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Les Forums de MeteoBelgique
Philippe

A propos du réchauffement climatique

Messages recommandés

Au fait, j'avais oublié qu'il y aura un sommet UE-Amérique Latine-Caraïbes vers la mi-mai. Un de ces sujets de discussion sera le réchauffement climatique et il se tiendra ... à Lima !

En fait, ils parleront de quoi en particulier lors de ce sommet? huh.gif

Est ce qu'ils essaieront de trouver des solutions, ou il ne feront que parler encore et toujours des problèmes liés au réchauffement?

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Merci pour le suivi ...

Il semble qu'on ne soit pas au bout de nos peines concernant l'évolution de la Nina, et plus généralement des anomalies dans le Pacifique. Alors que le Pacifique Central reste "froid" avec un épisode Nina officiellement déclaré comme fort, la côte péruvienne est effectivement baignée par des eaux chaudes comme on peut le voir ici.

En regardant ça, on penserait aisément que La Nina est sur la fin, et qu'on se dirigerait vers un Nino, et un beau même. Et bien, pas du tout ! Ce graphique nous le montre. On trouvera même encore plus fort ici où on remarque qu'après une hausse estivale, l'automne qui vient de commencer ici devra subir l'assaut de températures marines plus froides. Incroyable mais vrai !

En tout cas, ici, ces températures chaudes de la mer se reflètent dans l'air : 24° au petit matin avec 80% d'humidité, ce qui donne un air déjà douf sans fraîcheur le matin comme le soir. Curieusement, malgré un soleil impérial, le maximum n'est "que" de 28°. Mais croyez-moi, ça tape !

Le graphique indique plutôt un passage en phase positive du phénomène ENSO. Les modèlisations vont aussi dans ce sens.

Autre observation, sur la côte ouest de l'Afrique, on remarque aussi une anomalie positive de température qui va souvent de paire avec un réchauffement des eaux de surface au large du Pérou.

Ceci dit, je crie peut-être au loup trop tôt, mais si un El nino succédait directement à un épisode la Nina, ce serait inédit depuis au moins 50 ans. huh.gif

Modifié par titibel

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Au fait, j'avais oublié qu'il y aura un sommet UE-Amérique Latine-Caraïbes vers la mi-mai. Un de ces sujets de discussion sera le réchauffement climatique et il se tiendra ... à Lima !

En fait, ils parleront de quoi en particulier lors de ce sommet? huh.gif

Est ce qu'ils essaieront de trouver des solutions, ou il ne feront que parler encore et toujours des problèmes liés au réchauffement?

Ils discuteront peut-être des glaciers andins qui fondent, mais je crois que c'est de toute façon trop tard. Donc, oui, on peut encore les attendre, les solutions. dry.gif

Titibel : oui, un passage en phase positive d'ENSO, mais c'est nettement plus tard que dans mon premier message. On peut donc s'interroger sur la fiabilité du modèle. Cela étant dit, cela risque d'être une brusque remontée des températures, pile pour la fin de l'été prochain. Charmant ... sad.gif

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Je ne vois pas de passage à un ENSO positif (zone 3.4) avant 2009.

2008 restera légèrement négatif, même si les zones 1 et 2 seront temporairement positifs. wink.gif

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Quel statut pour les refugiés climatiques ?

L'Australie a recemment refuse une demande d'asile collective de la part d'habitants du Tuvalu, ile menacee de disparition par les consequences du rechauffement climatique. Le probleme des "deplaces environnementaux", de plus en plus concret, est tres peu debattu, et aucun statut officiel n'a encore ete defini. L'ONU s'attend pourtant a etre confrontee a un deplacement de 150 millions de personnes d'ici 2050.

Ils ne sont que 11000, mais personne ne veut les accueillir. A cause du rechauffement climatique, le niveau de la mer monte et menace inexorablement les Tuvaluans. L'archipel sans relief de 26 km² voit approcher a grand pas le jour de son engloutissement. Isolee dans le Pacifique, la micro-nation perd des terres cultivables a vue d'œil. D'apres plusieurs ONG dont les Amis de la terre, les habitants du Tuvalu seront, d'ici deux generations au plus, les premiers refugies climatiques. Au-dela du drame local, se pose la question plus generale du sort des deplaces environnementaux. Car Tuvalu est l'arbre qui cache la foret?: bien d'autres populations sont ou seront touchees, notamment en Afrique (Darfour) mais egalement aux Etats-Unis (les deplaces de l'ouragan Katrina) ou en Europe (Pays-Bas).

Le premier debat, juridique, concerne la denomination de ces personnes victimes du changement climatique. «?La definition de "refugie" de la convention de Geneve ne peut s'appliquer qu'a des citoyens victimes de persecution?» explique Chloe Vlassopoulou, maitre de conferences en sciences politiques a l'universite de Picardie et? responsable de l'axe «?Refugies environnementaux???»?du reseau scientifique TERRA (Travaux, etudes et recherches sur les refugies et l'asile). Il en va de meme pour la demande d'"asile" qui suppose une persecution. De plus, le deplacement de population a souvent lieu a l'interieur meme du pays. Il est donc incorrect de parler de "refugies climatiques". «?Le terme de "deplaces environnementaux" est plus juste, tout aussi parlant et rend bien compte du malheur des populations?» ajoute Francois Gemenne, chercheur au centre d'etude de l'ethnicite et de la migration a Liege, et enseignant a Sciences Po Paris. Le concept de deplaces n'est pas nie, car il existe depuis toujours, mais il reste indefini.

Une denomination, mais pas de statut

Aujourd'hui il n'existe pas de statut officiel des deplaces environnementaux. On sait quelles sont les populations touchees, mais aucune definition stricte ne les reunit. «?Nous sommes dans une periode ou la convention de Geneve fonctionne mal, les frontieres se ferment et on rechigne a reconnaitre les refugies politiques. Si on cree le statut de refugie climatique, qui pourrait s'appliquer a des millions de personnes, on va vers le demantelement de la convention?» explique Chloe Vlassopoulou. Aucun texte ne statue donc sur ces populations deplacees. «?Il n'y a que quelques paragraphes dans chaque convention pour prendre en consideration de facon indirecte la souffrance des gens liees a la pollution?» affirme Chloe Vlassopoulou.

Exclus donc de la convention de Geneve, ils ne rentrent dans aucune categorie predefinie. «?Les conflits creent des problemes environnementaux, et vice versa. Il faut donc etablir le facteur qui provoque le deplacement, qui sera l'argument a avancer pour demander l'asile?» explique Francois Gemenne. On se dirige plutot vers la definition de plusieurs statuts de deplaces environnementaux, selon la cause de la migration?: catastrophe industrielle comme a Bophal, changements environnementaux lies a des conflits armes, consequences de grands travaux publics volontaires, ou changement climatique lors du tsunami en Asie du sud-est. La encore, ce sera aux juristes de trancher.

Reconnaitre le probleme pour trouver une solution

Ce flou juridique peut expliquer que l'Australie ait refuse la demande d'asile groupee des Tuvaluans, a l'instar de la Nouvelle-Zelande. Pas de persecution, pas de droit d'asile. «?Et encore, le gouvernement australien precedent avait une politique d'immigration tres protectrice. Aujourd'hui il accepte d'accueillir les immigres qui ont un contrat de travail?», explique Francois Gemenne. Pour les deplaces climatiques, si un statut leur est accorde, la difficulte sera de prouver la cause environnementale de leur exil. «?Plusieurs criteres sont lies?: politique, economie, environnement. De plus en plus de guerres sont declenchees par des bouleversements climatiques?» insiste Chloe Vlassopoulou. Ceux qui seront declares "deplaces environnementaux" beneficieront alors d'un statut completement nouveau, tres different de celui des refugies politiques. «?Dans ce cas d'exil, il n'y a pas de retour possible?» rappelle Francois Gemenne. «?Il s'agit souvent de populations qui veulent rester dans la meme zone geographique, et garder le meme mode de vie. On ne peut donc pas leur imposer le lieu de migration?». Accueillir les Tuvaluans dans les villes europeennes contre leur gre serait ainsi impensable.

Un fonds pour limiter les deplacements lies au climat

De meme, il serait incoherent d'imposer des quotas d'acceptation des refugies climatiques aux pays du Nord. «?La France pourrait-elle ouvrir ses frontieres pour accueillir ses voisins hollandais, bientot noyes, sous pretexte qu'elle pollue???» ironise Chloe Vlassopoulou. «?Les enjeux sont globaux et doivent etre debattus a l'echelle mondiale?». Pour sensibiliser les pays a ces catastrophes humanitaires a venir, les colloques se multiplient, et les debats prennent forme. L'idee d'un fonds europeen ou international, en liaison avec le principe de pollueur-payeur, est a l'etude. «?En liberant des fonds pour limiter le rechauffement, on reduira les flux. On peut egalement soutenir les populations en favorisant leur adaptation, pour leur eviter une migration contrainte?» propose Francois Gemenne. La Commission europeenne cofinance un projet de recherche sur les liens entre changement environnementaux et migrations forcees denomme EACH-FOR (Environmental change and forced migration scenarios). «?Tant qu'on n'etudie pas et qu'on ne reconnait pas le probleme, on ne pourra pas le resoudre?» conclut Chloe Vlassopoulou.

Source : Novethic, 11/03/08

Rouba Naaman

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Un pan de 414 km2 de l'Antarctique a commencé à se désintégrer

WASHINGTON (AFP) - 26/03/2008 17h22

Un pan de la banquise antarctique équivalent à près de quatre fois la superficie de la ville de Paris a commencé à se désintégrer sous l'effet du réchauffement climatique rapide, a indiqué mardi le Centre national de la neige et de la glace de l'Université du Colorado (NSIDC).

Selon des images satellite, cette désintégration porte déjà sur un pan de glace de 414 km2 faisant partie du plateau Wilkins et a commencé le 28 février par le soudain décrochage d'un iceberg de 25,5 km de long sur 2,4 km de large sur le flanc sud-ouest.

Ce mouvement a déclenché la désintégration d'un bloc de 569 km2 du plateau Wilkins, dont 414 km2 ont déjà disparu.

Ce plateau, dont la superficie est de 12.950 km2, est actuellement soutenu par une bande étroite de glace de 5,6 km entre deux îles, a expliqué dans un communiqué Ted Scambos, responsable scientifique du NSIDC (National Snow and Ice Data Center).

Il s'agit de la plus grande banquise dans l'Antarctique.

"Si les glaces continuent à reculer, cette bande de glace pourrait se désintégrer et nous perdrions alors probablement la moitié de la banquise de cette région au cours des prochaines années", a-t-il déclaré.

Au cours des cinquante dernières années, la partie occidentale de la péninsule antarctique a enregistré la plus forte augmentation de température sur le globe avec une hausse de 0,5 degré Celsius tous les dix ans.

"Nous pensons que le plateau Wilkins existe depuis quelques centaines d'années mais l'air chaud et les vagues de l'océan provoquent sa dislocation", a expliqué Ted Scambos, qui a constaté pour la première fois cette désintégration en mars.

L'été touchant à sa fin dans l'Antarctique, les scientifiques ne prévoient pas davantage de désintégration du plateau Wilkins dans les prochains mois.

David Vaughan, scientifique du British Antarctic Survey ayant participé aux travaux de mesure de la fonte des glaces, souligne que la désintégration du plateau Wilkins n'affectera pas directement le niveau des mers car ce pan de banquise flottait déjà avant de devenir liquide.

"Mais cela est une autre indication de l'impact du changement climatique dans la région", a-t-il commenté.

Ces dernières années, la banquise bordant la péninsule antarctique a connu une dislocation rapide.

En 1995, le plateau Larsen A, long de 75 km et large de 37 km, s'est décroché puis fragmenté en icebergs dans la mer de Weddel.

Le 19 mars 2002, un satellite de la Nasa observait l'effondrement de Larsen B, d'une surface de 3.850 km2 et 200 mètres de haut qui contenait 720 milliards de tonnes de glace.

La fonte accélérée des glaces de l'Antarctique --plus de 13.000 km2 de banquise ont disparu en cinquante ans-- pourrait contribuer de façon importante à la montée du niveau des océans. Selon certaines projections au rythme actuel (+ 3 mm par an de 1996 à 2006), les océans pourraient avoir gagné 1,40 mètre d'ici la fin du siècle.

Source : © 2008 AFP

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Very strange....

Vous avez le droit de vous roulez par terre en lisant. Personnellement, je ne sais pas vraiment quoi pensez.

Cette idée que l'Homme influe sur le climat depuis 5000 ans peut paraître démente, mais des auteurs ont déjà évoqué une possible influence de l'Homme à partir du Moyen-Age, consécutive à une importante déforestation, et à l'augmentation de la population qui brûle du bois. Les quantités de carbones ainsi consommés, mais sans fixation en retour, sont-elle suffisante ? Peut-être.

Une autre idée qui m'est venu à l'idée est le paradoxe de Fermi. Pour faire simple, dans les années 40, Monsieur Fermi sort cette question " Pourquoi nous n'avons pas rencontré encore un E-T ?". Cette question apparemment saugrenu est cependant bien un problème. Si on suppose que les extra-terrestres ont déjà eu les moyens de nous rencontré ( avec les épisodes de X-Files, la sonde machin avec la Femme et l'Homme à poil, et tout le bazar, on s'est déjà fait connaître dans la moitié de la Galaxie. Alors, si les E-T sont plus vieux que nous, cet hypothèse n'est pas déraisonnable ). Il existe plusieurs réponses. On élimine déjà l'option "le gouvernement nous cache quelque chose" ou encore "les E-T sont parmi nous, et on est à leur merci". Il reste finalement trois groupes de réponses. Je ne connais pour l'instant que ces réponses.

_La Terre est au centre de l'Univers dans une position favorisée. C'est la position de la plupart des religions, qui affirme que Dieu a veillé et veille sur la Terre. Je signale que la description actuelle de l'univers est balayé, mais ce n'est pas un problème. En fait, on se plante peut-être totalement depuis Copernic.

_La Terre est au centre de l'Univers, mais dans une position défavorisée. On remet aussi en cause les sciences modernes. C'est l'hypothèse du zoo cosmique, où on est des abruti qui sommes incapable de comprendre que les E-T nous étudient comme des bêtes en cage.

_La Terre est un bout de l'univers comme les autres ( là où je voulais en venir

whistling.gif). Ma préférée est la suivante. L'intelligence est accompagné d'un "gène" de l'autodestruction, et une civilisation intelligente est condamnée à terminer dans le sang. Malheureusement, l'archéologie montre que ce fut souvent le cas.

Il existe une autre hypothèse dans cette catégorie. Il existe dans l'univers ceux qui parlent, ceux qui se taisent et ceux qui bouffent ceux qui parlent. À la recherche d'autres formes de vie E-T, on s'est peut être fait repéré, et on n'aura pas le temps d'entrer en communication avec une autre forme de vie avant une invasion extra-terrestre.

Modifié par paix

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Lire cet article du Figaro à propos de La Nina et de l'année 2008.

A noter que certaines régions du Pérou sont affectées par des inondations dûes à La Nina. Je n'ai pas le temps de faire un résumé, malheureusement.

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NASA

L'article se passe de tout commentaire, et pour ceux qui ne comprennent pas l'anglais, l'image comparative suffit. Si le froid de cet Hiver a sauvé l'apparence, avec une anomalie limitée à 500 000 kilomètres carrées, l'Eté qui arrive s'annonce crucial.

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blink.gifblink.gifblink.gifblink.gif

Avec un événement la Nina ? crying.gif

La Terre a pété un plomb, et pas qu'un peu huh.gif

L'anomalie globale est déjà surprenante pour la situation ( supérieur à Mars 2007 avec 1,5° de moins dans le Pacifique ), mais l'anomalie des terres est délirantes. Surtout après une année 20007, record pour les terres.

Et il paraît que le refroidissement climatique avait commencé avec cet Hiver. Bah tu peut toujours pédaler Simone.

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On se sait plus qui croire...

J'ai plusieurs questions:

-le mois de mars 2008 a-t-il réellement été le plus chaud depuis 1880 ?

Au fait non, j'en ai qu'une dry.gif ... je dois avoir un trou de mémoire, ça reviendra

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Pour les terres de l'Hémisphère Nord seulement, ce qui réduit quand même un peu.

Pour l'ensemble de la surface de la Terre, le mois de Mars est le quatrième plus chaud.

L'Hémisphère Sud a été rafraichit par La Nina, et les températures n'ont aucun caractère particulier.

Par contre, pour la Belgique, et plus généralement pour l'Europe de l'Ouest, ce mois de Mars fut très légèrement plus frais que la moyenne.

Il s'agit de différentes "unité" climatique, et tout ces chiffres ne sont valables que pour la NASA. La NOAA dira peut être quelque chose de légèrement différent. Si ça répond à ta question ?

Modifié par paix

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Il ne faut pas bien sûr s'attacher au record stricto sensu (qui n'est d'ailleurs valable que pour l'hémisphère Nord et...la NASA). Non, le plus important à mon avis est le retournement de toute façon spectaculaire du trend mensuel (2007 versus 2008). C'est cela qui est intéressant je trouve. Pour reprendre mon commentaire fait sur climat-évolution, cela "semble démontrer que la variabilité naturelle est très forte et peut, de temps à autre, prendre largement le dessus, mais qu'elle ne peut, en aucun cas, renverser fondamentalement la tendance au réchauffement dû aux gaz à effet de serre.

Mais restons prudents. Cela peut encore bouger dans l'autre sens, surtout en cette période de forte Niña . " thumbsup.gif

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Des différences dans les calculs de la température mondiale peuvent intervenir en raison des méthodes de pondération.

Par exemple dans un quadrilatère de X sur Y dans une région peuplée, on trouve 50 stations de mesure, on fera la moyenne des 50 stations et on utilisera ce chiffre pour ce quadrilatère.

Dans un quadrilatère de même dimension dans une région peu peuplée, on fera la moyenne de dix stations et on donnera le même poids à ce chiffre qu'à celui du quadrilatère précédent.

S'il n'existe qu'une station pour deux quadrilataires, on prendra ce chiffre et on lui donnera le poids de deux chiffres de quadrilatère.

Et c'est là le hic. Car il s'agit généralement de régions polaires. Moins il y a de stations, et plus la valeur devient aléatoire. Soit on ignore tout simplement les données si elles deviennent trop peu nombreuses pour représenter une région, ce qui signifie qu'on met tout simplement de côté la région en question. Soit alors on procède, avec différents calculs et correctifs, à la "reconstruction" (mathématique) du climat qui a très probablement régné dans ladite région (dépourvue d'un nombre suffisant de mesures). Bien sûr, les méthodes peuvent alors très fort différer. On essaie de se rapprocher le plus possible de la réalité, mais on ne la mesure pas.

Cela ne réussit pas si mal puisque les différences (de résultat) entre les diverses méthodes sont minimes, mais en termes de réchauffement climatique, ce sont justement ces différences minimes qui font LA différence. Surtout quand elles concernent justement les régions les plus importantes du globe pour le mécanisme du réchauffement climatique, en l'occurrence les régions polaires.

On pallie peu à peu à ce problème en installant de nouvelles stations. Le problème, c'est qu'on manquera toujours d'une référence ancienne, antérieure au (grand) réchauffement climatique, pour pouvoir comparer. On saura par exemple que l'Arctique se sera réchauffée de 0,7°C entre 2010 et 2020, mais on ne saura pas comparer valablement ces chiffres à la période de référence 1961-1990 (ou 1951-1980), où les mesures étaient encore trop peu nombreuses dans l'Arctique.

C'est pour cela que des records selon une méthode cessent d'être des records selon une autre méthode (tout en restant très près des records). Toutefois, cela ne remet absolument pas en cause les preuves du réchauffement climatique pris dans son ensemble.

Cumulonimbus.

Edit : correction de 3 fautes d'orthographe.

Modifié par cumulonimbus

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La Terre pourrait déjà avoir dépassé le seuil dangereux de CO2

Comment évaluer la limite à ne pas dépasser ? Pour éviter une "interférence humaine dangereuse" avec le système climatique, le seuil limite de dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique est généralement fixé à 550 parties par million (ppm). C'est par exemple l'objectif - déjà ambitieux - que s'est fixé l'Union européenne (UE). Pour James Hansen, un des chercheurs les plus influents de la communauté des climatologues, ce seuil a été estimé avec trop, beaucoup trop, d'optimisme.

Dans des travaux non encore publiés mais dont une version de travail a été mise en ligne, lundi 7 avril, sur le serveur ArXiv, le directeur du Goddard Institute for Space Studies (GISS) et ses coauteurs évaluent le seuil de danger à 350 ppm environ. Or ce niveau a été atteint en 1990. Il se situe aujourd'hui à 385 ppm. Et il augmente à raison d'une à deux unités chaque année.

Le dépassement du seuil de 350 ppm n'est, bien sûr, pas immédiatement dangereux. Selon les auteurs, il l'est sur le long terme. "Si le CO2 est maintenu pendant une longue période à un niveau supérieur à cette limite, il y a un risque de se placer sur une trajectoire menant à un dérèglement climatique dangereux et irréversible", décrypte la climatologue Valérie Masson-Delmotte (Commissariat à l'énergie atomique, CEA), coauteur de ces travaux. "Il est possible de revenir à un taux de 350 ppm, assure M. Hansen. Il faut un moratoire sur les centrales à charbon puis supprimer progressivement tous les usages de la houille d'ici à 2020-2030. Il faut aussi revoir nos pratiques agricoles et forestières de façon à séquestrer du carbone."

Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont analysé les séries de données retraçant les grandes évolutions climatiques de la planète sur plus de 50 millions d'années. Pour déterminer un seuil limite, "nous avons examiné la vitesse de déplacement des isothermes, le retrait des glaciers - qui sont très importants pour l'alimentation en eau -, la vitesse d'élévation du niveau des mers, la déstabilisation des calottes glaciaires et la réaction des récifs coralliens", précise Valérie Masson-Delmotte.

Les chercheurs ont également recalculé la "sensibilité du climat" au gaz carbonique. Celle-ci se traduit par le réchauffement moyen que provoquerait un doublement du CO2 par rapport à son niveau préindustriel (entre 270 et 280 ppm). Les modèles utilisés par le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) la situent autour de 3 °C. Mais ces calculs ne tiennent pas compte de ce que les climatologues appellent les "rétroactions lentes".

Comme, par exemple, la réduction progressive des calottes glaciaires. Lorsque l'effet de serre augmente, la température augmente : les calottes de glace se réduisent. La Terre perd donc progressivement une part de sa capacité à réfléchir le rayonnement solaire : elle absorbe plus d'énergie lumineuse. Les températures croissent donc plus vite, ce qui accélère la réduction des calottes glaciaires, etc.

"En tenant compte de ce type de rétroactions, la sensibilité climatique n'est plus de 3 °C, comme l'estiment les modèles utilisés par le GIEC : elle est de 6 °C, dit M. Hansen. Mais la question de savoir combien de temps ces rétroactions mettront pour entrer en action demeure ouverte." Pour voir ces "cercles vicieux" se mettre en place et emballer la machine climatique, faudra-t-il attendre la fin de ce siècle ? La fin du suivant ?

Les incertitudes des modèles sont importantes. Ainsi, de récentes analyses sédimentaires publiées par une équipe allemande ont montré qu'une calotte glaciaire antarctique importante (estimée à environ 60 % de la calotte actuelle) avait pu subsister, même brièvement, au cours du crétacé, une période très chaude où la température de l'océan tropical était de plus de 10 °C supérieure à la valeur actuelle.

James Hansen, 67 ans, est un habitué des controverses. Il est le premier scientifique à avoir attiré, en 1988, l'attention des médias et des politiques sur le climat. Très engagé, il a lancé en 2007 une campagne pour demander aux gouvernements allemand et britannique d'interrompre tout programme de construction de centrales à charbon.

Au-delà de ces questions, ses travaux ouvrent une question profonde sans rapport avec la science ou la politique : jusqu'où les hommes du XXIe siècle doivent-ils chercher à prévoir les conséquences de leurs actions ? Evoquer le futur de la planète bien après 2100, comme le font M. Hansen et ses coauteurs, c'est devoir imaginer ce que le climatologue Stephen Pacala appelle "les monstres derrière la porte".

Stéphane Foucart

Source : Le Monde

http://www.lemonde.fr/sciences-et-environn...33064_3244.html

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Alimentation : l'ONU s'inquiète du développement des biocarburants

L'Agence de l'ONU chargée de la lutte contre la faim dans le monde a mis en garde l'UE jeudi contre le danger des biocarburants, qui nourrissent la flambée des prix alimentaires, alors que les 27 en ont fait un axe important de leur politique énergétique.

"Le changement d'orientation (de nombreux exploitants) en faveur de la production des biocarburants a détourné des terres de la chaîne alimentaire", a souligné la directrice le Programme alimentaire mondial (PAM), Josette Sheeran, lors d'une audition devant des députés européens à Bruxelles.

A cause de ce phénomène, "les prix alimentaires atteignent un tel niveau que celui de l'huile de palme en Afrique est désormais au niveau des prix du carburant", a-t-elle souligné.

Elle a reconnu que l'envolée des prix des matières premières agricoles et des denrées alimentaires ces derniers mois était aussi en partie due à la spéculation sur les marchés, mais à ses yeux "des facteurs structurels sont un élément des prix que nous avons aujourd'hui".

Elle faisait référence au choix fait par de nombreux pays industrialisés de développer les biocarburants, fabriqués à partir de matières premières agricoles, pour répondre à la hausse ininterrompue des prix des hydrocarbures.

"C'est peut-être une très bonne affaire pour les agriculteurs mais à court terme les plus pauvres sur la planète seront durement frappés" puisque les cultures destinées aux biocarburants tendent à remplacer celles destinées à l'alimentation humaine, a fait valoir la responsable du PAM.

Dans le cadre de leur stratégie visant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 20% d'ici 2020 par rapport à 1990, les pays de l'Union européenne veulent que les biocarburants représentent au moins 10% de la consommation totale d'essence et de gazole dans les transports européens.

Lundi, lors d'une réunion à Bruxelles, plusieurs ministres européens de l'Environnement ont exprimé leur inquiétude au sujet des biocarburants et de leurs conséquences environnementales et alimentaires, insistant sur la nécessité pour l'UE de prendre des précautions.

"La flambée des cours des denrées alimentaires est un problème majeur", avait ainsi insisté le Français Jean-Louis Borloo.

En outre, la responsable du PAM a réaffirmé jeudi à Bruxelles que la mission de son Agence était rendue beaucoup plus difficile par la flambée des prix des produits de base.

"Les prix élevés de l'alimentation ont durement entamé la capacité du PAM à répondre à la faim" dans le monde, avec des coûts pour lui en hausse de 40% depuis juin 2007, a-t-elle dit.

Selon Josette Sheeran, ce phénomène alimente un nouveau type de carence alimentaire dans les pays pauvres, dont les habitants n'ont parfois plus les moyens d'acheter des denrées, même si celles-ci sont disponibles en quantité suffisante, ce qui cause "des troubles sociaux" en Afrique notamment.

Le PAM a déjà prévenu que, faute de fonds supplémentaires cette année, il sera contraint soit de nourrir moins de gens soit de réduire les portions distribuées.

La Commission européenne, qui verse aussi des dizaines de millions d'euros chaque année dans l'aide alimentaire aux pays pauvres, s'était déjà inquiétée en début de semaine de la flambée des prix agricoles, se disant prête à puiser dans ses réserves d'urgence pour ajuster son aide alimentaire mondiale aux besoins.

© 2008 AFP

Les bioacrabrants

"Quand on lance, aux Etats-Unis, grâce à six milliards de subventions, une politique de biocarburant qui draine 138 millions de tonnes de maïs hors du marché alimentaire, on jette les bases d'un crime contre l'humanité pour sa propre soif de carburant", accuse Jean Ziegler.

La crise alimentaire reconnue comme une priorité mondiale

LA CRISE ALIMENTAIRE RECONNUE COMME PRIORITÉ MONDIALE

par Lesley Wroughton

WASHINGTON (Reuters) - Face à la multiplication de troubles sociaux liés à la flambée du prix des produits alimentaires, la communauté internationale a reconnu ce week-end l'urgence d'une action concertée au niveau planétaire, qui demande désormais à se traduire dans les faits.

"Nous devons mettre de la nourriture dans des bouches qui ont faim. C'est aussi abrupt que cela", a déclaré le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, au terme d'une réunion à Washington du comité conjoint pour le développement de son institution et du Fonds monétaire international.

L'envolée du prix des denrées de base, qui a provoqué de violentes manifestations dans plusieurs pays du tiers monde ces dernières semaines, doit être au centre des préoccupations des gouvernements, ont insisté Zoellick et le Premier ministre britannique Gordon Brown au cours du week-end.

Brown a promis de soulever la question lors du prochain sommet du G8, mais "franchement, cette réunion est en juin et nous ne pouvons pas attendre", a souligné Zoellick.

Entre autres denrées, le prix du riz s'est envolé de 75% en deux mois et celui du blé a grimpé de 120% au cours de l'année écoulée. Le problème est d'autant plus aigu que la part du revenu consacrée à l'alimentation atteint jusqu'à 75% dans les pays pauvres, contre 10 à 20% dans les pays riches.

37 PAYS MENACÉS SELON LA FAO

En Haïti, dix jours d'émeutes marquées par la mort de six personnes ont conduit à la démission du Premier ministre. Au Cameroun, les manifestations contre la cherté de la vie ont fait plusieurs dizaines de morts en février. D'autres mouvements de protestation ont éclaté en Egypte, au Niger, au Burkina Faso, en Indonésie ou aux Philippines.

Selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), ce sont 37 pays qui sont aujourd'hui menacés de crises alimentaires.

"On va vers une très longue période d'émeutes, de conflits, des vagues de déstabilisation régionale incontrôlable", prédit le sociologue suisse Jean Ziegler, rapporteur spécial de l'Onu pour le droit à l'alimentation, dans une interview à Libération.

LE POIDS DES BIOCARBURANTS

L'un des facteurs expliquant cette envolée des prix est l'utilisation d'une part croissante et significative des terres arables pour produire des biocarburants. Pratiquement tout le supplément de récolte mondiale de maïs entre 2004 et 2007 a servi à fabriquer aux Etats-Unis cette alternative au pétrole.

"Quand on lance, aux Etats-Unis, grâce à six milliards de subventions, une politique de biocarburant qui draine 138 millions de tonnes de maïs hors du marché alimentaire, on jette les bases d'un crime contre l'humanité pour sa propre soif de carburant", accuse Jean Ziegler.

La France, deuxième pays producteur européen de biocarburants derrière l'Allemagne, est concernée, même si "ce n'est pas l'Europe qui déstabilise les marchés alimentaires mondiaux", selon le ministre de l'Agriculture Michel Barnier.

Interrogé sur la possibilité de modifier l'ambitieuse politique de la France dans ce domaine, Barnier a déclaré à Reuters que la production des biocarburants ne couvrait que 7% des surfaces françaises alors qu'au moins un quart des surfaces américaines de maïs et plus de la moitié de celles de canne à sucre au Brésil sont consacrées à la production de bioéthanol.

Parmi les autres facteurs listés par les experts figurent la hausse de la demande dans des pays en pleine croissance comme la Chine et l'Inde, la sécheresse qui frappe de grands producteurs comme l'Australie ou la spéculation sur les marchés agricoles.

"Il est clair que la crise financière contribue aussi à la flambée des prix, les matières premières devenant des instruments de placement", constate la ministre française de l'Economie Christine Lagarde, interrogée par Le Figaro.

RETARD DE CROISSANCE, RECUL DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ

Grâce à l'accroissement des parcelles, la production mondiale agricole devrait augmenter de 2,6% cette année mais seule une petite partie de cette offre atteindra les marchés internationaux et ne fera pas baisser les prix, prévenait vendredi Jacques Diouf, le directeur général de la FAO.

La Banque mondiale, elle, avertit que l'inflation alimentaire n'est pas un phénomène temporaire et que les cours devraient rester supérieurs à ceux de 2004 jusqu'en 2015.

La première urgence est de renflouer le Programme alimentaire mondial des Nations unies, dont le déficit de financement atteint 500 millions de dollars, souligne la Banque mondiale qui s'engage par ailleurs à doubler le volume de son prêt en Afrique subsaharienne pour accroître la productivité.

Robert Zoellick propose également que les fonds souverains consacrent 30 milliards de dollars, soit 1% de leur actif de 3.000 milliards de dollars, aux investissements en Afrique.

A Washington, le ministre indien des Finances, Palaniappan Chidambaram, a jugé que la communauté mondiale devait "délibérer collectivement sur des mesures immédiates pour inverser les hausses déraisonnables de prix". Mais le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, a répondu que les gouvernements devaient résister à la tentation de contrôler les prix, qui pourraient avoir selon lui des effets pervers.

Alors que l'Union européenne a réduit son aide au développement en 2007, Zoellick a prévenu que l'actuelle crise alimentaire "aura pour effet d'occasionner une perte de l'ordre de sept ans dans les efforts visant à réduire la pauvreté à l'échelle mondiale" et aggravera la malnutrition, l'un des objectifs de développement pour le Millénaire (2015) "oubliés".

"La question n'est pas simplement celle de la privation de repas aujourd'hui ou de l'accentuation des troubles sociaux. L'enjeu est une perte de possibilité d'apprentissage pour les enfants et les adultes dans l'avenir, synonyme de retard de croissance intellectuelle et physique", a-t-il souligné.

Jean-Stéphane Brosse

Le Monde

La concurrence des agrocarburants. Le Programme alimentaire mondial (PAM) dénonce régulièrement le rôle des agrocarburants dont le développement se fait, dans certains pays, au détriment des cultures à vocation alimentaire ou fourragère. Pas moins de 100 millions de tonnes de céréales sont utilisées chaque année pour la fabrication d'éthanol ou de bio-diesel. Aux Etats-Unis, le cours du maïs évolue de plus en plus comme celui du pétrole brut.

Pour faire face à l'augmentation des cours du pétrole - et à l'épuisement des gisements -, les pays en développement sont de plus en plus nombreux à tabler sur la production d'agrocarburants. Même le Sénégal s'est lancé dans la course alors qu'il connaît un déficit alimentaire chronique. Les Philippines, théâtre récent d'émeutes de la faim, se sont fixées pour objectif d'intégrer 5 % d'éthanol à l'essence ordinaire en 2009. Ce qui suppose d'étendre les surfaces de canne à sucre dédiées à cet usage.

Le pari fait sur les agrocarburants est ainsi remis en question à l'aune de la sécurité alimentaire. Les industriels de la filière promettent une seconde génération d'agrocarburants produits à partir de plantes entières qui ne concurrenceraient plus directement les cultures alimentaires. Mais elle ne verra pas le jour, à dimension industrielle, avant une dizaine d'années.

Modifié par paix

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L'impact du changement climatique sur les algues marines

[Date: 2008-04-16]

Le changement climatique est désormais imminent. Dans le monde, plusieurs pays mobilisent leurs scientifiques éminents dans un effort de mesurer son impact sur l'environnement et la société. Parmi ces scientifiques, citons le Dr Björn Rost, qui a récemment reçu une bourse du conseil européen de la recherche (CER) consacrée aux chercheurs indépendants. Sa recherche établira le lien entre changement climatique et impact sur les micros algues peuplant les océans.

De grandes sociétés de production et de nombreux auteurs de science fiction ont, à de nombreuses reprises, présenté une image très dramatique des conséquences du changement climatique. Toutefois, nous oublions souvent que tout changement se produira d'abord au niveau le plus infime. Le Dr Björn Rost compte donc concentrer ses travaux sur ce niveau précisément.

Financé à hauteur de 1,4 million d'euros par le CER, le projet PhytoChange traitera de l'impact du changement climatique sur le phytoplancton marin (les algues marines). Les algues marines à la surface des océans jouent un rôle important dans l'écosystème marin; en effet, elles représentent la base nutritionnelle de la vie marine. La vie abonde à la surface des océans; les micros-algues utilisent les rayons du soleil pour leur croissance étant donné qu'elles sont sources d'énergie et permettent de transformer le dioxyde de carbone (CO2) en composants organiques, par exemple les sucres.

Toutefois, les émissions de CO2 augmentent en raison de la pollution, ce qui conduit à des concentrations en CO2 plus élevées et des valeurs de pH plus faibles dans les écosystèmes marins. Ainsi, les océans deviennent plus acides; phénomène que les scientifiques marins qualifient d'«acidification de l'océan». Par ailleurs, les températures mondiales croissantes ont des conséquences néfastes sur la stratification de la surface de l'océan; cela entraîne des changements au niveau du régime de rayonnement solaire à la surface de l'eau et de l'apport en nutriments provenant de couches plus profondes de l'océan. Ces changements ont des répercussions à long terme sur l'ensemble de l'écosystème ainsi que sur la chaîne alimentaire.

«Au coeur de la recherche sur le climat se trouvent les prévisions concernant la façon dont le phytoplancton peut réagir aux futurs changements aux niveaux cellulaire et de l'écosystème. Nous devons aller outre le niveau descriptif et comprendre la raison pour laquelle la photosynthèse, la calcification, la fixation de l'azote et autres processus cellulaires importants des algues marines sont altérés sous l'influence du changement climatique», a expliqué le Dr Rost, qui travaille à l'institut Alfred Wegener de recherche polaire et marine en Allemagne.

Le projet se penchera notamment sur l'impact des changements environnementaux sur des groupes sélectionnés de phytoplancton, tels que les diatomées et les coccolithophores. «Jusqu'à présent, les expériences se sont plus spécifiquement intéressées à l'impact des facteurs environnementaux individuels et rarement aux effets combinés», déclare le Dr. Rost. «C'est pourquoi, nous analyserons plusieurs influences simultanément dans nos laboratoires et dans le cadre de nos expériences sur le terrain. Les méthodes que nous avons développées au cours de ces dernières années nous permettront non seulement de décrire, mais également d'expliquer les réactions des espèces aux impacts environnementaux altérés.»

Le Dr. Rost était l'un des 9000 candidats au financement accordé par la bourse du CER consacrée aux chercheurs indépendants. Seul 3% des candidats de ce domaine hautement compétitif ont décroché la bourse. Ces subventions s'élèvent à 2 millions d'euros sur une période de cinq ans et visent à promouvoir la carrière des jeunes chercheurs.

Le projet PhytoChange travaillera en coopération avec de nombreux instituts de recherche à travers le monde, tels que l'université de la Colombie-Britannique (Canada), l'université de technologie de Sydney (Australie), la station marine biologique de Roscoff (France), l'université Bar Ilan (Israël), l'université de Copenhague (Danemark) et l'université d'Édimbourg (Royaume-Uni).

Pour de plus amples informations, consulter:

http://www.awi.de/en/home/

Catégorie: Projets

Source des informations: Institut Alfred Wegener de recherche polaire et marine en Allemagne

Référence du Document: D'après des informations communiquées par l'institut Alfred Wegener de recherche polaire et marine en Allemagne

Codes de Classification de l'Index des Sujets: Protection de l'environnement; Ressources de la mer, pêche

Source : http://cordis.europa.eu/fetch?CALLER=FR_NE...SION=&RCN=29345

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Le sort de la calotte glacière du Groenland touche aussi les ours polaires et les hommes

Gland, Suisse – le 24 avril 2008 – Le changement climatique frappe le Pôle Nord plus fort et plus vite que prévu. Selon un nouveau rapport de l’organisation mondiale de protection de l’environnement WWF, les glaces qui entourent le Pôle Nord et la calotte glacière du Groenland fondent plus vite que prévu. Les conditions de vie des ours polaires sont encore plus difficiles et les populations locales sont obligées de changer leurs habitudes et de déménager. Selon les scientifiques, l’Arctique se rapproche dangereusement du moment où, à cause du réchauffement climatique, les systèmes naturels encourront des changements irréversibles aussi bien pour les hommes que pour la nature.

Le rapport, Arctic Climate Impact Science – An Update Since ACIA, rassemble en fait différentes études sur les conséquences du changement climatique an Arctique. Il s’agit du premier rapport qui centralise autant de données depuis la publication de l’Arctic Climate Impact Assessment (ACIA) en 2005.

« Au regard des données scientifiques des changements récents en Arctique, nous devons malheureusement admettre que ce que nous pensions savoir des impacts du changement climatique n’est rien à côté des changements que nous voyons déjà aujourd’hui en Arctique, » explique le Dr Sommerkorn. « Nous sommes face à un problème très sérieux car certains des changements qui s’opèrent déjà actuellement, risquent d’accélérer le réchauffement de la Terre au delà des modèles établis jusqu’à présent.»

Au Groenland, la fonte saisonnière des glaces est beaucoup plus rapide depuis 2004, ce qui laisse penser qu’elle atteindra bientôt son point de non retour. Jusqu’alors, la glace fondait en effet d’environ 80 km³ chaque été. Depuis 2004, la fonte est trois fois plus rapide et se sont 240 km³ de glace qui disparaissent chaque année. Selon les conclusions du GIEC (le groupement intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), si toute la calotte glacière du Groenland disparaît, le niveau des mers augmentera de 7,3 mètres.

La banquise qui entoure l’Arctique fond également beaucoup plus vite qu’avant. En septembre 2007, les images satellite ont enregistré la plus petite étendue de glace jamais mesurée en été ;  entre 1979 et 2000, elle s’est vue amputée de 39% de sa surface. Les recherches qui ont été menées depuis les navires et les avions, ont mesuré la plus petite étendue de glace de tout le 20e siècle. Les études récentes montrent que la banquise en Arctique pourrait avoir complètement disparu d’ici 2013. Or, les projections précédentes parlaient de la moitié voire de la fin du 21e siècle.

La fonte des glaces rend la survie des 25 000 ours polaires qui vivent encore dans la région d’autant plus difficile. Au cours des 30 dernières années, la banquise commence à fondre presque 30 jours plus tôt. La saison de chasse pour les ours polaires devient dès lors beaucoup plus courte. Aujourd’hui déjà, un tiers des ours polaires ont vu leur masse corporelle fortement réduite et moins de jeunes ont pu voir le jour. Les ours trouvent aussi moins d’espaces pour élever leurs petits et doivent nager plus longtemps d’un iceberg à l’autre ce qui engendre plus de noyades. D’ici la moitié du 21e siècle, on estime que deux tiers de la population d’ours actuelle, soit environ 16 500 individus, auront disparu.

Les conséquences du changement climatique ne frappent pas que la nature et les animaux. Les populations humaines en Arctique en ressentent aussi déjà les impacts. Petit à petit, les manières traditionnelles de vivre se perdent. La nourriture naturelle est remplacée par celle des magasins, les zones de chasse sont de plus en plus désertes, les chasseurs perdent leur rôle social de fournisseur de nourriture, et les personnes plus âgées quittent leur village pour rejoindre la ville. La fuite des personnes âgées est un réel problème car ce sont eux qui ont le plus de connaissances pour pouvoir s’adapter aux conditions changeantes. Certains villages seront à terme complètement abandonnés. 

Le WWF publiera son rapport jeudi, à l’occasion de la réunion du Conseil de l’Arctique, le forum intergouvernemental des Etats arctiques. « Les Etats arctiques se doivent maintenant de réagir face à ces preuves scientifiques, » déclare le Dr Sommerkorn, un des auteurs du rapport et conseiller sur le changement climatique pour le programme Arctique du WWF- International. « Il n’est pas trop tard pour changer la donne mais ils doivent agir fort et rapidement. On ne peut plus continuer comme si de rien n’était ». Afin d’éviter les pires catastrophes, nous devons maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 2°C. Pour y arriver, d’ici 2050, nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80% par rapport au niveau de 1990. 

L’Arctique n’est pas seulement un des endroits sur Terre les plus vulnérables face au changement climatique, mais également un endroit où les impacts sont les plus rapides et les plus forts. Pour le WWF, il est plus que temps d’agir. « Nous devons réduire les émissions globales de gaz à effet de serre pour éviter que le réchauffement ne continue à cette vitesse en Arctique et que le système climatique global ne s’en trouve bouleversé » conclut le Dr Sommerkorn. « Nous devons en même temps diminuer la vulnérabilité des systèmes sociaux et environnementaux en Arctique en réduisant les menaces dues aux activités humaines et construire la résilience des écosystèmes pour les armer contre le changement climatique. 

source : http://www.wwf.be/fr/?inc=news&newsid=636&pageid=news

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Il semblerait (le conditionnel s'impose avec Cryosphère) que la fonte des glaces au Pôle s’accélère en cette fin avril. Si le graphique dit vrai, le retard sur l’année passée vient de fondre en un temps assez rapide. Rien ne sert de paniquer, bien sûr, puisque l’évolution de la banquise suit des hauts et des bas et qu’un mois de mai plus frais pourrait améliorer la situation (on peut toujours espérer, cela ne coûte rien). Quoiqu’il en soit, l’été sera assurément chaud pour l’Arctique dont l’armure de glace paraît de moins en moins apte à encaisser les coups de chaud de la période estivale. A suivre, donc, et à confirmer. thumbsup.gif

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Climat: les principaux pollueurs entament deux jours de débats à Paris

PARIS (AFP) - 17/04/2008 05h50

Les 16 principales économies, qui cumulent 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, se retrouvent jeudi pour deux jours de discussions informelles sur la lutte contre le changement climatique.

Après un premier sommet en septembre 2007 à Washington suivi d'une réunion d'experts en janvier à Hawaï, ce troisième rendez-vous des "MEM" ("Major economies meeting") doit être plus particulièrement consacré aux possibilités de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) par secteurs de production (ciment, sidérurgie, électricité...) et aux transferts de technologie.

A la veille de la réunion, les Etats-Unis, instigateurs de ce forum, ont annoncé qu'ils entendaient arrêter la progression de leurs émissions d'ici 2025, pour commencer d'inverser la tendance. Cependant, le président George Bush n'a pas fixé d'objectif contraignant et chiffré, ni proposé de nouvelles mesures. Les MEM réunissent le G8 des pays les plus industrialisés, l'Australie et la Corée du Sud, ainsi que les grandes économies émergentes comme la Chine et l'Inde, qui refusent de s'engager tant que les Etats-Unis n'en font pas autant.

Or les Etats-Unis, premiers "pollueurs" avec la Chine, restent le seul pays industrialisé à ce jour à ne pas avoir ratifié le Procotole de Kyoto qui, dans sa première version en vigueur jusqu'en 2012, n'assigne de contrainte chiffrée qu'aux pays développés. Et tous deux refusent de s'engager sans l'autre.

La Maison blanche compte cependant rallier un consensus autour d'une "déclaration des leaders" des MEM, qu'elle pourrait publier lors du sommet du G8 en juillet au Japon et qui continue d'être discutée par un comité de rédaction créé à cet effet. Au mieux, il s'agira d'une déclaration d'intention. Car la Chine, l'Inde ou le Brésil ne manquent pas de rappeler, de concert avec l'Union européenne, que l'ONU reste la seule enceinte de négociations, au titre de la Convention sur les changements climatiques adoptée à Rio en 1992.

L'Union européenne, dans ce cadre, prône une réduction d'au moins 20% des émissions mondiales d'ici 2030 et vise -50% pour 2050.

La réunion sera ouverte jeudi matin par le ministre français de l'Ecologie Jean-Louis Borloo. Il est prévu que le président Nicolas Sarkozy s'adresse vendredi matin aux MEM, comme l'avait le président Bush en septembre.

© 2008 AFP

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Climat: pour les experts, l'initiative de Bush vise surtout à ne pas s'engager

WASHINGTON (AFP) - 17/04/2008 09h11

Le président américain George W. Bush cherche surtout avec sa dernière initiative sur le climat mercredi à contrer les efforts en cours au Congrès pour adopter un projet de loi limitant les émissions de gaz à effet de serre, selon ses détracteurs comme ses partisans.

M. Bush a annoncé lors du plus long discours fait sur le sujet depuis 2002 que le nouvel objectif de son administration était "d'arrêter l'accroissement des émissions responsables du réchauffement climatique d'ici 2025" sans mentionner de nouvelles mesures pour y parvenir.

Il se propose seulement d'appliquer pleinement les lois existantes, d'encourager les solutions technologiques et de promouvoir l'énergie nucléaire et le charbon propre.

Pour le démocrate Edward Markey (Massachusetts, est), le président de la commission de la Chambre des représentants sur le réchauffement climatique, cette annonce doit être interprétée comme la volonté de "M. Bush de ne rien faire jusqu'à son départ le 20 janvier 2009".

Une telle attitude "va évidemment compliquer davantage la tâche du Congrès à produire une loi pouvant être signée par ce président", a-t-il dit lors d'une conférence de presse téléphonique après le discours de M. Bush.

"Il dit tout simplement que le projet de loi discuté au Sénat, et ce qui pourrait aussi sortir de la Chambre, est inacceptable et ne veut pas agir face à la gravité de ce problème", a jugé M. Markey.

Il s'agit du projet de législation dont les auteurs sont les sénateurs John Warner, un républicain et Joe Lieberman indépendant. Ce texte qui devrait être débattu en juin prévoit une réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre pour parvenir à une baisse proche de 20% d'ici 2020 afin de les ramener à leur niveau quasiment de 1990 comme le projet avancé en Californie.

"Attendre jusqu'en 2025 pour geler la progression de ces émissions aux Etats-Unis pourrait être catastrophique pour la planète", selon M. Markey.

Qualifiant la proposition de M. Bush de "plaisanterie", Eileen Claussen, la présidente du Pew Center on Global Climate Change, un institut indépendant et bipartite de recherche, a estimé que celui-ci avait même régressé sur le climat.

"C'est pire que sa position antérieure" de 2002, a-t-elle dit dans un entretien avec l'AFP.

Il avait alors proposé une initiative pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 18% d'ici 2012 en termes d'intensité économique. Maintenant "il dit en substance vouloir continuer à augmenter (ces émissions) jusqu'en 2025."

"La seule bonne nouvelle c'est que cette administration est totalement hors jeu" sur cette question vis-à-vis des autres Etats de l'Union et du reste du monde, a souligné la responsable du Pew.

"Nous devons régler ce problème du réchauffement mondialement et les Etats-Unis (en tant que plus grand pollueur) doivent prendre l'initiative et bien sûr convaincre la Chine, l'Inde et les autres économies émergeantes à mettre en oeuvre des mesures sérieuses", a-t-elle dit, ajoutant que cette opinion était largement partagée dans les rangs démocrates comme républicains.

Selon elle, "il faudra attendre le prochain président pour que les Etats-Unis aient une approche sérieuse sur ce problème".

La directrice du Pew relève que les sénateurs Clinton, Obama et McCain, ont tous été co-auteurs de projets de loi prévoyant des plafonnements contraignants des émissions de gaz à effet de serre.

Frank Maisano, un responsable de la firme de lobby Bracewell and Guiliani représentant les industries de production électrique, pense que M. Bush tente de "recadrer le débat au Congrès sur le climat" pour éviter, a-t-il dit à l'AFP, que ne soit votées des lois néfastes à l'économie.

"Nous devons prendre en considération pas seulement les bienfaits pour l'environnement mais aussi les coûts et l'impact économiques", a-t-il ajouté.

© 2008 AFP

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