Actuellement, il fait 24,5°. Il est difficile, quand on est européen, de se rendre compte de telles variations. Elles sont énormes pour un pays comme le Pérou qui voit généralement sa température varier de 10° sur l'année.

En outre, le soleil est continuellement voilé par des nuages bas. Hier, le taux d'humidité était de 95%, et la ville ressemblait à une ville fantôme, du moins dans les districts côtiers. Ce matin, au moment où je vous écris, il fait plein soleil, la première fois depuis Noël 2007. Normalement, toutes les journées devraient être parfaitement ensoleillées.

La Nina semble donc à son apogée, un épisode modéré à fort incontestablement. Mais, bizarrement, il existe un endroit sur la côte péruvienne où la température est normale : le Sud, la frontière avec le Chili, où la température est de 27-28°. Et on pourrait penser que c'est la première poche d'eau à température normale qui réapparaît sur les côtes sud-américaines. D'après ce lien, l'indice ENSO va lentement diminuer, puis plus franchement, pour virer neutre lors du début de l'hiver austral, ce qui devrait éviter d'autres dizaines de milliers de maladies respiratoires dans les montagnes andines, sans compter les centaines de morts (mais bon, visiblement, ça, tout le monde s'en fout).

Entretemps, le Service Météo péruvien a signalé que les conditions redeviendraient normales dans le courant du mois de mars. A vérifier. Mais de toute évidence, ce ne serait que le début de 2008 qui serait extrême pour les côtes sud-américaines, le reste se résorbant pour l'automne et l'hiver austral.

Voilà donc ma perplexité. Même si on doit considérer que La Nina influencera le climat de grandes régions en ce début 2008, son influence va commencer à diminuer très prochainement. On prévoit même des températures légèrement supérieures à la normale pour la fin 2008.

Il faut aussi rappeler les prévisions du Hadley Center pour 2007 qui se sont trouvées largement erronnées. On pourrait se dire que la même évolution pourrait se produire en 2008. Cette année pourrait donc ne pas être aussi froide que l'article ne l'indique, même si j'admets que la parole de scientifiques vaut plus que la mienne.

Comme le dit Froggy : "à vérifier fin 2008".

Je fait remonter ce post suite à l'article annonçant une année 2008 plus froide.

La Nina décline rapidement et ô surprise, les eaux ont commencé à se réchauffer au large du Pérou.

lien NOAA

Est-il possible qu'un El nino succède si rapidement à La Nina? huh.gif

Modifié par titibel

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C'est difficile à dire, car on manque de recul. La plupart des modèles montrent que La Nina devrait continuer durant le Printemps. Le réchauffement actuel ne signifie pas forcément un nouveau El Nino. Il peut s'agir aussi d'une puissante oscillation des vagues de Kelvin. Mais je me suis fait la même réflexion en voyant les anomalies remontaient en flèche. En fait, je ne sais pas du tout comment les choses vont tourner dans le Pacifique. tongue.gif

Mais si il y a une chose de sûr, c'est bien que l'année 2008 sera plombé par cet événement La Nina. Il n'y a qu'à voir Janvier et Février.

Modifié par paix

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Apparement un El Nino survenant directement après La Nina est plutôt rare.

Il y a presque toujours une phase neutre entre deux événements Enso.

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Merci pour le suivi ...

Il semble qu'on ne soit pas au bout de nos peines concernant l'évolution de la Nina, et plus généralement des anomalies dans le Pacifique. Alors que le Pacifique Central reste "froid" avec un épisode Nina officiellement déclaré comme fort, la côte péruvienne est effectivement baignée par des eaux chaudes comme on peut le voir ici.

En regardant ça, on penserait aisément que La Nina est sur la fin, et qu'on se dirigerait vers un Nino, et un beau même. Et bien, pas du tout ! Ce graphique nous le montre. On trouvera même encore plus fort ici où on remarque qu'après une hausse estivale, l'automne qui vient de commencer ici devra subir l'assaut de températures marines plus froides. Incroyable mais vrai !

En tout cas, ici, ces températures chaudes de la mer se reflètent dans l'air : 24° au petit matin avec 80% d'humidité, ce qui donne un air déjà douf sans fraîcheur le matin comme le soir. Curieusement, malgré un soleil impérial, le maximum n'est "que" de 28°. Mais croyez-moi, ça tape !

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Au fait, j'avais oublié qu'il y aura un sommet UE-Amérique Latine-Caraïbes vers la mi-mai. Un de ces sujets de discussion sera le réchauffement climatique et il se tiendra ... à Lima !

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